Après l’Assemblée nationale, ce jeudi les Sénateurs ont voté pour la loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte. Voici les mesures phares.
Le Parlement a définitivement adopté ce jeudi 13 février la loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte. Après l’Assemblée nationale, unanime mercredi, le Sénat a adopté jeudi en milieu de journée ce texte issu d’une concertation entre députés et sénateurs. Il ne s’agit que d’une « première réponse. Après le temps de l’urgence et celui de la reconstruction viendra celui de la refondation. », a commenté à cette occasion le ministre des Outre-mer, Manuel Valls.
Un Établissement public de la reconstruction
Il acte la création d’un établissement public chargé de la reconstruction de Mayotte qui succédera à l’Etablissement public foncier et d’aménagement (Epfa). Ce sera le président du Conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, qui en présidera le conseil d’administration, piloté par le général Pascal Facon, ancien commandant de l’opération Barkhane.
L’Etat s’occupe de la reconstruction des écoles
Compétence normalement propre aux communes, l’Etat va prendre en charge « la construction, la reconstruction, la rénovation, la réhabilitation, l’extension, les grosses réparations et l’équipement des écoles publiques » . Cette responsabilité lui est déléguée à la place des collectivités jusqu’à la fin 2027 sur demande des communes.
Des règles d’urbanisme allégées
Il dispense d’autorisation d’urbanisme les constructions temporaires visant à loger le personnel venu pour la reconstruction, elles serviront aussi de salles de classe lorsque les établissements sont trop endommagés pour accueillir les élèves. La durée maximale de ces constructions a été limitée à deux ans.
Renouvellement automatique des droits et prestations jusqu’à fin juin
Il comprend également une mesure pour les propriétaires, qui pourront souscrire un prêt à taux zéro pour réhabiliter leur logement, jusqu’à 50.000 euros. Le renouvellement automatique des droits et prestations sociales des résidents mahorais a lui été repoussé jusqu’au 30 juin, sans justificatif.
Un bilan exhaustif du nombre de morts
Alors que le bilan officiel ne fait état que de 40 morts et 4.000 décès. A la demande des parlementaires, le gouvernement devra remettre un remettre un rapport au Parlement d’ici un mois faisant état du « bilan exhaustif de la catastrophe, incluant le nombre de personnes décédées, disparues, blessées et amputées ».
Le maire de Mamoudzou dans le quartier Bonovo. Une route de 8 mètres de largeur y sera très prochainement ouverte pour assurer son désenclavement.
Le maire de Mamoudzou et ses adjoints ont arpenté les crêtes du quartier Bonovo à M’tsapéré très tôt ce jeudi matin. La phase 2 de l’opération de résorption de l’habitat insalubre a officiellement démarré. Un investissement de 9 millions d’euros lui sera consacré.
L’opération de résorption de l’habitat insalubre (RHI) dans le quartier Bonovo à Mtsapéré est entrée dans sa seconde phase ce jeudi matin. Une seconde phase qui va porter sur la réfection d’une route à double sens de huit mètres de largeur équipée d’un ensemble de réseaux. « Nous avons retenu la leçon du cyclone Chido, à savoir que dès lors que l’on dispose de réseaux en aérien, le quartier se trouve complètement plongé dans le noir au moindre passage d’un phénomène naturel », a fait remarquer Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou. Il a poursuivi, « aujourd’hui nous avons fait le choix d’enterrer l’ensemble des réseaux, électrique, télécommunication, vidéo-protection qui est également un enjeu important avec la pose de caméras ».
Un habitant informel de Bonovo s’inquiète auprès du maire de son relogement après les travaux.
Prochaine phase : la construction de logements
C’est un investissement conséquent de 9 millions d’euros qui va être consacré au quartier Bonovo, préalablement à la phase 3 de cette opération RHI qui suivra plus tard avec des logements. « Il faut comprendre que dans ce genre de démarche, nous désenclavons non seulement le quartier mais nous créons aussi les conditions pour réaliser du logement en faveur des personnes qui seront impactées par les travaux. Dans le tracé un certain nombre de maisons seront détruites et ses occupants seront amenés à partir », a expliqué Ambdilwahedou Soumaïla. Des enquêtes seront mises à jour pour permettre d’examiner individuellement chaque situation en vue de lui apporter des réponses spécifiques. Dans cette opération RHI Bonovo, la commune de Mamoudzou sera contrainte d’innover pour répondre à une catégorie de la population parmi les résidents (clandestins). Une particularité importante pour les élus locaux qui ont fait le déplacement sur le site ce jeudi matin. Ils espèrent tous qu’après traitement individuel de chaque cas, une solution puisse être apportée à tout un chacun. Le chantier devrait durer 12 mois (au minimum) au cours desquels seront créés des espaces publics en attendant la phase suivante consacrée à la construction des logements.
L’association Hippocampus commence sa saison culturelle 2025 par un duo de jazz le 14 février, avec deux musiciens, Chrispin Shyaka au clavier et Jean Wellers à la contrebasse, qui joueront des reprises et des compositions originales. Tous deux interviennent à l’école Musique à Mayotte. Le rendez-vous est donné chez Cousin à partir de 20h, à Mamoudzou, en face du supermarché Baobab. La réservation est possible par texto au 0676 11 20 87. Il y aura également une billetterie sur place. La carte bancaire n’est pas acceptée.
