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Concerts de Sexion d’Assaut : un an de prison avec sursis retenu contre Daniel Zaïdani

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Daniel Zaïdani perdra son siège de conseiller départemental de Mayotte s’il ne fait pas appel de la décision de justice dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a tranché, ce mardi 30 avril. L’ex-président du conseil départemental de Mayotte, Daniel Zaïdani, est condamné à un an de prison avec sursis dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut en 2012. La peine est assortie d’une privation des droits civils et civiques pendant trois ans et de 25.000 euros d’amende. Il peut perdre ses fonctions de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il ne fait pas appel dans les dix jours.

Le sourire affiché aux côtés de Marine Le Pen, il y a une quinzaine de jours, est désormais crispé. Ce mardi matin, Daniel Zaïdani, ex-président du conseil départemental de Mayotte, a été condamné à un an de prison avec sursis. L’exécution provisoire n’a pas été retenue par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, l’élu garde donc son mandat de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il fait appel dans les dix jours suivant sa condamnation. La justice lui reprochait de détournements de fonds publics et des contournements des marchés publics en 2012 et 2013, quand il était à la tête du tout jeune département français (de 2011 à 2015). Il y a d’abord cette série de concerts du groupe de rap Sexion d’Assaut à Madagascar, Comores et Mayotte. L’organisation se fait de manière opaque, sur des deniers publics. « Il fallait organiser une tournée, on s’est assuré qu’ils puissent venir à Mayotte », s’est défendu le Pamandzien, lors de son procès, le mardi 19 mars. A l’époque, une subvention signée avec le producteur des rappeurs, assurait le cachet des trois représentations à hauteur de 45.000 euros. Une autre a servi à financer les billets d’avion. Alain Kamal Martial (voir encadré), alors directeur du service culturel départemental, a imputé l’opération à Daniel Zaïdani, qui est parti à Madagascar à l’époque pour assister au festival à Diego-Suarez.

Deuxième fait qui a suscité l’intérêt des juges, l’organisation d’un foutari au domicile du chef de la collectivité, le 12 août 2012, avec l’argent du contribuable (5.000 euros). Si pendant le ramadan, il était de coutume que le Département organise un repas de rupture du jeûne, il se fait généralement de manière publique avec les représentants des autorités locales. Là, les 200 invités, si certains étaient des notables locaux, avaient le point commun d’être des soutiens de l’élu mahorais. En outre, Catherine Vannier, la présidente du tribunal correctionnel, avait relevé que Saïd Omar Oili, ex-président du conseil général et rival politique de Daniel Zaïdani, avait organisé aussi ce type d’événement chez lui, mais à ses frais. Pour la localisation de la cérémonie, le mis en cause avait souligné que « la seule habitation [du conseil général] disponible était celle à Kani-Kéli ». « C’était beaucoup plus excentré, la grande majorité des personnes se trouvent à Mamoudzou et en Petite-Terre. »  Cassandre Morvan, la substitute du procureur de la République, y a vu plutôt une fête financée sur des fonds publics qui n’était rien d’autre qu’un achat de voix électorales. « Ces personnes ont bien été régalées aux frais du conseil départemental », a noté la magistrate.

Un an de prison avec sursis était requis

L’achat de deux véhicules du CD était également visé dans la prévention. Sans passation de marché public, pourtant obligatoire lorsque le montant de l’achat dépasse les 15.000 euros, les deux SUV [pour Sport utility vehicule, en anglais] ont été acquis au sein de la concession Peugeot mahoraise. « Des élus se sont étonnés de ces acquisitions compte-tenu des difficultés du Département », avait souligné la juge Catherine Vannier. Choisis par Alhamid Aboubacar (voir encadré), les deux véhicules ont coûté 39.100 euros pour l’un et 31.600 euros pour l’autre. Outre le fait d’avoir confié l’achat à un collaborateur plutôt que le service « logistique et moyens », il est reproché à l’élu une utilisation non prévue des véhicules. En effet, l’enquête de la section de recherche de la gendarmerie a permis d’établir que des élus utilisaient le parc automobile à des fins privés. Daniel Zaïdani aurait même sollicité à plusieurs reprises un des chauffeurs pour aller chercher sa femme et ses enfants. Tenant compte de l’ancienneté des faits, la substitute du procureur a requis un an d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’ancien président de la collectivité mahoraise. Elle a demandé aussi qu’il soit privé de ses droits civils et civiques pendant cinq ans et interdit d’exercer toute fonction publique pendant la même durée, ainsi qu’une amende de 40.000 euros.

Le tribunal a suivi le Parquet pour la peine de prison avec sursis. En revanche, la durée de la privation des droits civils et civiques est réduite à trois ans et l’amende à 25.000 euros.

Les deux présumés complices relaxés

Aux côtés de Daniel Zaïdani, Alain Kamal Martial Henry et Alhamid Aboubacar étaient jugés pour complicité, respectivement pour les concerts de Sexion d’Assaut et l’achat des véhicules. L’ex-directeur du service culturel départemental, aujourd’hui représentant du Département de Mayotte au Mozambique, est relaxé. C’est la même chose pour Alhamid Aboubacar, l’ancien collaborateur qui avait supervisé l’achat des deux véhicules.

L’eau non-conforme à Mamoudzou, à Koungou et en Petite-Terre

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L’Agence régionale de santé (ARS) alerte, ce jeudi matin, sur deux non-conformités relevées sur le réseau d’eau potable. « Des analyses reçues ce jour font état, après examen par le laboratoire départemental de Mayotte, de deux non-conformités de la qualité de l’eau. Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution en urgence pour garantir la potabilité de l’eau consommée par la population », prévient l’agence.

Plusieurs secteurs sont touchés. Il y a d’abord l’ensemble de Petite-Terre, soient les villages de Dzaoudzi, Labattoir et Pamandzi. Dans les communes de Koungou et Mamoudzou, une partie des villages sont concernés. Koungou, Majicavo 1 et 2, Hauts-Vallons pour la première (Longoni, Trévani et Kangani ne sont pas sur le même réseau). Pour Mamoudzou, il s’agit de Kawéni, M’tsapéré, Ambassadeur, Doujani et Passamaïnty (quartier de Ngnambo Titi uniquement). Mamoudzou village, Cavani, ainsi que le sud de Mamoudzou (Tsoundzou 1 et 2, Vahibé et une large partie de Passamaïnty) sont sur des réseaux où aucune non-conformité n’a été relevée.

Bouillir l’eau

Comme à chaque fois maintenant, l’ARS « demande à l’ensemble de la population de ces secteurs de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures ». L’agence indique que « des nouveaux contrôles seront effectués dans les tous prochains jours afin de suivre l’évolution de la situation ». Elle promet une communication des résultats.

Il s’agit de la deuxième situation de ce genre sur l’île, ces dernières semaines. Le 6 septembre, les villages d’Acoua, Sohoa, Chiconi, Coconi, Ongojou, Sada, Ouangani, Poroani et Miréréni (commune de Chirongui) ont fait l’objet d’une alerte pour des bactéries coliformes retrouvées dans l’eau. La situation était revenue à la normale, le dimanche 10 septembre.

Le maire de Tsingoni condamné à douze mois de prison avec sursis

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Bacar Mohammed, ici lors de la visite du ministre de la Santé François Braun en novembre 2022, a été condamné par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour prise illégale d’intérêts.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a rendu, ce mardi matin, sa décision concernant deux faits reprochés à Bacar Mohamed. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis, 15.000 d’euros d’amende et une peine d’inéligibilité de trois ans avec exécution provisoire pour prise illégale d’intérêts. Il a été relaxé pour atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics.

Au cours de l’audience du 28 mars, le président départemental du parti Les Républicains a dû s’expliquer à la fois sur des contrats passés avec des entrepreneurs locaux qui ne respectaient pas les règles des marchés publics et la vente de terrains à des proches, notamment sa fille, à des prix très avantageux (trois euros le mètre carré). Ce dernier point, qui constitue une prise d’illégale d’intérêts, a fait l’objet d’une délibération du conseil municipal, le 16 mai 2020.  Le terrain nu de 1.160 m2 situé entre la bibliothèque de Mroalé et la route départementale a été vendu à quatre acheteurs. Le prix fixé à trois euros par mètre carré donne un total de 3.480 euros. Dénonçant une cabale politique d’une élue d’opposition, le maire avait justifié ce tarif préférentiel en rappelant qu’il était appliqué à Tsingoni depuis la régularisation foncière de propriétaires déjà installés. Mais ici, il s’agissait d’acquisition et non de régularisation. Le conseil municipal, devant le tollé généré, a fait annuler en février 2022 la délibération.

