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Le ministre Philippe Vigier interpellé sur la question de la sécurité

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Avant une visite d’Élisabeth Borne, le ministre chargé de l’Outremer, Philippe Vigier (ici avec le préfet Thierry Suquet, début novembre) s’est entretenu avec des représentants d’institutions, de la société civile et les élus mahorais, ce mardi après-midi.

Pour le premier jour de sa nouvelle visite ministérielle, la quatrième en trois mois, Philippe Vigier a privilégié deux rendez-vous sans présence de la presse. Le ministre délégué à l’outremer s’est notamment entretenu un long moment, ce mardi, avec des représentants de la société civile et les élus à propos de la loi Mayotte, mais surtout de l’insécurité récurrente sur l’île.

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Les collectifs mahorais étaient également invités à s’exprimer, ce mardi après-midi, dans l’hémicycle Bamana, au conseil départemental de Mayotte.

Promise « dans les six mois » par Élisabeth Borne en juillet, la loi Mayotte est toujours en négociations. Elle a été notamment abordée, vendredi matin, au siège du ministère de l’Outremer, à Paris entre les élus mahorais et Philippe Vigier. Prolongeant le processus, le ministre chargé de l’Outremer a voulu reprendre la discussion sur le sol mahorais cette fois, après un comité de pilotage à la Case Rocher à Dzaoudzi. Ce mardi après-midi, le lieu choisi était l’hémicycle Bamana avec deux rendez-vous, un temps avec des représentants de la société civile, puis un autre en compagnie des élus mahorais (conseillers départementaux, maires, parlementaires) qui a duré deux heures. A la sortie du premier entretien, les participants ont noté qu’un sujet était évidemment sur toutes les lèvres plus que la loi Mayotte en elle-même, la sécurité. « A chaque fois que le ministre est là, il se passe des choses. C’était encore le cas ce matin à Dembéni. On a l’impression que c’est fait exprès », note Saïd Mouhoudhoiri, du collectif des citoyens 2018. Avec les Assoiffés de Mayotte, ainsi que le Codim (Comité de Défense des Intérêts de Mayotte), les collectifs ont demandé à l’unisson plus de mesures pour un retour au calme dans les villages mahorais (voir par ailleurs). Pour les collectifs, il faut instaurer « l’état d’urgence ». « Ça permettra de dégager des moyens exceptionnels pour lutter contre l’insécurité. Tant que cet état n’est pas décrété, le jeu de cache-cache continuera », constate Safina Soula, faisant de cette demande une priorité. Pareil pour le séjour territorialisé, qui empêche les personnes en situation légale à Mayotte de se rendre dans un autre département français, la militante le voit comme « une discrimination » pour une île faisant partie du territoire national.

Davantage à l’écoute

En septembre, élus et représentants de la société civile ont remis un document composé de 120 propositions au ministre pour que le gouvernement ait une base de travail en vue de l’élaboration de la loi Mayotte. Selon les participants aux deux réunions, le ministre n’est pas venu avec une contre-proposition, même s’il a semblé « à l’écoute ». Parlant « d’une énième réunion », Saïd Mouhoudhoiri attend plus de concret, rappelant que des promesses ont déjà été tenues. Le Mahorais, comme nombre des participants de cette réunion, a vu dans ce rendez-vous au siège du Département une préparation à la venue d’Élisabeth Borne, la Première ministre, la semaine prochaine.

Car la numéro 1 du gouvernement est fermement attendue, tant les problématiques s’amplifient dans le 101e département français. Et ce n’est pas Philippe Vigier qui a passé presque quatre heures dans l’hémicycle Bamana qui dira le contraire, promettant aux élus que « l’État est à leurs côtés » quand il était encore question d’insécurité. Enjeu important dans un territoire où la moitié de la population a moins de 18 ans, l’éducation a aussi été abordée. Comme nombre d’élus, les collectifs mahorais défendent une université de plein exercice « avec des formations de qualité ». Safina Soula fait d’ailleurs le lien avec la santé, rappelant qu’un nouvel hôpital à Combani nécessitera du personnel formé sur place, poussant pour la création d’un CHU (centre hospitalier universitaire). Concernant la crise de l’eau, pourtant sujet majeur ces derniers mois et sur lequel le ministre s’est beaucoup illustré, « elle a été survolée », concède les participants aux deux réunions.

Ce mercredi, le ministre se fera davantage visible avec la visite du pôle d’innovation intégré de Mayotte (PI2M) à Coconi, lauréat de l’appel à projets « Plan Innovation Outre-mer » de France 2030. Puis, il doit parler culture à Kawéni, d’abord avec les acteurs du secteur, puis en abordant la question des équipements au LPO de Kawéni.

Un sixième escadron de gendarmes mobiles envoyé

La flambée de violences dans les communes de Tsingoni, Koungou et Dembéni, a poussé Gérald Darmanin a envoyé un sixième escadron de gendarmes mobiles à Mayotte. « Pour rétablir intégralement l’ordre public à Mayotte, j’ai décidé de l’envoi d’un escadron supplémentaire de gendarmes mobiles. Nous sommes aux côtés des Mahorais pour lutter contre la délinquance », indique le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer sur X. Ces 72 militaires s’ajoutent aux quatre escadrons permanents sur l’île et au cinquième venu en renfort à la rentrée.

Un dialogue toujours aussi compliqué à la mairie de Koungou

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La grève perdure à la mairie de Koungou. Une partie des agents refusent de reprendre le travail depuis le 8 novembre.

Les agents de la mairie de Koungou, en grève depuis le 8 novembre, sont désormais soutenus par le collectif des citoyens de Mayotte et les Femmes leaders. Ils réclament le départ du directeur général des services, accusé d’harcèlement. Ce dernier envisage de porter plainte après des dégradations et faits présumés de violence à l’encontre du personnel non-gréviste.

