Ce jeudi matin, des barrages ont été érigés dans la rue Selemani Sourourou, à M’rowahandra. Ils seraient en réaction après une vaste opération de police a eu lieu, en début de matinée, dans ce quartier de M’tsapéré. Un homme, suspecté d’être l’organisateur d’un juteux business de location de chambres à des sans-papiers, a été placé en garde à vue. Les enquêteurs de la brigade mobile de recherches et une unité de la police aux frontières ont recensé pas moins d’une vingtaine de clients. Le bailleur peu scrupuleux faisait payer le prix fort à ces personnes pour les loger dans des conditions indécentes, selon nos sources. Le mis en cause devrait être déféré devant le parquet dans le courant du week-end.
Crise de l’eau : la lutte judiciaire des associations contre l’État continue
Les associations Notre Affaire à Tous et Mayotte a soif ainsi qu’une quinzaine de requérants ont décidé de faire appel de la décision rendue le samedi 25 novembre par le tribunal administratif de Mayotte, qui a rejeté le référé-liberté qu’elles avaient portées dans le but de mettre l’État face à ses responsabilités dans la crise de l’eau. Cet appel a pour objectif de porter devant le Conseil d’État le sujet du manque d’action de l’État pour garantir l’accès à l’eau potable à Mayotte. Pour Jérémie Suissa, délégué général de Notre Affaire À Tous, « les mesures déployées par l’État ces dernières semaines restent insuffisantes pour apporter une réponse décente aux difficultés dramatiques auxquelles font face les habitants et habitantes de l’île. Surtout, ces mesures prises dans l’urgence, par à-coups et sans vision de long terme ne constituent en aucune manière un plan global de sortie de crise ».
Insécurité : Abdoul Kamardine (LR) réclame l’état d’urgence sécuritaire
Fraîchement élu président de la fédération mahoraise des Républicains, Abdoul Kamardine « exprime sa profonde préoccupation face aux récentes vagues de violence et de barbarie qui ont secoué les communes de Dembéni, Tsingoni, Bandraboua, Ouangani, Chirongui, et Koungou à Mayotte. Ces actes inouïs, perpétrés par des jeunes délinquants, voire terroristes, ont plongé la population dans une crise sécuritaire sans précédent. La Fédération Les Républicains de Mayotte tient à témoigner son soutien solidaire envers tous les maires des communes affectées et appelle à l’unité pour rétablir la paix », est-il indiqué dans un communiqué daté de ce mercredi. Il livre plusieurs solutions pour ramener la sécurité sur le territoire mahorais, « décréter l’état d’urgence sécuritaire », « renforcer les équipes de recherches et d’enquête judiciaire », « renforcer les contrôles de nos frontières par des moyens plus offensifs tels que l’emploi des navires de la marine nationale », « mettre à contribution l’armée pour sillonner les hauteurs et zones de refuge des délinquants » et créer un établissement pénitencier à destination des mineurs.
Le conseiller départemental du canton de M’tsamboro « exprime son soutien sincère envers toutes les victimes, les familles, et les personnes ayant subi des agressions, des pillages, voire des incendies perpétrés par ces criminels au cours de ces nuits de terreur. Il se solidarise également avec la population qui vit dans la peur depuis une durée excessive. Ces vagues de violence ont causé des dégâts considérables, non seulement sur le plan matériel, mais également sur le plan psychologique ». Il dit lancer un appel vibrant au calme, « appelant à la solidarité et à la compréhension mutuelle pour surmonter cette période difficile » et « adresse un message de soutien chaleureux à toutes les forces vives mobilisées, y compris la police, la gendarmerie, ainsi que toutes les entités engagées quotidiennement pour la sécurité et le bien-être de la population ».
Une plongée bénévole offerte pour nettoyer les fonds marins
Pour les adeptes de fonds marins et de protection de l’environnement, une plongée écologique est organisée dans la matinée du mardi 5 décembre par la réserve naturelle nationale de l’îlot Mbouizi. Le but de cette plongée gratuite (Niveau 2 conseillé) est de ramasser les déchets sous-marins. Le départ se fera vers 8h depuis le ponton de Mamoudzou. Trois clubs partenaires, auprès desquels il faut s’inscrire par téléphone, assureront les plongées : Nyamba Club (06.39.69.08.63), Nautilus Plongée (06.39.23.39.24) et Jolly Roger 976 (06.39.01.20.91). Au retour, en fin de matinée, les déchets seront triés et les bénévoles sont les bienvenus.
Un atelier sur l’alternance et les métiers du bois à Cavani
L’association des apprentis de France (Anaf) organise un atelier alternance sur les métiers du bois le lundi 4 décembre, de 9h à 12h, au Centre régional information jeunesse (Crij) de Cavani, Mamoudzou. Les jeunes de 15 à 29 ans intéressés par ces métiers pourront en découvrir différents acteurs. Ils pourront recevoir des conseils d’orientation et sur leur projet professionnel, en apprendre davantage sur les formations en alternance, découvrir des témoignages de parcours et s’informer sur les aides disponibles. Pour s’inscrire, il faut contacter le 06.39.57.19.24.