« Le maire décidait seul »

Pour les marchés, c’est la chambre régionale des comptes (CRC), qui se penche régulièrement sur les finances des collectivités, qui avait décelé un problème. En effet, plusieurs marchés ont été découpés selon la technique du « saucissonnage ». C’est-à dire que les prestations étaient séparées les unes des autres pour que le montant total n’atteigne pas les plafonds nécessitant une procédure plus stricte de mise en concurrence. Par exemple, la rénovation de l’école de la mosquée du vendredi de Tsingoni en 2016 a fait l’objet de deux factures distinctes (58.000 euros pour l’extérieur, 66.700 euros pour l’intérieur). Mises ensemble (124.700 euros), elles dépassaient le plafond de 90.000 qui nécessite de passer par le bulletin officiel des marchés publics et des annonces légales. Pareil pour des travaux réalisés sur les différents terrains de football de la commune. La société chargée des travaux a établi un montant pour chaque site. Autre problème et non des moindres, s’il y a eu une mise en concurrence pour ces marchés, il n’y en a plus aucune trace à la mairie. La CRC a été incapable de trouver les devis. Le maire avait affirmé, le 28 mars, qu’il y avait des problèmes d’archivage à la mairie, mais que des progrès avaient été faits depuis. Il s’était également pris à son ancien adjoint, le jugeant responsable des irrégularités.  Pourtant, l’une des employés communaux avait chargé le maire, au cours des auditions, en affirmant que le maire « décidait seul ».

Pour prise illégale d’intérêts, celui qui est maire de Tsingoni depuis 2014 et actuel candidat aux élections sénatoriales a été condamné à douze mois de prison avec sursis, une peine d’inéligibilité de trois ans et 15.000 euros d’amende. La vice-procureure, Delphine Moncuit, avait demandé une peine d’inégibilité de cinq ans avec exécution provisoire, ainsi que vingt-quatre mois de prison avec un sursis simple et 7.000 euros d’amende.

Deux entrepreneurs mahorais, le gérant d’une entreprise de peinture à Tsingoni et un spécialiste de l’équipement sportif du nord de Mayotte, ont été également condamnés pour avoir profité des marchés irréguliers.

Bacar Mohamed réagit à sa condamnation

Le désormais ex-maire de Tsingoni a pris acte de la décision du tribunal. Il la trouve « sévère eu égard aux griefs qui [lui] sont reprochés ». « Je fais remarquer qu’on ne me reproche ni un enrichissement personnel ni une rétrocommission quelconque », poursuit-il. Sans évoquer la prise d’illégale d’intérêts (la vente de terrains à sa fille), il dit « continuer toujours à nier avec vigueur » le délit de favoritisme. 

Sur la suite, « il appartient maintenant à mon successeur de maintenir l’unité que j’ai mise en place depuis 2014 au sein de la majorité municipale actuelle, et ce jusqu’à la fin de la mandature en cours ». Même s’il peut toujours faire appel (cela ne suspend pas la décision), il remercie sa majorité, les agents municipaux et les habitants de sa commune de leur confiance. 

« De toute évidence, face à ce procès purement politique, je ne me laisserai pas facilement abattre et me réserve le droit, en concertation avec mon avocat, de faire appel pour laver mon honneur », prévient-il.

La barge « Chatouilleuse » va entrer en scène

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1- « Chatouilleuse » (à droite) s’installe aux côtés de sa grande sœur, « Karihani ».

Présente dans le lagon depuis la semaine dernière, « Chatouilleuse », dernière-née du chantier naval de l’océan Indien (CNOI) de l’île Maurice, va bientôt accueillir ses premiers passagers. Ce mardi matin, une présentation au travers d’une conférence de presse a eu lieu sur ce nouvel amphidrome qui permettra d’embarquer 392 passagers entre Grande-Terre et Petite-Terre.

Ce mardi matin, en gare maritime de Mamoudzou, la barge « Chatouilleuse » a été présentée par les agents, les capitaines et par le directeur Moussa Kassim, du service des transports maritimes (STM) du Département en présence de Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental, d’Ali Omar, vice-président, et de Soihirat El Hadad, conseillère départementale de Pamandzi. L’objectif de cette visite était de révéler officiellement la nouvelle barge, qui va rapidement rejoindre ses grandes sœurs.

« Chatouilleuse », mais aussi « Imane » sa sœur jumelle, ont pour avantage de pouvoir embarquer deux rangées complètes de camions, ce qui n’était pas le cas sur les anciens amphidromes tel que le Georges Nahouda. La capacité de chargement est donc passée à six camions et 24 véhicules. Ces deux barges, pourront embarquer chacune 400 passagers au total, en comptant les huit membres d’équipage. « Chatouilleuse » est plus petite que ses aînées, avec 39,50 mètres, contre 60 mètres, « pour mieux entrer dans la cale sèche au STM en Petite-Terre et ainsi, évitant les remorquages jusqu’à Maurice », explique Ali Omar, vice-président du Département, chargé des transports. La question que l’on peut se poser, c’est d’où vient le choix de ce nom, la Chatouilleuse ? Pour le vice-président, « c’est un symbole fort », qui caractérise l’attachement du Département « à la mémoire et aux grandes figures de Mayotte ».

Vers une transition écologique

Ce nouvel amphidrome participe à la modernisation de la flotte du STM, dans l’objectif « d’innover et d’installer des moteurs moins polluants », affirme Ali Omar. C’est donc dans une volonté de s’inscrire dans une démarche de transition écologique qu’a été réalisée l’acquisition de ce nouveau navire. Une stratégie également nécessaire pour l’obtention de fonds européen de développement régional (Feder), qui finance 83 % des 14,5 millions d’euros investis pour l’acquisition des deux nouveaux amphidromes, « Chatouilleuse » et « Imane ». Cette démarche se traduit principalement par l’évolution de la motorisation, adoptant le diesel électrique, qui permet ainsi que la rendre plus silencieuse et plus rapide que ses sœurs.

« La rigueur de contrôle sera renforcée »

Autre point innovant à découvrir sur cet amphidrome, la diffusion de messages de sécurité sur les écrans, se lançant automatiquement au démarrage de la barge. Également dans une dimension écologique, depuis le 1er avril, les tickets papiers ont disparu pour laisser place à une carte magnétique. En corrélation avec ce changement, « la rigueur de contrôle sera renforcée grâce à l’automatisation », prévient Ali Omar. Une surveillance accrue pour permettre « d’augmenter les recettes d’exploitation, car nous assurons seuls les charges et investissements de ces services », admet-il.

D’ici quelques jours, les passagers pourront faire la traversée à bord de la nouvelle barge. Selon le vice-président en charge des transports, sa mise en service est prévue « le plus rapidement possible ». Dès que toutes les conditions seront réunies, elle sera mise en service au niveau du quai Ballou, afin de remplacer alternativement le « Maoré Mawa » et le « Saffari ».

Des navettes maritimes et des quais rénovés

Le projet de navettes maritimes verra le jour à l’horizon 2026. Les gares maritimes devraient être implantées à Iloni et Longoni, « notre avant-projet sur les gares maritimes est en cours de finalisation avec les services de l’État » a réaffirmé le troisième vice-président du Département. D’après lui, les autorisations réglementaires seront obtenues « d’ici un an et demi », puis suivront les travaux. Simultanément, l’appel d’offres sera lancé pour un futur opérateur, qui devra « investir dans une flotte de navettes adaptées à notre lagon et aux contraintes de nombre de passagers », rappelle Ali Omar. En sus de ce projet, le Département continue d’étudier la mise en place d’un service de transport maritime de fret, en provenance de Longoni « pour désengorger le trafic des poids-lourds », notamment sur les traversées de Koungou et Kawéni. En complément, en coordination avec les services de l’État, il prépare aussi les chantiers de réparation des quais Issoufali et Ballou. Ces travaux auront lieu au cours du second semestre 2023.

Phénomène sismo-volcanique à Mayotte : Préparation sur-mesure d’une campagne explosive

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Le Bureau de recherches géologiques et minières est sur le point de réaliser une campagne de mesures dans le but de récolter des donnes nécessaires pour localiser plus précisément le phénomène sismo-volcanique. Mais avant de procéder à des tirs de charges explosives enfouies, l’établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer l’imagerie, les ressources et les risques du sol et du sous-sol doit installer tout le matériel en un temps record. Entretien avec Jean-Michel Baltassat, ingénieur géophysicien au BRGM et responsable des opérations en terre pour cette campagne.

Flash Infos : Vous venez d’enfouir l’un des 72 géophones dans le cadre d’une campagne de mesures intitulée REFMAORE sur une ligne traversant Mayotte d’Ouest en Est. En quoi consiste-t-elle ?