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Le maire de Koungou souhaitait probablement « dégager le passage » coûte que coûte. Pour joindre le geste à la parole, il a fait retirer le portail vert à l’entrée de la mairie. Un pied de nez à l’action des grévistes qui bloquaient l’accès depuis le début du mois. « N’importe qui peut rentrer, il ne faut pas oublier qu’il y a les archives municipales juste derrière », tance l’un d’entre eux. L’image est là : les rapports ne sont pas au beau fixe entre les agents grévistes de la mairie et leurs supérieurs hiérarchiques. Depuis début novembre, une grève des agents municipaux fait l’actualité de la commune. Dans son noyau dur, « dix à douze agents », selon le directeur général des services, Alain Manteau. Sous un barnum, c’est effectivement, à la louche, le nombre de participants au mouvement qu’on pouvait recenser, ce lundi 27 novembre.

Le mouvement, qui visait dans ses balbutiements à dénoncer des pratiques managériales jugées compromettantes à la mairie, s’est mué en une véritable sédition. Pas plus tard que lundi dernier, des grévistes appuyés par le collectif des citoyens de Mayotte se sont introduits dans les bureaux délocalisés de la mairie, au quartier Manga (dans une résidence de la SIM). D’après Alain Manteau, s’en sont suivis des « actes de vandalisme, de violence, d’intrusion dans les services avec des menaces sur les agents en poste ». Le DGS, décrié par les grévistes qui en ont fait un des points d’achoppement à toute forme de négociation, envisage de porter plainte et prépare sa riposte. « Des dossiers sur les agents grévistes vont sortir », nous assurait-il, ce mardi. Ambiance.

Conflit dans les rangs de la police municipale

A Koungou, le bât blesse principalement dans les rangs de la police municipale. « Nous avons écrit des courriers attestant qu’on a des problèmes avec notre directeur Olivier Billy », témoigne un policier municipal sur le piquet de grève. « C’est même plus un management qu’on subit, c’est un commandement brutal. Même à l’armée, on n’a pas connu ça. » Les syndicats réclament la levée de blâmes visant trois policiers municipaux, dont deux en détachement. Une réunion a eu lieu le 3 novembre entre des agents grévistes et le directeur de la police municipale de Koungou. Faute d’un commun accord, le rendez-vous a été ajourné la semaine suivante.

« Malheureusement, sans avertissement, les syndicats ont bloqué le portail de la mairie la semaine suivante, et les serrures des bureaux à Manga ont été vandalisées, avec plus de 3.000 euros de réparation », estime Alain Manteau. Un nouvel échange aurait été proposé aux syndicats après le retour d’Assani Saindou Bamcolo du congrès des maires (du 21 au 23 novembre à Paris).

Il n’a jamais eu lieu. De leur côté les policiers municipaux grévistes rappellent qu’une « collègue ASVP » aurait récemment « fait une tentative de suicide ». « Le jour où elle a été réanimée, elle a demandé qu’Olivier Billy et son adjoint ne soient pas présents. Ça en dit long sur leur image. On a ensuite fait un courrier au maire, qui n’a jamais daigné nous recevoir. » se remémore un agent.

« En mode dégradé »

« Une de nos premières revendications, c’est le départ du DGS actuel » conclut Boulouhane Allaoui, agent de la commune de Koungou. La reprise des négociations serait conditionnée à cette requête. Pour preuve, les pancartes éloquentes à l’entrée de la mairie ne font pas dans la dentelle à l’égard de celui qui est directeur général des services de la mairie depuis 2019. « La fonction de DGS ne s’improvise pas », « Manteau Nalawe », « Dehors l’incapable » figurent parmi les inscriptions affichées sur les bouts de carton dressés devant le barnum.

Dans leur combat, les grévistes sont soutenus par le collectif des citoyens des Mayotte et les Femmes leaders. Les conséquences de leur mouvement longue durée (le préavis a été déposé le 16 octobre) sont « minimes », rapporte Alain Manteau. « On s’organise soit en télétravail soit en mode dégradé pour assurer les urgences, notamment au niveau de l’état-civil. Les administrés n’ont pas à pâtir de ce mouvement-là », abonde la DGS. Et si des tentatives de pourparlers ont bien été initiées, les participants à la grève se disent isolés. « On a essayé de discuter plusieurs fois avec les conseillers et représentants du maire, mais ils s’en foutent. Ils ne regardent que leurs intérêts personnels. » raconte Naouirdine Bacoco Attoumani, représentant CGT des agents de la commune de Koungou. Les deux parties parviendront-elles à trouver une issue favorable ?

Le Salon du livre de Mayotte fait son retour vendredi et samedi

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Absent de la scène culturelle pendant quatre ans, le Salon du livre de Mayotte fait son retour, vendredi et samedi.

Événement culturel mis en suspens pendant la crise sanitaire, le Salon du livre de Mayotte (Salima) signera au début du mois de décembre son grand retour après quatre années d’absence. Vendredi et samedi, place de la République à Mamoudzou, les curieux pourront rencontrer des auteurs et assister à des conférences.

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Ce mardi, l’événement a été présenté à la bibliothèque de Cavani par le conseil départemental de Mayotte, organisateur de l’évènement avec la direction de la culture et de la lecture publique (DCLP).

Un rendez-vous culturel de fin de semaine à ne pas manquer. La Place de la République, à Mamoudzou, accueillera du vendredi 1er au samedi 2 décembre le Salon du livre de Mayotte. Cette manifestation littéraire qui met à l’honneur les auteurs mahorais n’avait pas eu lieu depuis près de quatre années. « Pour cette troisième édition (N.D.L.R. les dernières en date remontent à 2017 et 2019), deux axes sont privilégiés : la volonté de valoriser le travail des écrivains de Mayotte, et l’économie du livre, dans la perspective de créer une véritable industrie du livre à Mayotte », introduit le conseil départemental de Mayotte, organisateur de l’évènement avec la direction de la culture et de la lecture publique (DCLP).