Une formation sur la déforestation et l’érosion ce samedi avec MNE
Mayotte Nature Environnement (MNE) propose une formation sur la déforestation et l’érosion des sols à Mayotte le 2 décembre 2023, à Mamoudzou. Si la forêt couvre près de 10.000 hectares du territoire, près de 1,2% est victime de la déforestation. Une situation qui a un impact sur l’infiltration de l’eau dans le sol, l’érosion et la biodiversité. Cette formation a pour but d’inculquer les enjeux et impact de ce phénomène et de présenter ce qui peut être mis en place pour le contrer. Pour s’inscrire, il faut écrire à accompagnement@mayottenatureenvironnement.com. Pour davantage d’informations sur cette formation gratuite, vous pouvez contacter le 02.69.61.30.35 ou visiter https://mayottenatureenvironnement.com/formation…/.
Un atelier sur l’aménagement du quartier Madiana à M’tsamboro
Une réunion est organisée ce vendredi 1er décembre à 14h au préau de l’école élémentaire de M’tsamboro 2 par la Ville afin de parler de l’aménagement du quartier Madiana. Depuis ce lundi, les agents de la direction des services techniques et des stagiaires sillonnent le quartier de Madiana au village de M’tsamboro pour convier les habitants à ce deuxième atelier participatif intitulé « aménagement du quartier » dans le cadre de l’opération de Lutte contre l’Habitat Indigne. Cette réunion a pour but de présenter le diagnostic réalisé l
Retour à la normale pour les navettes de la Cadema
Les navettes de la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) ont repris un service habituel ce mercredi 29 novembre. Si les horaires normaux sont en vigueurs, la Cadema demande néanmoins aux usagers de rester compréhensifs face aux légers retards occasionnels dus aux conditions de circulation. Les trajets des navettes de l’intercommunalité avaient été suspendus le mardi 28 novembre en raison des difficultés de circulation entre Iloni et Tsararano.
Salon du livre de Mayotte : Nassur Attoumani fait plaisir aux enfants avec trois contes
Une première au salon du livre de Mayotte (ces vendredi et samedi à Mamoudzou) cette année, Nassur Attoumani innove dans la vulgarisation de ses écrits. Trois ouvrages trilingues, des contes pour enfants, écrits en Français, traduits en anglais, shimaoré et kibushi, les deux langues locales : « Le petit duc de Mayotte », « Au pays de la nouvelle année » et « Le miel d’abeille ».
La prouesse est à retenir pour les écrivains mahorais. De cette communauté très restreinte de nos intellectuels, il est désormais le premier avoir franchi le Rubicon, en proposant au public une œuvre en plusieurs langues dans un même ouvrage. L’idée de favoriser la lecture à Mayotte en ayant recours aux langues locales n’est pas nouvelle. Elle remonte même à deux décennies mais n’a jamais réussi à franchir le stade du vœu pieux. L’association Shimé qui doit sortir tantôt un dictionnaire du shimaoré tant un alphabet permettant d’asseoir une écriture mahoraise pour l’enseignement du grand nombre, n’a pas encore rendu sa copie. Résultat, le capharnaüm demeure en matière de transcription du shimaoré et du kiboushi qui sont toutes les deux des langues orales. Il y a les partisans par exemple du « wambouchou », « oimbouchou » et ceux du « wambushu » pour ne citer que ces trois catégories là. En attendant que les experts d’accordent sur une manière définitive d’écrire ces deux dialectes de notre île très fortement malmenées par les néologismes en tous genres et les apports d’autres langues européennes, orientales ou africaines, il était grand temps que quelqu’un s’attache à limiter la casse.
La pédagogie étant, dit-on souvent, l’art de la répétition, Nassur Attoumani, lui-même retraité du secteur de l’enseignement (ancien professeur de collège et lycée), a choisi de s’adresser aux plus jeunes d’entre nous, plus perméables à l’apprentissage des langues parentales et non parentales.
Des thématiques de la vie courante
L’auteur sadois publie cette année deux contes trilingues intitulés « Le petit-duc de Mayotte » et « Le miel d’abeille », très instructifs pour nos têtes blondes, à partir de 5 ans, qu’il a pris soin de faire traduire en anglais et shimaoré aux éditions Mayotte ça conte. Pour le premier ouvrage de cette série de trois, l’auteur a choisi d’aborder le thème de la délinquance juvénile en prenant pour décor le lac Karihani au centre de l’île dans la commune de Tsingoni. Et pour mieux faire passer son message, l’auteur de la pièce de théâtre « Le turban et la capote », a décidé d’utiliser des animaux de la forêt mahoraise en guise d’acteurs de ce conte merveilleux. Le deuxième est un clin à l’environnement, autre sujet tout aussi d’actualité avec la crise de l’eau et la sécheresse qui frappent notre île ces dernières années. Le miel d’abeille est célébré pour ses vertus médicinales et bienfaisantes sur l’homme.
