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Concerts de Sexion d’Assaut : un an de prison avec sursis retenu contre Daniel Zaïdani

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Daniel Zaïdani perdra son siège de conseiller départemental de Mayotte s’il ne fait pas appel de la décision de justice dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a tranché, ce mardi 30 avril. L’ex-président du conseil départemental de Mayotte, Daniel Zaïdani, est condamné à un an de prison avec sursis dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut en 2012. La peine est assortie d’une privation des droits civils et civiques pendant trois ans et de 25.000 euros d’amende. Il peut perdre ses fonctions de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il ne fait pas appel dans les dix jours.

Le sourire affiché aux côtés de Marine Le Pen, il y a une quinzaine de jours, est désormais crispé. Ce mardi matin, Daniel Zaïdani, ex-président du conseil départemental de Mayotte, a été condamné à un an de prison avec sursis. L’exécution provisoire n’a pas été retenue par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, l’élu garde donc son mandat de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il fait appel dans les dix jours suivant sa condamnation. La justice lui reprochait de détournements de fonds publics et des contournements des marchés publics en 2012 et 2013, quand il était à la tête du tout jeune département français (de 2011 à 2015). Il y a d’abord cette série de concerts du groupe de rap Sexion d’Assaut à Madagascar, Comores et Mayotte. L’organisation se fait de manière opaque, sur des deniers publics. « Il fallait organiser une tournée, on s’est assuré qu’ils puissent venir à Mayotte », s’est défendu le Pamandzien, lors de son procès, le mardi 19 mars. A l’époque, une subvention signée avec le producteur des rappeurs, assurait le cachet des trois représentations à hauteur de 45.000 euros. Une autre a servi à financer les billets d’avion. Alain Kamal Martial (voir encadré), alors directeur du service culturel départemental, a imputé l’opération à Daniel Zaïdani, qui est parti à Madagascar à l’époque pour assister au festival à Diego-Suarez.

Deuxième fait qui a suscité l’intérêt des juges, l’organisation d’un foutari au domicile du chef de la collectivité, le 12 août 2012, avec l’argent du contribuable (5.000 euros). Si pendant le ramadan, il était de coutume que le Département organise un repas de rupture du jeûne, il se fait généralement de manière publique avec les représentants des autorités locales. Là, les 200 invités, si certains étaient des notables locaux, avaient le point commun d’être des soutiens de l’élu mahorais. En outre, Catherine Vannier, la présidente du tribunal correctionnel, avait relevé que Saïd Omar Oili, ex-président du conseil général et rival politique de Daniel Zaïdani, avait organisé aussi ce type d’événement chez lui, mais à ses frais. Pour la localisation de la cérémonie, le mis en cause avait souligné que « la seule habitation [du conseil général] disponible était celle à Kani-Kéli ». « C’était beaucoup plus excentré, la grande majorité des personnes se trouvent à Mamoudzou et en Petite-Terre. »  Cassandre Morvan, la substitute du procureur de la République, y a vu plutôt une fête financée sur des fonds publics qui n’était rien d’autre qu’un achat de voix électorales. « Ces personnes ont bien été régalées aux frais du conseil départemental », a noté la magistrate.

Un an de prison avec sursis était requis

L’achat de deux véhicules du CD était également visé dans la prévention. Sans passation de marché public, pourtant obligatoire lorsque le montant de l’achat dépasse les 15.000 euros, les deux SUV [pour Sport utility vehicule, en anglais] ont été acquis au sein de la concession Peugeot mahoraise. « Des élus se sont étonnés de ces acquisitions compte-tenu des difficultés du Département », avait souligné la juge Catherine Vannier. Choisis par Alhamid Aboubacar (voir encadré), les deux véhicules ont coûté 39.100 euros pour l’un et 31.600 euros pour l’autre. Outre le fait d’avoir confié l’achat à un collaborateur plutôt que le service « logistique et moyens », il est reproché à l’élu une utilisation non prévue des véhicules. En effet, l’enquête de la section de recherche de la gendarmerie a permis d’établir que des élus utilisaient le parc automobile à des fins privés. Daniel Zaïdani aurait même sollicité à plusieurs reprises un des chauffeurs pour aller chercher sa femme et ses enfants. Tenant compte de l’ancienneté des faits, la substitute du procureur a requis un an d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’ancien président de la collectivité mahoraise. Elle a demandé aussi qu’il soit privé de ses droits civils et civiques pendant cinq ans et interdit d’exercer toute fonction publique pendant la même durée, ainsi qu’une amende de 40.000 euros.

Le tribunal a suivi le Parquet pour la peine de prison avec sursis. En revanche, la durée de la privation des droits civils et civiques est réduite à trois ans et l’amende à 25.000 euros.

Les deux présumés complices relaxés

Aux côtés de Daniel Zaïdani, Alain Kamal Martial Henry et Alhamid Aboubacar étaient jugés pour complicité, respectivement pour les concerts de Sexion d’Assaut et l’achat des véhicules. L’ex-directeur du service culturel départemental, aujourd’hui représentant du Département de Mayotte au Mozambique, est relaxé. C’est la même chose pour Alhamid Aboubacar, l’ancien collaborateur qui avait supervisé l’achat des deux véhicules.

L’eau non-conforme à Mamoudzou, à Koungou et en Petite-Terre

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L’Agence régionale de santé (ARS) alerte, ce jeudi matin, sur deux non-conformités relevées sur le réseau d’eau potable. « Des analyses reçues ce jour font état, après examen par le laboratoire départemental de Mayotte, de deux non-conformités de la qualité de l’eau. Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution en urgence pour garantir la potabilité de l’eau consommée par la population », prévient l’agence.

Plusieurs secteurs sont touchés. Il y a d’abord l’ensemble de Petite-Terre, soient les villages de Dzaoudzi, Labattoir et Pamandzi. Dans les communes de Koungou et Mamoudzou, une partie des villages sont concernés. Koungou, Majicavo 1 et 2, Hauts-Vallons pour la première (Longoni, Trévani et Kangani ne sont pas sur le même réseau). Pour Mamoudzou, il s’agit de Kawéni, M’tsapéré, Ambassadeur, Doujani et Passamaïnty (quartier de Ngnambo Titi uniquement). Mamoudzou village, Cavani, ainsi que le sud de Mamoudzou (Tsoundzou 1 et 2, Vahibé et une large partie de Passamaïnty) sont sur des réseaux où aucune non-conformité n’a été relevée.

Bouillir l’eau

Comme à chaque fois maintenant, l’ARS « demande à l’ensemble de la population de ces secteurs de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures ». L’agence indique que « des nouveaux contrôles seront effectués dans les tous prochains jours afin de suivre l’évolution de la situation ». Elle promet une communication des résultats.

Il s’agit de la deuxième situation de ce genre sur l’île, ces dernières semaines. Le 6 septembre, les villages d’Acoua, Sohoa, Chiconi, Coconi, Ongojou, Sada, Ouangani, Poroani et Miréréni (commune de Chirongui) ont fait l’objet d’une alerte pour des bactéries coliformes retrouvées dans l’eau. La situation était revenue à la normale, le dimanche 10 septembre.

