Les représentants syndicaux (CGT-Ma) des deux sociétés dirigées par Total Mayotte (les stations-service et SMPPM) avaient déposé un préavis de grève à compter de mardi 12 mai, reporté à ce lundi 18 mai. Ils réclament entre autres la mise en place de fiches de postes, la rémunération d'un 13ème mois intégré au salaire, d'une prime d'intéressement. Surtout, les salariés se disent exaspérés par la multiplication des "harcèlements moraux": "la direction nou déplace tout le temps entre les stations de l'île, à la dernière minute, pour soi-disant prévenir le vol de carburant. Nous ne voulons plus travailler dans ce climat de suspicion permanente", a déclaré M. Djanffar, délégué CGT-Ma. Pour les salariés grévistes du groupe Total, l'achat d'un deuxième logiciel Petrogeste permettrait de "suivre l'évolution des stocks de manière fiable, sans accuser les salariés de vol ou de trafic".
Le directeur de Total Mayotte, M. Goron, estime qu'une part importante des revendications est déjà obtenue, et s'interroge sur les motivations réelles des syndicats : "nous aurions voulu éviter cette situation, mais depuis une semaine, nous n'avons pas réussi à réunir l'intersyndicale. La CGDT, FO, CGT Ma et CGC refusaient de discuter ensemble". Des négociations groupées devraient avoir lieu aujourd'hui mardi en début d'après-midi, entre les délégués du personnel, les représentants syndicaux et la direction, qui n'a pas caché que "l'application de la convention collective et de la prime de 13ème mois constitueraient des points d'achoppement certains". Les stations et le dépôt des Badamiers devraient être bloqués encore aujourd'hui.