Autre sujet d’actualité visité par Nassur Attoumani dans son œuvre cette année, l’immigration et l’intégration, cette fois-ci, sous les traits de sept garçonnets et fillettes, matérialisant les sept jours de la semaine, devenus orphelins et livrés à eux-mêmes. « Pour fuir la violence, la peur et l’insécurité, ils s’embarquent sur un boutre avec leurs maigres économies. Ils émigrent au pays des Quatre Saisons », démarre ainsi l’histoire racontée en français, anglais, shimaoré et kibushi.
Pour réaliser ce travail remarquable à tous les points de vue, l’ancien enseignant s’est adjoint les services (pour établir les fiches pédagogiques) de Salama Kala Attoumani, une enseignante spécialiste de la langue maternelle et Jean-Berky Nguala, un docteur en didactique des mathématiques d’origine congolaise (Zaïre), actuellement maître de conférences au Centre universitaire de Dembéni (CRUF) où il forme des enseignants de l’école primaire et secondaire dans cette discipline. Les illustrations sont de Yann Sougey-fils et Pascal Vittel.
Il importe de noter que ces ouvrages sont accompagnés d’un enregistrement audio en français et d’un fichier pédagogique à l’attention des professeurs des écoles en QR code.
Tribune : « Non aux politiques publiques mortifères ! »
Le député mahorais Mansour Kamardine interpelle la Première ministre, annoncée sur le territoire pour le 8 décembre. Dans un communiqué dont le nom complet est « Non aux politiques publiques mortifères ! Oui à la co-construction, c’est-à-dire à la prise en compte des priorités des Français concernés ! », il s’oppose à plusieurs politiques en vigueur sur l’île qui encourageraient, selon lui, l’immigration clandestine.
« Une visite officielle à Mayotte d’Élisabeth Borne est annoncée pour le 8 décembre 2023. Ce serait le premier déplacement d’un chef de gouvernement depuis 15 ans dans le 101ème département français. Il est également annoncé que le programme de la Première Ministre serait axé autour des constructions scolaires, des logements sociaux et de la politique maternelle et infantile. Bref, le traitement social des échecs de la politique de maîtrise des frontières serait le cœur battant de l’action gouvernementale.
En effet, actuellement, pour absorber les conséquences de l’immigration clandestine massive, il faudrait construire, à Mayotte, une salle de classe par jour et un quartier d’habitation par mois ! Or ces deux politiques sont mortifères pour Mayotte, car elles contribuent à un appel d’air permanent à l’immigration qui déstabilise le territoire. Plus on construit d’écoles, plus les 200.000 gamins vivant aux Comores viennent à Mayotte ; plus ils y viennent et plus nous construisons ; plus nous en construisons et plus ils y viennent. C’est un cercle vicieux et un puit sans fond dont la conséquence est indubitablement, dans les faits, le remplacement des populations locales par des populations étrangères, comme en atteste le taux de gamins d’origine étrangère dans nos écoles qui dépasse les 80%. C’est inacceptable !
« Les Mahorais sont sous le joug de la terreur »
Dans le même temps, le gouvernement refuse de mettre fin au titre de séjour spécifique à Mayotte qui transforme l’île en zone de concentration dans laquelle les Français ne représentent plus que le tiers de la population et où ils subissent la loi des gangs, des atteintes permanentes aux biens et aux personnes et des violences barbares qui terrorisent littéralement, comme ces derniers jours, des quartiers entiers.
Mayotte est en feu, les Mahorais sont sous le joug de la terreur, mais le gouvernement privilégie le traitement social de l’immigration incontrôlée ! Or traiter les conséquences sans traiter les causes ne fait qu’amplifier le problème !
Malgré la demande unanime de la société civile mahoraise et des élus, le pouvoir exécutif refuse d’envisager la convergence sociale réclamée à cor et à cri par les Mahorais au nom de l’égalité républicaine, mais également pour se maintenir dignement sur leur territoire plutôt que de le fuir pour des régions plus clémentes de la France.
Malgré cette profonde divergence exprimée avec force au Conseil départemental de Mayotte au ministre délégué aux outre-mer mardi 28 novembre et fidèle à notre tradition d’accueil de nos hôtes de marque, je demande aux Mahorais de venir nombreux réserver notre meilleur accueil à la Première Ministre le 8 décembre, lui montrer ainsi la richesse de notre culture régionale, mais également lui dire notre ferme désaccord quant aux priorités gouvernementales actuelles de notre territoire.