Jean-Michel Baltassat : Ces géophones sont des capteurs que nous mettons en place tous les 350 mètres le long d’un profil de 30 kilomètres à terre qui s’étend depuis M’Tsamboro jusqu’à la plage de Moya, pour réaliser un échantillonnage spatial régulier. Ils vont nous servir à enregistrer les zones sismiques que nous allons générer par 10 tirs de charges explosives – mises à feu au fond de forages de 25 mètres de profondeur de manière à ce que le maximum d’énergie parte dans le terrain et qu’il n’y ait pas de danger à la surface – réalisés sur la même ligne du vendredi 9 au jeudi 15 octobre. Cette ligne de mesure est également prolongée en mer sur 70 kilomètres par 10 capteurs, micro-OBS, posés au fond de l’eau par les équipes de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) depuis le Marion Dufresne.

FI : Quelles sont les particularités de ces géophones ? Quelles données supplémentaires vont-ils pouvoir nous apporter en plus de ce que nous savons déjà à l’heure actuelle ?

J-M. B. : Ce ne sont pas les géophones en particulier, mais l’ensemble de la configuration de la manipulation qui va engendrer des ondes. Nous allons faire ce que nous appelons de la sismique active par opposition à la sismique passive, qui se contente d’enregistrer les ondes générées naturellement, notamment par les séismes. Avec ce dispositif qui est bien calibré au niveau géométrique, nous allons pouvoir déterminer avec précision les vitesses sismiques en profondeur. La distribution de ces dernières, aussi bien en terre qu’en mer, va nous permettre à mieux connaître la structure de Mayotte et à mieux positionner, par la suite, les séismes qu’ils ne le sont aujourd’hui. La bonne localisation des séismes va aider à mieux comprendre les phénomènes auxquels le territoire est soumis mais également à mieux les surveiller. Mais le traitement et la valorisation de ces données vont prendre du temps… Nous n’aurons pas les résultats avant 2021 !

FI : Une fois que vous aurez réalisé ces tirs et que vous aurez récupéré ces données, qui sont censées apporter une plus-value non négligeable dans la compréhension du phénomène sismo-volcanique que subit Mayotte depuis 2018, ce type d’opération sera-t-il amené à se reproduire à l’avenir ?

J-M. B. : Nos collègues de l’Ifremer, de l’Ipgp (Institut de physique du globe de Paris) et nous-mêmes avons des propositions de compléments d’investigations, qui ne seraient plus sur un seul profil mais plus répartis spatialement, latéralement, pour avoir une vision globale en 3 dimensions de l’espace des phénomènes sur Mayotte. Présenté au financement l’année dernière, ce projet n’a pas été retenu en première analyse. Mais il est amené à être de nouveau présenté dans les prochaines années dans le but de soumettre une enquête moins profonde mais beaucoup plus détaillée pour mieux connaître la zone sismo-volcanique.

 

Maîtriser la consommation d’énergie : un enjeu crucial pour Mayotte… et nos factures !

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Le comité Maitrise de la demande en énergie, qui regroupe EDM, le conseil départemental, l’Ademe et la Deal, lance une nouvelle campagne de communication. Objectif : inciter particuliers et entreprises à opter pour des constructions et des équipements plus performants. Avec en ligne de mire, la baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la facture énergétique.

Vous les avez peut-être aperçues dans le coin du rétro…ou bien êtes passé sans un regard. Depuis quelques jours, de grandes affiches “Oui aux offres Hodari” ont été placardées ici et là sur les routes de Mayotte : une femme y fait cramer son aile de poulet au mur, visiblement harassée par une châleur étouffante, une autre y sirote son café sous le regard envieux de ses amies. Le message vous échappe ? C’est que la marque “Hodari”, une série d’offres lancée en partenariat avec plusieurs entreprises locales par le comité Maîtrise de la demande en énergie (MDE), peine encore à se faire connaître. Son objectif, pourtant, est crucial pour Mayotte : réduire la facture énergétique du département, où 95% de l’électricité consommée provient encore de centrales alimentées au gazoil – contre seulement 5% d’énergies renouvelables.

Alors le comité, créé en 2019 et qui regroupe EDM, le conseil départemental, l’Ademe et la Deal, entend bien changer la donne. Mais “le meilleur moyen de diminuer les émissions de carbone ainsi que sa facture énergétique est encore de ne pas consommer”, rappelle Claude Hartmann, le nouveau directeur général d’EDM. La société d’électricité organisait donc une conférence de presse ce lundi, en présence des autres acteurs du comité, pour lancer officiellement cette nouvelle campagne de communication. Celle-ci s’adresse à tous les clients de Mayotte, entreprises comme particuliers, qui souhaitent diminuer leur consommation d’énergie. Le but : favoriser l’accès à des produits éco-efficaces et matériaux non énergivores à travers des primes incitatives. Isolation du bâtiment, climatisation plus performante, ou encore chauffe-eau solaires… La promesse Hodari vante jusqu’à 30% d’économies sur la facture d’électricité ! Un coup de pouce non négligeable quand on sait que la consommation annuelle par foyer s’élève à 5.000KWh. Soit une facture de près de 650 euros par an, tout de même.

Déjà 5GWh d’électricité économisés

Le plus gros poste de consommation ? La climatisation, bien sûr ! À titre d’exemple, vous pouvez donc, grâce aux offres Hodari, remplacer votre vieux climatiseur énergivore pour un appareil de classe A+++ et bénéficier d’une prime de 500 à 900 euros, en fonction de sa puissance. Le comité MDE propose aussi des actions “non standard”, un volet consacré aux projets d’envergure, et qui vise à améliorer l’efficacité énergétique d’un bâti, d’une industrie ou d’une collectivité en passant par un bouquet de travaux. La municipalité de Koungou, via la mise en place de luminaires d’éclairage public solaire autonomes, le distributeur alimentaire Distrimax pour sa chambre froide, le promoteur immobilier CBO pour un ensemble de trois bâtiments au centre de Kawéni ou encore un particulier qui a construit sa maison avec de fortes ambitions sur sa performance énergétique en ont ainsi bénéficié. Pour toutes ses actions, en 2019, le comité estime à 5 GWh d’électricité économisés, soit l’équivalent de 1.000 foyers mahorais, pour un investissement de 2,8 millions d’euros. Et à l’horizon 2023, le MDE entend bien atteindre les 25 GWh d’économies annuelles.

Créer de nouveaux marchés

Certes, passer au tout écolo représente toutefois un investissement de taille. “Mais il y a une notion de coût global à plus long terme à faire comprendre, d’où l’importance de mener un travail de sensibilisation”, déroule Yann Le Bigot, ingénieur à l’Ademe. Outre des campagnes sur les offres MDE, le comité finance aussi des actions de terrain menées par l’Espace Info Énergie, qui intervient en milieu scolaire, organise des tournées dans les villages ou les entreprises, et fait le relais entre particuliers et constructeurs afin de faire comprendre les avantages des équipements performants.

L’autre risque pour le comité : voir les commerçants augmenter leur prix, ce qui annihilerait de facto l’effet des primes. L’ensemble des acteurs présents assure avoir conscience de cette possibilité. “Mais nous constatons aussi l’arrivée de nouveaux acteurs sur ces marchés, qui se développent justement grâce à ce type d’offres, ce qui permet de créer la concurrence et de maintenir les prix”, analyse Yann Le Bigot. En effet, via son réseau de partenaire, l’offre Hodari entend aussi encourager les filières locales. Comme par exemple, la brique de terre compressée, un matériau utilisé par le passé et qui trouve une nouvelle jeunesse depuis que la filière a été relancée cette année, en lien avec la Chambre des métiers et de l’artisanat. “Aujourd’hui, nous avons huit partenaires. C’est une très bonne chose, car il s’agit là d’un matériau noble, avec un pouvoir d’isolant non énergivore”, salue Christian Freu, responsable pôle transition énergétique et innovation chez EDM.

Augmenter la part des énergies renouvelables

De belles avancées, donc. Mais il ne faudrait pas que ce soit l’arbre qui cache la forêt. Avec la croissance démographique record que connaît le département, et une croissance de la consommation d’énergie moyenne de 5% par an, le passage à une production d’électricité issue d’énergies renouvelables est une priorité pour Mayotte. “Nous pouvons techniquement monter à 30% de photovoltaïque dans le mix énergétique, et le réseau est prêt à le supporter”, souligne Claude Hartmann. D’autant plus que les systèmes pour stocker cette énergie – et ainsi la mettre à profit pour les pics de consommation qui surviennent généralement à la nuit tombée – existent. Les nouveaux appels d’offre dans le cadre de la prochaine Programmation pluriannuelle de l’Énergie (PPE) devront aller dans ce sens.

26ème édition du festival de l’image sous-marine à Mayotte en hommage à Jack Pass

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La 26ème édition du festival de l’image sous-marine a un peu de retard cette année, mais elle aura bien lieu du 7 au 10 octobre. Elle aura une ambiance quelque peu particulière puisque pour la première fois depuis sa création, son fondateur Jack Pass n’y participera pas.