Outre deux conférences (voir programme ci-dessous), « 32 écrivains seront invités à l’évènement », se félicite ce mardi le romancier Nassur Attoumani, également président de l’amicale pour la promotion de l’écriture et de la littérature. Dans un deuxième temps, sur le volet économique, plusieurs professionnels du livre dans le canal du Mozambique prendront la parole pour expliquer « comment une véritable peut être développée à l’échelle du département de Mayotte, et dans la sous-région du canal du Mozambique », rajoute le conseil départemental.

En filigrane, le département souhaite aussi « identifier des pépites dans ce domaine d’activité », concède Abdou Salami Baco, président de la DCLP. Et pourquoi pas faire du mois de novembre le « mois de la littérature mahoraise », tel que suggéré par Zouhouraya Mouayad Ben, vice-présidente du Département en charge de la culture ?

Vendredi 1er et samedi 2 décembre, place de la République à Mamoudzou, troisième édition du Salon du livre de Mayotte (Salima).

Le programme des conférences

« Littérature & territorialités mahoraises »

Vendredi 1er décembre, chapiteau 8 de 10h à 12h30. Une tentative de définition de la littérature mahoraise contemporaine par ses auteurs avec : Nassur Attoumani, Kira Bacar Adacolo, Yasmina Aouny, Naïma Diallo, Inaya Saïd, Madi Ousséni. Modérateur : Dr Baco Abdou Salami.

« Quelles stratégies pour développer l’économie du livre dans la sous-région du canal de Mozambique ? »

Samedi 2 décembre. Chapiteau 8 de 9h à 10h. Participants : Coopération régionale, Direction de l’Europe, AILE, Maison des livres, Librairie LEAD, Editions Mkuki Na Nyotra, DAC. Modérateur : Dr Alain Kamal Martial Henry.

Rugby : le RC de Combani et l’Ampoutra de Chiconi en finale

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Le championnat de rugby à 10 touche bientôt à sa fin. Sur le terrain de Chiconi, les demi-finales de ce dimanche ont déterminé quelles équipes s’affronteront dimanche prochain. Le vainqueur du dernier championnat à sept (photo : comité territorial de Mayotte), le Desperados de Mamoudzou, s’est incliné face à l’AS Ampoutra de Chiconi (17-22). Dans l’autre demi-finale, le Rugby club de Combani a pris le meilleur sur le Rugby club de Koungou (15-7).

Un coup de pouce prolongé pour les porteurs de projets au Mozambique

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Au regard du dynamisme des appels à projet lancés le 25 septembre, le Département de Mayotte décide de prolonger leur durée de quinze jours, afin de permettre aux acteurs socio-économiques de déposer leurs projets avec succès. Les avenants des appels à projets seront disponibles sur le site du Département (www.mayotte.fr/services-en-ligne/aides-et-subventions/appels-a-projets). Les dossiers de demandes de subventions Interreg devront être déposés sur la plateforme E-Synergie CTE avant la date limite de remise des propositions, c’est-à-dire au plus tard au 10 décembre. Afin d’obtenir votre compte d’accès Esynergie CTE et pour plus d’informations, veuillez contacter le secrétariat conjoint du programme à l’adresse suivante : dpgfe@cg976.fr

L’immigration au cœur du spectacle d’Assane Mohamed à Chirongui

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Le pôle culturel de Chirongui invite le public à se rendre au spectacle Walé, d’Assane Mohamed « Assez » avec Hip Hop Evolution, ce samedi 2 décembre à 19h30. Ce spectacle tout public dure 50 minutes et est en tournée dans les villages de Mayotte depuis 2017. Il s’agit de la première création d’Assane Mohamed « Assez », un spectacle vivant et engagé. « Traiter le thème de l’immigration dans ma première création est un devoir. C’est mon parcours. C’est comme si je devais quelque chose à l’immigration », écrit l’artiste. « Le bras de mer qui sépare Mayotte et Anjouan est devenu un cimetière qui continue toujours à accueillir de nouvelles victimes tous les ans. […] Ces morts voulaient simplement quitter leur misère afin d’espérer une vie meilleure. » Pour assister au spectacle, la réservation est obligatoire et effectuable en ligne sur le site yurplan.com/events/Wale/109877.

Un partenariat pour éduquer les élèves à la gestion de l’argent

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Dans le cadre de la stratégie nationale d’éducation économique, budgétaire et financière (Educfi), le ministère de l’éducation nationale a signé un accord cadre depuis 2017 avec la Banque de France, opérateur de l’Educfi au niveau national, et l’Institut pour l’Éducation Financière du Public. Cet accord se traduit par une convention de partenariat signée le 22 novembre 2023 entre la région académique de Mayotte et l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (Iedom, filiale de la Banque de France). Les actions conduites visent notamment à sensibiliser à l’établissement d’un budget, aux notions de monnaie, de dépenses, de crédit, d’épargne ; à former les élèves aux comportements financiers plus responsables et plus efficaces en faisant des choix raisonnés ou encore à faire acquérir aux élèves des connaissances et des compétences dans les domaines économique, bancaire, budgétaire et financier afin de mieux appréhender l’environnement économique. Les professeurs peuvent aussi bénéficier de formations animées par la Banque de France et l’Iedom.

Crise de l’eau : le Medef invite les salariés du privé à récupérer leurs bouteilles

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Le Medef Mayotte assure la distribution de bouteilles d’eau à tous les salariés du privé.

