La soirée de clôture de la semaine de l’environnement, événement organisée par la Somapresse(société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), a permis la remise de sept trophées à des acteurs mahorais particulièrement impliqués dans la préservation de l’île. La fête de samedi soir s’est déroulée dans la zone industrielle Nel à Kawéni. Chants, musique et beaucoup d’amusement étaient au programme.
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Plus de 150 personnes ont répondu présents à ce rendez-vous nocturneanimé par Anli Bedja pour assister à la remise des trophées de l’environnement 2023. Les musiciens présents ont su apporter de la joie, de la couleur et de la bonne humeur à cet événement. Les heureux primés de cette soirée organisée en plein Novembre vert sont la Fédération mahoraise desassociations environnementales (FMAE)dans la catégorie association, le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam 976)pour son partenariat avec les doukasdans la catégorie entreprise, la commune de Bandrélé en catégorie collectivité locale. HoudjatiRidjali s’est vu lui décerné le trophée de la catégorie personnalité, le lycée de Sada celui de scolaires etÉlectricité de Mayotte en tant que champion de la transition énergétique. L’amicale de Dembéni ferme la marche avec le trophée de l’eau et rivières.
La soirée s’est poursuivie autour d’un buffet- grillade sur fond de musique et de moments festifs.Les différents partenaires de ces trophées 2023 étaient tous représentés à cette soirée, la Cadema (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou), Électricité de Mayotte, la Star Mayotte, le Sidevam976, la Ville de Mamoudzou, le conseil départemental de Mayotte, l’Ademe, les Eaux de Mayotte et IBS. Un moment très convivial entrecoupé de musique grâce à l’implication de nombreux artistes notamment le jeune Bodo style, un des jeunes ambassadeurs de la musique mahoraise contemporaine. Il y a eu également des interprétations de la variété malgache des années 90 et des reprises de morceaux plus récents.
Transition énergétique : Albioma, le rectorat de Mayotte, Électricité de Mayotte, la mairie de Ouangani et Bambou Mayotte. Lauréat : Électricité de Mayotte
Nicolas Salvador, secrétaire de l’association Mayotte a soif, Racha Mousdikoudine, la présidente de l’association, et maître Éric Dugoujon, veulent mettre l’État, le syndicat Les Eaux de Mayotte (ex-Smeam) et la Société mahoraise des eaux (SMAE) face à leurs responsabilités dans cette crise de l’eau.
La pénurie d’eau n’est pas une fatalité pour le collectif « Mayotte a soif », qui a entrepris des actions contre l’État et la Société mahoraise des eaux (SMAE), le délégataire en charge du réseau d’eau potable. Alors qu’une demandeen référé-libertén’a pas eu l’effet escompté, ce week-end, une mise en demeure a été notifiée à la filiale de Vinci.
Le collectif « Mayotte a soif » a commencé à sa faire connaître par des manifestations, comme ici devant la Société mahoraise des eaux (SMAE), à Kawéni.
Depuis plus d’un an, Mayotte est soumise aux coupures d’eau hebdomadaires. Celles-ci se sont faites de plus en plus longues à mesure que la crise s’est aggravée. Elles sont désormais de 54 heures et pourraient s’allonger davantage en raison d’une production insuffisante sans les prélèvements dans les retenues collinaires (voir par ailleurs). La cause, la sécheresse exceptionnelle de cette année couplée à un manque d’infrastructures, ne laisse pas indifférent une poignée de personnes réunies au sein de l’association « Mayotte a soif ». Celle-ci veut mettre l’État, le syndicat Les Eaux de Mayotte (ex-Smeam) et la Société mahoraise des eaux (SMAE) face à leurs responsabilités grâce à l’aide de plusieurs cabinets d’avocats. Il y a d’abord la mise en demeure notifiée, ce mercredi, à la SMAE, filiale de Vinci. « On lui a rappelétoutes les irrégularités qui sont flagrantes. Il y a toute une réglementation européenne et française qui n’est pas respectée. La loi française, par exemple, prévoit un accès quotidien pour boire, mais aussi les besoins en cuisine, pour l’hygiène. Cet accès doit être dans son domicile ou à proximité immédiate. C’est ce que dit le texte. Et deuxièmement, l’eau délivrée doit être potable », rappelle maître Éric Dugoujon. L’avocat réunionnais, qui défend presque 240 personnes, demande deux choses, d’assurer la distribution de bouteilles d’eau directement auprès des requérants et le non-paiement de factures en raison d’un service non rendu.