Le maire de Tsingoni condamné à douze mois de prison avec sursis

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Bacar Mohammed, ici lors de la visite du ministre de la Santé François Braun en novembre 2022, a été condamné par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour prise illégale d’intérêts.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a rendu, ce mardi matin, sa décision concernant deux faits reprochés à Bacar Mohamed. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis, 15.000 d’euros d’amende et une peine d’inéligibilité de trois ans avec exécution provisoire pour prise illégale d’intérêts. Il a été relaxé pour atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics.

Au cours de l’audience du 28 mars, le président départemental du parti Les Républicains a dû s’expliquer à la fois sur des contrats passés avec des entrepreneurs locaux qui ne respectaient pas les règles des marchés publics et la vente de terrains à des proches, notamment sa fille, à des prix très avantageux (trois euros le mètre carré). Ce dernier point, qui constitue une prise d’illégale d’intérêts, a fait l’objet d’une délibération du conseil municipal, le 16 mai 2020.  Le terrain nu de 1.160 m2 situé entre la bibliothèque de Mroalé et la route départementale a été vendu à quatre acheteurs. Le prix fixé à trois euros par mètre carré donne un total de 3.480 euros. Dénonçant une cabale politique d’une élue d’opposition, le maire avait justifié ce tarif préférentiel en rappelant qu’il était appliqué à Tsingoni depuis la régularisation foncière de propriétaires déjà installés. Mais ici, il s’agissait d’acquisition et non de régularisation. Le conseil municipal, devant le tollé généré, a fait annuler en février 2022 la délibération.

« Le maire décidait seul »

Pour les marchés, c’est la chambre régionale des comptes (CRC), qui se penche régulièrement sur les finances des collectivités, qui avait décelé un problème. En effet, plusieurs marchés ont été découpés selon la technique du « saucissonnage ». C’est-à dire que les prestations étaient séparées les unes des autres pour que le montant total n’atteigne pas les plafonds nécessitant une procédure plus stricte de mise en concurrence. Par exemple, la rénovation de l’école de la mosquée du vendredi de Tsingoni en 2016 a fait l’objet de deux factures distinctes (58.000 euros pour l’extérieur, 66.700 euros pour l’intérieur). Mises ensemble (124.700 euros), elles dépassaient le plafond de 90.000 qui nécessite de passer par le bulletin officiel des marchés publics et des annonces légales. Pareil pour des travaux réalisés sur les différents terrains de football de la commune. La société chargée des travaux a établi un montant pour chaque site. Autre problème et non des moindres, s’il y a eu une mise en concurrence pour ces marchés, il n’y en a plus aucune trace à la mairie. La CRC a été incapable de trouver les devis. Le maire avait affirmé, le 28 mars, qu’il y avait des problèmes d’archivage à la mairie, mais que des progrès avaient été faits depuis. Il s’était également pris à son ancien adjoint, le jugeant responsable des irrégularités.  Pourtant, l’une des employés communaux avait chargé le maire, au cours des auditions, en affirmant que le maire « décidait seul ».

Pour prise illégale d’intérêts, celui qui est maire de Tsingoni depuis 2014 et actuel candidat aux élections sénatoriales a été condamné à douze mois de prison avec sursis, une peine d’inéligibilité de trois ans et 15.000 euros d’amende. La vice-procureure, Delphine Moncuit, avait demandé une peine d’inégibilité de cinq ans avec exécution provisoire, ainsi que vingt-quatre mois de prison avec un sursis simple et 7.000 euros d’amende.

Deux entrepreneurs mahorais, le gérant d’une entreprise de peinture à Tsingoni et un spécialiste de l’équipement sportif du nord de Mayotte, ont été également condamnés pour avoir profité des marchés irréguliers.

Bacar Mohamed réagit à sa condamnation

Le désormais ex-maire de Tsingoni a pris acte de la décision du tribunal. Il la trouve « sévère eu égard aux griefs qui [lui] sont reprochés ». « Je fais remarquer qu’on ne me reproche ni un enrichissement personnel ni une rétrocommission quelconque », poursuit-il. Sans évoquer la prise d’illégale d’intérêts (la vente de terrains à sa fille), il dit « continuer toujours à nier avec vigueur » le délit de favoritisme. 

Sur la suite, « il appartient maintenant à mon successeur de maintenir l’unité que j’ai mise en place depuis 2014 au sein de la majorité municipale actuelle, et ce jusqu’à la fin de la mandature en cours ». Même s’il peut toujours faire appel (cela ne suspend pas la décision), il remercie sa majorité, les agents municipaux et les habitants de sa commune de leur confiance. 

« De toute évidence, face à ce procès purement politique, je ne me laisserai pas facilement abattre et me réserve le droit, en concertation avec mon avocat, de faire appel pour laver mon honneur », prévient-il.

La barge « Chatouilleuse » va entrer en scène

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1- « Chatouilleuse » (à droite) s’installe aux côtés de sa grande sœur, « Karihani ».

Présente dans le lagon depuis la semaine dernière, « Chatouilleuse », dernière-née du chantier naval de l’océan Indien (CNOI) de l’île Maurice, va bientôt accueillir ses premiers passagers. Ce mardi matin, une présentation au travers d’une conférence de presse a eu lieu sur ce nouvel amphidrome qui permettra d’embarquer 392 passagers entre Grande-Terre et Petite-Terre.

Ce mardi matin, en gare maritime de Mamoudzou, la barge « Chatouilleuse » a été présentée par les agents, les capitaines et par le directeur Moussa Kassim, du service des transports maritimes (STM) du Département en présence de Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental, d’Ali Omar, vice-président, et de Soihirat El Hadad, conseillère départementale de Pamandzi. L’objectif de cette visite était de révéler officiellement la nouvelle barge, qui va rapidement rejoindre ses grandes sœurs.

« Chatouilleuse », mais aussi « Imane » sa sœur jumelle, ont pour avantage de pouvoir embarquer deux rangées complètes de camions, ce qui n’était pas le cas sur les anciens amphidromes tel que le Georges Nahouda. La capacité de chargement est donc passée à six camions et 24 véhicules. Ces deux barges, pourront embarquer chacune 400 passagers au total, en comptant les huit membres d’équipage. « Chatouilleuse » est plus petite que ses aînées, avec 39,50 mètres, contre 60 mètres, « pour mieux entrer dans la cale sèche au STM en Petite-Terre et ainsi, évitant les remorquages jusqu’à Maurice », explique Ali Omar, vice-président du Département, chargé des transports. La question que l’on peut se poser, c’est d’où vient le choix de ce nom, la Chatouilleuse ? Pour le vice-président, « c’est un symbole fort », qui caractérise l’attachement du Département « à la mémoire et aux grandes figures de Mayotte ».

Vers une transition écologique

Ce nouvel amphidrome participe à la modernisation de la flotte du STM, dans l’objectif « d’innover et d’installer des moteurs moins polluants », affirme Ali Omar. C’est donc dans une volonté de s’inscrire dans une démarche de transition écologique qu’a été réalisée l’acquisition de ce nouveau navire. Une stratégie également nécessaire pour l’obtention de fonds européen de développement régional (Feder), qui finance 83 % des 14,5 millions d’euros investis pour l’acquisition des deux nouveaux amphidromes, « Chatouilleuse » et « Imane ». Cette démarche se traduit principalement par l’évolution de la motorisation, adoptant le diesel électrique, qui permet ainsi que la rendre plus silencieuse et plus rapide que ses sœurs.

