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L’ARS fête ses 5 ans

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Chantal de Singly, la directrice générale de l’ARS océan Indien, a ouvert cette conférence de presse en évoquant le rattrapage effectué par Mayotte en termes de santé. En effet, que ce soit au niveau de l’équipement, de la prévention, ou encore des transports ambulanciers privés, l’île au lagon a beaucoup évolué ces 5 dernières années. Dotée aujourd’hui d’une IRM, d’un centre de dialyse et d’équipements de télémédecine, Mayotte va vite.

L’ARS océan Indien est en ce sens responsable et garant du bon fonctionnement des conditions sanitaires. Elle se doit d’éviter les maladies, tout en les soignant. Sans prendre les fonctions liées à l’hôpital, l’agence est chargée de mener des actions de prévention comme le programme alimentation activité nutrition santé. Au niveau de la prévention, l’ARS a d’ailleurs réalisé un gros travail, puisque la région océan Indien est la 5ème région en termes d’argent alloué à ce domaine. Pour ce qui est de la lutte anti vectorielle, 500 000 visites chez l’habitant ont eu lieu en 5 ans pour rencontrer la population ou distribuer gratuitement des moustiquaires imprégnées.
Dans le médico-social, les progrès sont aussi importants, notamment pour ce qui est de la prise en charge des handicaps. Le CHM a, de son côté, connu une hausse de l’activité de 10%. Pour l’avenir, l’ARS veut continuer son travail sur l’eau potable, la propreté des plages ou des piscines. L’autre grand chantier concernera la qualité de l’offre de soin. Par rapport à La Réunion, Mayotte reste à la traîne. Mais le travail de concertation, cette sorte de démocratie sanitaire, a bien eu lieu entre l’ARS et la Conférence de Santé et de l’Autonomie de Mayotte.

Le CHM est devenu un centre hospitalier régional

Le docteur Henry Martial, l’ancien président de 2010 à 2014 de la conférence de santé et de l’autonomie de Mayotte, a pris la parole pour confirmer ce constat. Il a le sentiment d’une évolution considérable, notamment dans l’équipement sanitaire de haut niveau que possèdent aujourd’hui les établissements de santé. Selon lui, le CHM est devenu un centre hospitalier régional. Les malades des îles voisines qui ont les moyens, choisissent maintenant l’évacuation à Mayotte.
Il a ensuite évoqué cette course poursuite contre la démographie et contre l’insécurité, qui effraye les médecins. Le docteur Martial sait que, sans une maîtrise de la violence et une image plus positive de Mayotte, peu de candidats se présenteront. Il y a, certes, un partenariat entre le CHU de la Réunion et le CHM, pour que les professionnels de la Réunion aident ceux de Mayotte, mais aujourd’hui, le personnel fait défaut. Le point faible reste la pédiatrie. Le sentiment d’isolement a été rompu et le CHM ne souffre pas d’un manque d’argent pour employer du personnel. Ce qui lui manque, ce sont des médecins qualifiés. Le budget du CHM a augmenté de 30 000 000 d’euros en 5 ans. Il est aujourd’hui de 180 000 000 d’euros.

Quelle offre de soin pour quelle population ?

Juliette Corre, la directrice de la délégation ARS Mayotte, souhaite de son côté plancher sur les causes de décès, comme les maladies cardio-vasculaires ou encore le cancer. L’ARS Mayotte doit faire évoluer le projet régional de santé grâce à une réflexion concertée. Les priorités de santé, pour Mme Corre, sont les suivantes : la périnatalité, la prise en charge des cancers et les filières de dépistage, la prise en charge des clandestins, ou encore la mise en place des bornes fontaine monétique… Autant de travaux et de problématiques que les professionnels de l’ARS vont devoir étudier et résoudre.
Comment faire pour que Mayotte attire et fasse rester les professionnels de santé ? Un plan d’attractivité en collaboration avec des partenaires, comme le vice-rectorat ou l’université, est à l’étude. Au niveau médico-social, l’objectif reste d’ouvrir un établissement pour les personnes âgées et pour les adultes en situation de handicap. Un projet d’un centre de formation unique regroupant le médico-social pourrait aussi voir le jour.
Pour la caisse sécurité sociale et son directeur Jean Veron, le maître mot est l’accès aux soins plus que les restrictions budgétaires. Quelle offre de soin pour quelle population ? Le projet d’une maison de santé pourrait aussi regrouper plusieurs professionnels du privé dans un même lieu. Un pharmacien, une sage femme, un médecin, formeraient ainsi un pôle de santé à côté de la pharmacie du lagon qui pourrait évoluer en maison de santé. Il en existe déjà 10 à La Réunion. Le chemin parcouru est important. Mais celui à parcourir est encore long et tortueux. Rendez-vous dans 5 ans…

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