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Opération Wuambushu : les maires réaffirment leur mobilisation

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1- L’association des maires de Mayotte s’est réunie ce jeudi à la mairie de Mamoudzou pour aborder l’intensification des opérations de sécurisation actuellement sur l’île.

Ce jeudi 27 avril, l’association des maires de Mayotte s’est réunie à la mairie de  Mamoudzou, pour notamment échanger sur l’actualité. En fin de réunion, les maires, menés par leur président Madi Madi Souf, ont tenu une conférence de presse pour aborder le point majeur de l’actualité : l’opération Wuambushu et l’intensification des opérations de sécurisation. A Chirongui, au même moment, c’était l’union sacrée des élus, syndicats, collectifs locaux et habitants pour envoyer un message de soutien aux autorités.

Réunis autour de la table, les élus de l’association des maires de Mayotte et des conseillers départementaux ont échangé sur de nombreux points à l’ordre du jour et notamment sur l’opération de lutte contre la délinquance et contre l’habitat insalubre nommée Wuambushu. Au travers d’une déclaration solennelle, « au nom des élus de Mayotte », le président de l’association des maires de Mayotte et premier magistrat de Pamandzi, Madi Madi Souf, s’est exprimé sur la situation « devenue insupportable ».

« Tous les habitants de Mayotte sont privés de leur liberté »

Au travers de son propos, le président a affirmé que « cette violence grandissante a transformé notre île paradisiaque en enfer sur terre ». Il a également tenu a rappelé que les Mahorais avaient confirmé leur choix de s’ancrer dans la République française en 1974, en 1976, en 2000, puis en 2009, lorsque Mayotte a pris le statut administratif de département français. « Cependant, c’est avec désolation que depuis de nombreuses années, tous les habitants de Mayotte sont privés de leur liberté, de certains de leurs droits les plus primaires », ajoute-t-il.  Pour Zamimou Ahamadi, vice-présidente du conseil départemental, « aujourd’hui, on est Français, ça a été très difficile, même si on est Français, les Comores n’acceptent toujours pas le fait que Mayotte est française. On continue le combat, c’est un héritage notre territoire ».

2- Lors de la conférence de presse, chacun à leur tour, les élus ont pu répondre aux questions et donner leur point de vue sur l’opération Wuambushu.

Par la suite, le président de l’association a fait état de l’entrave à la liberté de circulation sur l’île, « par des coupeurs de route, agressant et rackettant nos concitoyens ». Pour lui, la liberté d’entreprendre est aussi touchée, par les incendies des locaux et matériaux, « sans parler de ce climat délétère qui réduit l’attractivité économique au néant ». En complément, Madi Madi Souf, évoque la liberté « de jouir de nos biens » qui est destituée aux habitants lorsque « notre foncier est occupé illégalement, avec le soutien de pseudos associations droits de l’homme ». Enfin, d’un point de vue sécuritaire, les maires jugent que la liberté « d’être tout simplement en sécurité est de plus en plus annihiler à chaque fois que des personnes sont agressées ».

« Un arrêt des inscriptions scolaires » pour les enfants de clandestins

En fin d’année dernière, les maires s’étaient mobilisés pour alerter les institutions nationales en métropole, afin de mettre en exergue la situation de Mayotte et réclamer « un choc de souveraineté » sur ce petit territoire de 374 km². Pour les maires, « cette opération en est la preuve ». C’est dans ce contexte, que les premiers magistrats des villes de Mayotte ont tenu à rappeler qu’ils « soutiennent toute opération qui permettra de ramener paix et sécurité » et qui permettra aussi au 101e département « de sortir de ce chaos ». Concrètement, les maires mahorais demandent au gouvernement « face à l’insurrection actuelle », de déclarer l’état d’urgence à Mayotte, de suspendre instamment la délivrance des titres de séjours à la préfecture de Mamoudzou, de suspendre tout visas d’entrée sur le territoire en provenance de l’Union des Comores. En complément, les maires de Mayotte vont se réunir pour étudier « la question de l’arrêt des inscriptions scolaires de tous les enfants dont les parents sont en situation de clandestinité », complète le président de l’association.

3- Les maires de Mayotte sont « extrêmement fiers » de l’opération, explique Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou.

Concernant l’opération Wuambushu, qui a débuté depuis quelques jours sur le territoire, les maires de Mayotte en sont « extrêmement fiers et encourageons à aller encore plus loin dans le temps et plus vite », affirme le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla. Ces opérations de démolition de bidonvilles, « nous les avons demandées, nous les avons souhaitées », réaffirme-t-il. Pour le premier magistrat de Mamoudzou « un bidonville, ça n’a pas lieu d’être en France, donc pas à Mayotte ». Interpellé sur le fait que certains habitants s’étonnaient d’un manque d’informations de la part des premiers magistrats des communes, le maire du chef-lieu a expliqué que, pour lui, « c’est au préfet de donner les détails ». Il a également souligné que « nous encourageons nos populations à nous alerter » et à ne pas faire justice soi-même.

« Tous les maires soutiennent cette opération. Il n’y a jamais eu de convention à signer entre un maire et le préfet concernant l’opération Wuambushu », rappelle le président de l’association des maires.

4- Plus d’un millier de personnes ont convergé vers le sud de Mayotte, jeudi matin, pour affirmer leur soutien à l’État.

Un millier de personnes affichent leur soutien

A Chirongui, il était aussi question d’unité derrière l’État. Près d’un millier de personnes ont rejoint la ville du sud de Mayotte, jeudi matin, pour apporter leur soutien à l’opération. Au milieu des chants et des drapeaux bleu-blanc-rouge, l’ambiance est restée bon enfant. Sur le terrain de foot gorgée d’eau, si certains dans la foule se disaient impatients et « prêts à faire à la place de l’État », le message véhiculé restait celui d’être solidaire avec les forces de l’ordre et Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer. « Nous avons foi en notre justice, en notre gouvernement pour mener à bien cette opération. Nous sommes là pour la soutenir », confirme Soula Saïd-Souffou. Le conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui était l’un des orateurs du jour, aux côtés des responsables de collectifs locaux et des élus qu’ils soient départementaux ou maires. Le discours, bien qu’appelant à rester aux côtés de l’État, s’est fait plus virulent parfois à l’attention « des associations droits-de-l’hommiste », « la république des juges » et surtout des Comores, rendues coupables d’obstruction au plan initial. « Mayotte n’est pas en état d’urgence, Mayotte est en état de siège », affirme l’élu du canton sur l’estrade, galvanisé par la foule.

Opération Wuambushu : suspension des navettes entre Mayotte et les Comores

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Le Maria Galanta a dû faire demi-tour, ce lundi, les étrangers en situation irrégulière qui s’y trouvaient ont été placés au centre de rétention administrative de Pamandzi.

La compagnie SGTM (Société de Gestion et de Transport Maritime) a annoncé une suspension temporaire des rotations, ce jeudi après-midi. Alors qu’un retour du trafic entre les Comores et Mayotte, grâce à la réouverture du port de Mutsamudu, était prévu ce vendredi, le Maria Galanta restera à quai. La compagnie annonce que « jusqu’à nouvel ordre, compte tenu du contexte actuel, qui entrave le bon fonctionnement de son activité », les rotations entre les deux îles sont suspendues. Le porte-parole du gouvernement comorien, Houmed Msaidie, a prévenu « qu’aucun refoulé [lié à l’opération Wuambushu] n’a le droit d’être embarqué », sous peine pour la compagnie maritime de se voir « retirer sa licence ».