La deuxième action est intervenue au tribunal administratif de Mamoudzou, vendredi après-midi. Les associations « Mayotte a soif », « Notre affaire à tous » et des particuliers ont saisi le juge sur une demande de référé-liberté contre l’État. Mais le déroulé de l’audience de ce vendredi ne semblait pas favorable au collectif, le magistrat exprimant à plusieurs reprises ses doutes sur son pouvoir à agir. « Vous me demandez d’être préfet de Mayotte et de résoudre la crise de l’eau », aréagi vivement ChristianBauzerand, précisant que seules les associations avaient intérêt à agir et pas les particuliers. Les avocats des plaignants, un cabinet de Montpellier représenté à l’audience par maître Dugoujon, ont tenté en vain de démontrer que l’État n’avait pas fait ce qu’il fallait lors de cette crise de l’eau. Ils demandaient, par exemple, « d’enjoindre au ministre de l’intérieur, au ministre de la santé, au ministre délégué aux outre-mer, au directeur régional de l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, au directeur du syndicat mixte de l’eau et de l’assainissement de Mayotte (Smeam) et au préfet de Mayotte d’établir dans les 48 heures un plan complet d’urgence sanitaire et d’accès à l’eau à Mayotte comportant toutes mesures utiles pour faire cesser au plus vite et durablement la crise d’accès à l’eau, humanitaire, sanitaire, scolaire et environnementale ». Sauf que pour le juge, qui a reconnu à plusieurs reprises la gravité de la crise à Mayotte, il est difficile de savoir quelles sont « ces mesures utiles ». Pareil pour les nombreuses demandes de publication de documents, il a rappelé que ce n’est pas de son ressort.
Parmi les mesures notamment, les avocats demandaient aussi le déclenchement du plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) eau potable. Cette sorte de guide de la crise de l’eau est une obligation pour les préfectures depuis 2020. Il permet selon les types de scénarios de savoir quelles actions l’État doit engager. Il y a quelques semaines, la préfecture de Mayotte nous avait indiqué « en avoir un », sans fournir de détails. L’avocat des services de l’État a admis devant le juge « qu’il est de 2014 et qu’il est périmé ». Pour son client, le défenseur a fait valoir « que ce n’est pas planifié qui est demandé à la préfecture de Mayotte, mais d’agir ».Le juge a suivi en se demandant justement si les mesures prises dernièrement ne relevaient d’un plan Orsec. « Si les requérants allèguent, ils ne démontrent pas que les mesures de mise en œuvre du plan Orsec (Organisation des secours) qu’ils réclament, à supposer qu’elles puissent s’appliquer conformément aux dispositions précitées de l’article L.742-2 du code de la sécurité intérieure, seraient différentes et éventuellement plus adaptées que celles mises en œuvre actuellement par le préfet de Mayotte, au regard, notamment des éléments apportés à l’audience par l’agence régionale de santé », confirme-t-il dans son jugement. Outre le rejet de la requête, les associations et les particuliers devront s’acquitter d’une partie des frais d’avocat de la préfecture (1.500 euros).
Mais le combat judiciaire ne devrait pas s’arrêter là. La présidente « Mayotte a soif », Racha Mousdikoudine a également porté plainte à titre individuel. Pour maître Dugoujon, il faut d’ailleurs que ça aille plus loin. « Il faut susciter une prise de conscience », répète-il, regrettant par exemple que les élus mahorais ne se fassent pas davantage entendre. Il n’épargne non plus le syndicat Les eaux de Mayotte justement, qui devrait selon lui répondre aux Mahorais aux côtés de son délégataire, la SMAE.
L’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, organisatrice de l’événement, avait un stand auquel elle a pu vendre ses nombreux produits à base de vanille.
La troisième édition de la fête de la Vanille s’est tenue, ce samedi, au pôle d’excellence rurale de Coconi, dans la commune de Ouangani. Organisé par l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, cet événement a pour but de mettre en valeur le savoir-faire mahorais en matière de production de vanille. Le dimanche, il était possible de visiter plusieurs exploitations dans différents lieux de l’île.
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L’association Saveurs et Senteurs s’occupe de transformer la vanille cultivée par sa trentaine de producteurs locaux adhérents.
Pour obtenir des gousses de vanilles bien parfumées, il faut qu’elles soient affinées entre six et huit mois. Au total, entre ses différentes étapes, la transformation de la vanille dure un an.
Gousse, sirop, poudre et même caviar de vanille ont attiré un public nombreux lors de cette fête.
Abdoulhamid Abdourahamane est producteur de vanille à Combani depuis quatre ans et adhérent de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte. Il souhaite faire perdurer le savoir-faire qu’il a reçu de son père.
La vanille du producteur Tsingoni Vanille, médaillée d’argent du concours général agricole 2023, était présente sur les stands du pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi.