« La rigueur de contrôle sera renforcée »

Autre point innovant à découvrir sur cet amphidrome, la diffusion de messages de sécurité sur les écrans, se lançant automatiquement au démarrage de la barge. Également dans une dimension écologique, depuis le 1er avril, les tickets papiers ont disparu pour laisser place à une carte magnétique. En corrélation avec ce changement, « la rigueur de contrôle sera renforcée grâce à l’automatisation », prévient Ali Omar. Une surveillance accrue pour permettre « d’augmenter les recettes d’exploitation, car nous assurons seuls les charges et investissements de ces services », admet-il.

D’ici quelques jours, les passagers pourront faire la traversée à bord de la nouvelle barge. Selon le vice-président en charge des transports, sa mise en service est prévue « le plus rapidement possible ». Dès que toutes les conditions seront réunies, elle sera mise en service au niveau du quai Ballou, afin de remplacer alternativement le « Maoré Mawa » et le « Saffari ».

Des navettes maritimes et des quais rénovés

Le projet de navettes maritimes verra le jour à l’horizon 2026. Les gares maritimes devraient être implantées à Iloni et Longoni, « notre avant-projet sur les gares maritimes est en cours de finalisation avec les services de l’État » a réaffirmé le troisième vice-président du Département. D’après lui, les autorisations réglementaires seront obtenues « d’ici un an et demi », puis suivront les travaux. Simultanément, l’appel d’offres sera lancé pour un futur opérateur, qui devra « investir dans une flotte de navettes adaptées à notre lagon et aux contraintes de nombre de passagers », rappelle Ali Omar. En sus de ce projet, le Département continue d’étudier la mise en place d’un service de transport maritime de fret, en provenance de Longoni « pour désengorger le trafic des poids-lourds », notamment sur les traversées de Koungou et Kawéni. En complément, en coordination avec les services de l’État, il prépare aussi les chantiers de réparation des quais Issoufali et Ballou. Ces travaux auront lieu au cours du second semestre 2023.

Phénomène sismo-volcanique à Mayotte : Préparation sur-mesure d’une campagne explosive

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Le Bureau de recherches géologiques et minières est sur le point de réaliser une campagne de mesures dans le but de récolter des donnes nécessaires pour localiser plus précisément le phénomène sismo-volcanique. Mais avant de procéder à des tirs de charges explosives enfouies, l’établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer l’imagerie, les ressources et les risques du sol et du sous-sol doit installer tout le matériel en un temps record. Entretien avec Jean-Michel Baltassat, ingénieur géophysicien au BRGM et responsable des opérations en terre pour cette campagne.

Flash Infos : Vous venez d’enfouir l’un des 72 géophones dans le cadre d’une campagne de mesures intitulée REFMAORE sur une ligne traversant Mayotte d’Ouest en Est. En quoi consiste-t-elle ?

Jean-Michel Baltassat : Ces géophones sont des capteurs que nous mettons en place tous les 350 mètres le long d’un profil de 30 kilomètres à terre qui s’étend depuis M’Tsamboro jusqu’à la plage de Moya, pour réaliser un échantillonnage spatial régulier. Ils vont nous servir à enregistrer les zones sismiques que nous allons générer par 10 tirs de charges explosives – mises à feu au fond de forages de 25 mètres de profondeur de manière à ce que le maximum d’énergie parte dans le terrain et qu’il n’y ait pas de danger à la surface – réalisés sur la même ligne du vendredi 9 au jeudi 15 octobre. Cette ligne de mesure est également prolongée en mer sur 70 kilomètres par 10 capteurs, micro-OBS, posés au fond de l’eau par les équipes de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) depuis le Marion Dufresne.

FI : Quelles sont les particularités de ces géophones ? Quelles données supplémentaires vont-ils pouvoir nous apporter en plus de ce que nous savons déjà à l’heure actuelle ?

J-M. B. : Ce ne sont pas les géophones en particulier, mais l’ensemble de la configuration de la manipulation qui va engendrer des ondes. Nous allons faire ce que nous appelons de la sismique active par opposition à la sismique passive, qui se contente d’enregistrer les ondes générées naturellement, notamment par les séismes. Avec ce dispositif qui est bien calibré au niveau géométrique, nous allons pouvoir déterminer avec précision les vitesses sismiques en profondeur. La distribution de ces dernières, aussi bien en terre qu’en mer, va nous permettre à mieux connaître la structure de Mayotte et à mieux positionner, par la suite, les séismes qu’ils ne le sont aujourd’hui. La bonne localisation des séismes va aider à mieux comprendre les phénomènes auxquels le territoire est soumis mais également à mieux les surveiller. Mais le traitement et la valorisation de ces données vont prendre du temps… Nous n’aurons pas les résultats avant 2021 !

FI : Une fois que vous aurez réalisé ces tirs et que vous aurez récupéré ces données, qui sont censées apporter une plus-value non négligeable dans la compréhension du phénomène sismo-volcanique que subit Mayotte depuis 2018, ce type d’opération sera-t-il amené à se reproduire à l’avenir ?

J-M. B. : Nos collègues de l’Ifremer, de l’Ipgp (Institut de physique du globe de Paris) et nous-mêmes avons des propositions de compléments d’investigations, qui ne seraient plus sur un seul profil mais plus répartis spatialement, latéralement, pour avoir une vision globale en 3 dimensions de l’espace des phénomènes sur Mayotte. Présenté au financement l’année dernière, ce projet n’a pas été retenu en première analyse. Mais il est amené à être de nouveau présenté dans les prochaines années dans le but de soumettre une enquête moins profonde mais beaucoup plus détaillée pour mieux connaître la zone sismo-volcanique.

 

Maîtriser la consommation d’énergie : un enjeu crucial pour Mayotte… et nos factures !

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Le comité Maitrise de la demande en énergie, qui regroupe EDM, le conseil départemental, l’Ademe et la Deal, lance une nouvelle campagne de communication. Objectif : inciter particuliers et entreprises à opter pour des constructions et des équipements plus performants. Avec en ligne de mire, la baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la facture énergétique.

Vous les avez peut-être aperçues dans le coin du rétro…ou bien êtes passé sans un regard. Depuis quelques jours, de grandes affiches “Oui aux offres Hodari” ont été placardées ici et là sur les routes de Mayotte : une femme y fait cramer son aile de poulet au mur, visiblement harassée par une châleur étouffante, une autre y sirote son café sous le regard envieux de ses amies. Le message vous échappe ? C’est que la marque “Hodari”, une série d’offres lancée en partenariat avec plusieurs entreprises locales par le comité Maîtrise de la demande en énergie (MDE), peine encore à se faire connaître. Son objectif, pourtant, est crucial pour Mayotte : réduire la facture énergétique du département, où 95% de l’électricité consommée provient encore de centrales alimentées au gazoil – contre seulement 5% d’énergies renouvelables.