Celle-ci informe que « les clients concernés par cette mesure seront contactés individuellement ». Pour rappel, la fermeture du port anjouanais pour des travaux, ce lundi, avait empêché l’accostage d’un navire transportant à la fois des vacanciers et des étrangers en situation irrégulière visés par des procédures d’expulsion. La société explique que le service reprendra « dès que les conditions seront réunies » pour « un fonctionnement normal » de l’activité.

La carte d’identité dorénavant demandée 

Aux Comores, un nouvel obstacle est mis en place pour que le pays diminuent le nombre de ses ressortissants accueillis. Ce jeudi, les autorités portuaires comoriennes ont laissé entendre qu’elles pourraient laisser entrer les personnes expulsées que sur présentation de « leur carte d’identité nationale ». Mohamed Salim Dahalani, le directeur général de la Société des ports comoriens (SCP), « justifie cette mesure par la nécessité pour le port d’appliquer strictement la réglementation internationale relative au code ISPS ». Ce serait d’ailleurs l’objet des travaux, faire appliquer le code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (ISPS). 

La SCP reconnaît que « cela pourrait constituer un obstacle à la poursuite de l’opération Wuambushu par les autorités françaises à Mayotte, puisque jusqu’à présent, les « étrangers irréguliers » qui étaient emmenés à Anjouan n’étaient pas tenus de s’identifier aux autorités locales pour pouvoir descendre du bateau ou de l’avion ».

 

Pour la préfecture de Mayotte, la lutte contre l’habitat illégal commence à Longoni

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Ce jeudi matin, une opération de démolition d'habitats insalubres a eu lieu à Longoni.

Première opération de décasage en lien avec le plan imaginé par l’État, les pelleteuses et les forces de l’ordre sont à Longoni, ce jeudi matin. La veille, la Défenseur des droits a annoncé qu’une délégation de juristes est envoyée à Mayotte « pour opérer des vérifications sur place ».

En amont de l’opération de démolition de l’habitat illégal, ce jeudi matin, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet a tenu une conférence presse sur le site du futur lycée des métiers du bâtiment dans le village de Longoni, commune de Koungou. Sur le terrain, où interviennent les pelleteuses missionnées pour la démolition, se trouvait dix logements, qui était « vides d’occupants permanents », réaffirme le préfet, mais ajoute qu’il pouvait « y avoir des personnes qui faisaient des allers-retours ». Cette démolition, qui comprenait des habitations en béton, faisait l’objet d’un arrêté pris en décembre dernier.

Pour le représentant de l’État, la loi Élan (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) « sert d’abord à réduire l’habitat insalubre, bien évidemment, mais ça nous permet aussi de débloquer ce genre de situation ». L’avancement de la construction du futur lycée des métiers des bâtiments étant la raison invoquée pour cette démolition. Le véritable « sens de cette opération », selon le délégué du gouvernement et de « montrer que la lutte contre l’habitat insalubre est une réponse collective qui permet d’apporter des solutions individuelles pour des gens qui vivent dans des conditions indignes, mais aussi de faire avancer le développement de Mayotte ». Il a également rappelé que ces opérations de démolition ont comme objectif de « proposer un habitat digne aux Mahorais ». Pour les quelques personnes sur place, regardant avec désarroi cette destruction, ces terrains étaient occupés par des familles. Toujours selon elles, ces mêmes terrains auraient été vendus une deuxième fois par l’ancien propriétaire à l’État.

Le préfet a fait savoir que, depuis deux ans, « 2.000 habitats insalubres ont été démolis dans l’île ». Interrogé sur la présence des 1.800 forces de l’ordre actuellement sur l’île, le représentant de l’État a expliqué que ces opérations sont « des politiques de longue durée », mais qu’à « un moment donné, on donne un coup d’accélérateur décisif, et c’est pour cela qu’on a mobilisé l’ensemble des forces de l’ordre ».

Arrivée de nouveaux juristes

Sur le terrain judiciaire, la Défenseure des droits Claire Hédon « rappelle que la nécessité de garantir l’ordre public et la sécurité ne peut, en aucun cas, autoriser des atteintes aux droits et libertés fondamentales des personnes ». L’autorité administrative, qui veille au respect des droits en lien avec les actions de l’État notamment, scrute attentivement ce qui se passe à Mayotte. « La présence d’un chef de pôle régional et des déléguées du Défenseur des droits sur place, de façon permanente, qui traitent de centaines de réclamations chaque année en matière d’accès aux services publics pour tous, d’accès à la santé, de prestations sociales pour les Mahorais ou de droit à l’éducation, témoignent de la préoccupation constante de l’institution à l’égard de ces défaillances de l’action de l’État dans ce département », fait-elle remarquer dans un communiqué transmis ce mercredi 26 avril.

Concernant l’opération en cours, « une délégation de juristes est envoyée à Mayotte pour opérer des vérifications sur place, dresser des constats et mener des instructions le cas échéant, s’agissant du respect des droits et libertés de chacun dans ses domaines de compétence ». Le contingent sera particulièrement attentif aux deux objectifs que l’opération Wuambushu est censée remplir, l’expulsion massive de personnes en situation irrégulière et la destruction de l’habitat informel. Sur le deuxième, il faut qu’il y ait « des nécessités impérieuses de protection de la santé ou de la sécurité publique et qu’elles soient accompagnées d’une garantie inconditionnelle du droit à un hébergement ». Le Défenseur des droits voit dans ces décasages « des conséquences sur les droits des enfants et des adolescents », notamment le droit à l’éducation.

Déplorant « un caractère expéditif des procédures d’expulsions », elle fait observer que l’État français se fait régulièrement taper sur les doigts à ce sujet. « Les placements en rétention administrative d’adolescents dont la date de naissance a été modifiée et les rattachements d’enfants à des tiers aux fins d’éloignement ont fait l’objet d’une décision du Défenseur des droits en octobre 2022. » En outre, l’expulsion rapide de parents étrangers ayant des enfants sur le territoire entraine un risque « d’un accroissement du nombre de mineurs isolés », alerte-t-elle.

Une longue nuit d’affrontements à Doujani

Dès 22h30, ce mercredi soir, des affrontements entre bandes de jeunes et forces de l’ordre ont débuté à Doujani. Empêchant la progression de leurs adversaires, les policiers ont réussi à les repousser à l’intérieur du quartier en utilisant à de multiples reprises des bombes lacrymogènes. L’intervention a duré une bonne partie de la nuit. « Ce qui s’est passé cette nuit, dans ce quartier agité par les violences urbaines, avec des agressions sur les populations, ça fait partie des endroits où on doit être. Et c’est parce qu’on est là, qu’aujourd’hui nous avons ces réactions violentes de la part des délinquants », a expliqué le préfet. Au cours de ces affrontements, neuf policiers ont été blessés. Deux interpellations ont également eu lieu. Ce jeudi matin, fonctionnaires de police et pompiers étaient de nouveau sur place, dès 6h.

 

Prostitution : quatre gérants de bars dans le sud de Mayotte condamnés

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Quatre établissements de Chirongui et Bambo-est sont désormais fermés administrativement après la découverte d'un réseau de prostitution y opérant.

Une enquête sur un réseau de prostitution à Mayotte avait conduit la gendarmerie à s’intéresser aux lieux où des femmes d’origine malgache exerçaient cette activité. Quatre gérants d’établissements à Bambo-est et Chirongui, ainsi qu’une personne louant des chambres à dessein, ont été condamnés à dix-huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire, ce mercredi 26 avril. Le procureur de la République, Yann Le Bris, qui a communiqué sur cette affaire, a également indiqué qu’une enquête était ouverte après les propos du vice-président du Département, Salime Mdéré, sur Mayotte la 1ère. 