Le père fondateur du festival de l’image sous-marine nous a quittés au mois d’août dernier, mais l’évènement n’est pas prêt de disparaître. L’agence de communication Angalia qui a aidé le défunt à l’organiser ces 4 dernières années, a entièrement pris les rênes cette année suite à sa disparition. Jack Pass a tout de même aidé à l’élaboration de cette nouvelle édition de son vivant, en début d’année. L’apparition du virus a également joué les troubles fêtes et a chamboulé le cours des évènements. Le festival qui a habituellement lieu au mois de mai, se déroulera finalement en octobre. Toutefois, il ne perd pas son sens premier. Les concours sont maintenus, et il existe trois catégories : celui du film, de la photo et du dessin. Les lauréats du concours du film et de la photo ne sont pas encore connus. Le jury n’a pas pu délibérer à cause de la crise sanitaire. Seuls ceux du concours de dessins ont été désignés. Il s’agit de 20 enfants qui gagnent une séance de plongée. Le festival débutera mercredi 7 octobre par un hommage à Jack Pass avec la diffusion du film La flèche et l’épée d’Éric Keyser, qui parle entre autre de celui qui est aussi à l’origine de la mythique course de pneus.

Au total 19 films seront projetés, 78 photos seront exposées ainsi que 103 dessins d’écoliers. « C’est une programmation ambitieuse parce que trouver des films de 52 minutes, ce n’est pas simple. Mais on a un festival qui est complet et on est fiers quand on sait le temps qui nous a été imparti et la complexité du départ de Jack et la covid », souligne Laurent Mounier, gérant de l’agence Angalia. Les organisateurs ont tout de même dû revoir leurs ambitions à la baisse puisque le nombre de visiteurs à été réduit de moitié. En temps normal, les séances peuvent accueillir jusqu’à 250 personnes. À cause des restrictions sanitaires, leurs nombres seront limités à 130.

L’évolution du festival sans Jack Pass

« Notre philosophie est de maintenir tout ce qui a été fait par Jack Pass et on le développe. » Le gérant de l’agence Angalia est clair, il est hors de question de modifier l’essence même du festival. Mais les nouveaux organisateurs voient grand. Ils ont trois objectifs bien définis. « On veut poursuivre le travail de sensibilisation auprès des scolaires en donnant accès aux films gracieusement aux écoles qui le demandent pendant la période du festival », explique Laurent Maunier. À l’exemple de La Réunion qui a mis en place ce système depuis deux ans. Cela permet d’augmenter considérablement le nombre de vues. Mais leur ambition va bien au-delà, puisque le festival de l’image sous-marine de Mayotte veut s’exporter sur le territoire national. « L’idée est de participer au festival de La Réunion et celui d’Hyères. On va travailler ensemble pour mutualiser des images, des expériences, et faire diffuser les conférences sur l’ensemble des festivals », précise Laurent Maunier.

Enfin, les organisateurs veulent favoriser les productions mahoraises. Pour cette édition, seulement 5 films ont été produits localement. Le vouloir est une chose mais le concrétiser en est une autre. Pour le moment, l’agence Angalia ne sait pas de quelle manière elle procèdera pour que les habitants aient envie de filmer ou de prendre en photo le lagon du 101ème département.

Danse ton Chido” transforme la mémoire du cyclone en force artistique

Danse ton Chido” transforme la mémoire du cyclone en force artistique

Six mois après le cyclone Chido, l’association d’arts Uwezo, fondée par un collectif d’artistes à Tsoundzou, fait le pari de l’expression artistique pour accompagner la reconstruction. En mai dernier, elle a réuni des jeunes du village, âgés de 11 à 22 ans, pour créer un spectacle chorégraphique bouleversant : *Danse ton Chido*.
L’association, créée en 2019, œuvre pour rendre la culture accessible à tous et renforcer les liens entre les artistes locaux. Encadrés par le chorégraphe Fahardine Fakri, les jeunes danseurs ont travaillé pendant une semaine lors d’une résidence à la Casa des artistes Kwalé Makaveli. Le fruit de ce travail : un spectacle de 28 minutes mêlant danse contemporaine, moments théâtralisés et lecture dansée d’un texte écrit sur Chido.
Présentée au festival Badaboom à Kahani, puis lors de l’événement « L’art traverse les vents » à Tsoundzou, la pièce entame désormais une tournée dans toute l’île. Chaque samedi, elle sera jouée dans un lieu différent, dans le cadre du programme Été culturel, soutenu par la Direction des affaires culturelles de Mayotte. Après chaque représentation, un atelier de danse est proposé au public, pour prolonger le moment de partage.
Pour Uwezo, qui s’était d’abord mobilisée dans l’aide humanitaire juste après le cyclone, l’art devient aujourd’hui un moyen de soigner les esprits, de faire mémoire, et de rassembler autour d’un projet profondément ancré dans le territoire. Contact : asso.uwezo@gmail.com

La CAGNM soutient les initiatives associatives dans le Grand Nord

La CAGNM soutient les initiatives associatives dans le Grand Nord

La Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) lance son appel à projets 2025 destiné à encourager les actions : améliorer la vie des habitants des quartiers prioritaires du Grand Nord.
Les projets retenus devront s’inscrire dans l’une des thématiques prioritaires suivantes : lien social et éducation populaire, lutte contre la fracture numérique, soutien aux parents et aux jeunes, ainsi que la culture, le sport de nature et les compétitions. Les initiatives doivent concerner au moins deux communes du territoire.
Associations, CCAS, centres sociaux sont invités à déposer leur candidature avant le 20 août 2025. Pour plus d’informations et les modalités de candidature, rendez-vous sur le site de la CAGNM ou contactez politique-delaville@cagnm.yt.

Mamoudzou : les inscriptions sont ouvertes pour le grand vide-greniers solidaire du 31 août

Mamoudzou : les inscriptions sont ouvertes pour le grand vide-greniers solidaire du 31 août

La Ville de Mamoudzou lance les inscriptions pour son grand vide-greniers solidaire, prévu le dimanche 31 août 2025, sur le remblai de M’tsapéré, face à la mosquée du Vendredi. Un événement placé sous le signe du partage et de la solidarité, à quelques jours de la rentrée scolaire. Dans un contexte post-cyclonique, où de nombreuses familles se retrouvent avec des objets inutilisés mais encore en bon état, ce vide-greniers se veut être un moment de solidarité et d’entraide. Il s’adresse exclusivement aux particuliers souhaitant vendre ou échanger vêtements, livres, jouets, objets de décoration, et autres articles d’occasion. Une belle opportunité pour faire de la place tout en aidant d’autres foyers à s’équiper à moindre coût. Les particuliers intéressés ont jusqu’au 25 août 2025 pour s’inscrire. Le dossier d’inscription est disponible en ligne sur www.mamoudzou.yt ou directement à la direction attractivité et étude statistique de l’Hôtel de Ville. Une redevance de 10 € est demandée pour chaque emplacement de 6 m². Attention, le nombre de places étant limité, les inscriptions seront clôturées dès que le nombre maximum d’exposants sera atteint. 
Toutes les informations pratiques – y compris le règlement intérieur – sont disponibles sur le site de la Ville : www.mamoudzou.yt.

Mamoudzou : les inscriptions sont ouvertes pour le grand vide-greniers solidaire du 31 août

Mtoro Chamou en tournée à Mayotte : la voix du peuple va résonner sur l’île

Mtoro Chamou en tournée : la voix du peuple va résonner à Mayotte

L’artiste Mtoro Chamou reprend la route des concerts avec une mini-tournée très attendue sur l’île baptisée Le Grand Wotchotcho, M’toro Chamou & Bann Kréol. Quatre dates sont au programme dès le 1er août, entre Dzoumogné et Mamoudzou.

Mtoro Chamou, figure emblématique de la scène musicale mahoraise, revient sur le devant de la scène avec quatre concerts aux accents militants, ancrés dans le quotidien des Mahorais. L’auteur du célèbre morceau « Ma Doimana Bombo« , véritable hymne populaire, entame une mini-tournée de quatre dates dans le nord de l’île, en version intimiste et proche du public. Un retour scénique aussi engagé qu’attendu. Une tournée de proximité, au cœur des quartiers.