Le 4 février 2025, lors de sa séance municipale, le Conseil Municipal du Boulou a voté à l’unanimité l’attribution d’une subvention exceptionnelle de 2.000 € à la Fondation de France – Solidarité Mayotte. Cette décision s’inscrit dans un élan national de solidarité à la suite des dégâts considérables causés par le cyclone Chido et la tempête Dikledi sur l’île de Mayotte. Sensible aux souffrances humaines et aux conséquences matérielles désastreuses de cette catastrophe naturelle, la ville du Boulou a souhaité apporter un soutien concret aux populations sinistrées.
Cette aide financière, versée à la Fondation de France, sera exclusivement destinée à Mayotte, avec une préférence pour des actions en lien avec l’éducation, la santé et les infrastructures, domaines relevant de l’action municipale. Le Maire du Boulou et l’ensemble des élus municipaux réaffirment ainsi les valeurs de solidarité qui animent la commune et encouragent les habitants qui le souhaitent à se mobiliser pour venir en aide aux sinistrés mahorais.
La Ville de Mamoudzou vous informe que la date de clôture de l’enquête en ligne, concernant les dommages causés sur les habitations suite au passage du cyclone Chido, est prolongée jusqu’au 28 février 2025. Nous invitons tous les habitants de la commune qui n’ont pas encore eu l’occasion de répondre à cette enquête à participer, afin de déclarer les dégradations subies sur leurs logements. Votre contribution est essentielle pour dresser un bilan précis et mettre en place des actions adaptées. Participez dès maintenant en remplissant l’enquête en ligne sur https://ee-eu.kobotoolbox.org/x/6QLWlNdq Pour rappel, il est recommandé de remplir le formulaire directement sur le lieu du sinistre pour plus de précision, en veillant à activer la géolocalisation sur votre appareil. En cas d’impossibilité de le faire sur place, veillez à fournir une adresse complète.
La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) informe les producteurs dont les productions ont été sinistrées par le cyclone Chido de l’ouverture de deux dispositifs d’indemnisation dont les demandes doivent être déposées au plus tard le vendredi 9 mai 2025 à minuit (heure de Mayotte). Le caractère exceptionnel des destructions causées du 13 au 15 décembre 2024 par le cyclone Chido dans l’archipel de Mayotte reconnu par décret n° 2024-1184 du 18 décembre 2024 portant déclaration de l’état de calamité naturelle exceptionnelle à Mayotte et les situations de grande difficulté constatées pour les producteurs agricoles justifient la mise en place par le Gouvernement d’un secours, afin de manifester l’expression de la solidarité nationale en faveur des exploitations sinistrées. La circulaire interministérielle du 10 février 2025 précise les principes d’interventions et les modalités de mise en œuvre de deux fonds ouverts en faveur des exploitations agricoles dont les aides sont cumulables sous certaines conditions. Il y a le fonds de secours pour les outre-mer (FSOM) volet calamité agricole dont l’objet est d’indemniser les pertes de récolte et de fonds des exploitations selon des modalités précisées par la circulaire interministérielle du 11 juillet 2012. Qui peut en bénéficier ? Les producteurs éligibles sont les exploitants agricoles bénéficiant d’une déclaration de couverture sociale AMEXA affiliés à la mutualité sociale agricole (MSA), ayant effectué une déclaration de surface en 2024 et étant à jour de leurs obligations sociales et fiscales ou bénéficiant d’un plan d’apurement de leurs dettes avec les créanciers concernés. Comment faire sa demande ? Les demandes d’aide du FSOM doivent être établies uniquement à l’aide du formulaire de déclaration de dommages agricoles disponible sur le site internet de la DAAF et transmises par courriel à l’adresse calam.daaf976@agriculture.gouv.fr ou déposées dans les locaux de la DAAF à l’adresse suivante : 15 rue Mariazé, 97600 Mamoudzou. Il y a aussi le régime d’aide exceptionnelle en faveur des exploitations agricoles de Mayotte suite aux pertes agricoles considérables causées par le passage du cyclone Chido instauré pour tenir compte tenu du caractère exceptionnel des destructions du cyclone Chido et afin de répondre au plus près des besoins des producteurs de Mayotte. Qui peut en bénéficier ? Les producteurs éligibles sont les exploitants agricoles affiliés à la mutualité sociale agricole (MSA) au 30 novembre 2024 ou ayant déposé une déclaration de surface PAC en 2024. Comment faire sa demande ? Les demandes d’aide exceptionnelle doivent être établies uniquement en ligne à l’aide de l’application Démarches simplifiées en activant le lien disponible sur le site internet de la DAAF.
La plupart des épreuves écrites des examens sont remplacées par le contrôle continu à Mayotte cette année. Photo d’illustration.
Les mesures d’allègement des épreuves pour obtenir le brevet et de le baccalauréat présentées ce lundi ont permis de rassurer les élèves. Mais de son côté, la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves s’inquiète pour la valeur des futurs diplômes.