Les quatre gérants de bars et des restaurants de Chirongui et Bambo-est (commune de Bandrélé), interpellés dans la nuit de samedi à dimanche dans le cadre d’une enquête sur un réseau de prostitution, ont été jugés ce mercredi matin en CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité). Ils ont tous reconnus, tout comme un homme louant des chambres aux prostituées, « avoir tiré un avantage financier de l’activité de prostitution pouvant se dérouler dans leurs commerces », indique le procureur de la République, Yann Le Bris. Les cinq ont été condamnés « à la peine de 18 mois d’emprisonnement assorti d’un sursis probatoire comportant notamment l’obligation de payer une amende ». La préfecture de Mayotte a fait fermer administrativement les établissements pour une durée de six mois.

Une tenancière interpellée en amont

Tout part d’une première enquête préliminaire confiée en 2021 à la section de recherche de la gendarmerie. Celle-ci avait permis d’interpeller et de poursuivre plusieurs personnes impliquées dans des faits de proxénétisme aggravé et d’aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers. « Les premières investigations confirmaient que les voyages de ces jeunes femmes vers Mayotte étaient financés par une femme qui les hébergeaient à leur arrivée, moyennant remboursement du voyage et paiement d’un loyer, tout en les encourageant à se prostituer pour y parvenir », ont annoncé d’ailleurs les gendarmes sur leur page Facebook. Il y a deux mois, la tenancière était interpellée en compagnie de sept jeunes femmes malgaches dont cinq en situation irrégulière.

Ensuite, d’autres investigations avaient permis d’identifier « plusieurs gérants d’établissements pouvant également être impliqués dans des activités de proxénétisme, permettant notamment à des prostituées, essentiellement d’origine malgache, d’exercer leurs activités en leur louant des chambres pour recevoir leurs clients », confirme le Parquet.

Les gendarmes avaient alors identifié les quatre patrons de bars-restaurants situés dans le sud de Mayotte et celui qui louait les chambres.

Propos de Salime Mdéré : une enquête diligentée

« Mes propos – qui sont à la hauteur de ma passion pour cet île – ont dépassé ma pensée et je m’excuse bien volontiers s’ils ont pu heurter », a rapidement écrit Salime Mdéré sur sa page Facebook, ce mardi 25 avril. Quelques heures plus tôt, lors d’une émission de Mayotte la 1ère, le premier vice-président du conseil départemental de Mayotte a été invité à réagir après un reportage sur les agressions d’habitants à Kwalé. « Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes… à un moment donné, il faut peut-être en tuer, je pèse mes mots », a-t-il déclaré, provoquant un tollé. S’il s’est excusé rapidement, ce passage sur la chaîne publique est susceptible de poursuites pénales.

Salime Mdéré, premier vice-président du conseil départemental de Mayotte.

Par un communiqué, le Parquet dit s’être autosaisi et a ouvert une enquête confiée au commissariat de Mamoudzou. Les faits n’ont pas été encore qualifiés, mais les propos de l’élu du canton de Bouéni pourraient s’apparenter à une « incitation à commettre un crime ou un délit ».

Comores : le port de Mutsamudu est de nouveau ouvert

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La reprise des voyages vers les Comores du bateau Maria Galanta a été annoncée au vendredi 28 avril, selon un communiqué de la société SGTM paru sur Facebook. Celle-ci demande aux clients concernés de contacter l’agence locale la plus proche pour valider ou modifier la nouvelle date de voyage. Les voyages annulés depuis lundi vers les Comores ont été reportés en raison « des diverses activités relatives au zonage du port de Mutsamudu et à la mise en place d’un dispositif de sécurité », selon une lettre signée par le commandant du port. Cette fermeture s’est avérée un camouflet pour l’État français en pleine opération Wuambusuhu, consistant aux expulsions massives de personnes en situation irrégulière et à la lutte contre l’habitat insalubre. Le Maria Galanta avait même dû faire demi-tour, lundi, alors qu’il transportait voyageurs réguliers et expulsés. Ces derniers ont intégré le centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi en attendant.

La reprise des activités du port d’Anjouan prévue pour ce mercredi 26 avril a bien eu lieu. Des contacts sur place nous confirment le retour des liaisons. Le bateau Acadie, par exemple, est parti à Moroni et sera de retour aujourd’hui même dans le port de la capitale anjouanaise.A Dzaoudzi, la situation devrait revenir à la normale à partir du vendredi 28 avril, date à laquelle le bateau Maria Galanta reprendra ses voyages habituels entre Mayotte et Anjouan.

Des peines de dix à quatorze ans de prison pour le viol d’une jeune médecin

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La cour d'assises a condamné quatre hommes pour le viol d'une interne en médecine un soir de mars 2019. Un cinquième a été acquitté.

Le verdict pour une affaire de viol en réunion, à proximité d’une boîte de nuit de Mamoudzou, dans la nuit du 23 au 24 mars 2019, est tombé ce mercredi midi.  Un jeune homme de 24 ans a été condamné à 14 années de réclusion (et six mois supplémentaires pour une tentative d’évasion), deux autres à respectivement 10 et 12 ans de prison. Un quatrième a été reconnu coupable de vol et de complicité de viol en réunion (le fait de viol en réunion a été requalifié) et devra purger 10 ans en réclusion. Un acquittement a été finalement décidé pour un cinquième accusé.

La victime, tremblante, témoigne sur le jour des évènements. « Ces gens en plus d’avoir pris ma fierté, mon intégrité et mon innocence, ils m’ont pris un quotidien censé entre beau et apaisé. Il ne faut pas qu’ils prennent tout ça à quelqu’un d’autre. » Il y a quatre ans, l’interne en médecine du CHM venait fêter son vingt-sixième anniversaire avec ses proches en boîte de nuit, quand elle est sortie avec un camarade avec qui les relations sont tendues. Après leur discussion, impossible de rentrer dans l’établissement du centre de Mamoudzou. Alors que le jeune homme a décidé de faire le tour, elle, a préféré rester devant la porte, sous la lumière et à proximité des videurs. Mais elle s’est retrouvée quelques secondes plus tard avec quatre jeunes hommes autour d’elles. Ils l’ont alors bloquée et l’ont violée tour à tour. La jeune femme de 30 ans aujourd’hui se rappelle douloureusement ce moment. « Se faire menacer, se faire bloquer physiquement, avec ce sentiment d’impuissance, on ressent de la colère, de la rage. Puis on se sent salie, honteuse. » En gagnant la confiance de ces agresseurs, « un instinct de survie », elle a réussi à s’enfuir à rejoindre la boîte qui l’a laissée à nouveau entrer. Le cauchemar aura duré plus d’une heure et demie.

Au cours du dernier jour de procès, ce mardi, son avocate, maître Julie Daguenet, prend la défense de celle qui est aussi son amie : « Ma cliente a vécu des évènements traumatisants. Elle était, ce jour-là, en état de choc, en pleurs, elle criait. Elle a fait face à une expérience de mort imminente ». « Vous l’aurez remarqué, ces derniers jours, aucun mot pour la victime, aucune excuse sincère. Quand on voit leurs discours, je suis profondément inquiète, parce qu’il n’y a pas de remords, il n’y a pas d’empathie ou de remise en question », s’inquiète-elle.

L’avocate générale, Cassandre Morvan, souligne aussi « le mépris extrême » qu’ont ces jeunes hommes face à la victime et leur manque cruel d’empathie. Elle fait remarquer : « Ils n’ont pas arrêter d’essayer de salir la victime. Ils sont égoïstes, opportunistes et utilitaristes. Ils ont un rapport aux femmes catastrophiques. La prise de chimique n’est pas une excuse ». Elle requiert seize ans d’emprisonnement pour un des accusés et dix-huit ans de réclusion pour les trois autres, que les experts ont estimé dangereux. Contrairement à l’avocate de la partie civile, elle demande l’acquittement pour le cinquième homme sur le banc des accusés.

« Il va à la mosquée tous les jours »

« Ce n’est pas un peu exagéré ? Il n’y a même pas eu d’enquête », déclare Soumetui Andjilani. Il affirme que son client, un ressortissant malgache de 30 ans essaie d’éviter les ennuis. « Il est bénévole dans des associations et il va à la mosquée tous les jours. » Au cours du procès, l’accusé a reconnu que le vol des affaires de la victime, mais pas le viol. Selon lui, il s’est masturbé en la touchant, un fait que son avocat souhaitait requalifier en agression sexuelle, moins lourd pénalement.
Sa collègue, maître Kassurati Mattoir, demande l’acquittement de son client. « On est dans le flou, les preuves démontrent seulement qu’il était là. » En effet, son ADN a été trouvé sur le bandana qu’il aurait prêté à la victime. Seulement voilà, les témoignages des coaccusés incriminent celui qui pouvait faire l’objet d’une interdiction de territoire français (demandée par l’avocate générale).
Quant à maître Fathi Rahmani, il notifie que son client est un homme honnête et qu’il veut dire la vérité. « Il reconnaît les faits, même si son ADN n’était pas présent, il a coopéré. Il estimait n’avoir rien fait de grave et aujourd’hui il a changé, il reconnaît l’infraction. »
Maître Jean-Baptiste Kondé concède qu’il a la tâche la plus difficile et affirme que son client né d’un père mahorais n’avait pas les capacités suffisantes pour comprendre les évènements. « Mon client a eu une enfance ravagée, sa mère est partie quand il avait 10 ans et son père le battait. Selon lui, la victime a accepté un rapport sexuel à son domicile, elle a discuté avec lui donc il y a vu un signal fort, une ouverture. Il y a une vraie différence de perception. Il n’était pas capable d’analyser la situation », plaide-t-il. Agé de 24 ans, l’accusé est le premier à avoir violé la victime, alors qu’il était sous contrôle judiciaire pour une autre affaire relevant de la cour d’assises. Il fait face à une condamnation à dix-huit ans de prison pour le viol en réunion, ainsi que le vol également des affaires de la victime. En outre, six autres mois de détention ont été demandées pour tentative d’évasion. Il avait réussi à forcer une porte du commissariat de police, avant d’être attrapé dans le hall.

D’habitude, les jurés délibèrent dans la foulée. Mais vu la situation sécuritaire sur l’île, le président de la cour d’assises a préféré que tout le monde rentre chez soi pas trop tard. Le verdict a donc été rendu, ce mercredi midi. Ibrahim « Camal » Camali est finalement reconnu coupable du viol en réunion et de la tentative d’évasion. Déjà condamné récemment par la cour d’assises de Mayotte, il devra faire 14 ans de plus en détention à Majicavo (+ six mois pour la tentative d’évasion), une peine de sûreté de presque dix ans y est assortie, tout comme l’obligation de soins. Pour le viol en réunion, Assani « Cho » Ramadani et Chaher Saïd Attoumani devront faire 12 et 10 ans également à Majicavo. Ce dernier, de nationalité comorienne, se voit prononcer également une interdiction de territoire français. Frédéric « Cerveau » Jao, d’origine malgache, hérite de la même sentence (IDTF et 10 ans de prison). Alors qu’il était jugé pour viol en réunion et vol en réunion, les faits ont été requalifiés en complicité de viol en réunion et vol. Pour avoir subtilisé le téléphone de la victime, il devra lui payer 500 euros. Les quatre condamnés devront solidairement verser à la jeune médecin 35.000 euros et 2.000 euros au titre des préjudices moral et physique, ainsi que 5.000 euros de frais de justice.

Celui qui est surnommé « Kangourou » est acquitté. Sa présence sur les lieux était avérée, mais victime et coaccusés ont indiqué qu’il n’a jamais touché la première. Et un doute subsiste sur son arrivée, pendant ou après les faits de viols.

 

Report du salon de l’étudiant et de l’apprenti de Mayotte

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Le département de Mayotte, le rectorat, AKTO, Orange et l’association des étudiants et des jeunes de Mayotte (AEJM) informent du report du salon de l’étudiant et de l’apprenti de Mayotte, édition 2023. Compte tenu de l’actualité du territoire et malgré les garanties apportées par les services de l’État, l’organisation informe qu’ils sont « contraints de reporter » le salon de l’étudiant à une date ultérieure, prévu initialement du 24 au 28 avril.

Stage d’écriture de court-métrage au pôle culturel de Chirongui

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Le pôle culturel de Chirongui propose une semaine de stage d’écriture de court-métrage de fiction. Du 2 au 6 mai de 9h à 16h, chaque participant inscrit aura l’occasion d’aboutir à l’écriture collective d’un court-métrage de fiction, plus l’opportunité, grâce à l’intervenante Sabrina Hoarau, scénariste et réalisatrice, de découvrir les spécificités de l’écriture. Ce stage s’adresse à toute personne dès 16 ans souhaitant découvrir les spécificités de l’écriture d’un scénario de fiction. Il aura pour but de donner à chaque participant l’opportunité d’expérimenter le travail technique et artistique, en groupe, par l’acquisition préalable des fondamentaux de la structure dramaturgique en matière de scénario.

Il s’agit également de donner, à des non-professionnels du milieu cinématographique et audiovisuel, l’opportunité d’accéder à des ateliers d’écriture de création. Ce travail collectif vise à mettre en pratique l’apprentissage théorique reposant sur des temps de réflexion et de coordination autour d’un sujet libre et fédérateur. Cet atelier, s’établissant sur 5 jours, est totalement gratuit et sur inscription par mail à l’adresse suivante : communication-poleculturel@chirongui.yt ou au pôle culturel de Chirongui. Plus de renseignements : 06 39 72 25 67.

Les prix à la consommation augmentent à Mayotte

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Selon l’Insee, en mars 2023, les prix à la consommation augmentent de 0,2 % à Mayotte. La hausse des prix touche tous les secteurs de consommation, à l’exception des services et du tabac. Sur un an, les prix augmentent de 5,4 % à Mayotte, soit une hausse proche de celle observée au niveau national (+5,7 %).

Les prix à la consommation augmentent de 0,2 % en mars 2023 à Mayotte. Cette hausse est tirée par celle des prix de l’énergie, de l’alimentaire et des produits manufacturés. En mars, les tarifs de l’énergie augmentent de 2,1 % après une hausse de 8,3 % en février. Dans l’alimentaire, la hausse des prix se poursuit en mars (+0,4 %, comme en février). En mars, les prix des produits manufacturés augmentent légèrement (+0,2 %), après une hausse plus élevée en février (+0,4 %). Les prix des services reculent légèrement en mars (-0,2 %).

A noter que depuis janvier 2023, Mayotte est intégré dans l’indice des prix à la consommation national. Le suivi des prix s’appuie sur près de 3 000 relevés de prix mensuels répartis sur plus de 330 variétés, et sur une méthode commune à l’ensemble du territoire français.

Un camion banque Caisse d’Épargne Cepac sur Grande-Terre

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La Caisse d’Épargne Cepac, présente de longue date à Mamoudzou avec deux agences, poursuit la consolidation de son engagement à Mayotte : après l’ouverture d’un troisième point de vente, sur Petite Terre, en octobre 2022, elle met aujourd’hui en service « l’agence Mobile », qui sillonnera les routes sur Grande Terre pour aller à la rencontre des habitants de Combani, Dembéni, Chirongui et Dzoumougné.

De nombreux services sont proposés à bord de l’agence mobile, qui s’adresse à la clientèle de particuliers et de professionnels : le conseil et l’expertise des conseillers pour accompagner les projets de vie des clients (prêt immobilier et personnel, prêt professionnel), et répondre à leurs besoins en matière d’épargne, d’assurance, etc. ; l’ouverture et la gestion de comptes au quotidien (dont les remises de chèques) ; le transport de fonds n’étant pas autorisé pour des raisons de sécurité, l’agence ne dispose pas de coffre, et il ne sera pas possible d’effectuer un retrait ou de déposer des espèces. Les lieux et les horaires de passage de l’agence mobile sont les suivants : à Chirongui, au parking du Pôle Culturel (lundi de 8h50 à 15h35), à Dzoumogné, Place du Marché (mardi de 9h à 15h25), à Combani au parking de la MJC (mercredi de 8h40 à 15h45), à Dembéni au parking de la mairie (vendredi de 8h30 à 15h55).

Annulation Fatma : seule la cérémonie autour de l’abolition de l’esclavage est maintenue

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Le conseil départemental, au travers de l’office culturel départemental, organisateur du festival des arts traditionnels de Mayotte (Fatma) informe au travers d’un communiqué de presse, qu’il a décidé de ne maintenir que la cérémonie traditionnelle de dépôt de gerbe devant le monument aux morts, le jeudi 27 avril dès 8h30, dans les jardins du Département. Les autres animations, village artisanal et carnaval sont annulés. Cette décision est prise « au regard du contexte très perturbé autour de l’opération Wuambushu », note le Département. L’institution explique que « trop d’incertitudes pesaient sur la présence des exposants et du public », les 27, 28 et 29 avril autour du village artisanal et du carnaval organisés à Mamoudzou.

Acte symbolique et fort du devoir de mémoire, cette cérémonie, organisée devant la stèle départementale, permet de commémorer cette abolition de 1846 qui représente un moment décisif de l’histoire locale mais également nationale : Mayotte est en effet la première colonie française à avoir bénéficié du combat des abolitionnistes préfigurant ainsi les contours de l’abolition générale de 1848.

Une journée mouvementée à Majicavo-Koropa, ce mardi

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Le quartier « Talus 2 », situé à Majicavo-Koropa, dans la ville de Koungou, était concerné par une démolition d’habitats insalubres, suspendue par le juge des référés.

Après un lundi marqué par différents actes de violences et affrontements, notamment à Tsoundzou 1, ce mardi matin, de nouveaux affrontements ont eu lieu dans le village de Majicavo-Koropa. Village où devait se tenir la démolition d’habitats insalubres dans le quartier Talus 2.

Ce mardi matin, une opération de démolition d’habitats insalubres devait avoir lieu au quartier dit « Talus 2 » à Majicavo-Koropa, dans la commune de Koungou. À la suite d’une décision du tribunal judiciaire de Mamoudzou, cette démolition a été suspendue. La justice ayant constaté « une voie de fait », le juge des référés a donc ordonné « au préfet de Mayotte de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats visés ». L’une des principales raisons invoquées est que la démolition des habitats insalubres mettrait « en péril la sécurité » des habitants du quartier. Face à ce jugement, l’État pourra faire appel. « Le préfet prend acte de la décision du tribunal judiciaire de Mamoudzou. Il a demandé aux avocats de l’État de faire appel », a indiqué de son côté la préfecture.

Dès tôt ce matin, les forces de l’ordre se sont postées en nombre au niveau de ce quartier pour sécuriser le lieu. Sur place, un groupe de femmes habitantes du quartier étaient présentes pour faire part de leur soulagement quant à la suspension de la démolition. Au fil de la conversation, elles expliquent leur satisfaction face à cette décision, car « elles n’avaient nulle part où aller avec nos enfants ». Au courant depuis ce lundi soir, elles qui se disent « soulagées », s’interrogent sur les solutions de logements proposées. « Après les quelques mois, où va-t-on aller ? » Ces femmes ont réaffirmé qu’elles souhaitent « un logement définitif, même s’il faut payer un loyer » et n’accepteront de partir, qu’une fois qu’une telle proposition leur aura été faite. En début de matinée, l’hélicoptère de la gendarmerie effectuait des rotations au-dessus du village de Majicavo-Koropa, et notamment du quartier Talus 2.

Des engins de chantiers incendiés

La présence de la gendarmerie à Majicavo n’était pas vaine cette matinée-là, puisque plusieurs barrages constitués de poubelles, déchets et pneus ont été installés, puis enflammés au milieu de l’axe routier au niveau de Majicavo-Dubaï. Des affrontements, se traduisant par des jets de projectiles, avec les forces de l’ordre ont également eu lieu.  Pendant plusieurs heures, ces dernières étaient sur place afin de sécuriser les lieux et l’intervention des services techniques, affectés au nettoyage des résidus d’incendie et de l’axe routier.

En outre, le chantier de la halle à marée, jouxtant la route nationale et au niveau du croisement avec la piscine Koropa, a été la cible des délinquants. Ces derniers s’en sont pris aux engins, en incendiant une pelleteuse et une bétonnière mobile, garées à l’intérieur même du chantier. Une seconde bétonnière, une citerne de fosse septique et des grillages ont été dérobés et installés sur les abords de la route, puis incendiés. « Une perte sèche pour les entreprises », confie l’un des entrepreneurs présents sur place. Des poubelles incendiées ont également été placées contre le mur de l’annexe de la mairie de Koungou à Majicavo-Koropa. Dans l’après-midi, c’est près de la prison que des rixes avec des forces de l’ordre ont eu lieu.

Des violences urbaines à Kawéni

A Kawéni, dans la commune de Mamoudzou, la police nationale n’était pas en reste, pendant la nuit de lundi à mardi. Elle a fait face à des violences urbaines suivies de dégradations. « Peu après minuit, le centre d’information et de commandement a été requis par les sapeurs-pompiers pour signaler des incendies allumés par un groupe d’individus au niveau de la rue Centrale, à proximité immédiate de la caserne », indique la police nationale dans une communication.

Sur place, avec le renfort de policiers municipaux, les effectifs de nuit de la DTPN (Direction territoriale de la police nationale), ont constaté des incendies consumés et ne présentant plus aucun risque de propagation. Les auteurs, un groupe d’individus, se sont alors volatilisés à l’intérieur du village. Peu après ce retour au « calme apparent », l’intérieur de la caserne des sapeurs-pompiers a subi des jets de projectiles occasionnant des dégradations sur deux ambulances impactées au niveau des pare-brise. Les policiers sur place ont, eux-aussi, essuyé une pluie de projectiles. Ils ont alors interpellé un individu semblant être le meneur. « Ce dernier, encagoulé et équipé d’une lampe torche, pointait le faisceau sur les forces de l’ordre tout en outrageant les policiers. Placé en garde à vue, il devra répondre de ses actes », informe la police nationale.