La tournée débute le 1er août au Snack du Stade à Dzoumogné, un lieu populaire bien connu dans le nord de l’île, parfait pour lancer les hostilités dans une ambiance conviviale et sincère. Le lendemain, le 2 août, c’est le restaurant-bar Chez Cousin, à Mamoudzou, qui accueillera le chanteur et ses musiciens pour une soirée mêlant musique, revendications et émotions. Après une courte pause, Mtoro Chamou retrouvera son public les 6 et 9 août au QG Chez Mamidou, à Hamaha, autre lieu emblématique de rassemblement culturel et festif de la commune de Mamoudzou. Chaque date s’annonce comme un moment de partage où la musique devient un vecteur de parole libre, de mémoire et d’espoir. « Je chante ce que les gens vivent mais n’ont pas toujours les mots ou les moyens de dire. Je ne suis pas là pour plaire, je suis là pour faire passer un message« , confie Mtoro Chamou, fidèle à sa ligne artistique depuis ses débuts. Un artiste ancré, une parole assumée. Depuis plus de vingt ans, Mtoro Chamou creuse un sillon unique dans le paysage musical de Mayotte. Loin des artifices, il compose une musique enracinée dans la culture locale, nourrie de mgodro et de sons afro-indocéaniques, tout en y injectant une dose puissante de conscience sociale. Chômage, précarité, exode, identité, jeunesse en errance, fractures sociales : ses textes tapent là où ça fait mal, sans détour ni tabou. « Ma Doimana Bombo« , son titre le plus connu, est devenu un cri du cœur collectif, repris dans les rassemblements, les manifs, ou tout simplement entre voisins. Un titre qui transcende les générations. Dans ses concerts, l’émotion est palpable. Sa voix grave, rugueuse, presque râpeuse, donne corps à chaque mot. Accompagné d’un trio acoustique (percussions, guitare, saxophone), Mtoro transforme chaque scène en agora. Le public ne vient pas seulement écouter, il vient participer. Chanter, réagir, dialoguer.

Des concerts comme lieux de résistance culturelle

Ce retour sur scène s’inscrit dans une volonté de rapprocher l’artiste de son public, dans des lieux de vie accessibles, loin des grandes salles aseptisées. Une manière aussi de réaffirmer l’importance de la culture à Mayotte, là où elle survit souvent sans moyens mais avec une énergie brute. « Chez Hamidou, on n’a pas de spots, pas de sono dernier cri, mais on a les gens, on a les histoires, on a l’essentiel« , glisse l’artiste. Ces concerts seront aussi l’occasion de présenter de nouveaux morceaux inédits, dans la veine de ses précédents titres : paroles ciselées, mélodies entêtantes, rythme lent mais percutant. Des chansons encore en cours de finalisation mais déjà testées en live, pour sentir la température du terrain. Une parole rare et précieuse dans le paysage artistique local.

Dans une époque où la parole publique est souvent formatée, la voix libre de Mtoro Chamou dérange autant qu’elle inspire. Il fait partie de ces artistes dont chaque apparition est un événement, parce qu’il ne triche pas. Et parce qu’il parle de nous, à nous, sans filtre. Ceux qui l’ont déjà vu sur scène savent que l’expérience dépasse la musique. Elle touche au vécu, à la mémoire collective, à la résistance silencieuse d’un peuple souvent oublié. En ces temps de d’incertitude après le passage du cyclone dévastateur Chido et de crises identitaires, Mtoro Chamou rappelle que la musique peut être une arme douce mais puissante.

INFOS PRATIQUES – MTORO CHAMOU EN CONCERT :

  • Vendredi 1er août – Snack du Stade, Dzoumogné
  • Vendredi 2 août – Restaurant Bar Chez Cousin
  • Mercredi 6 août – QG Chez Mamidou à Hamaha
  • Samedi 9 août – QG Chez Mamidou.

Aéroport de Mayotte : la tour de toutes les railleries

Aéroport de Mayotte : la tour de toutes les railleries

Elle serait équipée d’un matériel « nec ultra » mais installée dans un empilement de conteneurs métalliques qui en fait la risée de tous. Inaugurée la semaine dernière, hors présence des journalistes, la nouvelle tour de contrôle de l’aéroport de Mayotte fait le « buzz » sur les réseaux sociaux et fait couler de la salive dans l’opinion publique locale et régionale. Elle est devenue un sujet d’attraction pour les visiteurs de passage en Petite-Terre.

La Refondation de Mayotte post cyclone Chido est tout sauf un long fleuve tranquille. Les sujets de désaccord entre élus locaux et populations d’une part, et les services de l’Etat d’autre part. Si l’objectif recherché par tous demeure le même, il en est tout autrement de la manière et des moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. Au pays du provisoire qui dure longtemps, on se veut vigilant, et les habitants réclament du solide, de l’appréciable dans le long terme et surtout du design. Dans ce cas de figure, comment concilier réponse à l’urgence et construction rapide et durable ? Vue de loin, cette nouvelle tour de contrôle de l’aéroport de Pamandzi se fond dans le décor à côté de la précédente mise hors service par le cyclone Chido. Une apparence seulement car lorsqu’on se rapproche d’un peu plus près, l’originalité de l’ouvrage ne peut que générer moult commentaires. Une originalité source d’attirance du public depuis une semaine, une attraction pour des certaines personnes qui viennent parfois de très loin en Grande-Terre pour voir cette tour de contrôle devenue objet de railleries sur les réseaux sociaux, les prises de paroles de certains élus locaux et surtout des écrits des médias comoriens qui critiquent dans leur grande majorité, et par la même occasion de la reconstruction et refondation annoncée de Mayotte. « Et vous voulez nous faire croire qu’on est ici en France, franchement c’est du n’importe quoi, je plains les Mahorais qui ont choisi de rester français envers et contre le monde  » blâme Jay Seebun, un ressortissant mauricien. « Contractor » dans le secteur du bâtiment dans son île natale, il est venu prospecter des opportunités de marché dans le cadre de la Refondation de Mayotte annoncée pour début 2026. « Oui vraiment, ça se voit que la métropole se fout de nous et qu’il n’y aura jamais 4 milliards d’euros investis dans cette île comme annoncé par le gouvernement…

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Pamandzi : la municipalité renoue avec les excédents budgétaires

Pamandzi : la municipalité renoue avec les excédents budgétaires

Un budget directement arrêté par la préfecture de Mayotte, un placement sous contrôle régulier de la Chambre régionale des comptes et une obligation stricte de respecter les recommandations de l’Agence Française de développement (AFD). La commune de Pamandzi revient à l’équilibre budgétaire en 2025. Un paquet de projets sera financé grâce à un excédent supérieur à 1 million d’euros.

A quelques mois de la fin du mandat actuel, la municipalité de Pamandzi renoue avec les beaux jours du passé. Cible constante de son opposition tout au long de l’année dernière, le maire Madi Madi Souf revient de loin. Caractéristique des mandatures précédentes, « le déficit budgétaire structurel a été définitivement résorbé au titre de l’exercice budgétaire 2024 » annonce le Président de l’Association des Maire de Mayotte (AMM) dans un communiqué adressé en fin la semaine dernière aux rédactions de presse locales. Une nouvelle consignée dans un avis (n°B2025-006) de la Chambre régionale des comptes (CRC) rendu le 23 juin 2025, avis qui fait suite à une analyse du budget primitif du BP 2025 de la commune.  « Le contrôle systématique du budget primitif de la Commune qui existait depuis plusieurs années par la CRC via la saisine du préfet, a été définitivement levée », peut-on lire dans le communiqué du maire de Pamandzi. Pour la première fois depuis 2 ans, un excédent budgétaire d’environ 1, 2 millions d’euros a même été réalisé au titre du résultat de l’exercice budgétaire 2024 (compte administratif 2024) et a obtenu l’aval de la CRC. Autre bonne nouvelle annoncée aux habitants de Pamandzi, un excédent prévisionnel d’environ 1,4 millions d’euros au titre du budget primitif 2025 (y compris une capacité d’autofinancement d’environ 3 millions), validé par la CRC. Les administrés peuvent se réjouir, « le taux des impôts directs 2025 des Pamandziennes et des Pamandziens a été maintenu au même niveau que celui de 2024 qui a été fixé par le préfet via les recommandations de la CRC, avec une diminution envisageable dès 2026 » se congratule la majorité municipale. Ces bonnes nouvelles en amènent d’autre car une enveloppe de 1,2 millions d’euros va être affectée à des travaux de rénovation et d’aménagement de 15 voiries dans les quartiers de Magochitsora, Bahoni et Badrabasse dans le cadre du Budget primitif de 2025.

D’autres secteurs ne sont pas en reste, près de 200 000 euros vont en effet être affectés dans la construction et l’aménagement d’un marché multi-usage au niveau de l’actuel petit marché du quartier Décasé. Pour 100 000 euros l’aménagement urbain sera revu avec une signalétique à l’entrée de la commune et de certains quartiers. L’installation d’un parapluie est au programme dans la rue de l’AJP où les habitants pourront déambuler. Il est également question de la réalisation d’études sur des zones de stationnement règlementées dans le but de fluidifier la circulation dans Pamandzi. Autres bénéficiaires de cette embellie budgétaire, les associations qui participent à l’animation sociale, culturelle et sportive de la commune se voit doter d’une enveloppe de 100 000 euros en 2025. La mandature de Madi Madi Souf s’achève sur une note positive.