Ce mercredi, devant le lycée de Sada, Faïmouna est soulagée de pouvoir espérer obtenir son bac professionnel « animation-enfance et personnes âgées » (AEPA) grâce au contrôle continu. Alors que le ministère de l’Éducation nationale a annoncé en début de semaine un certains nombre d’annulations et d’assouplissements d’épreuves d’examens scolaires, la lycéenne est rassurée. Celle qui a perdu ses cahiers lors du passage du cyclone Chido le 14 décembre craignait de ne pas pouvoir réviser convenablement. « Je ne peux plus revoir les exercices que j’ai déjà fait », indique-t-elle. Sa camarade, Rachida, partageait cette inquiétude : « Il y a beaucoup d’élèves qui ont perdu du matériel ». Alors savoir qu’elle va pouvoir aborder son diplôme de manière plus sereine, avec le contrôle continu, « ça me rassure », ajoute celle qui va se concentrer sur la préparation de ses épreuves orales.
« Nos enfants vont s’asseoir sur leurs acquis »
Mais du côté des parents d’élèves, les différentes mesures d’allègement inquiètent. Fatima Mouhoussouni, vice présidente de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE) à Mayotte, estime qu’il s’agit d’une solution de facilité. « Nous trouvons ça dévalorisant pour nos enfants », explique celle qui avait participé aux échanges entre les représentants de parents d’élèves et la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne lors de sa visite à Mayotte le 31 janvier. Lors de cette réunion, la FCPE avait insisté sur le besoin d’accompagnement les élèves pour rattraper leur retard. « Là, nos enfants vont s’asseoir sur leurs acquis », craint la vice-présidente. Elle redoute surtout pour la suite des études des bacheliers, et pour la valeur de leur futur diplôme face à celui des élèves des autres départements.
Bruno Dezile, secrétaire départemental de la CGT Education, admet que la situation n’est pas évidente. « Ce n’est pas parfait, il y a une multitude de situations complexes, notamment au lycée avec les différentes voies, mais face à la situation il faut s’adapter », dit-il. « Il est important que les élèves passent leurs examens dans de bonnes conditions, sans pression. » Si des mesures doivent en effet être prises pour les classes à examens, selon lui, il ne faut pas pour autant oublier les autres classes, qui risquent sinon de prendre elles aussi du retard pour être prêtes pour leurs examens l’an prochain. Pour l’heure la plupart des plateaux techniques et salles de classe sont réservés en priorité pour celles et ceux qui prétendent à un diplôme cette année, mais il ne va pas falloir que ces mesures durent, selon le secrétaire départemental de la CGT Education.
Mayotte sera représentée au Salon de l’Agriculture à Paris du 22 février au 2 mars. Photo d’illustration.
Malgré sa mise à mal par le cyclone Chido, l’agriculture mahoraise sera bel et bien représentée au Salon de l’Agriculture à Paris, du 22 février au 2 mars. Une manière de continuer à mettre en lumière les cultures de Mayotte et d’entretenir les liens entre professionnels.
Mayotte participera au Salon International de l’Agriculture, qui se tiendra à Paris Expo Porte de Versailles du 22 février au 2 mars 2025. Cette délégation est organisée par la Chambre d’Agriculture, de la Pêche et de l’Aquaculture de Mayotte (CAPAM), en collaboration avec le Conseil Départemental, la Communauté de Communes du Grand Nord et la Communauté du Sud de Mayotte, ces deux dernières contribuant également au financement du stand, dont le coût varie entre 30.000 et 40.000 euros.
Taambati Moussa sera présente au 61ème Salon de l’Agriculture auprès de la délégation de Mayotte. Photo d’archives.
Dix semaines après le cyclone Chido, et alors que ce dernier a dévasté une grande partie des cultures, l’objectif principal de cette participation est de continuer de mettre en lumière l’agriculture mahoraise. Peut-être menacée par la perte de produits locaux, la présence est finalement maintenue : « Nous avons encore des produits transformés en stock, tels que la vanille et l’ylang-ylang, récoltés l’année dernière. Cela ne posera pas de problème », précise Ibrahim Fonte, responsable du service Végétal à la CAPAM. La délégation a tenu à maintenir sa présence au Salon. Le responsable ajoute : « Nos entreprises ont des clients fidèles, des partenariats et des commandes qu’elles nourrissent lors de cet événement. Notre rôle est de faciliter les relations professionnelles et d’offrir un espace de visibilité pour nos producteurs. » Cette année, les organisateurs du stand de Mayotte mettront en avant le thème « Femmes mahoraises : Gardiennes des terres et du savoir-faire agricole ».
Les Mahoraises à l’honneur
« C’est grâce à elles que nous avons cette agriculture, que nous cultivons des fruits et légumes. Elles jouent un rôle essentiel et il est important de les valoriser », souligne Ibrahim Fonte. L’initiative sera marquée par la présence de Taambati Moussa, décorée chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres depuis 2011, et considéré comme gardienne du patrimoine mahorais. La représentante de la beauté mahoraise animera un atelier, « mché harroussi ». Par ailleurs, les femmes représenteront 70 % des 10 exposants présents.
Durant neuf jours, le public pourra vivre un moment convivial, agrémenté de rencontres et de discussions, à Paris Expo Porte de Versailles, Pavillon 5.2, emplacement D.08.
Un préavis de grève pour le 12 février minuit jusqu’au 13 février minuit par la CFDT de Mayotte la 1ère afin de demander une prime Chido pour l’ensemble des salariés.
Le syndicat CFDT de Mayotte la 1ère avait déposé la semaine dernière un préavis de grève pour le 12 février minuit jusqu’au 13 février minuit, pour l’ensemble du personnel. Le syndicat demande une aide exceptionnelle cyclone de 5.000 euros pour l’ensemble des salariés, l’intégration immédiate et systématique de tous les postes vacants sans délais, le cadrage des emplois, respect de la convention collective et des avenants UCC (reconnaissance et paiement des pigistes (CDD) bilingues et en bi-qualification). Il demande également une revalorisation du point d’indice, la retraite des anciens (mettre en place des mesures d’accompagnement des salariés) ou encore le recrutement immédiat d’un comptable pour finaliser la réorganisation du réseau RH Outre-mer.
Les premières négociations, entamées la semaine dernière, ne semblent pas avoir porté leurs fruits pour l’heure. Selon nos informations, des primes « Chido » devraient être versées, mais seulement aux salariés qui ont travaillé durant la période, à travers 30.000 euros versés au Comité Social Économique (CSE) pour que la structure partage cette somme aux salariés, ce qui ferait environ 250 euros. Pour les postes vacants, il est indiqué aux salariés que les processus de recrutement sont longs.
La Ville de Koungou, le Centre communal d’action sociale (CCAS) et la Caisse des Écoles de Koungou lancent des ateliers d’accompagnement sur la plateforme Parcoursup et l’insertion professionnelle.
Gratuits, ils sont ouverts à tous les élèves de la ville en classe de terminale. Ilsvisent à les aider sur la constitution de leur dossier mais également à les informer et à les accompagner dans leur entrée dans l’enseignement supérieur ou leur l’insertion professionnelle avec l’aide du Conseiller en Insertion Professionnelle (CIP). L’accompagnement porte sur l’aide à la saisie et au suivi du dossier Parcoursup, au soutien dans les démarches administratives (dossiers d’inscriptions,bourses, logements etc), à l’orientation vers les formations adaptées, aux informations sur les opportunités d’insertion professionnelle, à la rédaction du CV et de la lettre de motivation.
Sept sites sont ouverts pour accueillir les élèves en semaine et le samedi, dans la matinée (de 8h à 12h) ou l’après-midi (de 13h à 17h) au choix de l’élève : à la mairie annexe de Longoni, à la crèche de Kangani de 15 h à 18 h uniquement en semaine, à Trévani avec le collectif des parents d’élèves de Koungou, à la Cité des métiers, à la Caisses des Ecoles et à la bibliothèque municipale de Koungou et enfin à la Maison France Service de Majicavo. Les élèves sont invités à s’inscrire aux ateliers grâce au formulaire en ligne :https://forms.gle/tAct3BD8Kt96YdAa7.
Au centre hospitalier de Mayotte (CHM), du 27 janvier au 2 février, “le nombre de recours aux urgences était de nouveau en légère diminution”, annonce Santé publique France. Cette tendance à la baisse est à considérer avec prudence et sera à confirmer dans les prochaines semaines. Les plaies et les traumatismes restaient les principaux motifs de recours aux urgences.
Pendant cette période, l’hôpital de campagne a enregistré une moyenne de 90 passages par jour (en baisse par rapport aux semaines précédentes). Pour la première fois depuis fin décembre, les recours pour diarrhées aiguës étaient plus fréquents que ceux pour plaies ou traumatismes qui étaient en forte diminution. “Le taux de positivité des prélèvements respiratoires pour les virus de la grippe est supérieur ou proche de 10 % depuis mi-décembre, ce qui témoigne d’une épidémie en cours sur le territoire”, poursuit l’institution. Du 27 janvier au 2 février, le pourcentage de ventes d’anti-diarrhéiques et de solutés de réhydratation orale (SRO) s’est maintenu à un niveau très élevé dans les pharmacies sentinelles, atteignant environ 7 %.
L’association Cap Business Océan Indien a lancé en janvier 2025, un Appel à Candidatures pour un programme d’accompagnement dans la région. Le but ? Accompagner 12 entreprises à travers un coaching sur mesure pour évaluer leurs impacts et dépendances, et les former à placer les enjeux de biodiversité au cœur de leur stratégie sur le long terme.
Cet appel est ouvert aux PME comme aux grandes entreprises des secteurs de l’agriculture et/ou du tourisme présents sur les 6 territoires de la région (Comores, La Réunion, Madagascar, Maurice, Mayotte et Seychelles), qui peuvent candidater jusqu’au 16 mars 2025 à 23h59 (UTC+4). Les entreprises sélectionnées recevront un accompagnement sur -mesure pour une période d’environ un an. Ce programme représente donc la chance de renforcer les capacités en interne en apprenant aux côtés d’experts en biodiversité et en développement durable pour élaborer, mettre en œuvre et évaluer leur stratégie de durabilité. Notamment grâce à la nomination d’un(e) référent(e) pour faciliter le suivi et assurer l’engagement de l’entreprise pour la durée du programme. Plus d’informations sur le site internet de Cap Business Océan Indien : www.capbusiness.io/news/appel-a-candidatures-biodiversite/
Ce dimanche, le maire de Sada, Houssamoudine Abdallah, a signévingt-deux actes de vente de terrains pour un euro symbolique le mètre carré. Cette initiative doit permettre à vingt-deux familles de devenir officiellement propriétaires des terrains qu’elles occupaient. Au-delà de la vente, la mairie a pris en charge les frais liés au bornage et au pontage, des démarches essentielles pour accélérer l’obtention des titres fonciers. Cette initiative vise à offrir aux familles une sécurité foncière durable et à renforcer leur stabilité.Il reste encore soixante familles concernées par ce dispositif. Elles sont invitées à prendre rapidement rendez-vous avec le service foncier afin de finaliser leurs démarches et bénéficier de cette opportunité.
Les fruits et légumes se font rares dans les marchés et magasins.
Face aux essais de plus en plus nombreux de Mahorais tentant de franchir les douanes avec des végétaux en rentrant de voyage, la préfecture a pris la décision d’alléger les contrôles, pour permettre de pallier les manques de fruits et légumes à Mayotte depuis Chido.
Le passage du cyclone Chido a fortement mis a mal la production de fruits et légumes locaux. Face à la difficulté d’en trouver dans son jardin, sur les étals des marchés et dans les magasins, un nombre grandissant de Mahorais tente de rapporter de voyage, notamment en métropole ou à La Réunion, des aliments végétaux pour pallier ce manque, alors que cela est interdit. En effet, les saisies par les douanes ont augmenté depuis le début la tempête. Dans ce contexte, auquel s’ajoute le coût des produits encore disponible, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a donné comme consigne aux services des douanes d’alléger les contrôles à l’importation de végétaux par bagage à l’aéroport de Pamandzi, ce 8 février.
En temps normal, un arrêté interdit cette pratique, dans « l’objectif d’éviter l’introduction à Mayotte d’organismes nuisibles pour la production végétale locale», peut ont lire dans le communiqué de la préfecture. Mais désormais, jusqu’à la fin du mois d’avril, il est possible pour un voyageur d’emporter jusqu’à 10 kilos de végétaux frais ou secs dans son bagage cabine, et depuis un nouvel allègement ce 9 février, d’en emporter également dans ses bagages en soute.
Une liste des végétaux autorisés
Au préalable, le voyageur devra, avant son voyage, renseigner sa demande sur le site démarches-simplifiees.fr afin que les produits soient identifiés en matière de nature et de zone de provenance. Cela doit permettre de conserver la traçabilité en matière d’introduction sur le territoire et de faciliter les contrôles aux douanes. Le voyageur reste responsable des végétaux qu’il introduit, notamment lors des contrôles sanitaires.
Une liste des produits autorisés a été éditées par la préfecture. Au départ de La Réunion, sont autorisé d’être importé à Mayotte les végétaux suivants : tubercule, racine, bulbe, rhizome (patate douce, songe, gingembre, pomme de terre, etc.), fruit à pain, ananas, papaye verte, légumes feuilles (salade, choux, etc), légumes grains (haricots, petits pois, maïs), herbes aromatiques, choux coco. Au départ de l’Hexagone : banane verte, tubercule, racine, bulbe, rhizome (patate douce, songe, gingembre, pomme de terre, etc.), fruits (oranges, mandarines, kiwis, pommes, poires, pèches, fraises, fruits rouges), légumes feuilles (salade, choux, etc.), légumes grains (haricots, petits pois, maïs), herbes aromatiques, choux coco, légumes fruits (concombres, courgette, melon, etc.).
Le cyclone Chido a détruit de nombreux bâtiments le 14 décembre. Photo d’illustration.
Une yourte mongole (made in France) de blocs de béton en provenance de Chine, du tout métallique venant de La Réunion, le secteur mahorais de la brique de terre compressée (BTC) s’inquiète et craint d’être le laisser pour compte de le reconstruction programmée pour Mayotte post cyclone Chido.
Ils travaillent en individuel, en groupe ou en sous-groupes, mais ils partagent tous une constance : à quelle sauce seront-ils mangés dans la reconstruction de Mayotte après le passage du cyclone Chido ? Qu’ils soient artisans ou formateurs dans le secteur de la brique de terre compressée (BTC), ils ont tous le moral en berne au lendemain du vote (à l’unanimité des sénateurs) de la loi d’urgence sur la reconstruction de Mayotte après le passage du cyclone Chido. Et pour cause, cette loi ne fait nullement mention explicitementdes professionnels du territoire ou des activités spécifiques qui font l’identité internationalement reconnue de l’archipel de Mayotte : la brique en terre compressée (ou en terre comprimée pour certains). Malgré les efforts innombrables dont elle a bénéficié au cours de ces dernières années pour être normée et labellisée, malgré les prix qu’elle a obtenu, les représentations auprès des plus hautes institutions de l’État (exposition à l’Elysée en 2024), cetteBTC mahoraise n’occupe pas la place que ces partisans espéreraient dans la loi d’urgence pour Mayotte. « C’est vraiment triste, mais le constat est là, encore une fois, nous allons être le dindon d’une sinistre farce. Nous nous faisons guère d’illusions car les dés sont déjà pipés selon nous, les pouvoirs publics vont importer à tout va des « Algeco » pour répondre à l’urgence. Et comme d’habitude à Mayotte, nous savons que cette urgence dure et en l’espèce, elle durera jusqu’au prochain Chido, Dieu nous en préserve« , déclare D.F.G.,producteur de BTC de son état. La pilule est amère à avaler dans un secteur d’activité qui a fortement cru, en un moment donné (il n’y a si longtemps), à un nouvel âge d’or de son existence consécutif aux aléas du changement climatique global en cours. « C’est justement maintenant que les pouvoirs publics, la préfecture de Mayotte, le fameux le nouvel établissement public en charge de la reconstruction de l’île, devraient s’intéresser de plus près à nos activités de fabrication de briques en terre compressée« , crie Ahmed Mahamoud S.,un artisan membre de la Chambre des Métiers (CMA), avant d’observer, « mais pour l’heure rien n’indique qu’on en soit là, l’urgence va être, encore une fois, la porte ouverte à n’importe quoi et aux concepts les plus inadaptés à Mayotte », dénonce t-il. Un constat d’autant plus amer qu’il ne correspond nullement aux attentes d’une population mahoraise totalement démunie et qui aspire à des constructions en dur, moins coûteuses et plus adaptées aux réalités locales. Pour prendre le poult du territoire et disposer d’un indicateur fiable, nous avons choisi de visiter le quartier de M’gombani à Mamoudzou (où la BTC a été utilisée en très grande quantité), Tsoundzou 2 et Tsimkoura dans le sud de l’île. « Bamana et ses compagnons ont eu raison de promouvoir ce matériau. Il a été à l’épreuve de tous les aléas climatiques de ces dernières décennies, cyclones, tremblement de terre et même Chido », nous souligne Mariame Madi à Tsimkoura, fière de nous montrer que sa petite case SIM de deux pièces (pourtant construite avec de la BTC de première génération) a tenu le coup face aux forces sans communes mesures du cyclone Chido. » Ça c’est du sûr et du très solide », poursuit la nonagénaire de la commune de Chirongui.
La promotion du béton amène des tensions
La crainte montante dans le secteur du bâtiment en général, et de la production de BTC en particulier, c’est l’absence totale de consultation et de concertation de la part des pouvoirs publics quant au 50 % annoncés par Paris du budget de cette reconstruction de Mayotte post Chido sensés être réservé à l’entrepreneuriat mahorais. « Encore une fumée d’encensoir qui va se diluer dans l’air ambiant sans qu’il ne soit nécessaire de se rendre dans les édifices religieuses de la place Saint-Pierre à Rome pour le constater », lance sur un ton venimeux Frédéric M., ingénieur en bâtiment, physiquement installé à Mayotte depuis une quinzaine d’années. Les parlementaires, et leurs relais directs à Mayotte, ne sont nullement de cet avis. Un avis un peu trop cru à leur goût. Autant estiment-il que cette reconstruction post Chido se fera selon le bon vouloir du gouvernement, autant ne déspèrent-ils pas qu’une « mahorian touch« soit indispensable dans une grande partie du dispositif de reconstruction globalement arrêté à Paris.
Ancien député socialiste de Mayotte, Boinali Said Toumbou (surnommé par ses électeurs député Mabawa), a eu l’opportunité de s’exprimer sur cette question samedi dernier chez nos confrères de Mayotte la 1ère, il en appelle simplement « à la vigilance traditionnelle » des Mahorais, tout en affirmant que les règles de droit seront (ou doivent absolument être ) respectées. Mais de cette construction future de Mayotte qu’un demi-million de personnes appellent de leur vœu, nul ne sait concrètement de quoi il en sera fait et quand le coup d’envoi sera réel. Pour revenir à cette inquiétude révélatrice d’un malaise général dans les milieux économiques locaux, il faut revenir à une certaine publicité invasive sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines. Une société bretonne diffuse à grand renfort et sous formes diverses, une réclame faisant valoir les mérites d’une « yourte » pour Mayotte. Autrement dit, un tente mongole (conçue sur des normes modernes) pour servir à des bâtiments sert à tout. Des sociétés réunionnaises (ayant des associés mahorais, concept très à la mode par les temps qui courent) font, elles, la promotion du tout métal, à grand renfort de techniciens chinois pour la circonstance, pour faire table rase d’un usage outrancier du bois et de la tôle qui ont démontré leurs limites durant le cyclone Chido. Le ton se fait plus précis, les producteurs locaux de BTC estiment que le cyclone Chido est une aubaine pour leur filière de retrouver pignon sur rue pour des multiples raisons, que l’urgence de reconstruire Mayotte ne saurait gommer. Force est de constater que l’imprécision demeure de la part des autorités étatiques et de l’établissement public sensé s’atteler à la construction de Mayotte (d’ici peu), et à partir de ce postulat, les supputations les plus farfelues ont pris droit de cité dans l’opinion publique locale. Entre le vote récent de la loi par le Parlement, les préparatifs administratifs et règlementaires préalables, nous sommes encore loin du coup d’envoi officiel du feu vert pour la reconstruction tant attendue de Mayotte. Sauf que, entre temps, une autre publicité intempestive a fleuri sur les réseaux sociaux depuis peu, elle émane d’une enseigne commerciale implantée en Petite -Terre qui fait la promotion de produits chinois en béton armé,et explique aux Mahorais que c’est avec des éléments en béton reconstitués qu’ils peuvent reconstruire toute Mayotte en deux ans. Une publicité qui exaspère au plus haut point les architectes et les formateurs en bâtiment qui connaissent Mayotte depuis 43 ans.