Il est recommandé de conserver la vanille dans un bocal ou un tube en verre, à l’abri de l’humidité, pour qu’elle ne moisisse pas.
On pouvait trouver de la vanille givrée. Cet aspect est dû à la cristallisation qui s’opère lorsque le taux de vanilline est très élevé.
Assane Ediamine, animateur et technicien de plantation membre de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, proposait une animation pour expliquer comment la vanille est cultivée, en prenant comme exemple les plants de vanille du jardin du PER de Coconi.
La vanille met trois ans à pousser une fois plantée, puis il faut attendre un an
avant de la récolter. Verte lorsqu’elle est cueillie, c’est ensuite la transformation, avec notamment le séchage et l’affinage, qui va lui donner son aspect brun.
De nombreux autres stands, qu’on retrouve habituellement au marché du lycée agricole de Coconi, étaient également présents pour cette troisième édition de la fête de la vanille.
Le public est venu assez nombreux en cette journée ensoleillée pour faire des achats ou bien profiter des dégustations.
Pendant deux jours, l’équipe mobile d’accompagnement en soins palliatifs (Emasp) a pu montrer ses actions à Mayotte.
Mise sur pied en 2019 au centre hospitalier de Mamoudzou, l’équipe mobile d’accompagnement en soins palliatifs tenait un séminaire du 23 au 24 novembre au siège du conseil départemental de Mayotte. Les témoignages de patients et soignants se sont mêlés à une réflexion plus large sur la fin de vie et l’accompagnement des soignants en milieu hospitalier.
Jusqu’au dimanche 3 décembre, les coupures d’eau demeurent de 54 heures pour l’ensemble de Mayotte, hormis pour la zone industrielle de Kawéni qui vit au rythme des coupures nocturnes.
La Société mahoraise des eaux (SMAE) a communiqué le planning des tours d’eau pour une semaine supplémentaire au lieu de deux habituellement. Il n’y a pas de changement (hormis pour le secteur de Labattoir), mais cela traduit le manque de visibilité au-delà de la période du 3 décembre en raison de la vidange des deux retenues collinaires.
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Les coupures d’eau seront-elles plus importantes ?
Une politique de travaux d’urgence a été lancée, ces derniers mois, sous l’impulsion du ministre délégué à l’Outremer, Philippe Vigier. Ils avancent et permettent de gagner des centaines de mètres-cube ici et là. De nouveaux captages en rivière ont vu le jour, comme à Soulou, la sixième campagne de forages a été lancée début septembre en commençant par Coconi (il n’y en avait pas eu depuis 2014)et la recherche de fuites sur le réseau fragilisé se fait plus active. D’autres forages d’urgence ont été envisagés, mais le premier à Bandrélé ne s’est pas avéré concluant. L’usine de dessalement de Pamandzi devait tourner enfin à plein régime fin novembre (+1.200m3 par jour, soit 4.700m3 quotidiens). Lors de l’audience de ce vendredi au tribunal administratif (voir par ailleurs), la préfecture de Mayotte tablait davantage pour « fin décembre ».Etpour le fameux osmoseur de Jimawéni prévu début 2024, au sud de Sada, le syndicat Les Eaux de Mayotte et l’État avaient finalement décidé de jeter l’éponge, au regard du coût et des doutes sur les résultats espérés (le site demeure toutefois candidat à une future usine de dessalement).
Quel changement à Labattoir ?
En Petite-Terre, les deux communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi sont passées aux coupures d’eau de 48 heures (devenues ensuite 54 heures), à la mi-octobre. De fait, elles ont intégré les trois premiers secteurs. Ce lundi, le nouveau programme provoqueun découpage pour Labattoir Badamiers. « La seule modification du planning réside dans le passage de Labattoir Centre du secteur 2 au secteur 1 », prévient la SMAE. Les habitants de Labattoir centre auront donc de l’eau potable, à partir de ce lundi soir, entre 16h et 18h.
Sylvie Malo, cheffe du service académique de l’information et de l’orientation, et conseillère technique du recteur, est une des rares à accéder au rang de commandeur des Palmes académiques.
Ce vendredi, seize membres de la communauté éducative mahoraise ont été distingués lors d’une cérémonie de remise des Palmes académiques, au rectorat, à Mamoudzou. Une récompense qui a pour but de mettre en lumière celles et ceux qui s’investissent au quotidien auprès des enfants.
