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Élections départementales : les vainqueurs et leurs programmes

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Les listes soutenues par le Mouvement pour le développement de Mayotte ont remporté leurs paris dans les cantons de Sada, Mtzamboro, Pamandzi, Dembéni Bouéni et Mamoudzou 2. Ce qui place le MDM dans une position favorable pour dessiner la nouvelle majorité.

Cependant, les conseillers départementaux élus avec cette étiquette ne sont pas des adhérents du MDM. C’est le cas d’Ahmed Attoumani Douchina, dirigeant de l’Union des démocrates indépendants à Mayotte ou de Bicharat Payet, élue avec le MDM mais qui reste vice-présidente de la section UMP de Dembéni.

Donc l’équation n’est pas automatique. Ce qui est sûr, c’est que Daniel Zaïdani travaille déjà pour reprendre son siège. Il aura face à lui Douchina, l’ancien président du CG, mais aussi Chihabouddine Ben Youssouf, dont l’âge et l’expérience en font un candidat possible à la présidence.

L’UMP n’a pas dit son dernier mot, puisqu’elle l’emporte dans 5 cantons, à Mamoudzou 1 et 3, à Tsingoni, à Koungou, mais surtout à Ouangani, où Soibahadine Ibrahim Ramadani lorgne sur la présidence. Ils auront peut-être le soutien de la liste divers droite de Bandraboua, mais rien n’est joué. Quand à la liste Néma, une fois de plus, elle se place en arbitre et décidera très probablement de celui qui deviendra président.

L’autre révélation de ce scrutin, c’est l’échec total de la « gauche mahoraise puisque Saïd Ahamadi « Raos » a perdu son siège de Koungou tout comme Issoufi Hamada à Tsingoni. Et à Bandraboua, fief du parti socialiste à Mayotte, c’est la liste du maire Boura Soulaïmana qui ravit la victoire.

Il n’est pas dit cependant que les binômes restent solidaires pour le « troisième tour », ni que les candidats étiquetés dans un parti suivent les consignes de leur formation politique. Le conseiller réélu, Ousséni Ben Issa, par exemple, a déjà expliqué qu’il « soutiendrait la majorité », indépendamment des consignes de son parti, afin de « servir son canton ». L’élection pour la présidence se tiendra jeudi dans l’hémicycle Younoussa Bamana, rénové pour l’occasion.

 

Liste d’union Bandraboua-Koungou

Halima Bamoudou

Née en 1980 à Koungou, la candidate réside à Trévani. Après avoir obtenu un bac comptabilité et gestion (CG) en 2001, elle part vivre à Quimper (29). Elle y poursuit des études de droit avant de décrocher un BTS CG en 2007. Rentrée à Mayotte la même année, elle travaille en tant que comptable chez l’entreprise Tilt jusqu’en 2010. Depuis, elle occupe le poste d’assistante documentaliste à la compagnie générale maritime (CGM) à Longoni. Mère de famille, elle a été la présidente de l’association polyvalente AMT à Trévani de 2007 à 2010.

Sa carrière politique a démarré en 2008 avec son mandat de conseillère municipale à Koungou. Après un échec aux dernières municipales de 2014, la candidate se lance dans une troisième campagne électorale avec ce scrutin départemental.

Hadj Mhoko Ahamada Issoufi

Né en 1969 à Dzoumogné, le candidat est chef de personnel à Channel Gateway au port de Longoni. Hadj Mhoko n’a pas souhaité en dire plus sur son parcours.

Programme :

Il tourne autour de quatre axes principaux. Le premier porte sur l’éducation et la formation. Le binôme veut développer la formation dans des filières dont l’île est peu ou pas pourvue comme le médical ou le tourisme. Deuxièmement, concernant l’économie et l’emploi, la liste d’union souhaite développer l’agriculture à travers l’élevage, notamment avicole, un secteur qui apporterait une réponse au chômage selon Halima Bamoudou. Le troisième principal thème de campagne correspond à la santé et au social avec l’objectif des créer des centres d’hébergement pour personnes âgées et handicapées, une catégorie de la population laissée pour compte estiment-ils et dont l’assistance créerait de l’emploi. Enfin, la culture, les sports et loisirs sont leur autre cheval de bataille. Développer l’étude des langues régionales (swahili, malgache, etc.) et construire des complexes sportifs figurent dans leurs priorités.