Laurent Wauquiez, président du groupe Les Républicains, à l’Assemblée nationale.
Ce jeudi, lors de leur niche parlementaire, Les Républicains (LR), ont fait adopter à 162 voix contre 93 la proposition de loi portée par le député de la 1ère circonscription de la Manche, Philippe Gosselin, visant à restreindre davantage le droit du sol à Mayotte. Un vote qui s’est déroulé dans une ambiance extrêmement tendue à l’Assemblée nationale. Laurent Wauquiez, président du groupe LR, revient sur cette proposition de loi, qui doit maintenant passer par l’examen du Sénat.
Flash Infos : L’obtention de la nationalité française par le droit du sol était déjà restreinte à Mayotte depuis 2018. Pour rappel, à Mayotte, pour bénéficier du droit du sol, il est exigé qu’un des parents ait été en situation régulière au moins trois mois au moment de la naissance de l’enfant qui demande la nationalité. Que change la proposition de loi adoptée lors de la niche parlementaire de LR (Les Républicains) ce jeudi ?
Laurent Wauquiez : Le sens de notre proposition de loi est de supprimer le droit du sol pour les immigrés illégaux à Mayotte. Aujourd’hui, on peut bénéficier du droit du sol pour acquérir la nationalité française si l’un des deux parents est en situation régulière depuis au moins trois mois au moment de la naissance. Notre proposition initiale est de durcir les conditions en instaurant des règles plus strictes : deux parents en résidence régulière, et ce avec un délai d’au moins un an.
F. I. : Pourquoi était-il important pour vous et pour LR de faire adopter une loi en ce sens ? Depuis combien de temps votre groupe travaille dessus ?
L. W. : Le soutien à nos compatriotes Mahorais est un engagement de longue date de notre famille politique. Nous échangeons et travaillons sur ces sujets en lien avec les élus du territoire, que ce soit Mansour Kamardine (ex-député LR de la 2ème circonscription de Mayotte, NDLR), Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, ou encore le président du conseil départemental Ben Issa Ousseni. Il suffit de se rendre à Mayotte pour mesurer le poids de l’immigration illégale dans toutes les difficultés que connait l’archipel avec une pression démographique hors de contrôle qui déstabilise et fragilise l’ensemble des services publics. Cela fait des années que la question du droit du sol est sur la table. Des années que les Mahorais nous demandent d’agir. À la suite du cyclone, la situation de Mayotte a été remise en lumière au niveau national. On a débattu sur le fait qu’il y ait ou non une « submersion migratoire », s’il s’agissait d’un « sentiment » ou d’une réalité. Nous avons considéré que nous avions eu assez de débats. Il y a urgence. Le projet de loi d’exception pour reconstruire Mayotte ne traitait pas la question de l’immigration illégale. La Droite Républicaine a donc décidé d’inscrire la limitation du droit du sol dans sa journée d’initiative parlementaire. Nous n’avons plus besoin de bonnes intentions. Il était temps de passer des paroles aux actes.
F. I. : Que pensez-vous de l’amendement du groupe d’Éric Ciotti adopté « par erreur » lors d’une séance mouvementée au parlement, rallongeant la période de régularité des parents d’un à trois ans ? Cela met-il en danger votre proposition vis-à-vis du Conseil constitutionnel ?
L. W. : Ce que révèle ce vote, c’est l’immense confusion qui régnait dans l’hémicycle avec une extrême-gauche qui a usé de tous les artifices pour faire obstruction à l’adoption de ce texte. Leur comportement indigne a installé une atmosphère chaotique au sein même de l’Assemblée nationale. Nous parlons quand même de députés français qui en sont à défendre le droit d’immigrés illégaux au détriment de citoyens français et à soutenir les prétentions territoriales d’un État étranger sur une portion du territoire national. Nous n’avons rien cédé et nous sommes parvenus à faire voter ce texte malgré leurs invectives et les méthodes. Nous allons maintenant travailler avec nos collègues sénateurs dans la poursuite du processus législatif. Notre priorité est de parvenir à l’adoption effective d’un texte qui soit applicable le plus rapidement possible et donc, bien sûr, conforme à la Constitution.
F. I. : L’efficacité des restrictions du droit du sol en place depuis 2018 à Mayotte n’a pas été démontrée depuis. Thani Mohamed Soilihi, l’ancien sénateur à l’origine de ce durcissement de la loi, a lui-même admis qu’il ne s’agissait pas d’une solution miracle. Ici, la population continue de se plaindre d’une immigration clandestine grandissante, au point d’avoir bloqué le département avec des barrages l’année dernière. En quoi pensez-vous que les restrictions renforcées par votre proposition de loi peuvent permettre un résultat différent ?
L. W. : C’est précisément parce que les restrictions actuelles ne sont pas assez efficaces que nous voulons les renforcer. Quel est l’objectif de ce texte ? Casser l’appel d’air créé par les possibilités d’acquisition de la nationalité. Avec cette nouvelle loi les immigrés illégaux ne pourront plus obtenir le bénéfice du droit du sol, puisqu’il faudra que les deux parents soient en situation régulière au moment de la naissance. Cela étant dit, nous sommes très lucides. Il ne s’agit pas d’une mesure miracle. Il y a encore beaucoup à faire dans la lutte contre l’immigration illégale. C’est une première avancée.
F. I. : Au début de l’année 2024, les Forces Vives, mouvement populaire à l’origine des barrages et, dans l’ensemble, soutenu par la population, a essentiellement revendiqué la suppression du titre de séjour territorialisé, propre à Mayotte. La fin du droit du sol ou son durcissement ne faisaient pas partie de leurs revendications initiales. Pourquoi ne pas avoir proposé une loi allant vers la fin de la territorialisation du titre de séjour dans le département ?
L. W. : Je vous l’ai dit : c’est une première étape. La remise en cause profonde du droit du sol que nous avons obtenue est un préalable à l’ensemble des mesures que nous pouvons prendre à l’avenir pour lutter contre les flux d’immigration illégale à Mayotte.
F. I. : Ici, il est constaté sur le terrain que la plupart des immigrés, en arrivant à Mayotte, viennent davantage pour avoir de meilleures conditions de vie (accès à la santé, à l’éducation, fuir des régimes politiques oppressants), que pour obtenir la nationalité. Certains arrivent même sans savoir que le droit du sol existe. C’est d’ailleurs ce qui a rendu dubitatifs sur l’efficacité de la fin du droit du sol certains habitants de l’île lorsque cette promesse a été faite par Gérald Darmanin en 2024, au moment des barrages, et que la revendication de la fin du titre de séjour territorialisé a été maintenue. Votre proposition de loi va vraisemblablement bénéficier d’un accueil favorable sur le territoire, allant dans le sens de restreindre l’immigration clandestine. Mais la crainte d’une partie des Mahorais ici est que Mayotte soit utilisée politiquement, avec des mesures peu adaptées aux problématiques du département, pour ensuite faire passer ce type de loi au niveau national. Que répondez-vous aux Mahorais qui craignent cela ?
L. W. : Ne nous trompons pas de débat. Nous assumons clairement que le sujet de la limitation du droit du sol, et plus largement de la lutte contre l’immigration illégale, est une réflexion que nous devons avoir à l’échelle du territoire national. La question de la régulation de l’immigration concerne la France entière mais il est évident qu’elle se pose dans une proportion sans commune mesure à Mayotte, avec en plus l’enjeu immédiat de la reconstruction après le cyclone. Pour nous il n’y aucune ambiguïté. L’objet de cette proposition de loi est clair : répondre à l’urgence à Mayotte. C’est ce que nous avons défendu tout au long des débats dans l’hémicycle.
F. I. : Quel travail compte mettre en place votre parti politique pour continuer de lutter contre l’immigration clandestine à Mayotte ?
L. W. : Premièrement nous allons nous assurer que cette loi aboutisse et entre en vigueur dès que possible. Ensuite, nous allons poursuivre le travail de fond avec des députés de notre famille politique qui se sont particulièrement engagés sur la situation de Mayotte, à commencer par Philippe Gosselin qui a porté notre proposition de loi. Le gouvernement a annoncé déposer un nouveau texte dans les prochaines semaines qui aborderait cette fois-ci la question de l’immigration. Ce sera l’occasion de défendre nos propositions et d’obtenir de nouvelles avancées.
Un homme d’une quarantaine d’année a été retrouvé sans vie mercredi à la plage de M’tsahara, dans la commune de M’tsamboro. Une autopsie a été demandée pour déterminer la cause du décès de l’homme retrouvé sans papier d’identité. L’enquête a été confiée à la brigade de M’tsamboro.
La ligue mahoraise de kick-boxing LMKMDA organise une démonstration de ce sport ce samedi 8 février sur la place dite Chadzani Vietnam, à Vahibé, dans la commune de Mamoudzou. Cet événement s’inscrit dans une volonté de promouvoir une image positive du village et de mettre en avant les valeurs de la discipline : respect, dépassement de soi, tout en offrant aux jeunes une activité enrichissante.
La Ville de Koungou s’associe avec le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM) pour une campagne de prévention et de sensibilisation, notamment sur les infections sexuellement transmissibles (IST). Cette initiative vise également à vacciner toutes personnes ne pouvant pas se rendre dans les établissements de santé. Cette campagne aura lieu à la mairie annexe de Koungou les 13 et 14 février de 8h à 14h, à la salle annexe de la mairie à Longoni du 10 au 12 février de 8h à 14h.
Le rectorat rappelle que la plateforme Parcoursup est ouverte depuis le mercredi 15 janvier et accessible aux futurs étudiants de Mayotte. Tous les candidats, lycéens compris, peuvent créer leur compte et formuler leurs voeux avec une connexion internet au lien suivant : https://authentification.parcoursup.fr/Compte/creation/creationAcces. La totalité de l’offre de formation post-bac à Mayotte sera disponible pour la rentrée 2025. Un numéro vert spécial Mayotte a été mis en place pour accompagner les utilisateurs de la plateforme : 0 800 721 800. Il est possible d’appeler du lundi au vendredi, de 7h à 18h.