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09/06/09 – Conseil Général : une loi organique qui fait débat

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Réunis en session plénière lundi matin, les conseillers généraux ont passé par le vote le rapport numéro 57, relatif au projet de loi organique transformant Mayotte en département. Si le texte a été adopté, ce n'est pas sans stupéfaction que certains conseillers généraux ont découvert une mouture différente de celle inscrite dans le pacte et négociée à Paris. En effet, l'objet de ce soudain changement réside dans la qualification du mode de renouvellement de l'assemblée en 2011. Là où le consensus de la classe politique locale, porté par le président Douchina et le Comité de suivi de la départementalisation, avait arrêté, en accord avec le gouvernement, un renouvellement général des conseillers, le texte soumis hier matin en session plénière propose un renouvellement partiel. "L'article 41 consacre la départementalisation de l'île à compter du prochain renouvellement partiel du conseil général, en mars 2011", peut-on lire sur le rapport. 

Pour le président Douchina, visiblement plus déçu que surpris, il ne peut s'agir que d'une "coquille", et l'homme veut croire que "le pacte est un texte fort que le gouvernement respectera". Beaucoup plus virulent, Ibrahim Aboubacar, conseiller général de Sada, a pris la parole pour dire sa déception : "Lors de notre dernier voyage à Paris, on aurait pu nous montrer cela, car connaissant les méthodes rédactionnelles des ministères, ce texte était probablement déjà prêt", avant de dénoncer des "tripatouillages politiques de quelques élus qui ont brisé en catimini le consensus dégagé par le comité de suivi et le président Douchina". Toutefois, M. Aboubacar a tenu à rassurer ses collègues en évoquant la possibilité de réformer le mode de scrutin antérieurement, sur la base d'une loi ordinaire, indiquant que la loi organique avait surtout vocation à entériner le passage de l'article 74 de la Constitution vers l'article 73. L'ancien président du CG, Said Omar Oïli, a également pointé la désunion des rangs politiques mahorais lors du dernier voyage à Paris comme étant responsable de cette volte-face : "M. le Président, je vous avais prévenu lors de la dernière session de prendre garde à parler d'une seule et même voix", a-t-il lancé.

Une explication que semblent partager nombre d'élus de la maison décentralisée. Selon certains, c'est la guerre fratricide qui divise l'UMP local (entre le clan Douchina et les pro Kamardine) qui aurait conduit à cette situation. "Une aubaine pour le gouvernement, passé maître dans l'art de diviser pour mieux régner", nous dit cette source proche du dossier, qui dévoile que l'ancien député de Mayotte aurait bénéficié d'une oreille attentive dans les salons de l'Élysée, alors que le président du conseil général défendait sa position par les voies les plus protocolaires.

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