« À Mayotte, nous avons collecté plus de 50 000 tonnes de déchets »

« À Mayotte, nous avons collecté plus de 50 000 tonnes de déchets »

Sept mois après le passage du cyclone Chido, les efforts de nettoyage et de traitement des déchets se poursuivent à Mayotte. Le SIDEVAM, en charge de la gestion des déchets sur l’île, a déjà collecté plus de 50 000 tonnes, dans un contexte marqué par des contraintes logistiques et financières.

« Les premiers jours ont été particulièrement difficiles. Les routes étaient bloquées, ce qui a empêché nos équipes de se rendre sur le terrain et a fortement perturbé les collectes habituelles », se remémore Chanoor Cassam, directeur général des services du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (SIDEVAM 976). Sept mois après le passage du cyclone Chido, plusieurs zones tampons persistent. plus de 50 000 tonnes de déchets ont été collectées, alors que la capacité de traitement quotidienne est de 450 tonnes. Le SIDEVAM 976 fait face à un défi de taille, aussi bien logistique que budgétaire.

Pour faire face à l’afflux massif de déchets, une soixantaine de zones tampons ont été mises en place. Situées à distance des habitations, elles permettent de regrouper temporairement les déchets avant leur traitement. Certaines d’entre elles sont encore visibles, notamment à Coconi en face de la poste de Coconi, même si le site emblématique reste celui de la rocade de Mtsapéré.

« Ces sites ont été pensés pour éviter que les déchets les plus polluants – et souvent les plus odorants – ne s’accumulent dans des zones sensibles ou naturelles», ajoute le directeur général des services du SIDEVAM 976.

Des moyens limités mais un travail en réseau

Le Syndicat dispose de moyens techniques restreints. Certains équipements, comme les camions ou les broyeurs, ne sont pas toujours adaptés à la nature des déchets à traiter, notamment les troncs d’arbre ou les matériaux issus de la reconstruction. «Nous travaillons en coordination avec les services de l’État, les communes et la sécurité civile. Cette coopération permet de maintenir une dynamique de collecte malgré les contraintes », précise Chanoor Cassam.

Une situation budgétaire sous pression

À cela s’ajoute un contexte budgétaire tendu. Faute de moyens supplémentaires immédiats, les capacités d’intervention sont limitées. La prochaine enveloppe budgétaire, financée par les intercommunalités, est attendue à l’automne, après le vote de la loi de finances.

Chaque année, le SIDEVAM traite environ 70 000 tonnes de déchets. En 2025, ce volume a déjà été atteint à plus de 75 %, en grande partie à cause des déchets liés à la reconstruction : bois, plaques, tôles, isolants…

Lors de sa visite à Mayotte, le Premier ministre François Bayrou avait annoncé des mesures de gestion des déchets sur trois mois. Un vœux pieux. Si des avancées ont été réalisées, la situation montre que la remise en route complète du système prendra encore du temps.

Attribution de titres de séjour (2 ème volet), Idrisse : un parcours semé d’embuches

Attribution de titres de séjour (2 ème volet), Idrisse : un parcours semé d’embuches

Témoignages nombreux, des cas, des parcours et des finalités différents, mais un objectif commun à tous, obtenir un titre de séjour, ce précieux sésame sans lequel la libre circulation à toute heure est, théoriquement, impossible à Mayotte. Du Cameroun, de la Tanzanie ou du Kenya, de la République démocratique du Congo ou des pays voisins des grands lacs, de Madagascar ou des Comores, d’Afghanistan, de Syrie ou du Sri Lanka, le 101 ème département français est le point de fixation, contre vents et marées, la porte d’accès au territoire français et à l’Union européenne.

Les profils des demandeurs de titres de séjour sont divers et variés, leurs parcours individuel (ou collectif) également. Ils n’ont en commun qu’un seul élément, le besoin de sécurité, qu’il soit économique, financière, matériel, éducatif, sanitaire ou autre. La situation de leurs pays d’origine, détermine généralement le pourquoi de leur décision à vouloir entrer illégalement sur le territoire français (et européen) dont Mayotte est l’une des portes d’entrée. Nombre de Mahorais s’interrogent sur la manière par laquelle ces immigrés illégaux ont eu connaissance de l’existence de leur île, alors qu’ils ignorent absolument tout, eux, de la position géographique de tel ou tel de ces pays de provenance, à l’exception des ressortissants comoriens ou malgaches.

Idrisse Mohamed F (*) vient de la Grande-Comore, d’un village reculé de la région Mbadjini dans le sud. Il a rejoint Mayotte en 2011 par kwassa, via Anjouan, évidemment. Endoctriné dès son jeune âge dans l’idéologie politique de rejet de Mayotte et de ses habitants, il n’aurait jamais imaginé faire un jour le déplacement sur cette terre inconnue pourtant si proche.  » Là-bas à Ngazidja, l’histoire officielle qui nous est enseignée est en décalage de la réalité. On nous apprend que les Mahorais sont des traitres à la cause et à l’unité nationale, que ce sont des égoïstes sans compassion pour leurs frères de culture et de religion, des incultes, et d’autres clichés pas reluisant du tout. Tout est fait pour nous dégouter de vouloir venir ici « . Son explication personnelle sur cette situation serait que le pouvoir aux Comores craint la contagion d’un matérialisme issu de la société de consommation à Mayotte que les dirigeants de Moroni ne sauraient d’aucune manière garantir à leurs sujets…

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Comores : les enseignants de l’Université en grève depuis un mois

Comores : les enseignants de l’Université en grève depuis un mois

Le syndicat national des enseignants de l’Université des Comores, réclame entre autres la régularisation des trois mois de salaires impayés, ou encore la titularisation d’une vingtaine d’enseignants qui doivent être élevés au grade de maitres assistants.

Alors que les résultats du baccalauréat sont attendus au plus tard le 30 juillet, l’Université des Comores qui accueille les nouveaux bacheliers elle n’a toujours bouclé l’année en cours. La plus grande institution d’enseignement supérieur du pays est en grève voilà maintenant un mois. Depuis le 19 juin, le syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc) a déclenché un mouvement pour réclamer la satisfaction d’un certain nombre de doléances. Parmi elles, la fin des arriérés de salaires. A nos jours, les employés de l’Université comptabilisent trois mois d’impayés (mai, juin et juillet). Ce préavis avait été lancé à l’issue d’une assemblée générale organisée à l’institut de formation des enseignants et de recherche en éducation. Les syndicalistes demandaient également la régularisation d’une vingtaine d’enseignants recrutés en 2016. Ces derniers attendent leur intégration au sein de la fonction publique.  » La nouvelle loi sur l’enseignement supérieur dispose dans son article 54 qu’après sa promulgation, ces enseignants après 10 ans d’expérience doivent automatiquement accéder aux grades de maitres assistants. Sauf que ce n’est toujours pas le cas« , a déploré, le secrétaire général du syndicat des enseignants, Youssouf Boinaheri, contacté, hier. Cet enseignant du département de droit élu il y a quelques mois à la tête du syndicat regrette surtout l’inaction des autorités. A l’entendre, depuis le déclenchement de la grève jusqu’à nos jours, personne n’a cherché à entrer en contact avec eux pour des négociations. La seule revendication satisfaite est la nomination des chefs de composantes et du secrétaire général de l’Université.  » La semaine dernière nous avons écrit au président de la République Azali Assoumani pour demander une audience. Nous sommes en attente« , a ajouté, Boinaheri, contacté par Flash Infos. « Des courriers ont été adressés au ministère de l’éducation mais personne n’a donné suite. Aucune convocation de leur part. C’est pour cela que…

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Un avenir pour les jeunes mahorais

Un avenir pour les jeunes mahorais

Dans un territoire en plein développement, où la jeunesse représente une grande partie de la population, plusieurs structures locales œuvrent chaque jour pour accompagner les jeunes dans leur insertion professionnelle. Mardi matin, le Centre Régional d’Information Jeunesse (CRIJ) de Mayotte a organisé une conférence réunissant les acteurs engagés dans l’accompagnement de la jeunesse : la DRAJES, le FONJEP, le Conseil Départemental, et bien d’autres partenaires.
L’événement a été marqué par la présence du délégué général d’Info Jeunes France, également président bénévole du CRIJ Occitanie Montpellier-Toulouse. Il était accompagné d’Alix Brumier, directrice du CRIJ de La Réunion.
Dans son discours, la directrice a souligné l’importance des liens entre les territoires :
« Rendre ces liens encore plus forts, créer des projets communs. Nos territoires sont différents, mais nous partageons quand même des problématiques similaires. » affirme t-elle.
De son côté, le délégué général a insisté sur le sens de sa visite à Mayotte :
« Si nous sommes venus, c’est pour plusieurs raisons. La première, c’est un message d’amitié, de solidarité, de fraternité, et de reconnaissance pour le travail que vous accomplissez. Merci pour votre engagement, pour ce que vous faites au quotidien dans un territoire qui a souffert. Cette visite est une marque de soutien. Même depuis l’Hexagone, sachez que nous sommes très proches de vous. Info Jeunes France soutient tous les territoires d’outre-mer. » ajoute t-il
Ce temps d’échange a surtout permis aux différentes structures de partager les difficultés rencontrées depuis le passage du cyclone, notamment dans l’accompagnement des jeunes et la continuité de leurs missions. Ensemble, elles ont pu réfléchir aux besoins prioritaires du territoire. L’objectif commun reste clair : la jeunesse mahoraise a un avenir, et elle est accompagnée pour le construire.

La CADEMA élit ses vice-présidents : un cap politique en construction

La CADEMA élit ses vice-présidents : un cap politique en construction

Moins d’une semaine après l’élection de Moudjibou Saïdi à la tête de la Communauté d’Agglomération Dembéni-Mamoudzou, l’assemblée communautaire poursuit sa structuration. Jeudi 24 juillet à Mamoudzou, les vice-présidents de la CADEMA seront élus lors d’une séance officielle.

Réunis ce jeudi 24 juillet à l’Hôtel de Ville de Mamoudzou, les membres du conseil communautaire de la CADEMA ont procédé à l’élection du bureau exécutif. À la suite de l’accession de Moudjibou Saïdi à la présidence, le 19 juillet dernier, cette séance a permis d’officialiser l’équipe dirigeante de l’intercommunalité.

Cette étape institutionnelle constitue une avancée majeure dans la construction du bureau exécutif de la CADEMA. Elle s’inscrit dans une dynamique de continuité et d’engagement collectif, au service du développement du territoire. Parmi les priorités à venir : les transports en commun, l’aménagement du territoire et le renforcement de l’action publique de proximité.

La séance, dont l’ordre du jour comprend également la lecture de la charte, le vote des commissions et des représentations, se veut ouverte à tous. Élus, agents, citoyens et médias sont invités à y prendre part.

Douze vice-présidents ont été élus pour accompagner le président dans la conduite des politiques publiques intercommunales. Le nouveau bureau aura pour mission de mettre en œuvre les orientations du mandat, notamment en matière d’aménagement du territoire et de transport. « Cette équipe reflète notre volonté de travailler collectivement pour un développement équilibré », a déclaré M. Saïdi.

Voici la composition du bureau :

1er vice-président : Soumaila Ambdilwahedou

2e : Saindou Combo Nadjati

3e : Hassani Machehi

4e : Radjab Badrou

5e : Boinaidi Salim

6e : Ahamadi Mahamoudou

7e : Salimini Inaya

8e : Abdallah Toana Fatimaty

9e : Mroudjaé Sitirati

10e : Kambi Mariame

11e : Houmadi Ahmed

12e : Said Mohamadi

Pour Mme Nadjati, deuxième vice-présidente, « c’est une grande responsabilité que d’œuvrer au plus près des habitants. Nous allons porter des projets concrets, au service de tous ». Une ambition partagée par l’ensemble des élus, comme le souligne Radjab Badrou : « Notre priorité, c’est l’efficacité et la proximité. La population attend des résultats. »

Les baleines à bosse sont de retour à Mayotte

Les baleines à bosse sont de retour à Mayotte

Les premières baleines à bosse ont été repérées dans les eaux de Mayotte, annonce l’association Ceta’Maore. Comme chaque année, ces cétacés quittent l’Antarctique pour venir se reproduire et mettre bas dans le lagon. Leur présence devrait durer jusqu’en novembre, avec un pic attendu entre août et septembre.
Ceta’Maore rappelle que ces animaux vivent sur leurs réserves pendant leur séjour et qu’ils sont particulièrement sensibles aux dérangements. L’association insiste sur l’importance de garder ses distances en mer, de ralentir à l’approche des cétacés et de limiter le nombre de bateaux autour d’eux. En 2023, plusieurs baleines ont été blessées après des interactions non encadrées.
Le public est aussi invité à transmettre ses observations et photos via le site de Ceta’Maore ou la plateforme TsiÔno, pour aider les scientifiques à suivre les baleines dans leur migration.

Tsimkoura fête la mangrove le 27 juillet !

Tsimkoura fête la mangrove le 27 juillet !

L’association AME et ses partenaires organisent le dimanche 27 juillet 2025 à Tsimkoura dès 8h la 2ᵉ édition du Festival de la Mangrove. Cet événement gratuit et ouvert à tous met la nature à l’honneur dans une ambiance conviviale et familiale.
Au programme : animations, jeux, stands éducatifs et restauration sur place. Objectif ? Sensibiliser à la protection de la mangrove tout en valorisant le territoire, le vivre-ensemble et l’activité physique. Une belle occasion de passer une journée ludique et engagée pour l’environnement.

Tsimkoura fête la mangrove le 27 juillet !

Un partenariat stratégique entre Mayotte THD et EDM pour accélérer le déploiement de la fibre optique

Un partenariat stratégique entre Mayotte THD et EDM pour accélérer le déploiement de la fibre optique

Mayotte THD et Électricité de Mayotte (EDM) unissent leurs forces pour dynamiser l’accès au Très Haut Débit sur l’île.
Dans une démarche résolument tournée vers le développement numérique du territoire, Mayotte THD et Électricité de Mayotte (EDM) ont signé une convention de partenariat stratégique ce mercredi 23 juillet. Cet accord marque une étape décisive pour l’accélération du déploiement du réseau Très Haut Débit sur l’ensemble du territoire.
Grâce à cette collaboration, Mayotte THD pourra s’appuyer sur les infrastructures existantes d’EDM – notamment les conduites souterraines et les poteaux de lignes aériennes – afin de déployer plus rapidement et plus efficacement la fibre optique à Mayotte. Une mutualisation qui permet non seulement de réduire considérablement les délais et les coûts liés aux travaux de génie civil, mais aussi de limiter les perturbations urbaines et l’impact environnemental des nouveaux aménagements.
Ce partenariat illustre une volonté commune des deux acteurs de contribuer activement à la transformation numérique de Mayotte, au service des citoyens, des entreprises et des collectivités. En optimisant les ressources locales, cette convention ouvre la voie à une couverture numérique plus étendue et plus rapide, condition essentielle au développement économique et social du territoire.
Filiale de Réunicable Mayotte THD bénéficie de l’expertise du Groupe Océinde, acteur clé du déploiement de la fibre dans l’océan Indien. Fort de son succès à La Réunion, où 95 % du territoire est déjà couvert en très haut débit, le groupe s’engage à reproduire ce modèle de réussite à Mayotte.

Les bacheliers de Chirongui à l’honneur

Les bacheliers de Chirongui à l'honneur

La commune de Chirongui va célébrer ce vendredi 25 juillet ses bacheliers lors d’une cérémonie festive qui sera animée par Aïcha et Soula. Dès 18h, l’association Mroni Mami ouvrira la soirée avec une prestation artistique, suivie du discours du maire, Bihaki Daouda, qui adressera un message d’encouragement aux élèves et à leurs familles.
Trois artistes locaux – Spaghetti, Chaaff et Chaldi – vont rythmer la remise des cadeaux aux lauréats, répartis par mentions. La cérémonie sera clôturée par une photo de groupe et des notes musicales pour féliciter cette jeunesse prometteuse.

Les bacheliers de Chirongui à l'honneur

EDM confortée par la justice : aucune faute en matière de sécurité reconnue

Dans un litige datant du 7 avril 2022 opposant la société Électricité de Mayotte (EDM) au comité social et économique de la société Électricité de Mayotte (le CSE), EDM a vu sa position confortée par la justice. Le tribunal judiciaire de Mamoudzou a rendu, ce lundi 21 juillet, une décision en dernier ressort défavorable au Conseil Social de l’Entreprise (CSE), confirmant l’absence de manquement de l’entreprise en matière de sécurité.
Ce jugement intervient à la suite d’un renvoi par la Cour de cassation, qui avait déjà donné raison à EDM. L’affaire portait sur une délibération du CSE, soutenu par les élus de la CGT-Ma, visant à déclencher une expertise pour « risque grave » au sein de l’entreprise. La justice a jugé cette demande infondée, annulant la délibération et déboutant le CSE de l’ensemble de ses accusations.
Le tribunal a également statué sur les conséquences financières de la procédure. Le comité social et économique a été condamné à verser à EDM la somme de 4000,00 euros au titre de l’article 700 du code pénal.
Dans un communiqué, la direction d’EDM s’est félicitée de cette décision, rappelant que « la santé et la sécurité des biens et des personnes sont une priorité absolue, et ce, en toute circonstance ».
Ce jugement met fin à un long contentieux entre la direction et le CSE, sur fond de tensions sociales. Il conforte la stratégie d’EDM en matière de prévention des risques et de sécurité au travail.

Stratégie de reconstruction à Mayotte : des ambitions affichées, mais des zones d’ombre sur les moyens face aux risques naturels

Stratégie de reconstruction à Mayotte : des ambitions affichées, mais des zones d’ombre sur les moyens face aux risques naturels

Présentée à l’occasion du Comité interministériel des Outre-mer (CIOM), la  » Stratégie quinquennale pour la reconstruction et le développement de Mayotte 2026-2031  » affiche, selon le sénateur Said Omar Oili, « des ambitions notables en matière de prévention des risques naturels ». Mais derrière l’annonce, plusieurs interrogations demeurent sur la faisabilité réelle de ces objectifs, notamment en matière de moyens humains, de gouvernance locale et de calendrier.

Une stratégie sans bilan initial ni priorisation claire

Selon le sénateur Saïd Omar Oili, le chapitre consacré aux risques naturels, intitulé « Protéger les Mahorais face aux aléas naturels », surprend par son manque de mise en contexte. Aucune analyse de l’existant ni de bilan des dispositifs actuels n’est présentée, alors même que les événements récents – comme le cyclone Chido ou l’activité du volcan sous-marin Fani Maoré – ont mis en évidence la vulnérabilité du territoire.
Paradoxalement, si le risque sismo-volcanique est invoqué dans d’autres volets du plan, il est totalement absent de l’introduction de cette partie, laissant un flou sur la cohérence générale du document.

Des objectifs imprécis et une mise en œuvre incertaine

L’ » Objectif 11  » consacré à la protection contre les aléas naturels s’apparente davantage à une liste d’enjeux qu’à un programme d’actions précises et quantifiables. Résultat : les effets attendus restent vagues, et le déroulement prévisionnel présenté pour 2025 apparaît trop ambitieux au regard des moyens annoncés… c’est-à-dire inexistants à ce stade.
Le manque de clarification sur la gouvernance locale – qui pilotera ces actions sur le terrain ? – ainsi que l’absence de priorisation des nombreuses mesures envisagées, soulèvent de vives inquiétudes quant à la capacité de mise en œuvre réelle du plan.
Des moyens humains et financiers absents

Ni le document présenté, ni le calendrier évoqué n’apportent de précisions sur les moyens humains et financiers mobilisables. La mention d’un éventuel renforcement temporaire du SIDPC (Service interministériel de défense et de protection civiles) et la création d’un groupe de travail entre la préfecture et la DEAL sont les seuls éléments concrets cités. Doit-on en conclure que les ressources locales sont notoirement insuffisantes ?

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Grève illimitée des pharmacies à Mayotte : ils vont maintenir la pression sur le gouvernement

Grève illimitée des pharmacies à Mayotte : ils vont maintenir la pression sur le gouvernement

Plus de médicaments délivrés en dehors des heures d’ouverture régulière des officines pharmaceutiques à l’échelle nationale et sur le territoire de Mayotte depuis le 1 er juillet courant. Un mouvement de grève destiné à faire plier le gouvernement sur sa volonté de réduction de 50 % la marge actuellement réalisée par les pharmaciens sur les prix de médicaments génériques, et dénoncer la fermeture massive de pharmacies hors des grandes agglomérations.

Au cas où vous ne sauriez pas, les pharmaciens de France et de Navarre sont en grève, un mouvement à la durée illimité, et ce à compter du 1 juillet 2025. « La pilule ne passe plus et nous tenons à ce que cela se sache, dans l’hexagone comme dans les outre-mer ». Dans chaque officine, à l’entrée mais aussi au milieu de rangées de médicaments et autres produits cosmétiques, un écriteau indique aux usagers que l’officine n’assure plus de permanence dans la délivrance de médicaments, et ce, jusqu’à nouvel ordre. Une phrase choque en guise de slogan syndical précède cette information donnée au public, « 450 pharmacies ont fermé en 2024, la prochaine pourrait être la vôtre » ! Un échange avec les responsables de ces commerces et l’on comprend très vite l’enjeu de ce mouvement de grève décrété sur l’ensemble du territoire français, métropole et outre-mer compris. « La situation est très grave, nous en sommes conscients, mais nous n’avons pas d’autres possibilités de nous faire entendre du gouvernement que de passer par là. Pour le moment, il continue à faire la sourde oreille, de notre côté nous sommes déterminés à aller plus loin si cela s’avère nécessaire », explique une pharmacienne installée en Petite-Terre…

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Un an de mandat, six priorités pour Anchya Bamana

Un an de mandat, six priorités pour Anchya Bamana
La députée Anchya Bamana a présenté le bilan de sa première année de mandat, axé sur six priorités majeures pour Mayotte : santé, accès à l’eau, égalité sociale, sécurité, régularisation foncière et lutte contre l’immigration.

Au sein de sa permanence située à Passamaïnty, la députée Anchya Bamana, députée de la 2e circonscription de Mayotte, a organisé une conférence de presse ce mercredi 23 juillet, l’occasion de revenir sur ses un an de mandature.

« Il est essentiel de faire ce point d’étape de mes un an de mandature », introduit Anchya Bamana, députée de la deuxième circonscription de Mayotte. Ce mercredi 23 juillet, la députée du Rassemblement national a organisé une conférence au sein de sa permanence située à Passamaïnty. L’occasion pour l’ancienne maire de Sada de revenir sur son travail parlementaire entamé suite à son élection à la chambre basse le 7 juillet 2024.

Le 7 août 2024, la députée avait déjà invité la presse afin de présenter le travail qu’elle souhaitait entamer, notamment vis-à-vis du système de santé mahorais qu’il faut encore réformer. La députée a d’ailleurs siégé au sein de la commission des Affaires sociales. Depuis, la tempête tropicale Dikeledi et le cyclone Chido (dont elle réclame une commission d’enquête) sont passés par là. Une loi d’urgence et une loi Mayotte ont été votées. Et de nombreux amendements déposés. La députée explique néanmoins avoir dégagé 5 autres thèmes majeurs : la question de l’eau, l’égalité sociale (avec la métropole), l’insécurité, la question foncière, la lutte contre l’immigration.

La santé comme préoccupation

Siégeant à la commission des Affaires sociales, elle a contribué aux discussions sur la loi de finances, avec un volet santé consacré à Mayotte, qualifiée de « plus grand désert médical de France« . Elle plaide notamment pour l’ouverture d’une première année de médecine sur le territoire, projet évoqué depuis 2010…

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France 2030 : 7 porteurs de projets déjà sélectionnés pour Mayotte

France 2030 : 7 porteurs de projets déjà sélectionnés pour Mayotte
Le comité territorial « France 2030 à Mayotte » s’est tenu hier après-midi dans l’hémicycle Younoussa Bamana

Le comité territorial « France 2030 à Mayotte » s’est tenu hier après-midi dans l’hémicycle Younoussa Bamana en présence de Bruno Bonnell, le Secrétaire général pour l’investissement en charge du pilotage du plan France 2030. L’occasion de faire le point sur le déploiement à Mayotte de ce vaste plan d’investissement dont vont d’ores et déjà pouvoir bénéficier 7 porteurs de projets.

« France 2030 » est un vaste plan d’investissement de 54 milliards d’euros visant à permettre à la France de « rattraper son retard industriel, d’investir massivement dans les technologies innovantes ou encore de soutenir la transition écologique ». Son « volet régionalisé », doté d’une enveloppe globale de 500 millions d’euros, a pour objectif d’accompagner l’innovation, des start-ups et des PME notamment, sur tout le territoire national. Si ce plan a été lancé dès 2022 dans l’hexagone, il a mis davantage de temps à débuter dans les outre-mer et a été d’autant plus retardé à Mayotte que le cyclone Chido est venu tout ravager en décembre 2024. Les appels à projets pour notre île n’ont donc été ouverts qu’en avril 2025 à l’occasion de la tenue du premier comité de pilotage.
Malgré ce « retard à l’allumage », 7 porteurs de projets pour Mayotte sont d’ores et déjà lauréats de ce plan et la sélection se poursuit jusqu’à fin 2026. Pour compenser le retard dans la sélection des projets, mais également pour permettre d’accélérer la reconstruction post-Chido du territoire, l’enveloppe dédié à Mayotte a été augmentée…

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes