L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

20/08/10 – La venue d’un deuxième distributeur d’essence est-elle possible ?

À lire également

Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Le conflit à Total a duré près de deux semaines. Avec les réservoirs à sec, les Mahorais commençaient à râler. Obligée de limiter ses déplacements, la population a souffert, d’autant plus en cette période de ramadan. Pour les uns, il est impossible de se rendre au travail et les jours non travaillés ne sont pas rémunérés. Pour les autres, impossible de faire les courses en cette période où les commerçants (surtout pour les denrées alimentaires) effectuent une grosse partie de leur chiffre d’affaires annuel.

Tout le monde se demande donc pourquoi la concurrence n’existe pas en matière de distribution de carburant à Mayotte. Jusqu’à 2003, c’était l’Etat via l’armée qui s’occupait de ce domaine grâce au service des hydrocarbures. Mais avec la décentralisation et le désengagement de l’armée, il a été décidé par le conseil général de privatiser l’importation et la distribution d’essence. Celui-ci n’avait ni les moyens financiers, ni les moyens humains d’assurer ce service, qui au demeurant ne rentre pas dans les compétences habituelles d’une collectivité locale française.

Deux groupes ont répondu à l’appel d’offres : Total et Galana (groupe malgache). Toutefois, la consommation annuelle mahoraise au début des années 2000 représentait l’équivalent d’un mois de consommation à la Réunion. Autant dire que personne ne s’est bousculé et faire cohabiter plusieurs groupes était impossible. Les élus ont donc choisi Total (Nous avions titré à l’époque : “La totale pour Total”) qui offrait la meilleure offre en matière d’investissement et de protection de l’environnement.

Toutefois, d’autres sources affirment que Total a été contrainte de s’installer à Mayotte par l’Etat, d’où notamment l’exonération pendant 10 ans de la patente imposée par le préfet Jean-Jacques Brot, contre l’avis des élus. Dans une édition précédente (MH 478 du 4 juin 2010), Philippe Goron directeur de Total Mayotte rappelait que les investissements de Total à Mayotte s’élevaient depuis 2003 à 61 millions d’euros, dont la moitié pour le dépôt de Longoni.

“Globalement, Total a rempli le contrat la liant avec la CDM. Les stations ont été modernisées et sont aux normes européennes, d’autres seront construites. Grâce aux investissements réalisés à l’aéroport et au port, le trafic a largement augmenté, il n’y a plus de pénuries sauf en cas de grève, les stations sont ouvertes tous les jours et jusqu’à 21h en semaine. Le personnel a été conservé. Il n’y a qu’une chose qui n’a pas été faite, c’est permettre à des entrepreneurs mahorais de diriger les stations sous licence ou franchise”, affirme une personne qui a eu à gérer ce dossier au conseil général.

La convention stipulait néanmoins aussi la création de 4 nouvelles stations avant 2010, ce qui aurait permis de désengorger les stations de Mamoudzou, mais seule celle de Jumbo Score a été créée. M. Goron a toutefois indiqué que celle de Coconi au Centre et celle d’Acoua au Nord devraient voir le jour dans les mois qui viennent.

Aujourd’hui, la consommation mahoraise de carburants est largement plus élevée qu’en 2000. Mardi soir, Ahamed Attoumani Douchina a affirmé chez nos confrères de Télé Mayotte que le service juridique de la CDM se pencherait sur la convention signée en 2003 avec Total, pour éventuellement rappeler ses manquements à la société pétrolière. Mais sera-ce suffisant pour que s’installe un second distributeur ?

 

F.S.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1087

Le journal des jeunes

À la Une

Des coupures d’eau à prévoir dans le Sud ce mardi

Le Sud va connaître des coupures d’eau ce mardi 7 mai, comme l’annonce la SMAE, en raison de travaux visant à renforcer l’adduction du...

Des habitants de Cavani bloquent le bureau des étrangers de la préfecture

Alors que depuis plus d’un mois, des réfugiés et demandeurs d’asile dorment à même le sol aux abords du stade de Cavani, des riverains...

Choléra : la pression semble redescendre à Koungou

Le 26 avril, les premiers cas autochtones de choléra étaient diagnostiqués à Koungou. S’en est suivie l’ouverture d’un centre de dépistage et d’un centre...

La décision sur l’attribution du marché du Caribus attendue dans quinze jours

Pari tenu pour le groupement d'intérêt économique "Tama ya leo na messo", qui avait annoncé le 30 avril contester devant la justice les modalités...

Tribune : Le choléra à Mayotte en 2024, des politiques publiques à revoir

Ma précédente publication du mois de mars alertait que du fait de sa situation géographique en zone tropicale et de l’influence des échanges avec...