 

BOUÉNI

Liste MDM

Hafidati Mkadara

Cette native de Mzouazia est conseillère municipale depuis 2008, réélue en 2014 avec l’investiture du Mouvement pour le développement de Mayotte. Pour cette élection, elle a obtenu l’adoubement du MDM et représente aussi l’Union des démocrates indépendants (UDI). Titulaire d’un bac économique et social, elle peut se prévaloir d’une maîtrise Administration économique et social (AES), spécialisée en gestion des entreprises. Mère de deux enfants, elle aussi dans la vie de tous les jours analyste économique et financière et chargée d’études à l’Institut d’émission de l’Outremer (Iedom). Ce qui la place en bonne position pour « se pencher sur le budget de fonctionnement du Conseil général », assure-t-elle. Elle compte mettre à profit l’expérience politique de son partenaire pour accroître ses connaissances en matière de gestion et de stratégie politique.

Ahmed Attoumani Douchina

A 60 ans, Ahmed Attoumani Douchina fait figure de prétendant à la présidence du Conseil général. C’est lui en effet qui prend les rênes de la maison départementale en 2008, à un moment où le déficit du Conseil général l’agrandit dangereusement et où la départementalisation tarde à venir, malgré les accords de 2001. Durant son cours mandat de président (3 ans), il remplit la principale mission qui lui est assignée par la population, à savoir l’obtention de la départementalisation. Il participe aussi à la réduction d’une partie du déficit en effectuant des coupes dans les subventions et l’investissement. A l’origine militant UMP, il se rebelle contre l’appareil du parti à partir de 2007, et devient en 2012 l’un des fondateurs de l’Union des démocrates indépendants à Mayotte. Lors de l’élection de 2011, il n’est pas reconduit à la présidence, à une voix près. Cependant, il rejoint la majorité de Daniel Zaïdani après une tentative de « putsch » durant l’été 2012. Directeur du Centre de documentation pédagogique de Mayotte jusqu’à son départ à la retraite en 2013, il a toujours soutenu les associations qui faisaient la promotion de la jeunesse.

Slogan : « Une force pour l’avenir »

Programme :

Parmi les thèmes développés par les candidats, figure en première position le développement économique et social et en particulier toutes les activités créatrices d’emplois. Les candidats ont réfléchi à des mesures concrètes pour mettre en valeur la production locale à travers l’agriculture, la pêche et l’aquaculture. En second, le binôme souhaite accélérer la lutte contre l’insécurité et l’insalubrité publique. Enfin, ils entendent mettre en place le développement et la modernisation des transports publics.

 

DEMBÉNI

MDM

Issa Abdou

Issa Abdou, 41 ans est titulaire d’un DESS en économie et gestion des entreprises. Depuis 10 ans, il occupe le poste de Directeur général des services à la mairie de Sada, une fonction qu’il a mis entre parenthèses le temps de l’élection. Il a déjà siégé au conseil municipal de Bandrélé de 2008 à 2014, dans l’opposition. Il a obtenu le soutien du Mouvement des jeunes unis, très présent dans sa commune ainsi que celui du maire, Moussa Ben Ali, qui émarge comme lui au Mouvement pour le développement de Mayotte. Raison pour laquelle il a le soutien du parti pour cette élection. Pour lui la juxtaposition des deux cantons est une chance car Bandrélé dispose d’atouts touristiques, tandis que Dembéni représente un pôle d’excellence pour la formation universitaire.

Bichara Payet

Issue des rangs de l’UMP, Bichara Payet, 51 ans, anime en effet la section de Dembéni en tant que vice-présidente. Depuis 1986, elle est une militante politique aguerrie par de multiples candidatures. Battante et déterminée, elle tente d’exister dans un microcosme politique dominé par les hommes. Chef d’entreprise dans le BTP, elle vient de reprendre ses études et prépare une licence en commerce international afin de se lancer dans l’import/export sur internet. Elle aspire à représenter le monde économique au sein de l’hémicycle et faire entendre une voix différente. Pour cette élection, elle a accepté l’investiture du MDM, avec l’appui de l’ex conseiller général, Mistoihi Mari (MoDem), et de l’ancien maire de Dembéni, Ambdi Hamada Jouwaou.

Slogan « Faire du canton un pôle d’excellence »

Programme :

Les candidats de la liste « Dembéni/Bandrélé tous unis » visent en priorité l’activité économique et en particulier le tourisme. Pour cela, ils s’engagent à soutenir et développer l’offre de formation du centre universitaire afin de créer « un pôle d’excellence ». Le meeting d’investiture de la liste MDM aura lieu ce samedi sur la place publique du village de Dembéni.

