L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Loi Mayotte : Au MoDem, on estime que « le gouvernement mérite le respect »

À lire également

Les danses traditionnelles mahoraises deviennent un sport à part entière

C’est une idée on ne peut plus originale qui a émergé dans la tête d’un amoureux des danses traditionnelles locales. Mansour Ramia est à l’origine de Moovafrica, un programme de sport basé sur les danses de chez nous. Le concept est adopté à l’international par des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, le fondateur a besoin de passer à l’étape supérieure, mais le parcours n’est pas de tout repos.

Munia Dinouraini, une benjamine prête à redistribuer les cartes de la politique

Novice en politique, la benjamine de 27 ans du nouveau conseil municipal de Mamoudzou, membre de la majorité, ne veut pas faire de la figuration au cours des six prochaines années. Au contraire, elle compte bien jouer des coudes pour se faire entendre et défendre ses dossiers avec hargne. Portrait d’une enfant de M’Tsapéré, prédestinée à un tel engagement. 

Discorde à la mairie de Mamoudzou

Rien ne va plus à la mairie de Mamoudzou. L’opposition sort les griffes via un courrier envoyé le 23 avril, demandant au maire de réunir les conseillers municipaux. Le courrier signé par neuf d’entre eux pointe du doigt la politique de la mairie pendant la crise sanitaire. L’équipe du maire Mohamed Majani dénonce un coup politique.

Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

Président départemental du Mouvement démocrate (MoDem), Daniel Martial Henry a suivi de près le projet de loi Mayotte. S’il partage quelques points de vue du conseil départemental, il défend un gouvernement français, « à l’écoute ». Pour rappel, son parti soutient la réélection du président de la République Emmanuel Macron.

Flash Infos : Émettez-vous un avis défavorable à cette loi Mayotte comme le conseil départemental (voir Flash Info du vendredi 14 janvier) ?

Daniel Martial Henry : Tout d’abord, cette version s’inspire d’une délibération du conseil départemental de 2016. Il s’agissait alors d’une proposition de réforme portée par Soibahadine Ibrahim Ramadani. Il a montré alors sa vision. C’est là-dessus que le Département actuel aurait dû s’opposer. Il fallait annuler cette délibération.

FI : Qu’est-ce qui vous déplaît dans ce qui a été proposé ?

D.M. H. : On nous a promis une loi programme et il s’agit plutôt d’une loi organique. Une chose nous inquiète particulièrement par exemple : Abdoul Kamardine (conseiller départemental de la majorité) a raison quand il dit que nous ne voulons pas devenir une assemblée comme aux Comores. Nous voyons ce terme en Guyane, en Martinique ou en Corse où il y a une vision autonomiste. Ce n’est pas notre cas ! Nous voulons garder une stabilité institutionnelle en gardant le conseil départemental ou régional.

FI : Et que pensez-vous des remarques faites par le CD ?

D.M. H. : Le président de la collectivité, Ben Issa Ousseni, a annoncé qu’il voulait continuer à travailler avec le gouvernement français en prenant en compte les propositions des élus locaux, de la société civile et du conseil départemental. Il n’a pas parlé de partis politiques. Nous aussi, nous avons des idées à présenter !

FI : C’est-à-dire ?

D.M. H. : Nous voulons continuer à asseoir le développement de Mayotte. Nous ne sommes pas dans une position attentiste. Les conseils départemental et régional doivent être des leviers de développement.

FI : Dans le projet, il y a plusieurs mesures liées à l’immigration.

D.M. H. : (Il coupe) Ce n’est pas ce qui m’intéresse dans cette loi, ce sont des détails. Je suis partisan plutôt d’une meilleure coopération régionale. L’État dépense 50 millions d’euros par an pour lutter contre l’immigration. Si cet argent pouvait servir à cette coopération… Il n’y a que ça qui peut être notre salut. Il faut aider à sédentariser la population comorienne chez elle.

FI : Est-ce qu’il y a des choses à garder dans cette loi ?

D.M. H. : Oui, il y est question d’investissements, ce que nous ne voyons plus à Mayotte. Là, il y a le projet de la piste longue de l’aéroport, qui a été abandonné depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, et le passage du statut du port de Longoni en « grand port maritime » qui est une bonne chose. Cela va dans le bon sens.

FI : Un consensus est-il toujours possible ?

D.M. H. : Oui, il y a un gouvernement prêt à écouter les Mahorais. Quand nous regardons le plan de convergence des droits sociaux, il a été décliné par rapport aux doléances des mouvements sociaux. D’ailleurs, j’ai trouvé très pragmatique de la part de Ben Issa Ousseni de ne pas couper le lien. Ce gouvernement mérite le respect, je le crois vraiment.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1087

Le journal des jeunes

À la Une

Lutte contre l’immigration : « ne pas sous-estimer les bons résultats obtenus en mer »

La ministre déléguée chargée des Outre-mer a clôturé sa quatrième visite à Mayotte par un tour d’horizon des moyens en place pour lutter contre...

39 cas de choléra à Mayotte

Mayotte a désormais connu 39 cas de choléra depuis le 18 mars, d’après Santé publique France (dont 36 confirmés par test PCR, les trois...

Maternité, choléra, unions frauduleuses : les parlementaires face aux réalités de l’île avec Marie Guévenoux

La ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, accompagnée de plusieurs députés, s’est rendue au Centre Hospitalier de Mayotte puis au service des titres de...

Caribus : les nouvelles lignes 3 et 4 inaugurées

Deux nouvelles lignes de navettes gratuites permettent depuis ce jeudi 2 mai de desservir Vahibé et les Hauts de Mamoudzou. Le service assuré de...

Comores : L’ex-ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou emprisonné

Quelques heures avant de se rendre à la gendarmerie, l’ancien patron de la sécurité nationale, souvent associé à la répression qui s’abattait sur les...