En octobre, le Medef Mayotte a annoncé un important don de bouteilles d’eau en raison de la crise de l’eau en cours sur le territoire mahorais. Toutes les entreprises du secteur privé sont invitées à se rapprocher du syndicat pour récupérer les packs d’eau.

« En totale solidarité avec notre territoire et dans le cadre de la crise de l’eau sans précédent, le Medef s’est mobilisé pour nous livrer 1,5 million de litres d’eau par voie maritime, et pour tous les salariés du secteur privé », rappelle le syndicat du patronat. Les bouteilles ont été envoyées par des entrepreneurs de l’Hexagone, tandis que les bénéficiaires sont tous les salariés du secteur privé, pas seulement des entreprises adhérentes au Medef. Dès cette semaine, toutes les entreprises de Mayotte ayant au moins un salarié peuvent prendre contact à l’adresse : distrib.eaumedef@gmail.com ou par téléphone au 02 69 62 08 18.

« Une permanence est mise en place pour recenser toutes les informations vous permettant de faire bénéficier de l’eau gratuitement aux salariés. La distribution globale se fera à Longoni ou par regroupement d’entreprises avec pour objectif d’alléger votre logistique (261 salariés par conteneur de 40 pieds). Ainsi, chaque salarié pourra avoir un mois de consommation d’eau soit deux à trois litres d’eau par jour à récupérer par l’entreprise qui se chargera de la répartir entre tous les salariés de sa structure », indique le Medef Mayotte. Il faut le fichier conformité de la DSN (l’attestation) via Net-entreprises pour octobre 2023, votre extrait KBIS ou extrait RM. Une prise de rendez-vous suivra pour que l’entreprise puisse récupérer ses bouteilles d’eau.

« La présidente du Medef Mayotte Carla Baltus et ses adhérents, tiennent particulièrement à remercier le président Patrick Martin du Mouvement des Entreprises de France et son vice-président Bruno Arcadipane, ainsi que tous les partenaires : producteurs d’eau, distributeurs, transitaires, transporteurs… (Ania, Artemis, Centre d’affaires de Mayotte, CMA-CGM et sa filiale Ceva Logistics, Danone avec ses marques Evian et Volvic, Maison des eaux minérales naturelles, Ogeu, le Port de Longoni-MCG, Placidom, RDT Groupe et Tilt », ajoute le syndicat patronal.

La retenue collinaire de Combani à 5% de ses capacités

Les semaines défilent et le niveau de la retenue collinaire de Combani continue de baisser. Les chiffres transmis par la préfecture de Mayotte indiquent que le bassin n’est plus qu’à 5% de ses capacités, tandis que Dzoumogné bénéficie d’une légère remontée à 6,9%. La consommation étant de 27.500m3 au 27 novembre, celle-ci dépasse toujours l’objectif de 22.000m3 journaliers. 

A la mairie de Chirongui, une main tendue ou forcer la main ?

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Le maire de Chirongui, Bihaki Daouda (à gauche), refuse les conditions imposées par la majorité du camp Les Républicains dont le porte-parole est Youssouf Abdallah (à droite).

Le conseil municipal de Chirongui est bloqué par les dissensions entre l’équipe du maire, Bihaki Daouda, et la majorité formée par les Républicains. Ces derniers sont prêts à travailler avec le premier élu s’il se conforme selon eux à une décision de justice. Refus catégorique du maire qui est allé jusqu’à proposer de nouvelles élections pour mettre fin au blocage.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Samira Ben Ali, une jeune Mahoraise en route pour la COP 28

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Samira Ben Ali est une activiste pour l’ONG World’s Youth for Climate Justice.

Activiste depuis qu’elle a commencé ses études en métropole, Samira Ben Ali, qui a grandi à M’tsamboro, sera présente à la COP 28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre. Elle y va afin d’appuyer la campagne qu’elle mène en faveur de la protection de l’environnement avec l’organisation non gouvernementale (ONG) World’s Youth for Climate Justice.

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La jeune mahoraise a grandi à M’tsamboro avant de partir faire son lycée à Brest, dans l’hexagone. Crédit photo : World’s Youth for Climate Justice.

Flash Infos : Vous allez prochainement participer à la COP 28, à Dubaï. À quand remonte votre engagement dans la lutte contre le dérèglement climatique ?

Samira Ben Ali : J’ai fait deux années de classe préparatoire économique et commerciale, que je n’ai pas du tout appréciées, car le monde que décrivait cette prépa ne me plaisait pas du tout. Donc j’ai continué mes études à Sciences Po Rennes, où il y avait un campus spécialisé dans le développement durable. C’est à ce moment-là que j’ai commencé activement à m’engager, même si avant ça, j’étais un peu active dans des associations, notamment Surfrider (N.D.L.R. organisation non gouvernementale – ONG – ayant pour but de protéger l’océan). Donc j’ai fait ma licence à Sciences Po Rennes et puis mon master là-bas. C’était un master spécialisé dans le Droit des générations futures. J’ai fini ce master là il y a un an, mais j’avais l’impression que je n’avais pas encore les connaissances nécessaires pour pouvoir entrer dans le monde du travail, donc j’ai décidé de faire une année de plus en master 2 à AixenProvence en droit international et européen de l’environnement. Pendant mes années d’études, j’étais très active dans les associations, notamment Oxfam France et World’s Youth for Climate Justice (N.D.L.R. « la jeunesse du monde pour la justice climatique » en anglais).

F. I. : C’est d’ailleurs avec cette ONG que vous serez à la COP 28 à partir du 30 novembre. Pouvez-vous détailler comment vous agissez pour la justice climatique avec World’s Youth for Climate Justice ?

