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20/05/10 – Les cadis de Mayotte inquiets

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

"Supprimer les cadis, c'est porter atteinte à la culture et au mode de vie mahorais !" Les cadis n'y sont pas allés par quatre chemins hier dans l'hémicycle Bamana lors d'une réunion qu'ils ont eu avec quelques élus du Conseil général. En effet, ceux-ci ont pris connaissance d'un projet d'ordonnance visant à supprimer la justice musulmane à Mayotte. Les cadis s'inquiètent de ne pas voir clairement définies leurs missions au sein de ce projet et surtout d'oublier la dimension sociale qu'ils représentent à Mayotte. S'ils acceptent le fait qu'il ne peut y avoir deux justices différentes sur un territoire français, en revanche, ils souhaitent que leur savoir faire et leur connaissance de la société mahoraise notamment dans le règlement des différends familiaux ou fonciers soit reconnu par l'administration française.

 "Des parents sont venus me voir en me disant que leur fille leur avait demandé si elle pouvait se marier avec un jeune homme. Les parents lui ont répondu de passer son bac d'abord. La jeune fille a interprété cela comme un refus et elle est allée retirer un dossier de mariage à la mairie et là on a dit aux parents qu'on ne pouvait rien faire car elle avait 18 ans. Les Mahorais dans leur grande majorité ont affaire à nous, on règle les problèmes dans la majeure partie des cas et la procédure est assez simple, pas comme la justice républicaine qui est lointaine, lente et coûteuse" a-t-on pu entendre. Certains spectateurs ont insisté sur la dimension symbolique et l'institution que représentaient les cadis. "Il ne faut pas que le législateur s'imagine qu'il gommera un symbole religieux. Le problème est plus complexe et surtout plus social. Si on supprime cette institution sans rien mettre à la place, les Mahorais seront perdus. Nous sommes en pleine période de mutation sociale et il faut un temps d'adaptation pour que les institutions judiciaires, les assistantes sociales soient reconnues par les Mahorais. Pour en arriver là, il serait judicieux de préserver les cadis et leur offrir un rôle participatif et non pas d'observation au sein de ce processus."

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