L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Guerre au Soudan : Plus de 240 Comoriens et trois Mahorais en attente d’évacuation

À lire également

Les danses traditionnelles mahoraises deviennent un sport à part entière

C’est une idée on ne peut plus originale qui a émergé dans la tête d’un amoureux des danses traditionnelles locales. Mansour Ramia est à l’origine de Moovafrica, un programme de sport basé sur les danses de chez nous. Le concept est adopté à l’international par des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, le fondateur a besoin de passer à l’étape supérieure, mais le parcours n’est pas de tout repos.

Munia Dinouraini, une benjamine prête à redistribuer les cartes de la politique

Novice en politique, la benjamine de 27 ans du nouveau conseil municipal de Mamoudzou, membre de la majorité, ne veut pas faire de la figuration au cours des six prochaines années. Au contraire, elle compte bien jouer des coudes pour se faire entendre et défendre ses dossiers avec hargne. Portrait d’une enfant de M’Tsapéré, prédestinée à un tel engagement. 

Discorde à la mairie de Mamoudzou

Rien ne va plus à la mairie de Mamoudzou. L’opposition sort les griffes via un courrier envoyé le 23 avril, demandant au maire de réunir les conseillers municipaux. Le courrier signé par neuf d’entre eux pointe du doigt la politique de la mairie pendant la crise sanitaire. L’équipe du maire Mohamed Majani dénonce un coup politique.

Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

Le ministère comorien des Affaires étrangères assure avoir déjà recueilli toutes les identités de ses ressortissants qui se trouvent au Soudan et a annoncé parallèlement qu’un plan d’évacuation vers l’un des pays voisins est en étude. Le contingent s’élèverait à 250 personnes dont trois Mahorais et cinq Malgaches. Mais, cette liste n’est pas définitive et pourrait au contraire évoluer.

A l’instar des autres pays, les Comores réfléchissent sur un plan d’évacuation urgente de ses ressortissants bloqués au Soudan où, depuis une semaine, une guerre opposant les deux hommes forts du pays a éclaté. Les combats ont déjà fait plus de 400 morts et 3.700 blessés, selon les bilans rapportés par des organisations humanitaires internationales. Chaque jour, la situation se dégrade et pousse de nombreux pays à chercher les moyens pour exfiltrer leurs concitoyens le plus rapidement possible. A Moroni, le ministère des Affaires étrangères aurait déjà entamé les démarches, assure-t-on.

Dans une conférence de presse tenue ce lundi 24 avril, la diplomatie comorienne a confirmé que ses ressortissants sont en sécurité à l’Université internationale d’Afrique de Karthoum. « Dès le début, nous avons mis sur pied une cellule de crise composée de plusieurs ministères dont celui de l’éducation, intérieur ainsi que l’association des ressortissants des universités soudanaises. A l’heure actuelle, nous avons pu localiser tous les étudiants et connaissons leurs identités, combien ils sont. Nous espérons les faire sortir de ce pays en toute sécurité dans les plus brefs délais », a promis Faissoil Mohamed Djitahidi, directeur des affaires politiques et juridique du ministère comorien des Affaires étrangères.  Plusieurs pays d’évacuation sont sur la table, notamment l’Égypte. Mais aucun choix n’a été fait. Tout dépendra de l’évolution des discussions avec les terres d’accueil, nous dit-on.

Que des étudiants

Le directeur de l’enseignement supérieur présent à cette conférence a précisé que pour l’heure, on a recensé à peu près 250 personnes [chiffre non définitif]. « Ce sont tous des étudiants dont certains étaient en fin d’étude tout comme il y en a qui venaient à peine de commencer. Le ministère de l’Éducation réfléchit sur la façon dont il va les aider à finir leurs cursus universitaires. Vont-ils rentrer d’abord aux Comores avant de s’envoler vers d’autres destinations ou resteront-ils dans le pays d’accueil ? En attendant, leur évacuation reste notre priorité », a fait savoir Ali Mohamed, qui a appelé la population ainsi que les proches à rester optimistes car le gouvernement est à pied d’œuvre pour les sortir du Soudan. « Car s’ils ne sont pas évacués jusqu’à présent, c’est parce que les autorités comoriennes ne peuvent pas s’occuper uniquement de leurs concitoyens. Puisque nous dirigeons l’Union Africaine, il est de notre devoir de veiller aussi sur les autres ressortissants du continent« , a expliqué, Faissoil Mohamed Djitahidi.

Trois Mahorais

Selon toujours une source haut placée, sur la liste de 250 étudiants qui ont pu regagner l’Université internationale d’Afrique, où de nombreux ressortissants africains se réfugient, l’on retrouve trois Mahorais [un couple dont un père, une mère et leur enfant] et trois étudiants d’origine malgache. Madagascar avait sollicité l’aide de Moroni pour prendre en charge ces cinq ressortissants bloqués sur place. Une requête que l’Union des Comores a accédée sans rechigner. Pour le pays de destination, des contacts avaient été noués avec l’Éthiopie et le Soudan du Sud. Toutefois, les informations que nous avons à notre disposition indiquent que c’est vers Le Caire que le vol pourrait atterrir.

Depuis le 15 avril, les anciens frères d’armes à savoir le Général Abdel Fattah al-Burhane [il a renversé le pouvoir civile qui dirigeait la transition après la chute d’Omar El Béchir] et son rival le Général Mohamed Hamdane Daglo, se livrent une guerre sans merci. Les affrontements continuent un peu partout malgré les appels à la trêve lancés par les Nations Unies. Pour cette raison, la plupart des pays ont entamé les évacuations de leurs concitoyens.

Samedi, l’Arabie Saoudite a exfiltré 91 saoudiens ainsi qu’une soixantaine de ressortissants venant d’autres pays. La France a rapatrié 100 personnes pendant que les États-Unis ont évacué leur personnel diplomatique.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

Le journal des jeunes

À la Une

Un recensement a commencé aux abords du stade de Cavani

Alors que cela fait un mois qu’au moins 200 personnes dorment à même le sol du boulevard longeant le stade de Cavani, à Mamoudzou,...

Caribus : Mahamoud Aziary s’est lancé dans une guerre contre la Cadema

Il n'en démord pas depuis plusieurs jours. Mahamoud Aziary est vent debout contre l’attribution du marché du Caribus à la société sœur de Matis,...

Campus connecté : « C’est bien plus qu’un simple lieu d’apprentissage à distance »

La deuxième phase de travaux terminée, la Cadema (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) a pu inaugurer son campus connecté d’Hajangoua, ce mercredi matin. Le lieu accueillera...

A Ouangani, l’offre médicale passe dans une autre dimension

Samedi dernier, la Maison de santé Moinecha Ali Combo a été inaugurée à Ouangani après quatre années de travaux. L’aboutissement d’un long cheminement pour...

Tribune libre : Anchya Bamana : « Mayotte continue de brûler »

Intitulée « Cri d’alarme », la tribune envoyée ce mercredi par Anchya Bamana s’adresse directement à Gérald Darmanin. L’ancienne maire de Sada et présidente de Maore...