S. B. A. : C’est une ONG qui a été créée par des étudiants du Pacifique en 2019. Elle s’est étendue depuis pour devenir plus globale avec des jeunes du monde entier qui ont rejoint cette campagne pour essayer d’avoir ce qu’on appelle un avis consultatif. C’est une question légale qu’on va poser à un tribunal sur une thématique donnée dont on considère qu’on n’a pas la réponse en droit et qui requiert un éclaircissement par des juges spécialisés. On a fait cette campagnelà pour avoir des réponses juridiques très spécifiques sur les obligations des États vis-à-vis du changement climatique et sur les conséquences de leurs actions et de leur manque d’action.

F. I. : Depuis quand menez-vous cette campagne ?

S. B. A. : La demande d’avis consultatif remonte à avril 2021, et ça a été accepté en mars dernier par un vote de l’Assemblée générale des Nations Unies qui a demandé à tous les États membres de voter une résolution qui va faire en sorte que cette question puisse être posée. La Cour Internationale de Justice (CIJ) a souhaité prendre cette question-là, et on est actuellement dans ce qu’on appelle la phase écrite. Les États sont donc en train de produire des soumissions écrites pour donner leur opinion sur les questions qui ont été posées. Il y a deux grandes questions. Ces écritslà vont être pris en compte jusqu’à janvier 2024. Après nous entrerons dans la phase orale, durant laquelle les États seront entendus par la CIJ.

F. I. : Quelles sont ces deux grandes questions que vous avez souhaité poser aux États ?

S. B. A. : La première question vise à définir les obligations des États vis-à-vis du changement climatique et la deuxième question s’intéresse aux conséquences de ce que ces obligations signifient sur les actions ou les inactions des États. Dans cette seconde question, on cherche particulièrement à savoir quelles sont les conséquences pour les petits États insulaires qui sont généralement moins développés, mais aussi pour les présentes générations et les générations futures.

F. I. : Et concrètement, à quelles issues ce processus peut conduire ?

S. B. A. : Ce processus ne va pas contraindre les États à faire quoi que ce soit, il a pour but de les éclairer. En fait, plus l’avis consultatif sera précis et bien écrit, plus il sera utile car il pourra être utilisé ensuite pour essayer de changer certaines politiques qui ont été mises en place. Par exemple, il pourra contribuer à ce que dans tous les comités de décision sur la question du changement climatique, on puisse entendre la voix des jeunes sur les questions qui vont être posées. Puis, au pire des cas, cet avis consultatif pourra être utilisé, si l’État n’agit toujours pas, pour aller dans les tribunaux comme certains jeunes le font déjà actuellement. Il permettra de dire que la cour la plus haute du monde a défini ces obligations là et qu’il y a telle ou telle conséquence si l’État n’agit pas ou n’en fait pas plus.

F. I. : Quelles actions comptez-vous mener avec World’s Youth for Climate Justice à la COP 28 ?

S. B. A. : Nous allons à la COP 28 pour faire en sorte que les États non seulement participent à ce processus, mais prennent aussi en compte la voix des jeunes dans leurs soumissions écrites. Nous aimerions y retrouver la notion d’équité intergénérationnelle, qui est un principe du droit international. On a aussi réussi à coorganiser plusieurs événements avec d’autres groupes de jeunes, comme Youth for Ecocide Law (« la jeunesse pour une loi sur l’écocide » en anglais, N.D.L.R) avec laquelle on va organiser un événement sur la question des litiges climatiques. L’un des gros événements qu’on va organiser est une Youth reception, c’est-à-dire une réception avec beaucoup de jeunes afin de mobiliser plusieurs groupes pour qu’ils puissent impliquer leurs États dans le processus que nous menons, mais aussi pour faire entendre leurs propres revendications.

F. I. : Comment appréhendez-vous votre participation à cet événement majeur pour le climat ?

S. B. A. : C’est ma première COP, donc je suis très excitée et en même temps je me demande comment ça va se passer, au vu du contexte dans lequel cette COP-là se passe, à savoir qu’elle se déroule aux Émirats arabes unis et que celui qui la préside travaille très près des pétroliers (N.D.L.R. il s’agit de l’émirati sultan Al Jaber qui dirige aussi la compagnie pétrolière Adnoc). Donc c’est assez intriguant. J’espère qu’elle ne va pas être décevante dans ce qui va en ressortir. Le plus important pour moi est que les États participent au processus que je vous ai décrit et qu’ils y intègrent les jeunes et les communautés les plus vulnérables au changement climatique.

Les Républicains : Vers une fédération rajeunie et en ordre de bataille pour les Européennes

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Conseiller départemental du canton de M’tsamboro, Abdoul Kamardine devient le nouveau président du parti Les Républicains à Mayotte.

À quelques heures de la clôture officielle des élections internes au pari Les Républicains (LR), Abdoul Kamardine, candidat unique à la présidence de la fédération locale, se fixe trois axes pour relever les défis de l’avenir et remettre son mouvement en ordre de bataille. 

Abdoul Kamardine, actuel conseiller départemental du canton de Mtsamboro, succède à feu Mohamed Bacar à la présidence de la fédération mahoraise du parti Les Républicains (LR). Reconnu par ses pairs comme un grand travailleur qui ne compte pas son temps mis au profit de sa formation politique, ce proche de Mansour Kamardine, le député de la deuxième circonscription de Mayotte, a la reconnaissance des siens pour avoir conduit au pas de charge les récentes élections sénatoriales 2023 que leur candidat, Zaïdou Tavanday, a raté de très peu. Abdoul Doukaïni (autre candidat LR) n’a pas souhaité donner de consigne de vote en faveur du candidat officiellement investi par le parti. En aparté, et avec une certaine pointe d’humour, Abdoul Kamardine, candidat unique à briguer ce poste de président de la fédération LR locale, reconnaît s’être fait avoir dans le cadre des sénatoriales 2023. « Je n’ai hélas pas vu arriver le coup intramuros pour m’être trop attardé sur les parties adverses », confiait-il au lendemain du scrutin du 24 septembre 2023. Lourde tâche donc qui est celle qui l’attend pour reprendre le flambeau laissé par le très consensuel Mohamed Bacar aux qualités humaines reconnues par toute la classe dirigeante mahoraise.

