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Ce que j’en pense… Mayotte aspire à vivre en paix !

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Mayotte retrouve sa joie de vivre quand des milliers de personnes se promènent, vont passer la journée à la plage ou même y faire un bivouac le week-end, rejoignent des amis, visitent la famille, allant d’un terrain de sport à une place publique le jour de l’Aïd, sans crainte, sans peur.

C’est ce que demandent les habitants de Mayotte. Pouvoir à nouveau vivre, et pas dans la terreur, dans la peur ou l’inquiétude quand l’un sort ou l’autre doit rentrer tard. Ne pas sursauter au moindre bruit la nuit venue, ne pas avoir à « cacher » sa voiture dans des rues adjacentes pour ne pas la retrouver les vitres brisées au petit matin, ne pas avoir à subir des caillassages ou des coupeurs de route.

Mayotte doit retrouver sa sérénité et pour cela il convient de lutter en aval contre la délinquance, contre la violence, contre le trafic de « chimique » comme cela fait vient d’être réalisé avec efficacité par les forces de l’ordre. L’Etat doit mettre les moyens nécessaires. Il ne peut tolérer des zones de non-droit, abandonner ses citoyens à eux-mêmes, sans protection, à la merci des voyous, et ensuite les condamner de se faire justice eux-mêmes ou pour récupérer leurs terrains. Pour cela il s’agit aussi de s’attaquer aux problèmes en amont : limiter, voire stopper l’immigration clandestine massive en provenance d’Anjouan. Mayotte et ses institutions ne peuvent plus supporter ce flux incessant.

Les personnes étrangères qui vivent sur le territoire, pour y rester, doivent faire valoir les moyens d’y vivre : un travail « officiel », déclaré, avec un contrat, mais aussi un logement digne. C’est à ces conditions qu’elles auront les moyens de nourrir et loger leur famille, d’élever dignement leurs enfants, et donc de pouvoir bénéficier d’un titre de séjour. Les autres devront squatter des terrains privés, piller la nature, le lagon, détruire, voler si nécessaire pour manger, ou pour le moins générer une économie parallèle, de l’emploi non déclaré en concurrence directe avec les entreprises qui essayent de se développer. Ce n’est pas tolérable. L’Etat et nos dirigeants locaux ne peuvent pas laisser cette situation perdurer et s’envenimer.

Les loueurs de cases insalubres aux clandestins doivent être interpellés, jugés et condamnés. Les vendeurs d’électricité, d’eau sous le manteau doivent être poursuivis. Il suffit de suivre les fils électriques, ce ne doit pas être trop difficile ?… Les certificats d’hébergement doivent être strictement contrôlés, vérifiés, car c’est l’une des failles majeures du système. Et le problème ressurgira à la rentrée scolaire…

Fermer les frontières, par des moyens supplémentaires et des négociations avec les autorités comoriennes, et en parallèle permettre à ceux qui remplissent les conditions nécessaires pour vivre sur l’île de s’y installer régulièrement et dignement, me parait obligatoire pour pouvoir espérer un avenir serein à Mayotte, et des conditions de vie dignes à tous ceux qui y habitent. En parallèle du règlement de cette problématique, et le chantier est lourd, il y a du travail ici.

Il s’agirait ainsi pour nos dirigeants politiques et administratifs d’activer les 47 MJC, en y rajoutant celle de Kawéni, flambant neuve mais toujours pas réceptionnée, tout comme la maison des jeunes de Cavani, terminée, saccagée, rénovée, chèrement… et toujours pas activée. Il faut que ces maisons des jeunes deviennent des lieux de vie, d’activités, d’animations dans les plus brefs délais, pour occuper ces dizaines de milliers de jeunes, dont les adultes semblent se contreficher. Mayotte ne pourra pas vivre en paix si sa jeunesse traine dans la rue sans rien à faire… Il faut y activer d’urgence des agents communaux formés en conséquence pour l’animation, mais aussi solliciter des bénévoles.

Pour que Mayotte puisse vivre en paix, il s’agirait aussi que nos responsables s’occupent, enfin, de développement économique, seul à même de générer de l’emploi et des richesses, pour cette jeunesse qui grandit, mais aussi pour ceux qui reviennent avec des formations, des compétences, des idées et des ambitions dont l’île a fortement besoin.

Avec 250.000 € par jour (!) pour payer les salaires des agents du conseil départemental, on devrait pouvoir compter sur ces 3.000 agents pour se mettre au service du développement de Mayotte, dans tous les secteurs. Il en est de même pour les 3.000 agents des communes.

Quand on voit du gravier renversé au milieu des routes par un camion trop chargé et qui y reste très longtemps, ou les tonnes de gravier qui s’accumule sur leurs abords et aux ronds-points, sans aucune réaction malgré le danger; quand on voit l’herbe pousser sur les bords des routes municipales ou départementales, empêchant les piétons de circuler; quand on voit encore des maisons se construire sans permis, empiétant sur le bitume, sans avoir prévu de place de parking, on peut s’inquiéter pour l’avenir.

Quand on voit les carcasses de voitures encombrer les trottoirs des quartiers sans réaction; quand on voit le front de mer de Mamoudzou avec son parking, son marché immondes, le marécage nauséabond au parking des taxis brousse vers le sud; quand on voit des bâtiments publics en décrépitude malgré les centaines d’agents techniques; quand on pense aux transports en commun à créer, avec des lignes de bus à mettre en place en urgence au vu de l’engorgement et des embouteillages permanents; quand on voit l’entretien effectué sur les barges et amphidromes qui aurait pu permettre de les maintenir en bon état (!), malgré les 300 agents affectés au STM, on se demande s’il y a des responsables, des directeurs, des élus qui suivent leurs dossiers.

On se demande s’il s’agit d’incompétence, de fainéantise d’agents ou de défaillance tragique de responsables administratifs et d’élus. On se demande qui a embauché ces milliers d’agents. On se demande qui gère ces équipes, qui les encadre, qui les motive. On se demande qui doit les faire travailler chaque jour. Mais on ne se demande pas qui doit les payer ! C’est 250.000 € par jour !

Alors oui, Mayotte demande à être respectée, à vivre en paix. Et il est temps. Mayotte et ses habitants doivent retrouver leur place, être respectés, par les voyous, par les clandestins, par les dirigeants comoriens, mais aussi par ses « élites » locales, ses agents publics qui sont au service de ces territoires, qui sont payés par l’octroi de mer, les taxes et impôts locaux.

Ils ne doivent plus se cacher derrière l’élu qui les a embauchés, derrière un membre influent de leur famille. Ils doivent avec fierté et détermination se mettre au service de Mayotte. Ce n’est pas le contraire ! Il faut arrêter de se servir, de chercher à voyager à tout prix, sans raison, sans compte-rendu, sans utilité, ou passer sa journée à surfer sur internet. Il faut arrêter de faire disparaitre des commandes de mobilier, d’ordinateurs ou autres matériels à peine livrés. Il faut que des agents ou élus arrêtent de demander de l’argent ou du matériel à des entreprises en échange d’un contrat ou d’un travail qui relève de leur mission normale ! C’est de la corruption et ça mène à Majicavo.

Chacun devrait être actif, solliciter du travail, des consignes, réclamer des orientations, des projets à mener, à tous les niveaux. Il y a des élus, des agents, des responsables administratifs très compétents, très motivés, mais qui se retrouvent parfois bien seuls, noyés, étouffés par une masse qu’il convient de réveiller. Il faut du courage, le soutien inconditionnel de tous les partis politiques qui veulent que Mayotte avance, et une solide poigne.

C’est par le travail de tous que Mayotte avancera, que Mayotte se développera, et donc que Mayotte pourra à nouveau vivre en paix. Après cette période de ramadan, après les vacances scolaires, il sera temps de s’y mettre !

Laurent Canavate

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Mayotte Hebdo n°1086

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