 

DZAOUDZI LABATTOIR

Liste Néma

Fatima Souffou

Titulaire d’un diplôme universitaire de technologie “Gestion des entreprises et des administrations” avec une option “finance et comptabilité”, Fatima Souffou a rejoint le nouvel élan pour Mayotte en 2010. Elle a réussi dans sa 46ème année à être élue à la mairie de Labattoir où elle est adjointe en charge du social. Par le passé, elle avait été conseillère municipale dans l’opposition entre 2008 et 2014. Présidente de l’association de chants et danses traditionnels Nouroul Hayati, une des plus célèbres de Mayotte. Suppléante du conseiller général, Saïd Omar Oili au Conseil général, cette élection lui offre la possibilité de développer le programme de son parti. Avec son binôme, leur grande préoccupation sont l’éducation, l’emploi, le social et l’aménagement. Elle plaide avant tout pour un grand rattrapage dans tous les domaines pour rétablir l’égalité avec les autres Doms.

Issa Soulaïmana

Issa Soulaïmana, 56 ans, s’est engagé en politique avec détermination depuis 1989. A l’époque, il émarge au Mouvement populaire de Mayotte (MPM) et devient second adjoint à la mairie de Labattoir. Proche de Younoussa Bamana pour lequel il sert d’interprète, il adhère par la suite au Mouvement pour la départementalisation de Mayotte. Il devient 1er adjoint au maire en 1994 puis maire de Labattoir en 2001. Mais lors des élections de 2008, il n’est pas reconduit puisque c’est son ancien 1er adjoint qui lui ravit le siège de 1er édile. Cette péripétie achève de le convaincre de rejoindre les rangs du Nouvel élan pour Mayotte. Conseiller pédagogique, après avoir été instituteur pendant de longues années, il aspire à occuper la jeunesse par l’insertion professionnelle, la formation. Il entend travailler main dans la main avec le maire, Saïd Omar Oili, qui lui apporte son soutien dans cette campagne.

Programme :

La liste Néma soutiendra l’action du maire, Saïd Omar Oili, dans sa lutte contre la délinquance, contre la maltraitance, l’exclusion des jeunes et des familles. Pour la liste Néma, le Conseil départemental devra s’associer aux forces de police pour lutter contre l’insécurité. Un des thèmes majeurs de leur campagne reste l’encadrement des jeunes par la formation et l’insertion professionnelle. Comme l’explique Issa Soulaïmana : « il y a une bombe à retardement qu’il faut désamorcer ».

 

KOUNGOU

Liste UMP

Raïssa Andhum

Raïssa Andhum est née à Koungou, il y a 32 ans. Après son baccalauréat, elle part pour la métropole afin d’étudier à l’université de Dijon. Des études supérieures qui lui permettent de valider un Master en économie et gouvernance des territoires. De retour sur l’île en 2006, elle obtient 4 ans plus tard, un poste en tant que commerçante de marchandises générales. Son intérêt pour la politique, elle le doit à sa famille. Enfant, elle assiste aux meetings et développe le goût de l’engagement. L’an passé, Raïssa Andhum figurait sur la liste UMP aux municipales. Une défaite qui n’a pas entamé sa détermination à représenter le secteur privé au conseil général.

Bourouhane Allaoui

Né en 1974 à Dzaoudzi, Bourhouhane Alloui grandit à Majicavo. Après l’obtention du baccalauréat en 1995, il part 10 ans en métropole pour les études supérieures. A l’instar de sa colistière, il étudie à l’université de Dijon où il valide deux maîtrises. La première en administration économique et sociale. La seconde en droit des affaires. Après son retour à Mayotte en 2005, il est recruté à la mairie de Koungou l’année suivante. Il s’investit dans toutes les équipes sportives du canton. Même s’il participe pour la première fois à une élection, il a toujours baigné dans la politique par le biais d’un entourage engagé. D’où sa motivation de devenir, à son tour, un élu de la République.

Programme :

Le binôme souhaite arriver à une uniformité en termes de prestations sociales entre la métropole et Mayotte. Le développement économique est, de la même façon, prioritaire. Il souhaite pousser à la création d’entreprises. Face au manque d’informations, il veut accompagner les futurs entrepreneurs à développer leurs commerces et à créer de l’emploi. Il souhaite, par ailleurs, favoriser la formation professionnelle. Sur la question de l’insécurité, le binôme veut créer un nouveau collège ainsi qu’un lycée professionnel. Dans un contexte où les perspectives d’avenir manquent, le besoin d’encadrer la jeunesse lui semble indispensable. Trop d’adolescents abandonnent les études pour se consacrer à la rue. Une situation inquiétante que les candidats veulent inverser au plus vite.

 

MAMOUDZOU 1

Liste UMP

Sidi Mohamed

Cadre à la mairie de Mamoudzou depuis mars, Sidi Mohamed adore être au service de la population. C’est d’ailleurs l’intitulé de son poste. Cet homme de 47 ans, père de 3 enfants est titulaire d’un baccalauréat littéraire qu’il a poursuivi par un Deug d’histoire-géographie. Avant de travailler à la mairie, il a été rapporteur de l’Etat-civil à la mairie de Dzaoudzi-Labattoir. Ancien joueur de l’AS Rosador, puis ex-dirigeant du club, il ne cache pas son engouement pour le football. Il a aussi été président d’une association de parents d’élève. Il se présente pour venir en aide aux familles en difficulté du canton. Engagé depuis longtemps à droite, il a par exemple participé activement à la campagne de soutien à Jacques Chirac lors des présidentielles de 2002. C’est sa première présentation sur une liste électorale.

Armamie Abdoul Wassion

A 39 ans, Armamie Abdoul Wassion est titulaire d’un BEP Hôtellerie et restauration, qu’elle a obtenu après son baccalauréat. A la mairie de Mamoudzou où elle est fonctionnaire de la collectivité, elle a passé sa capacité en droit et intégré le service d’Etat-civil. Puis elle a fait le tour de plusieurs services municipaux avant de revenir à ses premières amours, l’Etat-civil. Secrétaire de l’Association Yasmine Junior qui s’occupe des problématiques d’environnement et de santé publique dans son village natal de Tsoundzou 2, elle a aussi été vice-présidente de l’Instance régionale d’éducation et de promotion par la santé (Ireps) de 2011 à 2013. Elle est présidente de la section UMP de Mamoudzou dont la permanence se situe dans le village de Tsoundzou 2. Sa première ambition pour le canton est de résoudre les problèmes sociaux.

Slogan : « Solidarité, efficacité, notre engagement »

Programme :

Les candidats souhaitent en priorité s’attaquer aux difficultés de la jeunesse. Ils entendent solutionner le manque de structures d’accompagnement et d’encadrement de la jeunesse. Ils plaident aussi pour un rattrapage des aides sociales au niveau des autres départements de France. Un de leurs projets phare consiste à imaginer des solutions pour fluidifier la circulation autour de Mamoudzou et désenclaver les villages de Mayotte. Un autre axe prioritaire de leur programme est le développement économique, qui passe, selon eux, par une meilleure insertion professionnelle des jeunes.

 

MAMOUDZOU 2

Liste MDM-Union pour le renouveau de Mayotte

Chihabouddine Ben Youssouf

S’il reste inclassable politiquement, « Chihab » comme on le surnomme, a déjà exercé un mandat de conseiller général de la circonscription de Mamoudzou 2 entrer 2001 et 2008. Au cours de ce mandat, il a même obtenu pour un temps la première vice-présidence entre 2002 et 2008. Son cheval de bataille a toujours été de plaider pour un rattrapage économique de Mayotte et de « penser au bien-être des Mahorais », plus qu’à la question statutaire. Ce dirigeant d’une exploitation agricole plaide pour une politique volontariste dans le domaine de la voirie rurale et de l’adduction d’eau potable. Selon lui, il est nécessaire de « développer le secteur agricole ». A 65 ans, il est le doyen des candidats de cette élection ; certains n’hésitent pas à le qualifier de « dinosaure de la politique sur le retour ».

Zaïhati Madi-Mari

Agée de 38 ans, Zaïhati Madi-Mari exerce à l’aéroport la fonction d’agent des douanes au sein de la brigade de surveillance. Elle a obtenu son concours il y a plusieurs années après avoir réussi le baccalauréat professionnel de logistique. Dans son quartier de Barakani-Mamoudzou, elle adhère aux associations culturelles féminines. Elle a déjà participé à l’élection municipale en 2014 au sein de la liste Uvoimoja, menée par Enly Mahamoudou. Désormais, elle porte l’étendard du Mouvement pour le développement de Mayotte dont elle a reçu l’investiture avec son colistier.

Programme :

Parmi les principales thématiques évoquées par les candidats figurent l’aide aux personnes âgées et à la jeunesse. En effet, les candidats souhaitent lutter contre les problèmes de délinquance. Ils en font une de leurs priorités au niveau départemental. La lutte contre l’insécurité passe, selon eux, par le recul des phénomènes d’addiction aux drogues et à l’alcool. L’aménagement et la construction des routes sont aussi au cœur de leur calendrier politique. Au niveau cantonal, ils souhaitent que l’on finisse les travaux du stade de Kavani.

 

MAMOUDZOU 3

Liste UMP

Ali Debré Combo

Né en 1981 à Mamoudzou, ce travailleur médico-social occupe le poste de coordinateur à la maison des personnes handicapées pour le pôle enfants (0 à 20 ans). Ce père de deux enfants a la fibre sportive : il a été animateur sportif à Kawéni de 2000 à 2014 et entraîneur de l’ASC Kawéni (DH) de 2011 à 2014. Depuis la saison dernière, il a pris les rênes de l’AS Kawéni, qui a été promue en PH. Son engagement politique remonte à 1999, lorsqu’en tant que sénateur junior, il fait la rencontre de Christian Poncelet, l’ancien président du Sénat. Aux élections municipales de 2014, il soutient Abdourahamane Soilihi (UMP), le maire sortant de Mamoudzou, qui sera défait au 2nd tour.

Mariame Said

Née en 1971 à Mamoudzou, cette enseignante à Passamainty stade est très engagée dans le milieu associatif. En 2004, elle crée ainsi à Mamoudzou une association féminine de danse traditionnelle, puis en 2011 « Cœur d’or », une association féminine d’entraide. Petite, elle rêvait de faire de la politique. Son rêve devient réalité en 2001 lorsqu’elle apparaît sur la liste UMP (RPR) aux élections municipales à Mamoudzou. Figurant sur la liste élue lors des élections de 2008, elle devient adjointe au maire chargée de l’administration générale et de l’état civil. Depuis 2014, elle est conseillère municipale dans l’opposition.

Programme :

Le binôme souhaite soutenir la mairie de Mamoudzou dans son projet de désengorger la commune : création de grands parkings à Tsoundzou et à Kawéni et mise en place d’un service de bus jusqu’à Mamoudzou. Il veut aussi agir sur le social en portant le budget consacré à l’action sociale à plus de la moitié du budget général, afin de mieux répondre aux besoins des personnes en grande nécessité. L’éducation et l’emploi des jeunes est un autre chantier fixé par les candidats. Ils prônent ainsi le développement de l’enseignement par apprentissage, en instaurant des centres de formation. Ils veulent de plus inciter le patronat à faire de l’insertion des jeunes une priorité. Dans le domaine touristique enfin, la liste s’engage à trouver un investisseur pour rénover la plage Hamaha.

 

MTZAMBORO

Liste MDM

Annassi Toyfriya

Née en 1975, le nouveau visage du MDM à Mtzamboro est infirmière depuis 2005 à la protection maternelle et infantile (PMI) d’Acoua. Diplômée d’un bac S obtenu à Aix-en-Provence, avant de décrocher en 2004 son diplôme d’infirmière. En 2013, elle obtient un diplôme universitaire en déficience intellectuelle et handicap mental. Dans le domaine associatif, elle est présidente depuis 2010 d’une association de chant traditionnel dont elle est membre depuis son enfance. Elle est aussi à la tête de l’organisme d’insertion par l’activité économique Maesha espoir depuis 2014. Enfin, elle est membre de l’association de parents d’enfants handicapés, Adapei. Sa carrière politique a démarré l’année dernière avec l’obtention d’un siège de conseiller municipal à Acoua.

Salime Aynoudine

Né à Mtsahara en 1976, cet infirmier de profession a obtenu son bac S en 1995 avant de réaliser deux ans d’études d’infirmier à La Réunion. Il tente une formation d’instituteur avant de finalement revenir dans le médical pour devenir infirmier en 2001 en Picardie. S’ensuivent des séjours de quelques années à Mayotte et en métropole durant lesquelles il deviendra cadre supérieur avant d’évoluer de poste en 2012 en passant cadre supérieur de santé dans le pôle médecine de secteur. Il est président depuis 2009 de l’amicale du personnel de l’hôpital. De 2006 à 2007, il était président du club de football de M’Tsahara quand il n’était pas entraîneur. Il est aussi vice-président dans cette même commune de l’association de Chigoma, Ouwa moja.

Programme :

A l’instar de leur métier, le binôme porte une attention particulière au médico-social. Il souhaite améliorer et renouveler les PMI pour les mettre aux normes métropolitaines, construire des centres d’hébergement pour les mineurs isolés ou encore accompagner les personnes âgées seules en développant la formation. Autre priorité, les grands projets d’infrastructures de communication comme le pont entre Petite-Terre et Grande-Terre, l’allongement de la piste de l’aéroport ou encore la construction d’une route à quatre-voies entre Longoni et Tsararano.

 

OUANGANI

Liste UMP

Moinécha Saindou Abdou Abdallah :

Agée de 30 ans, cette jeune candidate est mariée et mère de deux enfants. Depuis 2008, elle officie en tant qu’assistante de direction au Syndicat mixte pour l’investissement et l’aménagement de Mayotte (Smiam). Son travail lui a permis de faire la connaissance de l’ancien président du Smiam, Soibahadine Ibrahim Ramadani, aujourd’hui son colistier. Militante active au sein de l’UMP, elle a passé douze ans en métropole où elle a notamment obtenu un BTS Assistant de gestion de PME/PMI. Revenue sur Mayotte depuis 2007, elle se sent de plus en plus concernée par les problématiques de l’île, au point de briguer aujourd’hui un premier mandat d’élue. Bien qu’inexpérimentée en politique, elle ne se voyait pas commencer dans l’ombre en étant suppléante. Ce rôle de candidate titulaire devrait lui permettre de prendre du galon. C’est ce qu’elle souhaite.

Soibahadine Ibrahim Ramadani :

A 65 ans, l’ancien sénateur de Mayotte (2004-2011) fait partie des cadres de l’UMP. Cet ancien président du Smiam à la retraite est titulaire d’un doctorat en sciences de l’Education. Après avoir effectué son école primaire à Sada et suivi une scolarité, pendant onze années, à Madagascar, c’est à Bordeaux qu’il obtient son diplôme après une licence de philosophie. Ses études lui permettent de devenir chargé de mission auprès du vice-rectorat de Mayotte. Il obtient son premier mandat politique en 2001 comme conseiller municipal de la commune de Chiconi. C’est là qu’il fait ses premières armes politiques. Marié et père de quatre enfants, il a été membre de la commission nationale d’évaluation des politiques de l’Etat Outre-mer et de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication. Il voit son duo comme le mariage entre l’expérience de la maturité et la fougue de la jeunesse.

Suppléants : Nayim Ahmed et Lawia Mahamoud

3 domaines prioritaires :
Le social
L’éducation et la formation
Le développement économique

 

PAMANDZI

Liste MDM

 

Soihirat El-Hadad

 

Tout juste élue conseillère municipale dans l’opposition en 2014, Soihirat El-Hadad est titulaire d’un Diplôme d’études appliquées en sociologie. Du haut de ses 34 ans, elle consacre sa vie à l’éducation et aux problèmes sociaux. C’est pour résoudre les problématiques liées à ces deux thématiques qu’elle s’est engagée en politique. « Mon atout, c’est la proximité avec la jeunesse », explique-t-elle, sans complexe. Dans sa vie professionnelle, elle est responsable à la direction de la recherche et de l’enseignement supérieur au conseil général. Une mission qui l’amène à sélectionner et valoriser les étudiants mahorais dans leur parcours universitaire en les orientant vers des débouchés intéressants pour le Département. Une fonction qu’elle met entre parenthèse le temps de sa campagne. Jusqu’il y a peu, elle était aussi vice-présidente de l’association Maesha ya unono de Dembéni.

 

Daniel Zaïdani

 

Elu à 35 ans, plus jeune président du conseil général des départements de France en 2011, Daniel Zaïdani a forcé le destin pour en arriver là. Militant associatif au sein d’Oudaïlia Haqui za wamaoré, il apparait dans les médias, puis obtient la mandature du MDM dans un canton historique du parti. Mais l’élection n’est pas de tout repos puisqu’il l’emporte de 3 voix seulement sur son rival, Ousséni Maandhui en 2011. Après le 2nd tour, il intègre une coalition autour du président sortant, Ahmed Attoumani Douchina et de l’UMP. Mais au dernier moment, il fait volte-face et rejoint, suivant les conseils de son mentor, Adrien Giraud, la coalition adverse, contre la promesse d’obtenir la présidence du tout nouveau département. Un « coup de maître » politique qui le place malgré tout à la tête d’un département empêtré dans les difficultés. Au cours de son mandat, il fait face à la grande grève contre la vie chère fin 2011 et vient à bout du déficit budgétaire du CG en 2014.

 

Slogan : « Narike msanda » (Œuvrons ensemble)

 

Programme :

Pour un second mandat, le président du conseil général aura à cœur de retrouver son siège afin de poursuivre les grands chantiers qu’il a entrepris durant son mandat, un peu court, il est vrai. Pour Sa colistière, la recherche et le développement figureront parmi les priorités départementales qu’elle s’est assignée. Ensemble ils continueront à appuyer le dossier de la piste longue de Pamandzi à Paris, afin de faire aboutir le projet le plus tôt possible.

 

SADA CHIRONGUI

UNFCS-Droite Solidaire

Nomani Ousséni (UNFCS)

Soutenu en 2012 par le président du Conseil général Daniel Zaïdani, Nomani Ousséni est élu le 28 octobre de cette même année, conseiller général de Sada pour sa toute première participation à une élection politique. Sadois de naissance, marié et père de famille, il souhaite poursuivre le travail entamé depuis son élection. Il est le candidat de l’Union des nouvelles forces de la commune de Sada (UNFCS) pour les départementales de 2015. Nomani Ousséni, 35 ans, s’est allié avec la Droite Solidaire pour cette échéance.

Inaya Daoudou (Droite Solidaire)

Militante UMP depuis son retour de métropole en 2008, Insya Daoudou se présente pour la première fois en tant que candidate pour des élections politiques. L’ex directrice de la police municipale de Chirongui, passée par l’Acfaav en tant que conseillère juridique, est aujourd’hui responsable de l’association Adapéï, qui défend, entre autres, les droits des personnes handicapées. Mariée, mère de deux enfants, la Chironguienne de 33 ans est la plus jeune candidate de la circonscription. Ses priorités : le développement de l’économie du canton, l’insertion professionnelle des jeunes et le développement du secteur social.

 

 

TSINGONI

Liste Union pour un mouvement populaire

 

Ousséni Ben Issa

 

Elu en 2011 avec l’étiquette de l’UMP, Ousséni Ben Issa a appris de son mandat le sens du compromis. C’est ainsi qu’il a rejoint la majorité Zaïdani au cours de son mandat, après avoir compris qu’il risquait dans le cas contraire d’avoir un bilan bien maigre à présenter à ses électeurs. Ancien du club Tchanga Handball et lui-même engagé dans la vie associative de sa commune, ce quadragénaire vise la réélection. Ce gérant d’une société de transit qui a suivi des études de finances et de comptabilité, sans aller jusqu’à la licence malgré tout, est un des rares conseillers sortant de l’UMP à avoir obtenu l’investiture du parti, malgré des choix parfois contraires aux directives du comité des sages de l’UMP.

 

Fatimatie Razafinatoandro

 

Fonctionnaire de l’Etat, Fatimatie a le sens du service public et souhaite faire profiter le département de son expérience politique au service de la commune de Tsingoni. Elle est en effet déléguée au conseil national de l’UMP depuis plusieurs années. Militante syndicale chez Force ouvrière, elle a participé au grand congrès syndical national de Force ouvrière en 2012. Agée de 46 ans, elle a dû arrêter ses études après la classe de seconde, ce qui ne l’a pas empêchée de mener sa carrière politique en devenant adjointe au maire de la commune de Tsingoni, chargée de l’aménagement de 2001 à 2008. Une de ses ambitions est de relancer et développer les missions et activités de la cellule économique mahoraise du BTP.

 

Programme

 

L’aménagement du territoire, les politiques en faveur de la jeunesse, la santé et le social ainsi que le développement économique et touristique constitueront les principaux axes de leur programme départemental et cantonal. Dans le domaine stratégique de l’aménagement, l’eau, l’assainissement, le très haut débit, le désenclavement routier, notamment la nouvelle route Passamainty-Majicavo, et la piste longue sont leurs priorités. Dans le domaine de l’éducation, la liste UMP défend un programme de rattrapage pour les constructions scolaires et notamment la généralisation des cantines et réfectoires scolaires.

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1087

Le journal des jeunes

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