« Remettre les LR en ordre de marche »

Selon sa propre expression, Abdoul Kamardine ambitionne de « remettre les LR en ordre de marche, en animant le parti pour assurer et garantir son bon fonctionnement, assurer une dynamique de la gagne et renforcer la capacité mobilisatrice, à travers les idées et la fédération des acteurs de tous les niveaux, tous les ordres », priorisait-il, ce lundi, en fin d’après-midi, à quelques heures de la clôture des votes de son parti. Un scrutin qui se déroulait par le biais du numérique à l’échelle nationale depuis dimanche. Il convient de rappeler qu’officiellement l’enjeu de ces élections internes au LR reste la préparation des prochaines élections européennes en 2024, puis municipales en 2026. Plusieurs postes sont à pourvoir au sein des deux circonscriptions que compte Mayotte. C’est dans cette optique que Fardati Durand et Echati MRoivili convoitaient toutes les deux les rênes de la première circonscription, tandis que leur collègue Ankidati Chanfi était seule à se présenter pour la deuxième circonscription. La grande inconnue pour ce scrutin reste ceux qui décrocheront les six postes de délégués nationaux. Ils étaient onze au total à avoir présenté leur candidature. Il y avait également 24 sièges de membres de comités de circonscription à pouvoir pour la première circonscription 1 et 18 pour la seconde. Abdoul Kamardine annonce s’appuyer « sur ses trente années de militantisme au sein de la droite républicaine sous les couleurs du RPR, UMP et aujourd’hui LR, et les mettre à profit pour redonner un nouveau souffle à notre mouvement ».

Ainsi ambitionne-t-il de perfectionner le fonctionnement de la fédération LR, renouveler les équipes, renforcer la place des jeunes et bâtir un projet mobilisateur.

La grève des écoles publiques se poursuit

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Une école primaire au sud de la Grande Comore, ce lundi, à 8h. 

La fédération des syndicats des agents de l’éducation réclame depuis un an une nouvelle grille indiciaire. Mais jusqu’à maintenant, le gouvernement traine les pieds alors qu’il avait promis de donner une suite favorable une fois qu’il aura achevé son contrôle physique.

Voilà déjà une semaine que les écoles publiques n’ont pas ouvert leurs portes. La raison, les enseignants du primaire et du secondaire observent, depuis lundi dernier, une grève illimitée. La fédération des syndicats de l’éducation aux Comores a appelé à cet arrêt de travail dans le but d’accentuer la pression sur l’État pour qu’il accepte de verser enfin une nouvelle grille indiciaire. Cette revendication est à l’origine des multiples crises qui ont secoué le secteur public au cours de ces douze derniers mois. A chaque fois que le syndicat déclenche un mouvement de protestation, le gouvernement promettait de répondre favorablement à la doléance des enseignants de l’enseignement public. Mais ces engagements n’ont jamais été suivis d’effet. C’est pour cette raison que depuis le 17 novembre, la fédération des syndicats de l’Éducation est passée à la vitesse supérieure en déclenchant la grève illimitée qui jusqu’à maintenant n’a pas trouvé d’issue. Selon nos informations, le ministère de l’Éducation et celui de la Fonction publique se sont entretenus, ce lundi, en vue de proposer une feuille de route. Un responsable qui y a pris part assure qu’ils travaillent pour résoudre la crise le plus tôt possible.

Une revalorisation réclamée depuis plus d’un an

Du côté du syndicat, la grève dit-on sera maintenue tant que les autorités n’auront pas versé la grille indiciaire. Cela fait plus d’un an que les enseignants du secteur primaire et ceux du secondaire réclament cette revalorisation. Si les écoles publiques sont fermées aujourd’hui, c’est parce que malgré la signature le 18 mai 2022 d’un protocole d’accord entre la fédération des syndicats et le gouvernement, les choses n’ont pas évolué. « Nous avons longtemps attendu les fruits des deux contrôles des agents de la fonction publique comme c’était mentionné dans le protocole d’accord. Toutefois, jusqu’à maintenant aucun geste allant dans ce sens n’a été posé. Nous en avons assez de vivre dans ce labyrinthe et nous sommes plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout de nos revendications », promettent les enseignants dans leur préavis adressé aux autorités depuis le 2 novembre. Face à ce constat d’échec, le mouvement syndical déplore cette attitude d’indifférence qui ne fait qu’enfoncer encore davantage le système éducatif. « Nous nous sommes persuadés qu’actuellement la préoccupation du gouvernement est l’organisation des prochaines élections et non l’éducation des enfants comoriens. Et, si jamais, il faut fermer les écoles en attendant le président de la République qui sera issu des prochaines élections pour satisfaire notre revendication, nous le ferons », prévient le syndicat. Notons qu’à la veille des examens nationaux du mois de juin 2023, les enseignants avaient menacé de boycotter la surveillance et la correction des épreuves avant de lever son mot d’ordre. « Nous avons convenu de commencer la rentrée scolaire de cette année car une grève paralyserait l’école publique », expliquait encore en début du mois le secrétaire général de la fédération des syndicats de l’éducation, Moussa Mfoungoulié. En 2009, sous la présidence dAhmed Abdallah Sambi, le corps enseignant a lancé un mouvement qui a abouti à l’intégration d’une nouvelle grille indiciaire au profit des fonctionnaires.