« Au nom des pouvoirs qui me sont confiés par le président de la République, j’ai l’honneur de vous distinguer au titre de chevalier de l’ordre des Palmes académiques.» Cette phrase a résonné une bonne dizaine de fois, ce vendredi, dans les locaux du rectorat, à Mamoudzou. Éduquer, enseigner, diriger un établissement, gérer la logistique d’une école… Toutes ces missions nécessaires à l’accompagnement des enfants vers l’âge adulte ont été célébrées lors d’une cérémonie de remise des Palmes académiques (l’équivalent de la Légion d’honneur pour le personnel éducatif, N.D.L.R), décernées à seize membres de la communauté éducative de Mayotte. Cette récompense distingue celles et ceux qui se sont particulièrement investis au cours de leur mission auprès des élèves.
Dans un contexte particulièrement complexe pour le personnel, qui doit assurer ses missions malgré le manque d’eau et les épisodes de violences récurrents, le recteur, Jacques Mikulovic, a souligné l’importance de reconnaître leur travail. Il a ainsi tenu à décrire les parcours et qualités de chacun des récipiendaires au moment de la remise des médailles.« Il s’est beaucoup investi au service de la continuité éducative. […] Il ne ménage pas ses efforts pour faire rayonner l’éducation populaire sur le territoire», loue-t-il, lors de son discours à l’intention de BacarAchiraf, président de la Ligue de l’enseignement de Mayotte et ancien directeur de l’école de Miréréni–Poroani, à Chirongui, promu ce jour chevalier des Palmes académiques.
Seize personnels distingués
DassamiDaroucchi, gestionnaire du lycée de Kahani, a également rejoint les rangs des chevaliers lors de cette cérémonie. « Elle n’hésite pas à revenir pendant ses congés », indique le recteur en décrivant une femme dévouée à son travail. Le défilé des personnels éducatifs a continué : la gentillesse et la bienveillance de Bernard Deuss, principal au collège de Kwalé, ont été soulignées ; le dévouement d’Hassane Ali, conseiller pédagogique désormais retraité, a été apprécié ; l’exemplarité de Zora Dujardin, agent comptable et gestionnaire au lycée de Sada, a été reconnue.
La cérémonie s’est achevée sur la remise de la plus haute distinction de l’ordre des Palmes académiques, avec la nomination de Sylvie Malo, cheffe du service académique de l’information et de l’orientation, et conseillère technique du recteur, au titre de commandeur. « Madame Malo est une personnelle très investie, loyale, qui a le souci de produire quotidiennement une expertise de très grande qualité», insiste le recteur. C’est ensuite le discours de la distinguée qui a clôturé cet après-midi de récompenses : « Je suis particulièrement émue parce que je pense qu’il n’y a pas de plus beau territoire que celui de Mayotte pour exercer un métier en direction de la jeunesse ».
La station d'épuration de Tsararano avait été attaquée le soir du 2 mai 2018. Six hommes ont été condamnés depuis, dont le dernier qui a vu sa peine confirmée en appel, ce jeudi.
Seul accusé à faire appel dans l’affaire de la station d’épuration de Tsararano, Idriss « Asroimi » Boura passera finalement treize années en prison, soit exactement la même durée qui avait été décidée en première instance et celle demandée par l’avocat général, Albert Cantinol. L’homme de 30 ans, d’origine comorienne, faisait partie de l’équipe sauvage qui s’était rendue dans la soirée du 2 mai 2018 à la station d’épuration pour y commettre un vol. Une vingtaine d’individus, des membres de sa bande et des jeunes du village, avaient roué des coups et ligoté les deux gardiens, pensant qu’un coffre-fort était à l’intérieur. Non contente de son butin (principalement du matériel informatique), la bande de Tsoundzou/Kahani réduite à huit personnes s’étaient dirigées vers Dembéni dans la nuit pour deux nouveaux cambriolages. Le premier particulièrement violent s’est déroulé au domicile et en présence d’une famille de quatre personnes, dont des enfants de 7 ans et trois mois. Celui qui avait eu lieu 400 mètres plus loin s’est fait plus discrètement chez un homme qui dormait et qui n’a pas entendu les voleurs emporter ses affaires et même son fourgon.
Cinq hommes, dont « Magnele » et « M’déré », impliqués dans de nombreux faits à Mayotte, avaient été condamnés en octobre 2022 (puis un autre le mois dernier) pour ces faits. Espérant réduire sa peine, Idriss Boura avait fait appel et est passé en jugement, ces mercredi et jeudi. Il avait changé sa défense en reconnaissant tous les faits, alors qu’il n’admettait précédemment que le deuxième vol de Dembéni (où il a été filmé) et celui d’une barque, quelques heures plus tard, à Kani Bé. Pour les deux premiers, sans nier sa participation, il a affirmé ce mercredi qu’il était resté à proximité des lieux, sans y entrer. Il expliquait avoir craint d’être vu alors qu’il était sous contrôle judiciaire à l’époque pour une autre histoire de vol avec arme. Pour la deuxième fois de l’année (il a été condamné en février pour avoir dépouillé des Mahorais sur une plage de Kani-Kéli en mai 2018 également), il écope d’une nouvelle longue peine de prison.