Cette politique à sens unique, faisant fi des priorités des Français directement concernés, nous la rejetons. Nous ne la voulons pas. C’est pourquoi nous proposons à la Première Ministre une autre politique, celle qui privilégie les priorités des Mahoraises et des Mahorais. Serait-ce trop demander en démocratie ?
« La convergence sociale doit être une réalité en 2026 »
La société civile et les élus ont dit avec force, dans deux réunions différentes le 28 novembre, au ministre délégué aux outre-mer qui est venu leur parler de l’attendu projet de loi Mayotte, qu’ils demandent au gouvernement de rétablir l’ordre public, de restaurer la sécurité, de maîtriser les frontières en priorité et en urgence, pour ensuite mettre en œuvre une politique de développement durable et non une politique en tout axé sur l’accueil des étrangers.
Ce que nous lui proposons, c’est, avec les fonds prévus pour les écoles à Mayotte, qu’il aille construire des écoles aux Comores. Ce que nous lui proposons pour Mayotte, c’est de construire, sous le sceau de l’urgence, les infrastructures porteuses de développement économique social et culturel durable de l’île et notamment concernant les mobilités, les routes nationales, la piste longue aéroportuaire et le port de Longoni. Ce que nous voulons, c’est une cité judiciaire, le second hôpital, la seconde prison, l’université. Ce à quoi nous aspirons, c’est à la convergence sociale promise depuis 2015 et qui doit être une réalité pour 2026 au plus tard et le versement de dotations de droit commun aux collectivités territoriales. Un traitement équitable, serait-ce trop demander dans un état de droit ?
C’est dans cette direction que nous invitons le gouvernement à nous accompagner s’il veut construire ce territoire avec nous et pour nous, Français de l’océan Indien. Autrement comment comprendre que le gouvernement entende co-construire pour Mayotte et avec les Mahorais quand il annonce la mobilisation d’une dotation de 850 millions d’euros pour le futur contrat de plan Etat-Région, alors qu’il projette de les affecter à la scolarisation et aux logements d’étrangers.
A Mayotte, comme partout en France, les Français comptent également ! »
Acoua veut renaturer ses zones inondables pour protéger ses habitants
La commune d’Acoua et l’Établissement public foncier d’aménagement de Mayotte (Epfam) projettent la création prochaine de plus de 200 logements dans les Hauts d’Acoua afin de mettre à l’abri les résidents de la ravine, exposés aux inondations.

Né en 2019, un projet commun d’aménagement de la commune d’Acoua prend forme, petit à petit. Hier, mercredi 29 novembre, l’Établissement public foncier d’aménagement de Mayotte (Epfam) a signé une convention opérationnelle avec Marib Hanaffi le maire d’Acoua, commune de 5192 âmes selon le dernier recensement de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). « Cela va nous permettre de lancer toutes les études de conceptions urbaines, environnementales et agricoles pour avoir une réflexion à 360 degrés sur ces sujets-là », félicite Vincent Duponchel, directeur de la stratégie et des opérations à l’Epfam.
L’objectif est de déplacer progressivement les habitations les plus exposées aux risques naturels vers les Hauts, mais aussi de reconnecter le chef-lieu avec M’tsangadoua au moyen de solutions de mobilités douces. Car « plus de 98% » du territoire d’Acoua est « concerné par des aléas naturels moyens à forts », souligne Vincent Duponchel. En effet, la population est « prise en étau » entre le lagon et des plateaux escarpés où plusieurs inondations ont marqué les esprits en 1984, en 2014 et, dans une moindre mesure, en 2021.
270 logements et un groupe scolaire dans les Hauts
Face à ces problématiques, et pour répondre aux besoins de développement de la commune, l’opérateur d’aménagement urbain a imaginé un guide de résilience urbaine. Dans les grandes lignes, l’Epfam compte mettre à l’abri les résidents des principales poches d’habitats vulnérables (situées aux abords de la ravine principale) en créant environ 270 logements dans les Hauts d’Acoua. Le tout sera suivi par la création d’un groupe scolaire de 16 classes et 1000 mètres carrés de commerces et services, sur une emprise foncière d’environ cinq hectares.
Autre avantage : « en renaturant la ravine qui relie les hauts d’Acoua à la plaine d’expansion des crues, au niveau du front de mer, où se situe le terrain de sport, le projet réalise une couture végétale des pentes vers le littoral en préservant les continuités écologiques (trames vertes et bleues) », explique l’Epfam dans son projet d’aménagement.
Car, parmi les enjeux écologiques du projet, on souligne que le lagon aussi a souffert de la bétonisation de la ravine dans les années 1990. « Tous les poissons ont disparu et la baignade n’est plus possible », constate Vincent Duponchel. Renaturer la ravine permettrait de redonner vie au littoral.
Le maire d’Acoua avait dans un premier temps demandé des « éclaircissements » sur ce projet. Il se dit aujourd’hui « satisfait » et estime que les travaux devraient débuter à la fin de l’année 2025, après concertation avec les riverains.
Philippe Vigier promet des renforts suite aux récents événements

La réalité du terrain a vite rattrapé Philippe Vigier. A Mayotte pour deux jours, le ministre délégué aux Outre-mer a dû s’exprimer sur l’insécurité qui paralyse le territoire, ce mercredi matin, après une rencontre avec le maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi. La commune confrontée aux affrontements entre bandes a instauré un couvre-feu pour les mineurs, de 19h à 4h.
Quatre heures de discussions avec les élus mahorais, des représentants d’institutions et de la société civile, ce mardi, n’ont pas découragé le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer de se pencher à nouveau sur la question de la sécurité. Ce mercredi matin, Philippe Vigier a fait un détour par Dembéni où il a rencontré Moudjibou Saïdi. Le maire de la commune a dû instaurer un couvre-feu pour les mineurs, de 19h à 4h, pendant trois semaines. La mesure, ainsi qu’un important dispositif de la gendarmerie, doit servir à ramener le calme après plusieurs nuits d’affrontements ponctués d’incendies de cases, de snacks à Dembéni et même d’un camion de gendarmerie à Tsararano.

« A l’issue de la réunion [au Département], comme je m’y étais engagé, j’ai parlé avec Gérald Darmanin. Il a décidé, [mardi soir], d’envoyer des moyens complémentaires dans les heures qui viennent », explique Philippe Vigier, au sujet de son ministre de tutelle. Le numéro trois du gouvernement a ainsi acté l’envoi d’un sixième escadron de gendarmerie mobile, le cinquième étant présent à Mayotte depuis la rentrée. « Je condamne sans réserve toutes ces violences totalement infondées. Nous sommes là, la République est là, solide. Nous continuerons quoi qu’il arrive à protéger les Mahoraises et les Mahorais. Et nous protégerons les élus, car je sais qu’il y en a qui ont été menacés », insiste le ministre sur le perron de la mairie.
« La peur doit changer de camp »
« Ils ne gagneront pas. S’il faut d’autres moyens, rassurez-vous, on fera ce qu’il faut. On ne lâchera pas un centimètre de terrain, la peur doit changer de camp », poursuit-il. Faisant l’inventaire de biens brûlés, il déclare : « On ne doit pas laisser faire cela ». Interrogé sur des interpellations en lien avec les événements de ces derniers jours, il préfère dire que « des hommes et des femmes seront, sont en garde-à-vue » sans vraiment avoir la capacité de donner des détails. Côté gendarmerie, on confirme qu’il n’y en a pas eu pour l’instant. Mais le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte, rappelle que le volet judiciaire intervient régulièrement après les troubles à l’ordre public. « On fait une dizaine d’interpellations par semaine, pas nécessairement que sur Dembéni », fait-il remarquer. Sur ce point justement, le ministre demande le soutien des riverains : « On a besoin de toute la population. On ne peut pas laisser comme cela des agitateurs, des voyous, vouloir mettre le pays à sac ».
Une fois ce moment matinal avec la presse, le ministre espérait peut-être passer à des sujets plus légers avec l’innovation et la culture (voir par ailleurs). Hélas pour lui, les élus ont souligné « une violence inadmissible sur le territoire national ». Alors que les acteurs culturels ont regretté que les diverses crises sanitaires, de l’eau et donc sécuritaire aient des conséquences sur leurs manifestations, notamment en décourageant le public.

Élisabeth Borne à Mayotte le 8 décembre
La Première ministre Élisabeth Borne sera présente à Mayotte, le vendredi 8 décembre. Elle y rencontrera des élus locaux et ira à la rencontre des habitants pour parler de leur quotidien et de l’avenir de l’île. Les problématiques d’approvisionnement en eau, d’habitat insalubre, de sécurité et d’immigration clandestine seront abordées lors de ces échanges. Il s’agit de la première visite de la Première ministre sur l’île, et de la première visite d’un chef du gouvernement depuis celle de François Fillon, en 2009.
Quatre ministres en visite à La Réunion
Après son passage express à Mayotte, Philippe Vigier, ministre délégué aux Outre-mer, ne quitte pas immédiatement l’océan Indien. Il rejoint, ce mercredi 29 novembre, trois autres ministres du gouvernement à la Réunion. Pour l’ouverture de la French Tech Day, évènement qui rassemble un consortium d’entrepreneurs ultra-marins, Rima Abdul Malak (ministre de la Culture), Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé du numérique) et Olivier Becht (ministre délégué notamment chargé du commerce extérieur), ont fait le déplacement. L’occasion pour le quatuor de valoriser la création de la 21e école nationale supérieure d’architecture (ENSA) sur l’île, la première à être implantée dans un département ultra-marin.
Pendant ce déplacement, la ministre de la Culture rencontrera également la direction et les représentants du personnel du Quotidien de la Réunion et du Journal de l’Île de La Réunion, deux titres de presse en difficulté, afin d’échanger sur leurs préoccupations et sur les enjeux à venir.
Éric Dupond-Moretti relaxé dans son procès pour prise illégale d’intérêt

Le Garde des Sceaux « doit être relaxé » en raison du « défaut de caractérisation de l’élément intentionnel de prise illégale d’intérêts », a annoncé le président de la Cour de Justice de la République, ce mercredi.
La Cour de justice de la République a rendu sa décision ce mercredi, à 17h (heure de Mayotte). Éric Dupond-Moretti est relaxé dans le cadre de son procès pour prise illégale d’intérêts. Un « ouf » de soulagement pour la Macronie et l’actuel Garde des Sceaux, suspendus aux lèvres de la juridiction française d’ « exception » compétente pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement. Instance dont fait partie le sénateur Thani Mohamed Soilihi.
L’ex-ténor des avocats était accusé d’avoir usé de sa fonction de ministre pour régler ses comptes avec quatre magistrats avec qui il avait eu maille à partir lors de ses précédentes activités professionnelles, avant d’entrer au gouvernement d’Élisabeth Borne le 6 juillet 2020. « L’intérêt pris par Éric Dupond-Moretti de saisir l’inspection générale de la Justice d’enquêtes administratives a été de nature à compromettre son indépendance et son impartialité. Dès lors, l’élément matériel de prise illégale d’intérêt apparaît établi », a expliqué le président de la Cour de Justice de la République, ce mercredi 29 novembre. Avant d’annoncer qu’« il n’est pas établi que monsieur Dupond-Moretti n’ait été averti d’un risque de conflit d’intérêts avant le 7 octobre 2020 ».
Selon le président de la Cour, le ministre « doit être relaxé » au regard du « défaut de caractérisation de l’élément intentionnel de prise illégale d’intérêt ». La Cour n’a pas suivi les réquisitions de l’accusation – un an de prison avec sursis – prononcées après dix jours de procès le 16 novembre. Éric Dupond-Moretti avait assisté à chacune des audiences en poursuivant ses activités de ministre.
Justice : les inscriptions ouvertes pour le concours de greffiers
Avec un budget qui dépasse pour la première fois les dix milliards d’euros, le ministère de la Justice poursuit ses efforts de recrutement, notamment pour renforcer le corps des greffiers des services judiciaires avec la création de 1.800 postes d’ici 2027. En plus des recrutements réalisés en début d’année, ce sont encore près de 500 nouveaux postes qui sont à pourvoir. En raison d’un besoin criant, un concours national à affectation locale (CNAL) est également ouvert pour les départements de la Guyane et Mayotte, et pour la première fois est ouvert sur le ressort de la cour d’appel d’Amiens.
Le greffier a un rôle majeur dans le fonctionnement de la Justice. Technicien de la procédure, il enregistre les affaires, prévient les parties des échéances importantes, effectue des recherches juridiques, prend note du déroulement des débats, rédige les procès-verbaux et met en forme les décisions. Spécialiste de la procédure, il est garant de l’authenticité des actes juridictionnels, et tout acte accompli en son absence peut être annulé. Il est aussi chargé de renseigner, d’orienter et d’accompagner les usagers dans l’accomplissement des formalités ou procédures judiciaires.
Les lauréats des concours externe et interne suivront une formation rémunérée de dix-huit mois alternant cours théoriques à l’École nationale des greffes de Dijon et stages pratiques en juridictions. A l’issue de la formation et selon le rang de classement, les greffiers stagiaires sont appelés à choisir leur poste à partir d’une liste nationale établie par l’administration. Seuls les lauréats remplissant toutes les conditions d’accès aux concours pourront être nommés.
Les greffiers ont l’opportunité d’évoluer au sein du corps de métier. Après quatre ans d’expérience, un greffier peut passer le concours interne pour devenir directeur des services de greffe et accéder ainsi à différents niveaux de responsabilité. En outre, la création d’un corps de débouché de catégorie A, a été annoncé par le garde des Sceaux en octobre dernier. Le métier de greffier offre une rémunération évolutive. La profession de greffier a connu une revalorisation en mars 2022, et en octobre 2023.
La date d’inscription en ligne est fixée au plus tard, le 12 janvier 2024.
Un code de la route géant au lycée des Lumières ce samedi
La société d’assurances Groupama, aux côtés de ses partenaires, organise le samedi 2 décembre, un grand code de la route au lycée des Lumières, à Kawéni (Mamoudzou). Participez à la séance de code géant en tentant de répondre aux quarante questions posées, pour essayer de remporter un vélo électrique, et bien d’autres lots ! Chaque jour, de nombreux automobilistes empruntent la route, mais chacun connait-il parfaitement le code de la route ? Afin d’en être sûr, une petite révision pourrait vous être utile ! Dans la lignée des événements portés par la Fondation Groupama, l’assureur organise un événement autour de la sensibilisation et la prévention routière, en rappelant les bons comportements à adopter sur la route.
La motivation principale est de sensibiliser de façon pédagogique et ludique le code de la route, mais aussi de faire baisser le nombre d’accidents, de blessés et de morts sur les routes. Venez tester vos connaissances en participant à un grand code de la route ! Les questions porteront sur les règles de conduite, la vitesse, la signalisation et le but sera de mettre en lumière une conduite anticipative. Plusieurs organismes de sécurité à la prévention routière seront présents et interviendront pour prodiguer des conseils sur le code et la conduite et pour accentuer le bien vivre ensemble sur les routes mahoraises. Selon l’observatoire départemental de la sécurité routière (ODSR), en 2022, seize morts ont été recensés sur les routes de l’île, soit 33 % de plus que l’année précédente et ce sont 192 accidents corporels qui ont été également comptabilisés.
Inscrivez-vous vite via un QR code L’inscription à cet événement se réalise en ligne, grâce à un QR code. Une participation de deux euros est demandée pour chaque participant, qui sera reversée à la Fondation Groupama pour la recherche sur les maladies rares. Attention, les places sont limitées ! Une tombola sera organisée et de nombreux lots seront à remporter d’un montant de 20.000 euros.
Déclarer un bovin ne sera bientôt plus gratuit
Tout éleveur détenant des bovins est tenu de les faire enregistrer chaque année. Une démarche qui permet de comptabiliser les animaux au sein de la base de données nationale d’indentification (BDNI). Jusqu’ici, c’est l’État qui était en charge des campagnes d’identification. En 2023, la Chambre d’Agriculture a repris la main sur cette mission « avec l’objectif de continuer à identifier les bovins qui n’auraient pas encore pu l’être », précise la préfecture de Mayotte.
Et si vous détenez des bovins, mieux vaut s’y prendre avant la fin de l’année pour faire identifier les animaux, ou bien signaler leur vente, abattage ou décès. En effet, à partir du 1er janvier 2024, cette démarche ne sera plus gratuite. Déclarer un bovin coûtera bientôt cinq euros par animal et ce montant sera réévalué annuellement, selon les services de l’État. « Tout animal non identifié après cette date, sera considéré comme illégal et son propriétaire fera l’objet de poursuites pouvant conduire à des sanctions administratives et/ou pénales », prévient la préfecture. La campagne en cours se terminera le 31 décembre 2024.
Contact : Chambre d’agriculture – Capam antenne de Dembéni (Centre Agronomique de Dembéni). Tél : 06 39 68 19 17/ 06 39 68 98 97.
Interpellation mouvementée d’un kwassa au large de l’îlot Mtsamboro
Dans la nuit du 27 au 28 novembre, avisés de la présence d’un kwassa dans le lagon, les agents de l’unité nautique du service territorial de la police aux frontières (STPAF) embarquent à bord de leur vedette (image d’illustration). Peinte en noir pour passer inaperçu, l’embarcation illégale en provenance des Comores ne leur échappe pas. Elle avance à faible vitesse au niveau de l’îlot Mtsamboro. Aidé par les deux moteurs 40 chevaux, le pilote du kwassa accélère soudainement à la vue des policiers en faisant de nombreuses embardées. Rattrapé par l’embarcation des forces de l’ordre, ce dernier la percute volontairement. C’est finalement en sautant à bord du kwassa qu’un agent parvient à stopper les moteurs avant d’interpeller le passeur présumé. Tenté par la proximité des côtés, 7 des 17 passagers plongent dans l’eau et tentent de gagner Mayotte à la nage. Ils ont tous été récupérés par les policiers. Le pilote comorien est en garde à vue pour « aide au séjour irrégulier aggravé et refus d’obtempérer ». Les 17 passagers restants font quant à eux l’objet d’une procédure administrative en vue d’un éloignement vers les Comores. Ces derniers jours, les services de la police aux frontières et de la gendarmerie ont battu le record du nombre de kwassas interceptés.
Une campagne pour trier les bouteilles arrivées par milliers
Alors que la distribution gratuite d’eau est officiellement élargie à l’ensemble de la population depuis le 20 novembre, Citeo lance une large campagne de sensibilisation dont l’objectif est d’encourager les Mahorais à trier leurs bouteilles en plastique. A travers un spot télévisé et radio, des affiches et les réseaux sociaux, l’entreprise chargée de la collecte des déchets emballage souhaite encourager la population à déposer les bouteilles dans les Tri-O jaune ou à les rapporter aux points de distribution. Afin qu’elles prennent le moins de place possible, les bouteilles doivent être écrasées et laissées ouvertes (le bouchon peut rester accolé à la bouteille s’il est solidaire). « Citeo est pleinement mobilisé dans le déploiement d’un dispositif logistique approprié pour que l’ensemble des bouteilles collectées soient recyclées dans l’Hexagone. Désormais, le défi est de mobiliser les Mahorais pour les encourager à trier », explique Philippe Moccand, directeur régional Outre-mer de Citeo, dans un communiqué.
Un camion de la gendarmerie incendié à Tsararano
La tension était palpable, ce mardi, dans la commune de Dembéni, après une série d’affrontements entre jeunes et gendarmes dans la nuit du 27 au 28 novembre. Armés de cocktails molotov, ils ont même incendié un camion utilisé par la gendarmerie mobile. En réaction, la municipalité a décidé d’instaurer un couvre-feu nocturne pour les mineurs.
Assises de la Croissance verte : « La pollution a un coût pour la nature et l’économie »

Du 28 au 30 novembre, les Assises de la Croissance Verte se tiennent à Mamoudzou. C’est l’occasion pour différents acteurs économiques et institutionnels de Mayotte et de la région d’échanger afin de réfléchir à des solutions pour aller dans le sens du développement durable, tout en préservant la croissance économique.
« La pollution et les atteintes à l’environnement ont un coût pour la nature, mais aussi pour l’économie », pointe du doigt Rachadi Saindou, président de la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou, lors de son discours d’ouverture des Assises de la Croissance Verte, qui avaient lieu, ce mardi, dans l’hémicycle Bamana du conseil départemental, à Mamoudzou. « Nous devons concilier le développement économique et démographique avec la préservation de la spécificité des ressources environnementales. »
Cet événement a pour but de rassembler différents acteurs autour de la table afin de réfléchir à des moyens de satisfaire économie et environnement à la fois. « Il s’agit ici de partager nos pratiques et trouver des synergies pour travailler à la valorisation des déchets », donne comme exemple le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila.
En 2050, un milliard d’humains sur des côtes menacées
Car la situation est urgente. Comme l’a rappelé Édouard Mayoral, conseiller diplomatique du préfet de Mayotte, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a annoncé une hausse du niveau de la mer de 65 cm à 1 m d’ici 2100. « Cela ne se fera pas avec la douceur d’une baignoire qui se remplie, mais par à-coups. D’ici 2050, un milliard d’humains vivront sur des côtes menacées par la montée des eaux. Les Maldives, par exemple, auront perdu 80% de leur territoire », insiste-t-il.
Après plusieurs discours, les différents acteurs économiques et institutionnels ont échangé lors de tables rondes. Si le panel d’intervenants était diversifié, on note que les principales associations environnementales mahoraises n’ont pas été conviées. La coopération entre les différentes îles et pays de l’océan Indien a été abordée ainsi que son cadre juridique. « Ici, à Mayotte, nous payons 12 euros un kilo de tomates qui viennent d’Espagne. Ce serait bien qu’on puisse échanger avec des pays voisins comme la Tanzanie », soumettait Edouard Mayoral. Les principes de l’éducation au développement durable ont également été présentés, ainsi que les différents leviers de financement, avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) par exemple, qui, en 2022, a aidé dix projets à l’investissement.
Une visite sur le traitement des carcasses de voitures
Durant l’après-midi, les différents acteurs ont pu assister à des visites techniques sur les déchets marins, sur la première unité de valorisation locale des déchets plastiques, sur la création de solutions durables pour l’ingénierie des projets environnementaux et sur la gestion des déchets métalliques. Pour ce dernier, les participants se sont rendus chez Enzo Technic Recyclage, à Kawéni, Mamoudzou. Là, ils ont pu voir où finissent les carcasses de voitures avant que le métal ne soit broyé et aggloméré sous forme de cubes. « Auparavant, elles doivent être dépolluées, c’est-à-dire que la batterie et les fluides doivent être enlevés », explique Andrian Toilibou, directeur général, qui assure la visite. L’entreprise a récemment élargi son domaine d’activité, avec la collecte d’ordures ménagères, et vient de se doter de nouvelles broyeuses.
Ces tables rondes, ces visites et les ateliers prévus ce mercredi doivent conduire à la rédaction d’une charte d’engagement pour répondre aux objectifs présentés en début d’Assises, et qui doit être signée à la fin de l’événement.
Les Assises continuent mercredi et jeudi
Ce mercredi, deuxième jour des Assises de la Croissance verte, sera consacré à plusieurs ateliers. Un premier sur la gestion et la valorisation des déchets, un deuxième sur les pratiques innovantes concernant la valorisation et le traitement des déchets dans l’économie sociale et solidaire, un troisième sur les différentes synergies possibles entre collectivités et entreprises et enfin, un quatrième qui consiste en la mise à jour de la charte d’engagement. Ils auront lieu au conseil départemental, à Mamoudzou. La dernière journée sera consacrée à une visite du pôle d’excellence rurale de Coconi, à Ouangani, durant laquelle sera signée la charte, et à la découverte du patrimoine marin.