Mais après trois mois, les enseignants du primaire et secondaire ont été retirés pendant que les agents des autres secteurs à l’instar du ministre de la Santé continuent à toucher l’indice jusqu’à nos jours. Depuis, le syndicat des agents de l’éducation n’arrête pas de crier à l’injustice et exige que les enseignants soient réintégrés.

Les villages de Miréréni et Combani s’enlisent dans la violence

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Depuis plusieurs jours, les affrontements entre jeunes de Combani et Miréréni sont devenus quotidiens.

La rivalité entre les deux villages déborde sur des affrontements avec les forces de l’ordre. Illustration le week-end dernier, avec près de 80 militaires engagés deux nuits consécutives.

Miréréni et Combani à feu et à sang. Dans des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, des riverains alertent les pouvoirs publics. Sur X (exTwitter), démonstration est faite du surréalisme des scènes de violences qui rythment le quotidien des habitants dans ces deux villages. Tournée à Miréréni, une vidéo amateur montre un véhicule blindé à roues de la gendarmerie (VBRG) touché par un cocktail molotov, jeté par un « individu isolé » depuis un toit… La scène se serait produite dimanche 26 novembre, en fin de journée. D’autres clichés témoignent d’actes de vandalisme commis sur les automobiles stationnés sur place.

D’après la gendarmerie, des affrontements, véritables luttes intestines entre jeunes des deux villages, ont été signalés dès jeudi. Au lendemain, les assaillants ont érigé plusieurs barrages sur la RD3, s’en prenant aléatoirement aux automobilistes sur place en les caillassant. Dans la nuit de vendredi à samedi, un premier véhicule a été incendié à Combani, entraînant le déploiement de près de 80 gendarmes sur place. Ce sont ensuite les militaires qui ont été pris pour cible. Leur dispositifvisant avant tout à empêcher les troubles à l’ordre public a ainsi été renouvelé au lendemain, dans la nuit de dimanche à lundi, à Miréréni et Combani. Sur l’ensemble du week-end, il n’y aurait eu aucun blessé, que ce soit du côté des participants aux émeutes ou de celui des forces de l’ordre.


Une enquête ouverte

Dans l’objectif d’identifier les « leaders » de ces groupes de jeunes, mais aussi de faire la lumière sur les nombreuses dégradations recensées – dont celle d’un engin de chantier à Miréréni, dans la future zone commerciale – une enquête judiciaire a été confiée à la brigade de gendarmerie de Sada avec la supervision des gendarmes de Koungou et de la brigade de recherches. Aucune interpellation n’a donné suite à ces faits, pour l’heure.

Impossible de dire si ces affrontements ont fait tache d’huile, mais les évènements déplorables du week-end n’ont pas été circonscrits à ces deux villages. Du côté de Tsararano, une dizaine de jeunes a tenté de s’introduire dans les locaux de l’hôtel de police municipale samedi soir. Sans succès car la bande a été repoussée in extremis par la gendarmerie. D’autres heurts ont éclaté plus au nord sur la RN1 avec des caillassages signalés à hauteur de MajicavoKoropa.

Une information judiciaire ouverte concernant la femme égorgée de Doujani

Après la découverte du corps sans vie d’une femme dans un champ à Doujani, le 10 novembre, le Parquet de Mamoudzou a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire, a-t-on appris auprès du procureur de la République, Yann Le Bris. Pour rappel, cette mère de famille âgée de 42 ans avait été retrouvée égorgée, à proximité de la carrière de Doujani, en plein jour. Le secret de l’instruction étant en vigueur, le procureur n’a pas donné de plus amples informations.

Madagascar : Andry Rajoelina remporte l’élection présidentielle

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La commission électorale nationale indépendante (Ceni) a entériné la victoire du président sortant, Andry Rajoelina, au premier tour de l’élection présidentielle malgache, ce samedi. Selon les résultats provisoires, le favori récolte 58,95% des voix, contre 12,10% pour Marc Ravalomanana et 14,40% pour le député Siteny Randrianasoloniaiko, ses deux plus proches adversaires. Le scrutin du 16 novembre a été marqué par une participation faible (46,36%) en raison du boycott encouragé par une dizaine de candidats, dont l’ancien président Marc Ravalomanana. Ils voulaient dénoncer à la fois les conditions de campagne (plusieurs rassemblements ont été empêchés) et de possibles fraudes pendant l’élection. Des médias, comme Le Monde, font état de pression sur les fonctionnaires, d’une augmentation anormale d’adhérents au parti du président, Tanora malaGasy Vonona – « Jeunes Malgaches déterminés », et d’achats de voix via une promesse de bons alimentaires.

Crise de l’eau : Chirongui change sa distribution de bouteilles

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La commune de Chirongui annonce qu’à partir du mardi 28 novembre, la distribution d’eau potable à sa population sous forme de bouteilles ne se fera plus uniquement à M’ramadoudou. Le mardi, par exemple, les habitants de Poroani et Miréréni pourront se rendre à la MVVA à Poroani, de 8h30 à 15h30. Le mercredi, ceux de Malamani et M’ramadoudou se rendront toujours au Gab de Mramadoudou, de 8h30 à 15h30. Le jeudi, les riverains du village de Chirongui sont aussi invités à se rendre au Gab de Mramadoudou, de 8h30 à 15h30. Dernier changement, le samedi, avec la possibilité pour les habitants de Tsimkoura se récupérer les packs à l’école maternelle du village, de 7h à midi. « Les personnes qui ne peuvent pas se rendre sur les lieux de distribution, sont invités à donner leur carte de distribution à un proche afin de retirer leurs packs d’eau. Les bouteilles vides sont récupérées sur place et donnent droit à d’autres packs d’eau », rappelle la mairie. Quant aux inscriptions, elles sont toujours ouvertes sur place, à la mairie, à la médiathèque et via le lien internet.

La fête de la Science s’est déroulée au lycée de Petite-Terre, ce vendredi

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Événement très attendu par les élèves du lycée de Petite-Terre, la fête de la Science de vendredi matin a vu le déplacement sur les lieux du recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, et de plusieurs responsables locaux de l’éducation nationale. Des nombreuses démonstrations étaient au programme.

La finale de l’Orange Cup, c’est ce dimanche 3 décembre à Sada

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La phase finale pour les jeunes footballeurs mahorais participant à l’Orange Cup (OCP) 2023 approche à grands pas. Les seize équipes qualifiées entrent dans la phase finale, qui se tiendra le dimanche 3 décembre, à Sada (au lieu du 26 novembre comme initialement prévu), de 7h à 17h. À 7h30, au stade municipal de Sada, toutes les équipes qualifiées pour la phase finale se verront remettre un maillot Orange. Ce même jour, les organisateurs de l’OCP Mayotte, révéleront la dotation inédite prévue pour cette première édition. L’Orange Cup, épreuve éducative et sportive, est en faveur des licenciés de la Ligue Mahoraise de Football âgés de 9 et 10 ans. Sur les 82 équipes inscrites au début de la compétition, 32 équipes ont passé les phases de poules le 8 octobre dernier. A l’issue de ces rencontres, 4 équipes par poule ont pu accéder à la phase finale. Cette compétition est née de la volonté d’accompagner les clubs de football amateur, mais aussi de sensibiliser le plus grand nombre de licenciés à l’éducation au numérique. Pour avancer dans la compétition, et passer d’une phase à l’autre, il faut avoir réalisé au moins un atelier numérique. Comme sur un terrain de foot, il y a des règles qu’il faut respecter sur les réseaux sociaux, pour prévenir le cyber harcèlement par exemple. Ces ateliers ludiques ont pour vocation d’éveiller les jeunes aux dangers d’internet et des réseaux sociaux et cela avant l’arrivée au collège où ils font généralement aussi leur entrée dans la vie numérique.

Moins de gastro-entérites, davantage de Covid-19

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Santé Publique France a publié son point épidémiologique pour Mayotte. On apprend ainsi que les gastro-entérites passent en phase post-épidémique, ce qui coïncide avec une baisse du nombre de ventes d’anti-diarrhéiques. Le nombre de prélèvements positifs à Rotavirus, responsable de l’épidémie saisonnière de gastro-entérite, est en diminution depuis fin septembre. La semaine dernière, le taux de positivité à Rotavirus était descendu à 5% contre 11% la semaine précédente. Les maladies hydriques à déclaration obligatoire, à savoir la fièvre typhoïde et l’hépatite A, sont également surveillées. Pour la première, 13 cas ont été déclarés en 2023 contre 123 en 2022. Pour la deuxième, 20 cas ont été déclarés depuis le début de l’année 2023 contre 30 cas sur l’année 2022. En raison de leur mode de transmission et la détection régulière de foyers de contamination sur le territoire, ces maladies hydriques pourraient faire l’objet de flambées épidémiques, à cause de la pénurie d’eau à Mayotte. En effet, le manque d’eau pourrait engendrer une baisse de la vigilance quant à l’application de mesures d’hygiène de base et donc favoriser la transmission de ces maladies endémiques sur le territoire. Enfin, si le taux de grippe reste stable à un niveau élevé, la circulation du Covid-19 augmente, avec 35 cas positifs la semaine dernière et trois cas graves admis en réanimation. Santé Publique France reste attentive au contexte de pénurie d’eau, qui favorise la transmission des maladies, les mesures d’hygiène habituelles étant plus difficiles à respecter.

Les prix de l’alimentation ont légèrement baissé en octobre de 0,4%

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L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié un nouveau rapport sur les prix à la consommation à Mayotte en octobre, considérés comme plutôt stables. Si les tarifs de l’énergie poursuivent leur hausse le mois dernier (+2,1 %, après +3,5 % en septembre), tout comme les prix des produits manufacturés, qui ont augmenté de 0,3 % et le tabac de 0,2%, les prix de l’alimentation baissent de 0,4 % en octobre, après une hausse de 0,6 % en septembre. Les prix des services diminuent également de 0,4 %. Cette stabilité ne vient pas contrecarrer la hausse des prix de manière générale à Mayotte, qui est de 4,5 %, contre 4% au niveau national. Les prix de l’énergie ont augmenté, eux, de 30,8 % sur un an, et ceux de l’alimentation, de 5,7 %. L’alimentaire pèse pour 23 % dans la consommation des ménages à Mayotte. Seuls les prix des produits manufacturés sont stables, alors qu’ils augmentent au niveau national de 2,2 %.

Les Assises de la Croissance Verte commencent mardi

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L’Association des Villes et Collectivités de l’Océan Indien (Avcoi), la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), la Ville de Mamoudzou et le Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam 976), organisent les Assises de la Croissance Verte du 28 au 30 novembre à Mamoudzou. Le mardi 28, plusieurs tables rondes sont prévues dans la matinée, et des visites techniques sont prévues l’après-midi. Le public pourra au choix et sur inscription, assister à une visite technique sur le processus de dépollution des véhicules hors d’usage et la gestion des déchets métalliques, sur les déchets marins, sur la première unité de valorisation locale des déchets plastiques ou sur la création de solutions durables pour l’ingénierie des projets environnementaux. Il faut s’inscrire sur le formulaire suivant https://forms.gle/K5bhQAoWK2gARGEo9. Le mercredi 29 sera consacré à plusieurs ateliers. Enfin, la dernière journée sera consacrée à une visite du pôle d’excellence rurale de Coconi, à Ouangani, et à la découverte du patrimoine marin.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes