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Le service militaire adapté (SMA) importé en métropole

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Le président de la République a officialisé l’expérimentation en métropole de ce système qui n’existe qu’en Outre-Mer depuis 1961, sous l’impulsion de Michel Debré. Qu’est ce qui a pu séduire à ce point le chef de l’Etat dans ce système?

Avec 77,4% d’insertion professionnelle en 2014 pour les 5.666 jeunes sous contrat militaire après huit mois de formation, le SMA est une aide pour la jeunesse ultra marine en proie à des taux de chômage très élevés. Le dispositif est appliqué  en Guyane, en Guadeloupe, en Martinique, en Polynésie française,  à Mayotte, à la Réunion et en Nouvelle Calédonie. Il propose des formations dans des domaines variés – de l’agriculture à l’hôtellerie en passant par les métiers du tertiaire – et en fonction des spécificités locales.

66% des stagiaires ne sont pas diplômés

Son modèle, c’est le « savoir-être, le savoir vivre ensemble et le savoir-faire. C’est le dépassement de soi et l’engagement », argumente le capitaine Frédéric Lardoux, interrogé par BFMTV.com. « C’est un système de formation basé sur le volontariat qui sert avant tout à remettre en confiance le jeune via une formation 100% intégrée dans un cadre militaire. S’engager c’est la première étape personnelle pour s’en sortir », dépeint-il.

Aujourd’hui, 66% des stagiaires, âgé de 18 à 26 ans,  ne sont pas diplômés, dont 43% en situation d’illettrisme, en rejoignant le SMA et sont globalement en décrochage scolaire et dans des situations familiales complexes. Dès la sortie, 95% ont obtenu un certificat de formation générale, 84% un certificat d’aptitude professionnelle à l’insertion et 80% le permis de conduire. Vu son coût, ce dernier est tout sauf accessoire.

Surtout, le SMA « ne forme pas pour former car l’insertion et l’employabilité sont l’objectif de départ », martèle le capitaine Lardoux. En clair, l’expertise acquise par le programme, sa forte implantation locale et son réseau d’entreprises partenaires fait sa force.

« Les valeurs militaires plaisent aux entreprises »

Un exemple? Alors qu’à Mayotte, l’aquaculture est en expansion, « en Guyane se construit un centre hospitalier et les besoins dans le domaine du BTP seront importants dans les années à venir, explique le militaire. Ces entreprises savent que SMA forme des jeunes qui savent travailler, travailler en équipe et respecter des règles et la hiérarchie. Ils ont des valeurs militaires qui plaisent aux entreprises ». On comprend ainsi ce qui a pu séduire François Hollande mis à mal par les chiffres du chômage, notamment chez les jeunes dont il a fait une cible en vue de la présidentielle de 2017.

Le sens SMA entreprise semble donc fonctionner à plein. Quant à l’orientation des jeunes en difficultés vers le SMA, il se fait par les agences Pôle emploi, les missions locales mais surtout, en Outre-Mer, « à plus de 60% par le bouche à oreille ». Un déficit qui reste à combler en métropole où trois centres devraient être ouverts en fonction des besoins des territoires ou de partenariats majeurs noués. Mais pour le capitaine Lardoux un signal fort est envoyé: « C’est la reconnaissance du travail réalisé et des résultats obtenus. Et pour une fois, le processus se fait de l’Outre-Mer vers la métropole ».

Source: BFMTV

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