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Prostitution : quatre gérants de bars dans le sud de Mayotte condamnés

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Une enquête sur un réseau de prostitution à Mayotte avait conduit la gendarmerie à s’intéresser aux lieux où des femmes d’origine malgache exerçaient cette activité. Quatre gérants d’établissements à Bambo-est et Chirongui, ainsi qu’une personne louant des chambres à dessein, ont été condamnés à dix-huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire, ce mercredi 26 avril. Le procureur de la République, Yann Le Bris, qui a communiqué sur cette affaire, a également indiqué qu’une enquête était ouverte après les propos du vice-président du Département, Salime Mdéré, sur Mayotte la 1ère. 

Les quatre gérants de bars et des restaurants de Chirongui et Bambo-est (commune de Bandrélé), interpellés dans la nuit de samedi à dimanche dans le cadre d’une enquête sur un réseau de prostitution, ont été jugés ce mercredi matin en CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité). Ils ont tous reconnus, tout comme un homme louant des chambres aux prostituées, « avoir tiré un avantage financier de l’activité de prostitution pouvant se dérouler dans leurs commerces », indique le procureur de la République, Yann Le Bris. Les cinq ont été condamnés « à la peine de 18 mois d’emprisonnement assorti d’un sursis probatoire comportant notamment l’obligation de payer une amende ». La préfecture de Mayotte a fait fermer administrativement les établissements pour une durée de six mois.

Une tenancière interpellée en amont

Tout part d’une première enquête préliminaire confiée en 2021 à la section de recherche de la gendarmerie. Celle-ci avait permis d’interpeller et de poursuivre plusieurs personnes impliquées dans des faits de proxénétisme aggravé et d’aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers. « Les premières investigations confirmaient que les voyages de ces jeunes femmes vers Mayotte étaient financés par une femme qui les hébergeaient à leur arrivée, moyennant remboursement du voyage et paiement d’un loyer, tout en les encourageant à se prostituer pour y parvenir », ont annoncé d’ailleurs les gendarmes sur leur page Facebook. Il y a deux mois, la tenancière était interpellée en compagnie de sept jeunes femmes malgaches dont cinq en situation irrégulière.

Ensuite, d’autres investigations avaient permis d’identifier « plusieurs gérants d’établissements pouvant également être impliqués dans des activités de proxénétisme, permettant notamment à des prostituées, essentiellement d’origine malgache, d’exercer leurs activités en leur louant des chambres pour recevoir leurs clients », confirme le Parquet.

Les gendarmes avaient alors identifié les quatre patrons de bars-restaurants situés dans le sud de Mayotte et celui qui louait les chambres.

Propos de Salime Mdéré : une enquête diligentée

« Mes propos – qui sont à la hauteur de ma passion pour cet île – ont dépassé ma pensée et je m’excuse bien volontiers s’ils ont pu heurter », a rapidement écrit Salime Mdéré sur sa page Facebook, ce mardi 25 avril. Quelques heures plus tôt, lors d’une émission de Mayotte la 1ère, le premier vice-président du conseil départemental de Mayotte a été invité à réagir après un reportage sur les agressions d’habitants à Kwalé. « Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes… à un moment donné, il faut peut-être en tuer, je pèse mes mots », a-t-il déclaré, provoquant un tollé. S’il s’est excusé rapidement, ce passage sur la chaîne publique est susceptible de poursuites pénales.

Salime Mdéré, premier vice-président du conseil départemental de Mayotte.

Par un communiqué, le Parquet dit s’être autosaisi et a ouvert une enquête confiée au commissariat de Mamoudzou. Les faits n’ont pas été encore qualifiés, mais les propos de l’élu du canton de Bouéni pourraient s’apparenter à une « incitation à commettre un crime ou un délit ».

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