Dans le cadre d’un projet de Parcours d’éducation artistique et culturelle qui s’intitule « Si nos corps sont des îles », l’école de Mangajou, dans la commune de Sada, propose une restitution d’un travail en arts plastiques, musique et danse, aux parents et aux élèves de l’école, le vendredi 24 novembre à 9h30 pour la première partie et à 14h30 pour la seconde partie, à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Mangajou. Ce projet, qui se tient depuis octobre jusqu’à décembre prévoit des temps d’échanges avec les élèves sur leur vision de l’île ; des réalisations des îles en argile, papier, bois, végétaux ou encore matériaux de récupération ou encore une création sonore avec des sons capturés sur l’île. Marine Nouvel (artiste plasticienne) et Maxime Liberge (musicien), ont initié ce projet auprès des élèves.
L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) et la Communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) ont lancé un appel à manifestation d’intérêts, du 05 octobre au 22 décembre pour identifier les entreprises souhaitant s’installer dans le futur Ecoparc des Badamiers. Les travaux d’aménagement de l’Ecoparc des Badamiers devraient démarrer en 2025, pour des premières livraisons de terrains prêts à bâtir la même année. Une vingtaine de lots, de tailles variables et destinés à accueillir différents types d’activités (logistique, ateliers, bureaux…), sont programmés. L’appel à manifestation d’intérêts permettra d’affiner les besoins et attentes des entreprises intéressées afin de faciliter leur implantation. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 22 décembre à midi inclus. Le dossier et les modalités de candidature sont disponibles sur le site internet de l’EPFAM (www.epfam.fr). Pour tout complément d’informations, les personnes intéressées peuvent envoyer un mail (badamiers@epfam.fr et bastien.alleman@cc-petiteterre.fr) ou téléphoner (02 69 63 39 60, demander M. Halimi, ou 06 39 69 88 76).
L’Apajh Mayotte (Association pour Adultes et Jeunes Handicapés), représentée par Kamaldine Attoumani, a été élue à la présidence de la Cress (Chambre régionale de l’Économie Sociale et Solidaire). Sa connaissance des enjeux du territoire et sa vision en faveur du développement économique durable guideront les actions de la Chambre. Son engagement jouera un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs de la Cress et dans la promotion d’une économie juste, durable et solidaire.
Les Assises de l’Industrie, organisées par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mayotte en partenariat avec le Conseil Départemental, se tiendront les 30 novembre et 1er décembre 2023 à l’Hémicycle Younoussa Bamana, à Mamoudzou, à partir de 8h. Ces assises réuniront des décideurs politiques, des experts industriels, des représentants institutionnels et des acteurs économiques pour discuter des enjeux liés à l’évolution du secteur industriel à Mayotte. Cette rencontre offre une occasion d’explorer les stratégies, les défis et les opportunités qui façonneront l’avenir industriel de l’île. Il y aura plusieurs tables rondes, par exemple sur les façons d’amener une appétence pour l’industrie dans la culture locale ou encore sur les leviers de financement qui peuvent favoriser la compétitivité des entreprises mahoraises.
Karim Halimo, directeur de l’agence Albioma Mayotte, a présenté le principe de la géothermie au public.
La dernière journée de conférence de la semaine de l’environnement s’est tenue ce jeudi, dans les locaux de la communauté d’agglomération Dembéni Mamoudzou (Cadema), à Mamoudzou. Pour clôturer ce cycle, différents intervenants sont venus parler de la transition énergétique.
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Ben Wafique Omar, en charge du projet Maesha à Électricité de Mayotte (EDM), a dressé la liste des actions mise en place pour améliorer la place des énergies renouvelables dans le mix énergétique de l’île.
Arnaud Lezer, co-trésorier de l’association BAM – Bambou Mayotte, a détaillé les différentes étapes du traitement du bambou.
La transition énergétique était au cœur de cette dernière journée de conférences de la semaine de l’environnement. À cette occasion, Karim Halimo, directeur de l’agence Albioma Mayotte, a présenté les différents chantiers sur lesquels travaille son entreprise. Implantée sur l’île depuis 2007, Albioma est également installée dans l’Hexagone, au Canada, au Brésil, dans les Caraïbes et en Turquie. Elle produit, dans l’ensemble de ces secteurs, de l’énergie renouvelable en exploitant la biomasse, l’énergie solaire et la géothermie.
À Mayotte, elle exploite un parc photovoltaïque d’une capacité de quinze mégawatts, avec des installations sur le marché de Mamoudzou ou encore au lycée de Pamandzi. Une activité qui a pour but de transformer le mix énergétique de l’île, qui s’appuie majoritairement sur les énergies fossiles. « À Mayotte, 86% de l’électricité provient de l’énergie thermique, 13% du photovoltaïque et 1% du biogaz », détaille Karim Halimo. Pour optimiser l’électricité produite par les centrales photovoltaïques, Albioma a mis au point des batteries de stockage. Cela permet d’utiliser cette énergie intermittente, car dépendante de la météo, lorsqu’on en a le plus besoin dans le réseau.
La société est également en train de travailler sur un projet centré sur la géothermie. En forant jusqu’à 1.700 mètres de profondeur, cela permet d’accéder à du fluide très chaud, jusqu’à 150 degrés. Cette chaleur fait ensuite fonctionner la centrale géothermique en surface, qui produit de l’électricité. Albioma a pour charge d’identifier et d’étudier le potentiel géothermique à Mayotte. Et deux zones en Petite-Terre ont été désignées comme très favorables par l’entreprise. « C’est une énergie utilisable indéfiniment et décarbonée », insiste Karim Halimo.
Enfin, l’entreprise devrait aussi mettre en service une centrale biomasse d’ici 2028 à Longoni, dans la commune de Koungou. Grâce à la chaleur créée par la combustion de déchets verts, ces centrales permettent de produire de l’électricité à partir d’une ressource sans intermittence.
EDM présente le projet Maesha
Électricité de Mayotte (EDM), était également présente, à travers la personne de Ben Wafique Omar, en charge du projet Maesha à EDM. Ce projet européen part du constat que les îles sont encore très dépendantes de l’importation d’énergies fossiles. Le projet Maesha, déployé à Mayotte, a pour but d’intégrer les énergies renouvelables dans le mix énergétique de ces territoires et d’améliorer la flexibilité du réseau électrique. « Pour décarboner notre système énergétique, il faut qu’il soit plus flexible. Cela passe par des batteries de stockage pour les énergies intermittentes dont on ne peut pas prévoir la production », explique Ben Wafique Omar.
Dans le cadre de ce projet, EDM a, entre autres, amélioré ses prévisions de consommation d’électricité de la part de la population, désormais journalières contre mensuelles avant. Elle va aussi mettre en place des bornes électriques pour les véhicules. Par exemple, elle vise aussi à ce que certains consommateurs soient effacés du réseau. Pour les industriels, en produisant eux-mêmes leur énergie, et pour les particuliers, en autorisant EDM à prendre le contrôle de la consommation de leurs appareils énergivores.
Le bambou, un isolant en expérimentation à Mayotte
L’après-midi, Arnaud Lezer représentait l’association BAM – Bambou Mayotte, dont il est co-trésorier, afin de décrire les avantages du matériau bambou. « On peut tout utiliser dans le bambou, rien ne se perd », souligne-t-il. Il a également la vertu de produire 30% d’oxygène en plus que les arbres. Les entretenir pour s’en servir ensuite dans la construction est donc un moyen de lutter contre le dérèglement climatique.
Point de vue solidité, cette matière est plus résistante que l’acier et isole de la chaleur. Il s’avère ainsi être une solution pour réduire la consommation d’énergie importante de la climatisation. L’association préconise d’utiliser le bambou déjà présent, qui pose parfois des problèmes en poussant de façon anarchique, n’étant plus entretenu. Elle prend soin aussi de ne pas le traiter avec des produits chimiques. « Nous, on le plonge quatre à six semaines dans l’eau de mer », précise Arnaud Lezer.
L’association s’essaye à différents chantiers, afin de déterminer à quels besoins pourrait répondre le bambou, dont l’utilisation est encore en expérimentation sur l’île. En effet, cette plante peut être utilisée dans sa forme originelle ou en fibre, et peut être associée à une variété de matériaux. BAM – Bambou Mayotte participe ainsi actuellement à la construction du lycée Tani Malandi, à Chirongui.
La brique de terre compressée se développe
La dernière intervention était celle de l’association Art.Terre Mayotte, qui a pour objectif de promouvoir la fabrication et l’utilisation de la brique de terre compressée (BTC), issue du savoir-faire traditionnel mahorais. Cette brique fabriquée à partir de terre de remblais isole de la chaleur et permet, comme le bambou, de réduire la consommation d’énergie d’un bâtiment. « La filière est désormais en route, avec des équipements modernisés. Ce n’est plus manuel comme avant. Cela permet de produire plus car les commandes sont plus importantes », constate Melvyn Gorra, coordinateur de l’association.
Il y a actuellement huit producteurs en coopérative qui fabriquent ce matériel. L’association projette qu’entre 600.000 et 1,2 million de briques seront prochainement produites par an.
Art.Terre travaille sur le projet Logement innovant Mayotte (Lima), qui consiste à formuler un guide pour accompagner les constructeurs du début à la fin dans le processus d’utiliser la BTC. L’association travaille aussi sur le projet Atelier mahorais des terres à construire (Amateco), qui consiste en la construction d’une infrastructure à M’tsapéré, Mamoudzou, dédié à la BTC. « On pourra y trouver un centre de coworking industriel où il sera possible de fabriquer de la BTC », projette Melvyn Gorra.
Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine, le deux députés mahorais, se font offensifs avant que la loi Immigration et Intégration ne soit discutée à l’Assemblée nationale, dans deux semaines.
Alors que la loi Immigration et intégration va être discutée à l’Assemblée nationale dans deux semaines, Mansour Kamardine et Estelle Youssoufa ont déjà avancé leurs pions en commission des lois, ce mardi. Les deux députés mahorais ont rappelé leurs demandes, la fin des régularisations des titres de séjour et celle du séjour territorialisé.
La préfecture de Mayotte le martèle : « l’eau doit être préservée, chaque goutte compte ». Elles comptent d’autant plus que les retenues collinaires ne pourront bientôt plus être utilisées.
Les retenues collinaires de Dzoumogné et Combani sont à des seuils critiques de leurs capacités (6%). La consommation journalière d’eau potable oscillant entre 26.000m3 et 27.700m3, Mayotte n’est pas à l’abri de coupures plus drastiques.
Depuis des semaines, les prélèvements dans les retenues collinaires permettaient d’ajouter les milliers de mètres-cube d’eau nécessaires pour garantir une consommation quotidienne pourtant limitée par le principe des tours d’eau (avec des coupures de 54 heures actuellement). Très bientôt, ce ne sera plus le cas. « Les retenues collinaires de Combani et de Dzoumogné sont remplies à 6 % de leurs capacités. Leur vidange pourrait être imminente. Faute de ressources suffisantes, cette vidange anticipée nécessiterait alors de restreindre l’accès à l’eau sur le réseau », prévient la préfecture de Mayotte, ce jeudi soir, après un nouveau comité de la ressource en eau, qui a eu lieu…la veille. « Malgré les économies générées par les tours d’eau et les efforts historiques des Mahorais, les ressources en eau du département ont atteint un niveau alarmant et critique », évaluent les services de l’État.
Plusieurs raisons expliquent cette situation. La préfecture ne mentionne pas la principale, le réseau mahorais n’est pas adapté à la consommation quotidienne et les travaux (nouveaux forages, captages, recherches de fuites) ne permettent pas de suivre le rythme. L’autre raison importante est évidemment météorologique, la saison des pluies n’ayant pas véritablement commencé. « Les faibles pluies des dernières semaines ne sont pas suffisantes pour préserver les retenues collinaires. Les cumuls pluviométriques restent faibles et les perspectives météorologiques ne sont pas favorables. […] L’arrivée de pluies suffisantes pour recharger les cours d’eau et les retenues collinaires pourrait n’intervenir que dans plusieurs semaines », prévoit le comité dans lequel siège notamment Météo-France.
Une consommation « trop élevée »
Comme indiqué dans le dernier bulletin concernant la consommation de l’eau, celle-ci était de 27.700 m3 par jour, la semaine dernière. L’effort est conséquent par rapport à la consommation habituelle de 42.000m3 par jour, mais la préfecture de Mayotte tablait davantage sur 22.000m3, un seuil plus en phase avec les capacités de production sans les retenues. « Cette augmentation pourrait précipiter la vidange des retenues », fait-elle remarquer. « Il est donc essentiel de poursuivre les efforts d’économie afin de maintenir l’accès à l’eau actuel un jour sur trois. »
Et ce message d’économie a un but important, parce que « le maintien des tours d’eau deux jours sur trois dans les prochains jours dépend de notre capacité collective à poursuivre les efforts de restriction des usages ». La préfecture préconise aussi d’éviter « le surstockage de l’eau durant les périodes d’ouverture », car la recommandation de l’Agence régionale de santé est de ne pas boire l’eau conservée au-delà de 48 h, ou alors de la bouillir de nouveau durant cinq minutes « pour prolonger sa potabilité. A défaut, elle peut être utilisée pour faire la vaisselle, se laver ou encore faire fonctionner les chasses d’eau ».
Avec la vidange des retenues, le pari de l’État d’empêcher des nouvelles coupures semble donc ne plus tenir qu’à un filet d’eau.
Un accident mortel s’est produit, dans la nuit de mardi à mercredi, à Majicavo, entre un scooter et un camion. La gendarmerie et le Parquet confirment la mort du conducteur du deux-roues âgé de 20 ans. La brigade de gendarmerie de Koungou a été chargée de l’enquête. « Les premières investigations ont établi que la victime présentait un important taux d’alcoolémie. Une des premières hypothèses serait que celui-ci se serait déporté sur la voie opposée sur laquelle circulait au même moment un semi-remorque. Les investigations se poursuivent pour confirmer cette hypothèse », indique le Parquet de Mamoudzou, ce jeudi.
Le Mouvement des entreprises de France (Medef) Mayotte accueille, début décembre, la présidence du comité Outre-mer Medef accompagné de sa délégation et du Vice-Président national Bruno Arcadipane. À cette occasion, les adhérents sont conviés à une assemblée générale extraordinaire le 5 décembre, à 14h au lycée des Lumières à Kawéni, Mamoudzou. Ce sera notamment l’occasion pour l’organisation de revenir en image sur une action de parrainage de jeunes, d’aborder l’évolution des droits et des institutions avant et après 2018 et la question de l’eau. Les adhérents sont invités à confirmer leur présence par retour de mail à l’adresse dgmedef976@gmail.com avant le 30 novembre.
Une journée dédiée aux élus des Outre-mer organisée par l’Office français de la biodiversité (OFB) se tiendra le vendredi 24 novembre de 8h à 9h30 au Palais du Luxembourg, salle Clémenceau, à Paris. Véritable réservoir de faune et de flore, les territoires ultramarins connaissent de réels enjeux liés à la protection du patrimoine naturel. Ils sont aussi les plus exposés aux impacts du dérèglement climatique et à l’érosion du vivant. Face à ce constat, l’OFB appelle à la mise en place d’actions rapides et concertées. Il ira au-devant des élus ultramarins pour échanger, écouter, partager des retours d’expérience et présenter les dispositifs d’accompagnement développés par l’établissement au profit des collectivités, avec pour objectif la préservation et la restauration de la biodiversité dans tous les territoires d’outre-mer. Il s’agit là de la première journée, dédiée aux élus, du « Séminaire biodiversité et Outre-mer : challenger l’avenir », qui se poursuivra les 14 et 15 décembre à la Grande-Motte (Hérault) par un volet plus technique, dans le cadre de cette démarche d’échange, d’information et de mobilisation proposée par l’OFB.
À l’occasion de la journée nationale de sensibilisation à la précarité énergétique ce 23 novembre, EDM (Electricité de Mayotte) et Soliha (Solidaire pour l’habitat) organisent une matinée d’information pour sensibiliser et accompagner les clients à lutter contre la précarité énergétique. Ce rendez-vous aura donc lieu ce jeudi de 8h à 12h, place de la République, à Mamoudzou. Chaque client pourra avoir des informations sur la composition de sa facture, le chèque énergie, des conseils pour mieux consommer, des informations sur les dispositifs et aides existants pour améliorer le confort de son habitat tout en réduisant sa consommation d’énergie.
Membre d’une bande liée à des vols à Tsararano, Dembéni et Kani-Kéli, dans la nuit du 2 à 3 mai 2018, un homme de 30 ans est jugé en appel par la cour d’assises, ces mercredi et jeudi. Celui-ci a changé sa version par rapport au premier procès (où il a été condamné à treize ans de prison), puisqu’il admet désormais tous les faits et non plus une partie.
Le salon régional de l’orientation des lycéens se déroulera du 28 novembre au 8 décembre 2023 dans les différents lycées de Mayotte. Avant que les lycéens ne formulent leurs vœux sur Parcoursup, l’objectif est de les accompagner, eux et leurs parents, dans la construction de leur projet de formation. Le salon régional de l’Orientation leur permettra de s’informer sur l’offre de formation dans l’enseignement supérieur et sur les dispositifs d’aide à leur future vie étudiante (bourses, mobilité, logement, etc.). Lors de ces journées, ils pourront échanger avec des intervenants des lycées, du Centre Universitaire de Formation et de Recherche (CUFR), de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI), et bien d’autres. Le salon aura lieu à chaque fois le matin :le mardi 28 novembre dans le lycée de Chirongui ; le mercredi 29 au lycée des Lumières ; le jeudi 30 au lycée de Dembéni ; le vendredi 1er décembre au lycée Bamana ; le lundi 4 au lycée de Petite-Terre ; le 5 à celui de Kawéni ; le 6 au lycée de la Cité du Nord ; le 7 à celui de Kahani et le vendredi 8 décembre au lycée de Sada. Le recteur sera présent pour l’ouverture du salon au lycée de Chirongui le mardi 28 novembre, à 9h.