Alors le comité, créé en 2019 et qui regroupe EDM, le conseil départemental, l’Ademe et la Deal, entend bien changer la donne. Mais “le meilleur moyen de diminuer les émissions de carbone ainsi que sa facture énergétique est encore de ne pas consommer”, rappelle Claude Hartmann, le nouveau directeur général d’EDM. La société d’électricité organisait donc une conférence de presse ce lundi, en présence des autres acteurs du comité, pour lancer officiellement cette nouvelle campagne de communication. Celle-ci s’adresse à tous les clients de Mayotte, entreprises comme particuliers, qui souhaitent diminuer leur consommation d’énergie. Le but : favoriser l’accès à des produits éco-efficaces et matériaux non énergivores à travers des primes incitatives. Isolation du bâtiment, climatisation plus performante, ou encore chauffe-eau solaires… La promesse Hodari vante jusqu’à 30% d’économies sur la facture d’électricité ! Un coup de pouce non négligeable quand on sait que la consommation annuelle par foyer s’élève à 5.000KWh. Soit une facture de près de 650 euros par an, tout de même.

Déjà 5GWh d’électricité économisés

Le plus gros poste de consommation ? La climatisation, bien sûr ! À titre d’exemple, vous pouvez donc, grâce aux offres Hodari, remplacer votre vieux climatiseur énergivore pour un appareil de classe A+++ et bénéficier d’une prime de 500 à 900 euros, en fonction de sa puissance. Le comité MDE propose aussi des actions “non standard”, un volet consacré aux projets d’envergure, et qui vise à améliorer l’efficacité énergétique d’un bâti, d’une industrie ou d’une collectivité en passant par un bouquet de travaux. La municipalité de Koungou, via la mise en place de luminaires d’éclairage public solaire autonomes, le distributeur alimentaire Distrimax pour sa chambre froide, le promoteur immobilier CBO pour un ensemble de trois bâtiments au centre de Kawéni ou encore un particulier qui a construit sa maison avec de fortes ambitions sur sa performance énergétique en ont ainsi bénéficié. Pour toutes ses actions, en 2019, le comité estime à 5 GWh d’électricité économisés, soit l’équivalent de 1.000 foyers mahorais, pour un investissement de 2,8 millions d’euros. Et à l’horizon 2023, le MDE entend bien atteindre les 25 GWh d’économies annuelles.

Créer de nouveaux marchés

Certes, passer au tout écolo représente toutefois un investissement de taille. “Mais il y a une notion de coût global à plus long terme à faire comprendre, d’où l’importance de mener un travail de sensibilisation”, déroule Yann Le Bigot, ingénieur à l’Ademe. Outre des campagnes sur les offres MDE, le comité finance aussi des actions de terrain menées par l’Espace Info Énergie, qui intervient en milieu scolaire, organise des tournées dans les villages ou les entreprises, et fait le relais entre particuliers et constructeurs afin de faire comprendre les avantages des équipements performants.

L’autre risque pour le comité : voir les commerçants augmenter leur prix, ce qui annihilerait de facto l’effet des primes. L’ensemble des acteurs présents assure avoir conscience de cette possibilité. “Mais nous constatons aussi l’arrivée de nouveaux acteurs sur ces marchés, qui se développent justement grâce à ce type d’offres, ce qui permet de créer la concurrence et de maintenir les prix”, analyse Yann Le Bigot. En effet, via son réseau de partenaire, l’offre Hodari entend aussi encourager les filières locales. Comme par exemple, la brique de terre compressée, un matériau utilisé par le passé et qui trouve une nouvelle jeunesse depuis que la filière a été relancée cette année, en lien avec la Chambre des métiers et de l’artisanat. “Aujourd’hui, nous avons huit partenaires. C’est une très bonne chose, car il s’agit là d’un matériau noble, avec un pouvoir d’isolant non énergivore”, salue Christian Freu, responsable pôle transition énergétique et innovation chez EDM.

Augmenter la part des énergies renouvelables

De belles avancées, donc. Mais il ne faudrait pas que ce soit l’arbre qui cache la forêt. Avec la croissance démographique record que connaît le département, et une croissance de la consommation d’énergie moyenne de 5% par an, le passage à une production d’électricité issue d’énergies renouvelables est une priorité pour Mayotte. “Nous pouvons techniquement monter à 30% de photovoltaïque dans le mix énergétique, et le réseau est prêt à le supporter”, souligne Claude Hartmann. D’autant plus que les systèmes pour stocker cette énergie – et ainsi la mettre à profit pour les pics de consommation qui surviennent généralement à la nuit tombée – existent. Les nouveaux appels d’offre dans le cadre de la prochaine Programmation pluriannuelle de l’Énergie (PPE) devront aller dans ce sens.

26ème édition du festival de l’image sous-marine à Mayotte en hommage à Jack Pass

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La 26ème édition du festival de l’image sous-marine a un peu de retard cette année, mais elle aura bien lieu du 7 au 10 octobre. Elle aura une ambiance quelque peu particulière puisque pour la première fois depuis sa création, son fondateur Jack Pass n’y participera pas.

Le père fondateur du festival de l’image sous-marine nous a quittés au mois d’août dernier, mais l’évènement n’est pas prêt de disparaître. L’agence de communication Angalia qui a aidé le défunt à l’organiser ces 4 dernières années, a entièrement pris les rênes cette année suite à sa disparition. Jack Pass a tout de même aidé à l’élaboration de cette nouvelle édition de son vivant, en début d’année. L’apparition du virus a également joué les troubles fêtes et a chamboulé le cours des évènements. Le festival qui a habituellement lieu au mois de mai, se déroulera finalement en octobre. Toutefois, il ne perd pas son sens premier. Les concours sont maintenus, et il existe trois catégories : celui du film, de la photo et du dessin. Les lauréats du concours du film et de la photo ne sont pas encore connus. Le jury n’a pas pu délibérer à cause de la crise sanitaire. Seuls ceux du concours de dessins ont été désignés. Il s’agit de 20 enfants qui gagnent une séance de plongée. Le festival débutera mercredi 7 octobre par un hommage à Jack Pass avec la diffusion du film La flèche et l’épée d’Éric Keyser, qui parle entre autre de celui qui est aussi à l’origine de la mythique course de pneus.

Au total 19 films seront projetés, 78 photos seront exposées ainsi que 103 dessins d’écoliers. « C’est une programmation ambitieuse parce que trouver des films de 52 minutes, ce n’est pas simple. Mais on a un festival qui est complet et on est fiers quand on sait le temps qui nous a été imparti et la complexité du départ de Jack et la covid », souligne Laurent Mounier, gérant de l’agence Angalia. Les organisateurs ont tout de même dû revoir leurs ambitions à la baisse puisque le nombre de visiteurs à été réduit de moitié. En temps normal, les séances peuvent accueillir jusqu’à 250 personnes. À cause des restrictions sanitaires, leurs nombres seront limités à 130.

L’évolution du festival sans Jack Pass

« Notre philosophie est de maintenir tout ce qui a été fait par Jack Pass et on le développe. » Le gérant de l’agence Angalia est clair, il est hors de question de modifier l’essence même du festival. Mais les nouveaux organisateurs voient grand. Ils ont trois objectifs bien définis. « On veut poursuivre le travail de sensibilisation auprès des scolaires en donnant accès aux films gracieusement aux écoles qui le demandent pendant la période du festival », explique Laurent Maunier. À l’exemple de La Réunion qui a mis en place ce système depuis deux ans. Cela permet d’augmenter considérablement le nombre de vues. Mais leur ambition va bien au-delà, puisque le festival de l’image sous-marine de Mayotte veut s’exporter sur le territoire national. « L’idée est de participer au festival de La Réunion et celui d’Hyères. On va travailler ensemble pour mutualiser des images, des expériences, et faire diffuser les conférences sur l’ensemble des festivals », précise Laurent Maunier.

Enfin, les organisateurs veulent favoriser les productions mahoraises. Pour cette édition, seulement 5 films ont été produits localement. Le vouloir est une chose mais le concrétiser en est une autre. Pour le moment, l’agence Angalia ne sait pas de quelle manière elle procèdera pour que les habitants aient envie de filmer ou de prendre en photo le lagon du 101ème département.

Quinze jeunes de Fuz’ellipse partent en échange Erasmus+ au Luxembourg

Quinze jeunes de Fuz’ellipse partent en échange Erasmus+ au Luxembourg

Un groupe de quinze jeunes mahorais s’envole ce vendredi 12 décembre pour Esch-sur-Alzette, au Luxembourg, dans le cadre d’un échange de jeunes financé par l’Union européenne via le programme Erasmus+ Jeunesse. L’initiative est portée par l’association Fuz’ellipse, engagée depuis plusieurs mois dans le développement de mobilités européennes pour la jeunesse.

Âgés de 15 à 17 ans et issus pour la plupart des quartiers prioritaires de Mamoudzou, les participants seront accompagnés jusqu’au 24 décembre par trois encadrants spécialisés. Leur séjour prévoit ateliers interculturels, activités sportives inclusives, temps de réflexion citoyenne et actions collectives favorisant autonomie, mixité et ouverture à l’Europe.

Doté d’un financement de 72 000 € de l’Union européenne, le projet vise à rendre la mobilité internationale accessible à des jeunes ayant moins d’opportunités et s’inscrit dans une stratégie plus large de Fuz’ellipse pour renforcer inclusion sociale et cohésion par le sport.

Un nouvel appel à projets 2026 lancé par la Préfecture de Mayotte pour lutter contre les discriminations

Un nouvel appel à projets 2026 lancé par la Préfecture de Mayotte pour lutter contre les discriminations

Sous l’impulsion du Premier ministre Sébastien Lecornu et de la ministre de l’Égalité Aurore Bergé, la Préfecture de Mayotte lance l’appel à projets local 2026 de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT+ (DILCRAH).

Cet appel vise à soutenir, sur l’ensemble du territoire, des initiatives s’inscrivant dans les plans nationaux 2023–2026 de lutte contre le racisme, l’antisémitisme, les discriminations liées à l’origine et la haine anti-LGBT+. À Mayotte, il répond également aux priorités locales de la politique de la ville, notamment la prévention des conflits inter-villages et la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Associations, établissements scolaires, universitaires et culturels, ainsi que toute structure engagée dans la lutte contre les discriminations, peuvent déposer un dossier. Les projets devront cibler la prévention des discours de haine, l’éducation aux médias, la formation des acteurs locaux, l’aide aux victimes ou encore la valorisation des lieux de mémoire. Ils pourront aussi s’inscrire dans les temps forts nationaux tels que la Semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme ou la journée du 17 mai.

Les candidatures seront examinées par les services de l’État puis par la Commission d’orientation et de renforcement de l’action contre la haine et les discriminations (CORAHD), avant validation par la DILCRAH.

Au CMPEA, des jeunes mettent des mots sur une souffrance invisible

Au CMPEA, des jeunes mettent des mots sur une souffrance invisible
Les jeunes patients du service de pédopsychiatrie du CHM se sont réunis pour leur fête de fin d’année

« Ici, on n’a pas vraiment le droit de dire qu’on ne va pas bien. Alors beaucoup font semblant d’aller bien, même quand ce n’est pas le cas » explique le docteur Sallantin dans Les Voix du lagon, le journal des jeunes patients du CMPEA (Centre médico-psychologique pour enfants et adolescents). La première fête de fin d’année du service a été l’occasion pour les jeunes de s’exprimer sur la question de la santé mentale à Mayotte.

Ce jeudi 11 décembre, plusieurs dizaines d’enfants et leurs familles se sont rassemblés à la bibliothèque de Cavani. Entre jeux, danse et contes, l’année s’est clôturée sur une touche festive au CMPEA. Le docteur Briard, cheffe de service, dresse une rétrospective de l’année en cours. De nombreux partenariats ont permis aux enfants de s’exprimer à travers des…

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Le MEDEF Mayotte lance son Réseau Femme pour renforcer la voix féminine dans l’économie locale

Le MEDEF Mayotte lance son Réseau Femme pour renforcer la voix féminine dans l’économie locale
Sophie Gaube, DRH de Colas Mayotte, adhérente du MEDEF et participante à la rencontre estime qu’il existe une réelle place pour les femmes dans la société mahoraise

Le MEDEF Mayotte a lancé ce jeudi 11 décembre 2025, lors d’une matinale organisée à Kawéni, le Réseau Femme, une initiative destinée à fédérer les femmes cadres, entrepreneuses et dirigeantes du territoire. Une deuxième rencontre qui, malgré les absences liées aux épidémies de fin d’année, marque « le début d’une dynamique essentielle », selon son président Fahardine Mohamed.

L’ambition du MEDEF est claire : permettre aux femmes de l’écosystème économique de mieux se connaître, de s’unir et de peser davantage dans la vie institutionnelle. « L’objectif, en tout cas du Medef, c’est de les unir et de les rassembler pour que la voix féminine se fasse entendre dans toutes les instances », explique Fahardine Mohamed. Il souligne que ni le bureau du MEDEF ni son conseil d’administration ne comptent actuellement de femmes, alors même que de nombreuses adhérentes dirigent ou co-dirigent des entreprises à Mayotte. « L’idée, c’est de se rendre compte au fur et à mesure, de se connaître beaucoup plus entre elles, d’avoir beaucoup plus de confiance… et donc de…

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Reconstruction de Mayotte : s’inspirer du modèle nord-américain ?

Reconstruction de Mayotte : s’inspirer du modèle nord-américain ?

Habitat & reconstruction. Dans leur rapport sur l’habitat à Mayotte, Habitat précaire et informel en zone à risque, les étudiants de l’école urbaine de Sciences Po ont émis quelques propositions concernant l’amélioration de l’habitat mahorais. Une opportunité à saisir en période de reconstruction ? Parmi de nombreux exemples, l’un d’entre eux a retenu notre attention : l’Integrated project delivery (IPD).

Miser sur le collectif

L’Integrated Project Delivery (IPD) est un principe de fonctionnement qui mise sur la convergence des intérêts de chacun des intervenants d’un projet : maître d’œuvre, architecte, ingénieur, bureau d’étude, partie prenante diverse, liés par un contrat commun, engageant leur co-responsabilité. De cette manière, l’ensemble des acteurs a intérêt à…

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Relance de l’économie locale : l’offensive du Président du MEDEF Mayotte

Relance de l’économie locale : l’offensive du Président du MEDEF Mayotte

Relancer l’économie de l’île un an après Chido impose l’implication de tous les acteurs, qu’ils soient administratifs, politiques ou entrepreneurs. Des chantiers à l’arrêt dans les communes faute de paiement des travaux, des aides économiques d’urgence toujours pas encore perçues par certains opérateurs, des assureurs qui refusent d’indemniser certains dégâts dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, autant de sujet qui obligent aujourd’hui le MEDEF à se rendre sur le terrain. Une tâche qui s’annonce ardue pour Fahardine Mohamed, son Président. 

Après le désastre du cyclone Chido, le principal syndicat du patronat mahorais adopte une nouvelle posture qui le conduit à sortir des sentiers battus. L’état de délabrement de l’économie locale – quasiment réduite à néant – impose un changement de paradigme pour le premier natif de l’île à présider à la destinée de cette organisation. Jugé un peu trop timide par certains au lendemain de sa prise de fonctions, Fahardine Mohamed, force désormais…

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Une journée pour briser les tabous autour des violences et de la sexualité

Une journée pour briser les tabous autour des violences et de la sexualité
La journée de sensibilisation organisée au RSMA de Mayotte a réuni 600 jeunes autour d’ateliers et d’interventions visant à prévenir les violences faites aux femmes et à ouvrir la parole sur les questions de genre et de sexualité.

À Mayotte, le RSMA a réuni 600 volontaires pour une journée de sensibilisation animée par plusieurs acteurs locaux, visant à prévenir les violences faites aux femmes, déconstruire les stéréotypes de genre et renforcer l’éducation sexuelle auprès des jeunes.

« L’idée est de former des citoyens conscients et avisés sur les violences faites aux femmes », relate le lieutenant Camille Miloche, officier de communication au Régiment du Service Militaire Adapté de Mayotte (RSMA). Au cours de la journée du 11 décembre, les 600 volontaires ont participé à des ateliers interactifs, des conférences et des stands thématiques animés par différentes structures présentes pour l’occasion, parmi lesquelles la…

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Comores : un détenu malade meurt à l’hôpital à Anjouan

Comores : un détenu malade meurt à l’hôpital à Anjouan

Quelques semaines avant sa mort, Akibarou Issoufa, avait écrit à des personnalités, dont le directeur général des affaires judiciaires pour dénoncer ses conditions de détention épouvantables marquées, selon lui par le non-respect de ses droits élémentaires.

Dans un pays où l’état des prisons laisse à désirer, le décès d’un détenu ne passe jamais inaperçue. Et depuis ce mercredi, la mort d’Akibarou Issoufa, le 9 décembre, vers 23h à l’hôpital de Hombo, au nord de Mutsamudu, capitale de l’île d’Anjouan interroge. Ce commerçant, de 33 ans, n’était pas jugé mais se trouvait seulement en détention pour plusieurs chefs d’inculpation. Selon des sources, le regretté aurait été poursuivi pour abus de confiance, abandon de famille et escroquerie présumée. Incarcéré depuis plusieurs mois à Koki, principale prison d’Anjouan, il dénonçait ses conditions carcérales comme l’attestent les courriers adressés à des personnalités. Flash infos a pu consulter une lettre datant du 21 octobre 2025, destinée au directeur général des affaires judiciaires. Dans cette correspondance, Akibarou Issoufa appelle à l’aide du directeur. «  Monsieur je me permets de vous adresser cette lettre depuis ma cellule à la maison d’arrêt de Nkoki ‒ Anjouan, où je suis détenu provisoirement depuis plusieurs mois, dans des conditions moralement et physiquement éprouvantes. Je vous écris avec respect, mais aussi avec la profonde détresse d’un citoyen comorien qui voit sa liberté confisquée sans raison valable« , débute le courrier, signé par…

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“CHIDO, le jour d’après”, un regard photographique sur la résilience

“CHIDO, le jour d’après”, un regard photographique sur la résilience

Un an après le passage du cyclone Chido, qui a durablement marqué le territoire, Mayotte se souvient. Le photographe-reporter David Lemor présente l’exposition « CHIDO, le jour d’après », du 13 décembre 2025 au 26 janvier 2026, dans les locaux de la Cadema, à Mamoudzou. Un rendez-vous fort, à la fois artistique, mémoriel et profondément mahorais.

“CHIDO, le jour d’après”, un regard photographique sur la résilience

Le 14 décembre 2024, l’île est frappée de plein fouet par un cyclone d’une violence inédite. Quartiers dévastés, familles sinistrées, paysages bouleversés : en quelques heures, Chido redessinait la carte de Mayotte et laissait derrière lui une cicatrice encore vive aujourd’hui. David Lemor, lui-même touché par la catastrophe, a alors choisi de documenter l’« après ». Pendant toute l’année 2025, il a parcouru l’île pour capter les ruines, les visages, mais aussi les gestes de solidarité et les débuts d’une reconstruction lente, fragile, mais bien réelle.

À travers 21 photographies en noir et blanc grand format et plusieurs bâches en couleur, l’exposition raconte la violence du choc, mais surtout la résilience des Mahoraises et des Mahorais. Des scènes de décombres, des arbres arrachés, des regards marqués… mais aussi des mains qui relèvent, des familles qui s’organisent, et une société qui tente de reprendre pied.

Correspondant photo pour Libération à Mayotte et membre de l’agence Abaca Press, David Lemor signe ici un travail intime et engagé. « Témoin et victime », il revendique un regard de l’intérieur, au plus près d’un territoire qu’il connaît et où il vit depuis dix ans. Son objectif : ne pas laisser l’oubli s’installer, et rappeler que derrière les chiffres et les bilans, il y a des vies, des quartiers, une île entière qui continue d’avancer.

Le vernissage aura lieu le 13 décembre à partir de 11 heures. Une exposition à voir absolument, pour comprendre, se souvenir, et continuer de regarder Mayotte autrement, un an après Chido.

Un numéro du magazine Thalassa sur Mayotte

Un numéro du magazine Thalassa sur Mayotte

Le 15 décembre prochain, Thalassa s’envolera pour Mayotte, sa prochaine destination. Sur France 5, les spectateurs pourront découvrir comment Mayotte récupère un an après le passage du cyclone Chido. Aux côtés de plongeurs chevronnés, l’émission se concentrera surtout sur la protection et la restauration du lagon. Toujours côté océan, Thalassa dévoilera l’art des femmes pratiquant la pêche au Djarifa, les échanges avec les locaux ou encore les actions des associations qui vivent au rythme du lagon.

Mamoudzou : Les inscriptions sur les listes électorales sont ouvertes en vue des élections de 2026

Mamoudzou : Les inscriptions sur les listes électorales sont ouvertes en vue des élections de 2026

Dans la perspective des élections municipales et communautaires prévues les 15 et 22 mars 2026, les inscriptions sur les listes électorales sont désormais ouvertes. Les administrés peuvent s’inscrire en ligne jusqu’au mercredi 4 février 2026, ou directement en mairie jusqu’au vendredi 6 février 2026, dernier délai.

Des délais exceptionnels sont toutefois accordés jusqu’au 5 mars 2026 pour les personnes se trouvant dans certaines situations particulières : jeunes de 18 ans n’ayant pas encore effectué leur recensement citoyen, personnes ayant récemment déménagé, nouveaux Français par acquisition de la nationalité ou électeurs ayant récemment recouvré leur droit de vote.

Par ailleurs, l’ouverture du bureau de vote n°184, situé à l’école maternelle Hamaha (Hauts Vallons), entraîne une réorganisation pour plusieurs quartiers. Les habitants des secteurs de Disma haut, Disma bas, Hauts Vallons, EDM, Zone Nel, Hamaha et Massakini sont invités à se rapprocher du service Élection afin de vérifier une éventuelle modification de leur bureau de vote, auparavant rattaché aux écoles de Kawéni.

La cartographie des bureaux de vote et toutes les informations pratiques sont consultables sur le site de la Ville. Le service Élection reste également à la disposition des administrés pour les accompagner dans leurs démarches, sur présentation d’une carte nationale d’identité et d’un justificatif de domicile.

Activité vacances en Petite terre : un programme 100 % gratuit pour bouger, s’amuser et se dépasser !

Activité vacances en Petite terre : un programme 100 % gratuit pour bouger, s’amuser et se dépasser !

Pendant les vacances scolaires, la Communauté de Communes de Petite-Terre propose aux jeunes de 14 à 18 ans un programme sportif gratuit, encadré et accessible à tous. Portées par les médiateurs intercommunaux, ces animations ont pour objectif d’offrir des moments de détente, de partage et de pratique sportive, tout en favorisant la cohésion entre les jeunes de l’île.

Plusieurs activités sont au menu sur différents sites de Petite-Terre. Un tournoi de football se déroulera du 16 au 24 décembre au stade de Labattoir. Il pourra accueillir jusqu’à dix équipes composées de dix joueurs chacune. Les amateurs de nature et de sport en plein air pourront également participer à une randonnée, une sortie vélo et une séance de sandball les 30 et 31 décembre, lors de deux matinées encadrées. Trente places sont disponibles pour cette activité, qui permettra de découvrir Petite-Terre autrement, dans un cadre sécurisé.

Un tournoi de basket est enfin prévu du 6 au 8 janvier au gymnase de Pamandzi. Ce dernier pourra accueillir jusqu’à sept équipes de dix joueurs.

Toutes les activités sont entièrement gratuites. Les inscriptions se font par téléphone au 06 39 07 21 08 ou directement auprès des médiateurs intercommunaux présents sur le terrain.

Activité vacances en Petite terre : un programme 100 % gratuit pour bouger, s’amuser et se dépasser !

Guito, coupable d’association de malfaiteurs ou victime d’extorsion de fonds ?

Guito, coupable d’association de malfaiteurs ou victime d’extorsion de fonds ?

Deuxième jour du procès de Théophane Narayanin dit « Guito » devant le tribunal de Mamoudzou

Au lendemain d’une première journée marquée par le témoignage poignant des parties civiles, le deuxième jour du procès de Théophane Narayanin, dit « Guito », s’est ouvert ce mercredi au tribunal de Mamoudzou sous le signe de l’affrontement frontal entre deux récits irréconciliables.

D’un côté, l’accusation décrit un système organisé, quasi mafieux, destiné à faire frapper une avocate pour la « punir » ou « lui faire peur ». De l’autre, la défense affirme que Guito est devenu, malgré lui, la cible d’une tentative d’extorsion montée après coup par les auteurs de l’agression.

Pour le procureur de la République, M. Mameri Karim, et pour Giovanni Boudia, principal exécutant, l’affaire est limpide : Guito aurait commandité l’agression d’une avocate, puis utilisé l’avocat Saïd Larifou pour subordonner les témoins, promettant de l’argent en échange de leur silence.

Pour Guito et Issouffou Salami, au contraire, l’agression n’était pas préméditée : Issouffou aurait frappé l’avocate alors qu’il se rendait dans le cabinet de son conseil, maître Yanis Souhaïli, associé de l’avocate. Dans un contexte d’alcool et de drogue, il évoque un «dérapage ». Ce n’est qu’après l’incarcération des auteurs que le nom de Guito aurait émergé dans la presse, ouvrant la voie, selon eux, à une tentative de chantage. Dans ce procès, les avocats de la défense ne…

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Prison de Majicavo : « désormais, nous sommes livrés à nous mêmes » !

Prison de Majicavo : « désormais, nous sommes livrés à nous mêmes » !
Les syndicats du personnel pénitencier tirent la sonnette d’alarme, la prison de Majicavo serait au bord de l’insurrection faute de finances suffisantes pour régler l’achat de la nourriture des prisonniers.

Ce n’est pas encore l’insurrection dans la prison de Majicavo, mais tous les ingrédients y seraient réunis. L’unique centre pénitencier de Mayotte serait en faillite et n’aurait plus les moyens de se procurer de la nourriture pour les détenus. En cause, de très grands retards de paiement auprès des fournisseurs qui refusent de livrer quelque produit que ce soit sans paiement en cash. La surpopulation carcérale en serait la cause.  

Piteuse état que celle de la France sur le territoire de Mayotte actuellement. Pilier de l’Etat de droit et mission régalienne parmi les premiers, la justice fait malheureusement partie des causes sacrifiées par les gouvernements successifs sous la présidence d’Emanuel Macron dans la corbeille des promesses à ne pas tenir. S’il vrai que des parlementaires de l’île ne cessent d’alerter le pouvoir sur les retards conjoncturels dans les programmations figurant dans différentes lois récentes au profit du département (en haut de page, la cité judiciaire et la seconde prison), nul ne s’attendait au nouveau cri d’alarme – un de plus dirait-on – des gardiens de prison affecté au pénitencier de Majicavo. Le syndicat Force Ouvrière (FO justice), annonce que l’établissement est en faillite, plus aucun kopeck dans les tiroirs de la prison.

« Quand je dis plus d’argent, c’est loin d’être une blague », souligne Houmadi Mouhamadi, délégué syndical dans l’établissement, « nous n’avons plus les moyens de…

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Grandir à Mayotte : les droits fondamentaux de l’enfant en danger

Grandir à Mayotte : les droits fondamentaux de l’enfant en danger
Le droit à l’éducation, droit à la santé , droit à l’eau et droit au logement remis en question

« Les enfants de Mayotte ne doivent plus être invisibles : ils sont l’avenir du territoire et garantir leurs droits n’est pas une option. » Depuis le passage des cyclones tropicaux Chido et Dikedeli, la situation des enfants à Mayotte s’est détériorée de manière significative. Un rapport de l’Unicef, publié le 10 décembre 2025, fait le point sur la situation des droits de l’enfant à Mayotte, dans un département où un habitant sur deux est mineur.

Un rapport publié le 10 décembre 2025 par l’Unicef explique ce que ça implique de grandir à Mayotte en 2025. Le rapport, basé sur une veille documentaire, des entretiens, et des échanges sur le terrain avec des acteurs de l’enfance, a tenté de pallier les lacunes de données relatives à la situation des enfants à Mayotte.

Les droits fondamentaux des enfants ont été passés en revue en commençant par le droit à un environnement sain. L’année 2024 est l’une des années les plus chaudes  enregistrées à Mayotte avec une température moyenne de 28,2 °C. L’organisme recommande de prévenir les crises à venir en travaillant sur…

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Chido : un colloque pour repenser la prévention des catastrophes à Mayotte

Chido : un colloque pour repenser la prévention des catastrophes à Mayotte

Un colloque les 15 et 16 décembre réunira chercheurs et institutions pour analyser les impacts du cyclone Chido et identifier des pistes d’amélioration. L’événement intervient après un bilan humain de 39 morts et plusieurs milliers de blessés.

« C’est un événement scientifique qui a pour objectif de tirer les enseignements du cyclone », relate Ben Issa Ousseni, président du Conseil départemental, au sujet de la conférence de presse dédiée au colloque prévu les 15 et 16 décembre prochains. Sous la coordination scientifique de Thomas M’Saïdié, maître de conférences habilité à diriger des recherches (HDR) en droit public, deux journées sont programmées pour revenir sur cet épisode et réfléchir aux moyens de…

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AFD : 5 millions d’euros d’aide aux Comores et pour Mayotte ?

AFD : 5 millions d’euros d’aide aux Comores et pour Mayotte ?

L’Agence française de développement (AFD) a annoncé une aide de 5 millions d’euros pour la modernisation des ports comoriens. Dans un contexte budgétaire tendu, cette annonce a de quoi surprendre, surtout quand on connaît la situation à Mayotte et le besoin d’infrastructure et de financement.

Auditionné par la délégation sénatoriale aux Outre-mer fin novembre, Rémy Rioux, directeur générale de l’Agence française de développement, a répondu que cette aide financière avait aussi pour intérêt de réduire les différences de niveau de vie entre Mayotte et les Comores, et par conséquent de limiter les volontés des populations comoriennes de rejoindre Mayotte. De son côté, le Rassemblement national s’inscrit en faux et dénonce…

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Le NEMA débouté de ses prétentions contre Houmadi Mikidache

Le NEMA débouté de ses prétentions contre Houmadi Mikidache
Instigateur d’un recours de ses fidèles conseillers municipaux devant le TA de Mayotte contre le Houmadi Mikidache (son rival politique), le sénateur Saïd Omar Oili devra trouver un autre stratagème, le TA de Mayotte ayant rejeté les prétentions des élus frondeurs.

Vendu aux administrés de la ville et aux forces vives du NEMA comme une lettre à la poste, le recours devant le Tribunal Administratif de Mayotte contre les décisions « arbitraires » de l’actuel maire de Dzaoudzi-Labattoir a fait pschitt !   Un échec judiciaire qui n’a fait que redoubler l’intensité du duel Said Omar Oili / Houmadi Mikidache, tous deux prétendants aux commandes de la ville en mars 2026.

Force est de croire que la guéguerre opposant depuis le début de premier trimestre de l’année, l’actuel maire de Dzaoudzi-Labattoir, Houmadi Mikidache (jadis dauphin proclamé) et son ancien mentor en politique, Said Omar Oili (actuel sénateur de Mayotte), n’est pas près de s’estomper ! Tous 2 officiellement candidats au fauteuil de premier magistrat de la ville, ils ne se témoignent guère d’amabilité. Fin stratège et « fauve politique » avéré, le parrain (en politique) de l’actuel maire est connu sur le territoire pour avoir plus d’un tour dans son sac. L’on se rappelle son coup de génie d’avoir…

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Cavani M’tsapéré : Des grilles de caniveaux volées pour la fabrication de marmites

Cavani M’tsapéré : Des grilles de caniveaux volés pour la fabrication de marmites
* image d'illustration

À peine huit mois après la livraison du chantier de réfection des caniveaux et de pose de grilles à Cavani M’tsapéré, une situation absurde et alarmante s’impose : les grilles en aluminium, censées sécuriser les caniveaux et améliorer le cadre urbain, commencent déjà à disparaître. Ce qui représente un réel danger pour la population. Pire encore, il semble que certains artisans les rachètent pour la fabrication de marmites et piques à brochettes. Le coût du chantier ? Environ 100 000 euros, financés par l’argent des contribuables. Une somme qui, en quelques mois, semble déjà avoir été jetée par les fenêtres.

La Cadema, maître d’ouvrage de ce projet livré en mai 2025, se retrouve aujourd’hui face à une situation embarrassante. “Si rien n’est fait pour sécuriser et fixer ces grilles, dans quelques jours, il n’en restera probablement plus aucune”, prévient un riverain. La perspective de relancer un nouvel appel d’offres pour refaire le chantier, va devoir s’imposer surtout en cette période de la saison des pluies (Kash-Kazi). L’argent public, censé servir à l’intérêt général, va être, encore une fois, bêtement gaspillé.

Cette mésaventure n’est pas un cas isolé dans notre cher département. Elle illustre un problème récurrent dans la gestion des infrastructures : des projets coûteux sont lancés, mais leur suivi, leur entretien et la prévention contre le vandalisme ou le vol restent dramatiquement insuffisants.

Au-delà du gaspillage, cette situation soulève de sérieuses questions sur la gouvernance locale et le contrôle des projets publics. Comment justifier qu’après des mois de planification et des dizaines de milliers d’euros dépensés, un chantier puisse être réduit à néant par quelques vols opportunistes ? Pourquoi aucun dispositif de fixation ou de protection n’a été prévu dès l’origine pour protéger ce qui représente pourtant un investissement conséquent ?

Le bénévolat sportif à l’honneur

Le bénévolat sportif à l’honneur

Le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS) de Mayotte a inauguré le vendredi 5 décembre 2025 sa toute première « Journée du Bénévolat », un événement destiné à célébrer et renforcer l’engagement des bénévoles dans le sport local. Organisée à Cavani, cette rencontre a rassemblé plus de 125 participants, entre associations, partenaires institutionnels et acteurs sportifs, dans un contexte où plus de 90 % des infrastructures restent affectées après la période post-CHIDO.

La matinée a été rythmée par des ateliers sport-santé et inclusion, une exposition retraçant l’histoire du sport à Mayotte et des Jeux Olympiques, ainsi qu’une table ronde sur le rôle central du bénévolat. Mohamed Boinariziki, président du CROS, a ouvert la journée, coanimée par Jeanne Bebe (CRESS) et Saïndou Attoumani (CROS), avec la participation d’intervenants diversifiés malgré le format en semaine.

Parmi les temps forts, les témoignages de Kadri Moendadze et Anzize Saïd Omar, anciens sportifs professionnels mahorais, ont mis en lumière le lien entre performance sportive et engagement bénévole. Les discussions ont insisté sur des enjeux majeurs : valorisation et formation des bénévoles, professionnalisation progressive du secteur, révision du modèle associatif et reconnaissance du rôle des clubs dans la cohésion sociale.

Cette première édition s’inscrit dans le sillage de l’héritage Paris 2024 et marque une étape importante pour le CROS Mayotte, qui entend renforcer le tissu associatif et encourager la pratique sportive accessible à tous grâce à l’énergie et au dévouement des bénévoles.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes