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Concert d’Abda au CUFR

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Né à Mohéli, dans l’une des plus petites îles de l’océan Indien, Abda a grandi avec les chants et les rythmes traditionnels de chez lui : les Comores. Ses parents ayant trouvé du travail à Grande Comore, c’est à Moroni qu’il passe la plus grande partie de son adolescence, au milieu de beaucoup d’autres jeunes passionnés de musique. Il faut dire que le jeune homme avait déjà un terrain génétique propice au développement de ce talent, puisqu’il est le neveu de la grande chanteuse comorienne Nawal.

Il débute véritablement en 1998, alors qu’il n’était âgé que de 20 ans, en tant que musicien accompagnateur du groupe Mlezi dont il était le percussionniste. C’est aux côtés de ce groupe, originaire de Moroni, qu’il fait ses premières scènes à l’Alliance Française des Comores. Il poursuit ensuite avec d’autres groupes locaux, jusqu’à ce qu’il se fasse repérer par le chanteur Maalesh qui le prend alors sous son aile et le fait entrer au sein de son groupe : « Nous répétions, avec d’autres jeunes musiciens, sur les escaliers de la maison de Maalesh, à Moroni. Celle-ci a été ma première véritable école de musique et Maalesh, mon premier professeur », se souvient le chanteur avec émotion.

Abda a ensuite effectué de nombreuses tournées en Europe et au Canada avec le groupe de Maalesh, avant de s’accorder une pause de deux ans à Montpellier, qu’il a mise à profit pour perfectionner sa maîtrise des percussions au sein d’une école de musique. Là-bas, il a élargi ses connaissances dans le domaine en s’essayant à plusieurs types de percussions afro-orientales différentes telles que le djembé, les congas ou encore le bongo.

 

Le style de musique d’Abda peut être qualifié de « rock africain »

 

Après cette pause métropolitaine, Eliasse, un autre ancien musicien du groupe de Maalesh, a proposé à Abda de venir développer l’univers musical mahorais en se produisant en concert avec lui aux quatre coins de l’île au lagon. Abda y a rencontré de nombreux artistes locaux, dont le chanteur Baco, qui l’a beaucoup influencé musicalement.

Eliasse étant reparti de Mayotte depuis, Abda a décidé de poursuivre seul l’aventure, voyant dans cette solitude nouvelle l’occasion de développer sa propre créativité musicale. Fort de son expérience dans le domaine musical, il a alors commencé à composer et à écrire ses propres chansons, dans le but de réaliser une carrière solo dans laquelle il pourrait réellement exprimer ses idées.

Le texte a en effet une grande importance pour le chanteur comorien qui s’attache, dans ses chansons, à dénoncer la corruption politique malheureusement trop présente dans l’archipel. Mais Abda a écrit également écrit quelques chansons d’amour, afin de ne pas lasser son public en demeurant constamment dans des thématiques sombres.

Samedi soir, au centre universitaire, Abda se produira accompagné de l’ensemble de ses musiciens : Boubou au clavier et aux chœurs, Michel Durant à la batterie et Emmanuel Fleury à la basse. Abda assurera quant à lui la partie guitare/chant, véritable socle du concert. Sa musique, dynamique et rythmée, s’inspire de différents styles tels que le reggae, le funk ou le m’godro. Musique métissée s’il en est, elle se situe à la croisée des rythmes traditionnels comoriens et des musiques occidentales actuelles comme le rock dont elle possède le même caractère « pêchu ». Abda et ses musiciens en ont ainsi conclu que leur style de musique pouvait être qualifié de « rock africain ».

Outre le centre universitaire, le groupe d’Abda se produit souvent dans des bars de l’île, malheureusement seuls endroits où les musiciens peuvent exprimer leur talent pour le moment, en attendant la construction de véritables salles de concert à Mayotte…

 

Nora Godeau

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