Des heurts dans le sud et un interpellé à Tsoundzou

Tout au long de la journée de lundi, la DTPN et les CRS 8 étaient mobilisés pour la sécurisation du village de Tsoundzou. Les forces de l’ordre ont repoussé et contenu des bandes de plusieurs dizaines d’individus, encagoulés ou vêtus de combinaison de peintres, avec comme objectif de pénétrer sur le chantier du terrain de foot de Tsoundzou « pour récupérer du matériel leur permettant d’ériger un barrage sur la route nationale », complète la police, en affirmant que « toutes leurs tentatives d’intrusion et d’entrave à la circulation étaient mises en échec par les forces de police ». Malgré cela, des pelleteuses ont été incendiés au sein du chantier. Auteurs de barrages de fortune, de dégradations de biens par incendie, de violences par jets de projectile, de cambriolages et de menaces de mort vis à vis des riverains, « ces jeunes âgés de 15 à 25 ans, très mobiles », précise la police, ont fait usage de cocktails Molotov et de tiges à béton en direction des policiers. Avec le soutien de la gendarmerie nationale, la situation a été maîtrisée en milieu d’après-midi. Toutefois, des affrontements ont eu lieu dans la soirée de lundi. Dans leur parution du jour, nos confrères de France Mayotte Matin rapportent le fait qu’une arme de service d’un policier aurait été dérobée lors des opérations. A la suite de cette journée mouvementée, un individu a été interpellé, indique la préfecture de Mayotte, ce mardi.

Dans la nuit de ce lundi, vers 22h, cette fois-ci dans le sud de l’île, à Bouéni, une dizaine de jeunes cagoulés s’en sont pris à des véhicules de particuliers, blessant une conductrice. L’intervention rapide des militaires de la brigade de M’zouazia, renforcés par des gendarmes mobiles, a permis d’interpeller trois individus et de saisir leurs armes, à savoir des marteaux et machettes. À 23h, le calme était rétabli.

Modification de la collecte des déchets ménagers dans la zone Cadéma

La communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou averti que « compte tenu de la situation actuelle, et afin de garantir la sécurité des usagers et des agents de collecte », l’intercommunalité informe ses habitants que la collecte des déchets ménagers de la Cadéma nord et centre sera effectuée en journée de 6h à 18h. De plus, « la collecte dans les quartiers inaccessibles est suspendue », ajoute l’intercommunalité, qui invite également ses usagers à consulter régulièrement la page d’accueil du site internet https://cadema.yt pour rester informés.

Une manifestation devant la mairie de Dembéni

Les collectifs ont manifesté ce mardi midi à la mairie de Dembéni. Un rassemblement qui avait pour but de fermer la mairie dans le cadre de l’opération Wuambushu. Les collectifs demandent à tous les maires de se positionner favorablement pour cette opération de lutte contre la délinquance. Aucune demande de démolition d’habitats insalubres n’aurait été demandé dans la ville de Dembéni.

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Orange et la CCI Mayotte vont digitaliser les doukas

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La convention a été signée en présence de plusieurs commerçants de proximité.

Une convention de partenariat a été signée, ce mardi après-midi, à la Maison des entreprises, place Mariage. Elle officialise la collaboration de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM) et d’Orange, dans le cadre d’une politique d’accompagnement des petits commerces de proximité : « Doukas 2.0 ». 150 exploitants seront formés à l’utilisation des outils numériques.

Propulser les doukas dans l’ère du numérique – ou du moins donner à leurs exploitants le bagage minimum pour ne pas boire la tasse dans la grande vague du digital : voilà le souhait partagé de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM) et d’Orange ! Une convention de partenariat était signée, ce mardi après-midi, à la maison des entreprises, place Mariage à Mamoudzou. Elle doit permettre aux gérants des 150 commerces de proximité participant à l’opération « Doukas 2.0 » de la CCIM (voir encadré) de bénéficier d’un parcours de formation au numérique. Trois ateliers sur mesure seront ainsi dispensés : « prise en main du smartphone », « utiliser efficacement les réseaux sociaux sans y passer sa vie » et « être visible sur internet ». Si Orange – via son dispositif Orange Digital Center – est garant du contenu des formations, leur mise en œuvre repose sur des organismes partenaires tels que le Carif-Oref (Centre d’animation, de ressources et d’information sur la formation-Observatoire régional de l’emploi et de la formation), le Park Numérique, ou encore WebCup. « Cet appui est d’autant plus important qu’il permet de dispenser les formations en shimaore, pour les exploitants qui ne maîtrisent pas forcément la langue française », renseigne André Martin, le directeur régional Réunion-Mayotte d’Orange.

Bientôt des e-doukas ?

Dans la salle informatique adjacente, un premier atelier est proposé à une poignée de commerçantes venue pour l’occasion. Aujourd’hui gérantes de doukas, elle lanceront peut-être demain leur e-douka ! Utiliser son smartphone pour glaner de nouveaux clients, créer un site web pour développer sa marque, ou bien vendre ses produits à l’extérieur de Mayotte : les perspectives du digital leur sont exposées… mais dans un premier temps, il s’agit de maîtriser les outils. « La base, c’est de lutter contre l’illectronisme », indique Pascal H. Pierre-Louis, le président du Park Numérique. Mohamed Ali Hamid, le président de la CCIM, abonde : « Ces ateliers leur permettront de se saisir de cette puissante boîte à outil que constitue le numérique […] pour booster leur chiffre d’affaires ! »

Le programme « Doukas 2.0 »

Cette opération de formation au numérique s’inscrit plus largement dans le programme « Doukas 2.0 » de la CCIM, conventionné avec le Conseil départemental. 150 commerces de proximité sont ainsi accompagnés via plusieurs dispositifs. La façade et l’intérieur de chacun des doukas seront ainsi rénovés : rafraîchissement de la peinture, mise aux normes du circuit électrique, introduction du matériel informatique de gestion de point de vente. En parallèle, le processus « bons d’achat » visera à relancer la consommation dans les doukas par l’introduction de chèques-cadeaux. Enfin, une campagne de promotion « j’aime mon douka » est prévue pour inciter les consommateurs à fréquenter les « doukas 2.0 » de leur commune respective.

TME Catégorie : handicap & inclusion

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Adecco

Depuis quatre ans, l’agence Adecco de Mayotte accompagne les demandeurs d’emploi et les
entreprises du territoire. S’adaptant logiquement aux besoins du territoire, l’entreprise met également un point d’honneur à intégrer la population en situation de handicap.

Située dans le quartier de Mgombani, à Mamoudzou, Adecco fait office de précieux relais entre
entreprises locales et demandeurs d’emploi, dans un contexte de chômage supérieur à 30% sur l’île. Depuis son implantation à Mayotte, l’agence a aussi réussi à « accélérer les démarches pour accompagner les entreprises sur leur politique de diversité », affirme Noussra Zaki, directrice de l’agence Adecco Mamoudzou. « On a un public qui ne demande qu’à être acteur de sa vie, être actif et travailler. Adecco fait l’interface », continue-t-elle. Ainsi, les personnes en situation de handicap accompagnées par l’agence ont pu intégrer une dizaine d’entreprises différentes, en tant que préparateurs de commandes, chauffeurs, ou dans les secteurs du bâtiment et de la logistique. « On milite pour déployer des actions pour les personnes éloignées de l’emploi, et notamment celles en situation de handicap, qui sont les plus discriminées », explique la directrice d’agence. Cette dernière multiplie ainsi les ateliers, en compagnie des entreprises clientes et de l’AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées). L’agence de Mamoudzou possède en outre
une référente handicap, en attendant un local pour ouvrir une « Agence Adecco Diversité + », comme
à La Réunion. « On aimerait vraiment la lancer au deuxième semestre 2023 », espère Noussra Zaki.

La laiterie de Mayotte

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Même si elle n’atteint pas le quota de 6% d’employés en situation de handicap, la laiterie de Mayotte est l’une des seules entreprises de l’île à en avoir embauché, se concentrant plus sur les compétences que les caractéristiques de ses salariés. Un état d’esprit permettant de rendre la gestion des ressources humaines plus inclusive.

Yaourts Oula ou Caresse, boissons Yop, glaces ou sorbets, tout passe entre les mains de la laiterie de Mayotte, qui fabrique et distribue ces produits laitiers tant consommés par la population de l’île. Avec 52 employés, l’entreprise est une réussite et n’hésite pas à recruter des personnes en situation de handicap, comme l’explique très honnêtement son directeur, Emmanuel Clerc. « Il n’y
a pas de travailleurs handicapés et non-handicapés, affirme-t-il. Il y a des travailleurs avec des compétences
et des travailleurs sans compétences. Moi, je cherche ceux qui ont des compétences. S’ils ont un handicap, ça
réduit ma cotisation liée aux travailleurs handicapés, mais je ne recrute pas pour ça. » À ce jour, la laiterie de Mayotte compte ainsi deux salariés en situation de handicap, une femme et un homme embauchés en 2020 et en 2023, tous deux au sein du service qualité. « Le problème, c’est que nous avons des escaliers, nous ne pouvons donc pas recruter pour certains handicaps, et les postes en maintenance et livraison nécessitent des aptitudes physiques particulières », explique Emmanuel Clerc. Le directeur est d’ailleurs ouvert à tout type d’inclusion : que ce soit les handicapés donc, maisaussi les jeunes, les LGBT+, « tout le monde doit avoir la chance de gagner sa vie ».

Régie de territoire de Tsingoni

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Installée à Mroalé, dans la commune de Tsingoni, la régie de territoire de Tsingoni agit pour la population locale depuis 2016. Médiation citoyenne, accompagnement social ou lutte contre les déchets, l’association n’hésite logiquement pas à faire appel à des employés en situation
de handicap pour se développer.

Si la régie de territoire de Tsingoni n’est plus à présenter, tant son œuvre a été bénéfique pour de nombreuses personnes éloignées de l’emploi ou simplement de la vie sociale, l’association doit être distinguée pour son indifférence à embaucher des personnes en situation de handicap. Prônant le « mieux vivre ensemble », la régie emploie deux d’entre elles au sein de son pôle environnement, et plus particulièrement sur l’atelier chantier d’insertion. « On y fait du réemploi d’appareils électriques et électroniques, précise Laurène Mahy, directrice de la régie de territoire de Tsingoni. Nous avons donc huit salariés en insertion sur cet atelier, dont deux en situation de handicap. » Orientées vers la régie par l’Apajh et Mlezi Maoré, ces deux personnes en handicap physique ont donc pu s’intégrer par le travail. Du côté de la direction et de leurs collègues, la phase d’adaptation
a laissé place à une égalité sans ambages, ni trop d’empathie. « Il y a une bonne entente dans l’équipe,
j’ai même l’impression qu’il est plus facile d’avoir des équipes mixtes ici qu’en métropole, confie Laurène
Mahy. Il y a beaucoup moins de différences de traitement, tout le monde se parle de la même façon et fait
les mêmes choses, il n’y a pas de blocage. »

Société immobilière de Mayotte

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En compagnie de l’APAJH, la Société immobilière de Mayotte s’engage à donner du travail à des personnes en situation de handicap, en signant notamment des conventions avec des prestataires les embauchant.

La Société immobilière de Mayotte ne construit pas seulement des logements, elle bâtit aussi des carrières ! Y compris pour les personnes en situation de handicap, encore trop délaissées sur l’île au lagon, tout particulièrement dans le secteur de l’emploi. Qu’à cela ne tienne, la SIM a décidé de faire confiance à la fédération nationale de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), et signera dans les tous prochains jours une convention permettant à la société de faire appels à des entreprises externes, ces dernières employant des Mahoraises et des Mahorais
touchés par un handicap. « Par exemple, nous allons signer une convention pour l’entretien de notre parc de véhicules, avec une entreprise de lavage à sec », détaille Ahmed Ali Mondroha, directeur général de la Société immobilière de Mayotte. Ce premier partenariat sera renouvelé avec une autre entreprise externe, cette fois pour le ménage. « Nous devons nettoyer des espaces communs dans nos bâtiments, et des personnes atteintes
d’un handicap léger peuvent s’en charger, ce qui leur permet de s’insérer », continue M. Mondroha. Le directeur de la SIM avait notamment pu échanger avec la fédération nationale de l’APAJH, de passage à Mayotte récemment, et attend désormais de transformer ce premier essai en la matière.

Transports Salime

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Lorsque la première entreprise adaptée – et la seconde de tous les outre-mer français – a été créée à la fin de l’année 2022 à Mayotte, les Transports Salime ont immédiatement répondu à l’appel. L’entretien de la flotte de véhicules de l’entreprise est depuis assuré par des employés de l’entreprise adaptée.

Grâce à l’entreprise adaptée ayant vu le jour fin 2022 à Mayotte, c’est une grosse dizaine de personnes en situation de handicap qui peuvent s’insérer sur le marché de l’emploi. Dès le lancement de cette structure, la deuxième du genre dans les territoires ultramarins français, deux entreprises de transport se sont montrées intéressées, en plus du Centre hospitalier de Mayotte qui y fait appel. Il s’agit de Hop&Go et de Transports Salime, cette dernière étant bien connue sur l’île aux parfums.
Les employés en situation de handicap s’occupent ainsi de l’entretien et du nettoyage de la flotte de plusieurs dizaines de véhicules qu’a en sa possession Transports Salime. Dans les faits, les salariés sont accompagnés pendant 12 mois, et peuvent ensuite être embauchés définitivement par l’entreprise partenaire. L’ambition de l’APAJH, l’Association pour adultes et jeunes handicapés,
est de pérenniser cette action pour insérer de plus en plus de personnes en situation de handicap à Mayotte. « Nous commençons petit afin de prouver que cette société va être utile pour le territoire », avait d’ailleurs souligné Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, lors de la création de l’entreprise adaptée.

Pré-nationale : le Vautour club de Labattoir remporte la première manche à M’tsapéré

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Les joueurs du Vautour peuvent lever les bras, ils repartent chez eux avec une manche remportée au plateau sportif Baobab, à M’tsapéré.

Le champion de Mayotte en titre, le Vautour club de Labattoir, a mieux fini le match que le Basket club M’tsapéré, ce mardi soir (76-84). Il prend une bonne option dans ces finales des play-offs, puisqu’il peut conserver son titre.

tre, dès vendredi soir, à Labattoir.

Guerre au Soudan : Plus de 240 Comoriens et trois Mahorais en attente d’évacuation

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Le ministère comorien des Affaires étrangères assure avoir déjà recueilli toutes les identités de ses ressortissants qui se trouvent au Soudan et a annoncé parallèlement qu’un plan d’évacuation vers l’un des pays voisins est en étude. Le contingent s’élèverait à 250 personnes dont trois Mahorais et cinq Malgaches. Mais, cette liste n’est pas définitive et pourrait au contraire évoluer.

A l’instar des autres pays, les Comores réfléchissent sur un plan d’évacuation urgente de ses ressortissants bloqués au Soudan où, depuis une semaine, une guerre opposant les deux hommes forts du pays a éclaté. Les combats ont déjà fait plus de 400 morts et 3.700 blessés, selon les bilans rapportés par des organisations humanitaires internationales. Chaque jour, la situation se dégrade et pousse de nombreux pays à chercher les moyens pour exfiltrer leurs concitoyens le plus rapidement possible. A Moroni, le ministère des Affaires étrangères aurait déjà entamé les démarches, assure-t-on.

Dans une conférence de presse tenue ce lundi 24 avril, la diplomatie comorienne a confirmé que ses ressortissants sont en sécurité à l’Université internationale d’Afrique de Karthoum. « Dès le début, nous avons mis sur pied une cellule de crise composée de plusieurs ministères dont celui de l’éducation, intérieur ainsi que l’association des ressortissants des universités soudanaises. A l’heure actuelle, nous avons pu localiser tous les étudiants et connaissons leurs identités, combien ils sont. Nous espérons les faire sortir de ce pays en toute sécurité dans les plus brefs délais », a promis Faissoil Mohamed Djitahidi, directeur des affaires politiques et juridique du ministère comorien des Affaires étrangères.  Plusieurs pays d’évacuation sont sur la table, notamment l’Égypte. Mais aucun choix n’a été fait. Tout dépendra de l’évolution des discussions avec les terres d’accueil, nous dit-on.

Que des étudiants

Le directeur de l’enseignement supérieur présent à cette conférence a précisé que pour l’heure, on a recensé à peu près 250 personnes [chiffre non définitif]. « Ce sont tous des étudiants dont certains étaient en fin d’étude tout comme il y en a qui venaient à peine de commencer. Le ministère de l’Éducation réfléchit sur la façon dont il va les aider à finir leurs cursus universitaires. Vont-ils rentrer d’abord aux Comores avant de s’envoler vers d’autres destinations ou resteront-ils dans le pays d’accueil ? En attendant, leur évacuation reste notre priorité », a fait savoir Ali Mohamed, qui a appelé la population ainsi que les proches à rester optimistes car le gouvernement est à pied d’œuvre pour les sortir du Soudan. « Car s’ils ne sont pas évacués jusqu’à présent, c’est parce que les autorités comoriennes ne peuvent pas s’occuper uniquement de leurs concitoyens. Puisque nous dirigeons l’Union Africaine, il est de notre devoir de veiller aussi sur les autres ressortissants du continent« , a expliqué, Faissoil Mohamed Djitahidi.

Trois Mahorais

Selon toujours une source haut placée, sur la liste de 250 étudiants qui ont pu regagner l’Université internationale d’Afrique, où de nombreux ressortissants africains se réfugient, l’on retrouve trois Mahorais [un couple dont un père, une mère et leur enfant] et trois étudiants d’origine malgache. Madagascar avait sollicité l’aide de Moroni pour prendre en charge ces cinq ressortissants bloqués sur place. Une requête que l’Union des Comores a accédée sans rechigner. Pour le pays de destination, des contacts avaient été noués avec l’Éthiopie et le Soudan du Sud. Toutefois, les informations que nous avons à notre disposition indiquent que c’est vers Le Caire que le vol pourrait atterrir.

Depuis le 15 avril, les anciens frères d’armes à savoir le Général Abdel Fattah al-Burhane [il a renversé le pouvoir civile qui dirigeait la transition après la chute d’Omar El Béchir] et son rival le Général Mohamed Hamdane Daglo, se livrent une guerre sans merci. Les affrontements continuent un peu partout malgré les appels à la trêve lancés par les Nations Unies. Pour cette raison, la plupart des pays ont entamé les évacuations de leurs concitoyens.

Samedi, l’Arabie Saoudite a exfiltré 91 saoudiens ainsi qu’une soixantaine de ressortissants venant d’autres pays. La France a rapatrié 100 personnes pendant que les États-Unis ont évacué leur personnel diplomatique.

Trois Sri-Lankais expulsés de Mayotte, ce mardi

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Opération de communication du ministère de l’intérieur et de l’Outre-mer, ce mardi après-midi, en direction de l’opinion publique mahoraise. Trois ressortissants du Sri-Lanka ont fait l’objet d’une reconduite aux frontières. Candidats volontaires au départ, ils ont embarqué à bord d’un vol de la compagnie Kenya Airways en direction de Nairobi. L’un d’entre eux a expliqué aux journalistes présents au centre de rétention administrative et à l’aéroport qu’ils sont arrivés à Mayotte par voie maritime il y a quatre ans via Madagascar pour fuir des problèmes politiques dans leur pays. Ils seraient en tout une communauté de 18 personnes issues d’horizons différents, disposant pour la plupart d’une bonne formation professionnelle, avec de qualifications élevées. Cependant, ils se heurtent à de nombreuses barrières administratives et juridiques qui ne permettent pas d’imaginer des lendemains heureux sur l’île. Ce sont les difficultés de la vie quotidienne qui ont convaincu ces trois personnes (deux hommes et une femme) de contacter les services du CRA pour connaître les conditions d’un départ volontaire. Ils auraient passé une dizaine de jours en rétention administrative avant de pouvoir embarquer pour Nairobi cet après-midi, en direction de la capitale sri-lankaise avec une deuxième escale à Bombay en Inde. Le commandant du CRA a expliqué que le travail continue au quotidien pour ses équipes, indépendamment de l’opération « Wuambushu » en cours. Une mission du CRA est allée récemment à Nairobi pour convenir avec leurs homologues kenyans des conditions de transit des expulsés à destination de pays africains (et autres). Un accord écrit devrait intervenir très prochainement entre le Kenya et la France dans le but d’acter officiellement ce principe.

La fête de la Tortue recherche des bénévoles

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L’association Oulanga na Nyamba organise le samedi 13 mai prochain sa troisième édition de la fête de la Tortue, au plateau de M’tsamboro. Pour cette occasion, l’association a besoin de personnes disponibles et souhaitant prêter mains fortes dans l’organisation de l’évènement. Les personnes motivées et souhaitant participer à un évènement en lien avec la protection de la nature, sont les bienvenues. Une réunion d’information pour les bénévoles aura lieu le vendredi 5 mai à 14h à la maison de quartier de Sandravouangué à Pamandzi, l’ordre du jour sera la présentation de la journée et la distribution des tâches. Pour toutes questions, vous pouvez contacter l’association au 06 39 66 77 06.

Jumbo devient officiellement Carrefour

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Ce lundi 24 avril, le Jumbo Mamoudzou est devenu officiellement un magasin sous l’enseigne Carrefour. Depuis plusieurs semaines, on pouvait deviner la nouvelle enseigne, qui était restée emballée. Depuis ce lundi, l’enseigne est remplacée. A l’intérieur, les allées, le carrelage et les caisses ont été changés. D’autres travaux de modernisation du lieu ont également été réalisés.

Le centre de dépistages des cancers modifie ses consultations Nouwam

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Le centre régional de coordination des dépistages des cancers de Mayotte (anciennement Redeca) informe, qu’en raison de l’absence de garantie de sécurité sur les lieux de consultation durant l’opération Wuambushu, le camion itinérant de dépistage Nouwam ne circulera pas jusqu’à nouvel ordre. Les dépistages itinérants sont donc annulés. Les consultations au bureau du CRCDC Mayotte – Redeca et dans les maternités du CHM restent accessibles. Plus d’informations au 02 69 62 04 67.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes