L’Insee La Réunion-Mayotte a publié une nouvelle étude, ce lundi, sur le handicap à Mayotte. En 2021, 22.000 personnes, soit 13 % de la population des 15 ans ou plus, « sont en situation de handicap au sens où elles sont sévèrement limitées ou fortement restreintes dans leur vie quotidienne ». Cependant, seules 5.600 disent « se sentir handicapées » en 2021. Cet effectif est proche des 6.900 personnes de 15 ans ou plus connues de la Maison départementale des personnes handicapées de Mayotte (MDPH976) en 2023.
L’institut note une différence sensible de la reconnaissance du handicap entre ici et la métropole. « Seules 2.200 ont une reconnaissance administrative de leur handicap, qui leur permet d’avoir accès à un ensemble d’aides et de services. Cette reconnaissance du handicap est bien moins fréquente que dans l’Hexagone ou dans les autres Drom, tout comme le recours à de l’aide », fait remarquer l’étude. Ainsi, la part de personnes de 15 à 59 ans atteintes d’un handicap bénéficiant d’une aide n’est que de 15% à Mayotte, contre 43% dans l’Hexagone. L’écart se réduit pour ceux ayant 60 ans et plus (56% à Mayotte et 69% dans l’Hexagone).
« L’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap est difficile : seules un quart d’entre elles ont un emploi, dans un contexte général de rareté de l’emploi à Mayotte », précise aussi l’Insee. En termes de chiffres, cela est très visible dans le cadre de l’obligation légale d’employer des personnes en situation de handicap pour les entreprises de plus de vingt salariés (celle-ci étant fixée à 6%). Alors que sur le territoire hexagonal, la part est généralement de 3,5%, à Mayotte, elle n’atteint pas 1%.
La jeune Ivana qui rêve de devenir infirmière un jour remporte le concours régional des
voix des outre-mer. Elle aura la lourde mission de défendre les couleurs de Mayotte à l'Opéra Bastille en février 2024.
Malgré une soirée plutôt chargée en événements culturels de toute sorte à travers le territoire, les Mahorais ont été très nombreux à se déplacer à Mamoudzou, au cinéma Alpajoe, pour assister samedi soir à la quatrième édition à Mayotte du concours lyrique des Voix des Outre-mer.
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Boune n'a pas démérité mais les règles sont claires, il ne peut y avoir qu'un seul vainqueur.
Samuel, le jeune chanteur malvoyant originaire de Petite-Terre, a fait sensation lors de sa prestation.
Les Voix des Outre-mer, l’événement qui a pour vocation de détecter chaque année de jeunes talents des territoires ultramarins à travers le chant lyrique, a vu le triomphe de la jeune métisse Ivana. «On les accompagne à travers des masterclass, chaque territoire organise un concours à la fin de l’opération dans le but de sélectionner deux voix qui vont concourir avec les autres lauréats des différents outre-mer», explique El-Kabir Bin Mohamed, le directeur de l’Office culturel départemental. Cette finale régionale a été retransmise en direct sur Mayotte La 1ère, la chaîne publique locale et également sur les réseaux sociaux. Elle a opposé six candidats et permis de retenir trois jeunes talentueux, Ivana, Samuel et Boune. Les 400 places prévues à cet effet ont toutes trouvé preneurs et une partie du public est même restée debout durant tout le spectacle. De ces trois lauréats, un seul aura malheureusement la charge de défendre les couleurs de notre île à Paris, à l’Opéra Bastille, le 23 février 2024.
Un potentiel culturel énorme
Dans le cadre de ce concours régional de Mayotte, chaque candidat avait à présenter un chant lyrique et un morceau de son choix. «Comme ça, Boune a pu présenter son chant en francais et kiboushi, Samuel est venu avec ses musiciens et Naïhaétait avec ses danseurs de shakasha. C’est une diversité culturelle qu’on projette, et donc, chaque artiste a la liberté de présenter ce dont il a envie et qui le passionne», précise le directeur de l’Office culturel départemental. En guise de récompense suprême, le finaliste qui ira à Paris bénéficiera lui d’un accompagnement musical à l’Opéra Bastille ou dans un conservatoire de son choix. Les moins chanceux du concours peuvent prétendre à des formations en masterclass offertes par le Département de Mayotte, en présentiel ou en visio. Cette offre permet aux jeunes talents mahorais de rehausser leur niveau pour se rapprocher de celui des artistes professionnels. Et, c’est là une volonté affichée du département lorsqu’il a choisi d’ouvrir à notre île ce concours en 2020, soit deux ans après son lancement national. « Nous allons continuer à avancer dans cette voie parceque nous mesurons le potentiel qu’il y a à Mayotte dans cette discipline. Nous ne nous sommes pas trompés lorsque nous avons fait le choix d’arrimer Mayotte à cette locomotive, nous étions certains que nos jeunes peuvent rivaliser avec leurs compatriotes des autres régions et territoires d’outre-mer». Pour El-Kabir Bin Mohamed, la jeunesse mahoraise a démontré via l’ensemble des candidatures présentées au cours de ces quatre dernières années qu’elle représentait un potentiel énorme, que ce soit en 2020 avec Kamar et Waïla, en 2021 avec Eddy et Chaïma (auxquels le ministère des Outre-mer a décerné une médaille) qui ont remporté à cette occasion les deux prix destinés aux moins de 20 ans.En 2022, malgré leurs jeunes âges, Anton et Lelia, 7 et 9 ans, ont brillé à leur tour et ont invité aux ministères de la Culture et des Outre-mer.
Un résultat significatif qui encourage les équipes de l’Office culturel départemental à déployer davantage d’efforts pour les éditions à venir.
Des élèves de différents niveaux ont participé à la fête de la Science, au CUFR de Dembéni, ce lundi.
Les élèves et les professeurs du CUFR de Dembéni ont préparé plusieurs ateliers en lien avec la fête de la Science, vendredi matin. Écoles primaires, collèges et lycées venus de toute l’île étaient ainsi invités à participer.
Quelques jours après la journée internationale des droits de l’enfant (ce lundi), la mairie de Bandrélé propose toute une matinée d’actions et d’information sur ce thème, ce jeudi 23 novembre. De 8h à 13h, sur le front de mer, le public pourra rencontrer les partenaires comme l’Acfav (Association pour la condition féminine et aide aux victimes), le centre d’information sur les droits des femmes et des familles ou l’association FahamouMaécha. Il y aura également des spectacles préparés par les élèves des différentes écoles de la commune.
Depuis ce lundi, les parentsdes enfants nés du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2021 peuvent inscrire leurs progénitures en classe de maternelle pour la prochaine rentrée. Cette première phase se déroule jusqu’au 20 décembre, puis une autre suit du 15 janvier au 28 février 2024.Les inscriptions se dérouleront selon le calendrier suivant : lundi dans lesvillages de Bandrélé et Bambo-Est, mardi dans ceux de M’tsamoudou et Dapani (à la MJC de M’tsamoudou) et mercredi dans les villages de Nyambadao et Hamouro. Pour toute information complémentaire, notamment des pièces à fournir et les horaires d’ouvertures des services, la commune donne rendez-vous aux habitants sur la page Facebook de la mairie de Bandrélé.
La communauté de communes du Sud (CCSud) et les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui et Kani-Kéli donnent rendez-vous à la population pour le prochain marché Agricole et d’Artisanat du Sud, ce samedi 25 novembre, de 8h à 13h à Majimeouni, place de la Passion, dans la commune de Bouéni. Ces marchés permettent de valoriser une trentaine d’exposants du territoire, leurs savoir-faire et leurs produits locaux, d’artisanat, et de restauration traditionnelle. Il y aura également des animations et des structures gonflables pour les enfants. Ce marché sera suivi de celui de Noël, les 15,16 et 17 décembre.
Lors du bilan du comité interministériel pour les outre-mer (Ciom), le 18 juillet, Élisabeth Borne avait annoncé qu’une loi spécifique à Mayotte verrait le jour dans « les six mois ». Les élus mahorais avaient accepté d’effectuer un travail de concertation avec la Première ministre. 120 propositions ont été ainsi transmises en septembre au ministre Philippe Vigier et au préfet Thierry Suquet par Ben Issa Ousseni (photo), le président du Département de Mayotte. Un retour est attendu, jeudi ou vendredi, avec des réunions au ministère des Outre-mer, rue Oudinot, à Paris. « Dans le cadre du suivi et de la mise en application des décisions issues du Ciom, deux journées entières seront consacrées aux réunions d’étape en présence de tous les acteurs ; présidents d’exécutifs locaux, parlementaires et présidents d’association des maires pour chacun des territoires ultramarins », indique le service presse du ministère dirigé par Gérald Darmanin et Philippe Vigier. Le second a prévu deux heures d’entretien pour chaque territoire.
La rencontre avec les élus mahorais est prévue à 11h, ce vendredi.
L’Agence française de développement (AFD) et l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) se réjouissent de poursuivre leur partenariat en concluant un nouvel accord de collaboration à l’occasion de la semaine européenne de la microfinance.Depuis vingt ans, l’AFD et l’Adie s’engagent ensemble en faveur de l’entrepreneuriat comme vecteur d’insertion professionnelle pour les habitants les plus défavorisés des géographies ultramarines, grâce à la mobilisation du microcrédit et de l’accompagnement. Spécialisée dans le financement et l’accompagnement des créateurs d’entreprise n’ayant pas accès au crédit bancaire, l’Adie est l’une des seules institutions de microfinance d’envergure présente sur la majeure partie des territoires ultramarins.
Leur nouvel accord de collaboration prévoit la poursuite du refinancement par l’AFD du programme de microcrédits professionnels de l’Adie en Outre-mer, ainsi que le soutien au maillage territorial et au développement de l’expertise de l’Adie à l’international.
Justine Benin, coordinatrice interministérielle de la lutte contre les violences faites aux femmes en Outre-mer, était en déplacement à Mayotte en fin de semaine dernière. Depuis septembre, elle va dans l’ensemble des territoires d’Outre-mer afin de rédiger un rapport sur les violences faites aux femmes dans ces territoires. Elle est venue rencontrer des institutions et a échangé tout l’après-midi de vendredi avec les différentes associations du territoire, dans l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou.
La coordinatrice interministérielle a échangé pendant près de trois heures avec les associations mahoraises travaillant sur la question des violences faites aux femmes, dans l’hémicycle Bamana, au conseil départemental, à Mamoudzou.
Flash Infos : Ce vendredi matin, vous avez rencontré plusieurs institutions pour parler de la lutte contre les violences faites aux femmes. Qu’avez-vous retenu de cette rencontre ?
Justine Benin : Ce que je retiens de mes échanges avec les institutions, c’est que le recteur d’académie (N.D.L.R. Jacques Mikulovic) est conscient des difficultés. Pour tout ce qui concerne la prévention, la sensibilisation dans les collèges, dans les lycées, dans les écoles, il souhaite, encourage et fait en sorte que l’ensemble des enseignants de Mayotte soit formé à ces questions. Il veut absolument former à tous les étages l’ensemble du corps enseignant de Mayotte et je pense que c’est important.
F.I. : Vous venez d’échanger pendant près de trois heures avec les associations, qu’est-il ressorti de vos échanges ?
J.B. : J’ai vu ce qui fonctionne et je sais aussi voir ce qui ne fonctionne pas. Donc à charge pour moi, premièrement, de dire qu’il n’y a pas de conséquences sans cause. Je crois sincèrement que, malgré la vivacité et le dynamisme des associations, partenaires, collectivités et institutionnels, il y a des choses à revoir. On sait que lorsqu’on parle de violence, c’est la résultante de la précarité, de la pauvreté, de l’impasse éducative, de tellement de choses qui font qu’il y a un basculement à un moment. Mais les associations sont là. Ça veut dire que, tout comme moi, elles ont foi et espoir que les choses vont s’améliorer, parce que chaque pas qu’elles font est décisif, et c’est une force.
FI. : Pourquoi était-il important pour vous de venir à Mayotte ?
J.B. : Je ne me voyais pas parler du sujet des violences faites aux femmes en Outre-mer sans aller dans les territoires. À l’époque, quand j’étais parlementaire, je disais souvent qu’on ne pouvait pas venir nous dire quoi faire sans venir dans les territoires. Donc je voulais aller au bout de ce que j’ai dit, aller dans les territoires, au cœur de ce qui se fait. De ce que je retiens, il y a une forte mobilisation des acteurs, qui mettent en place des initiatives et qui sont empreints de lucidité. Ce que je sais c’est qu’en venant dans les territoires, je ne viens pas à nu, j’essaye a minima de regarder ce qui se fait, ce qui existe. Je viens avec la modestie et l’humilité qui commande lorsqu’on arrive sur un territoire « qu’on ne connaît pas ».
F.I. : Quelle est la prochaine étape ? Qu’allez-vous faire de ce que vous avez appris ?
J.B. : Dans le cadre de la mission qui est la mienne, je dois remettre un rapport d’ici le 20 décembre. En termes de recommandations, je vais, entre autres, dire qu’il faut absolument que le Parquet Général puisse faire le maximum pour qu’à Mayotte il puisse y avoir des bracelets anti-rapprochement et des téléphones “grave danger” opérationnels, parce que c’est important. À Saint-Martin aussi, du jour au lendemain, il n’y a plus eu de téléphone “grave danger”, à cause d’un problème de protocole. Je dirais aussi qu’il faut revoir la salle Mélanie (N.D.L.R. salle permettant d’accueillir les auditions médico-judiciaires des mineures victimes de certaines infractions). Mais je dirais aussi qu’à Mayotte, il faudra une deuxième salle Mélanie. Ce n’est pas possible que cette salle se trouve au centre hospitalier de Mayotte et qu’au niveau des services de police et de gendarmerie, il n’y en ait pas. Tout ce que je vais dire c’est ce que j’ai entendu en une journée. Je dirais aussi qu’il y a des associations qui fonctionnent avec toute la détermination que nous connaissons, mais qu’il faut les aider. Il faudra qu’il y ait une proposition de loi sur le cadrage juridique de l’observatoire ultra marin des violences faites aux femmes, car sinon, ça ne se fera pas. La deuxième phase est un colloque que nous allons réaliser à La Réunion, avec des ateliers et des retours d’expérience.
F.I. : Dans le cadre de votre mission, vous êtes déjà allée aux Antilles et en Guyane. Vous allez prochainement sur les îles du Pacifique. Quelles sont les problématiques propres à Mayotte et quels points communs avez-vous pu constater avec les autres territoires d’Outre-mer ?
J.B. : Concernant Mayotte, je vais par exemple voir le Grand cadi pour parler de la polygamie. Je vais aussi faire état du problème de l’illettrisme qui est une cause de la violence et de la méconnaissance des droits. Il y a plusieurs points communs avec les autres Outre-mer, comme la forte mobilisation des associations. Mais en même temps il faut savoir qui fait quoi pour bien coordonner. Il faut mettre en place ici le réseau sur les violences intrafamiliales, les violences faites aux femmes, qui n’est pas non plus dans les autres territoires. Lorsqu’on parle de collecter des données, il n’y en a pas. Il n’y a pas d’observatoire des violences faites aux femmes sauf à La Réunion. Donc, oui, il y a des similitudes. C’est tout l’intérêt de ma mission.
En 2021, l’activité économique rebondit à Mayotte : le produit intérieur brut (PIB) augmente de 11 % en valeur, après une année 2020 où la croissance avait été ralentie par l’épidémie de la Covid-19 (+4 %).
Avec la fin progressive des restrictions sanitaires, les entreprises mahoraises contribuent à ce rebond : elles dégagent 20 % de valeur ajoutée supplémentaire. La consommation des administrations publiques reste cependant le pilier de la croissance économique de l’île. La consommation des ménages augmente également sous l’effet de la hausse de leurs revenus, et malgré l’inflation qui affecte leur pouvoir d’achat.
Le club de Passamaïnty (photo archives) n’ira pas plus loin que le septième tour de Coupe de France de football. Ce samedi, le représentant mahorais avait une marche trop haute à gravir contre l’Olympique d’Alès, pensionnaire de National 2 (quatrième division française). La partie avait plutôt bien commencé pour Passamaïnty qui a ouvert le score à la septième minute. Bien aidé par son gardien « Bamou », le Rosador était même au coude à coude à la mi-temps (1-1). Mais en deuxième, les Gardois ont déroulé et n’ont laissé aucune chance aux Mahorais de voir le tour suivant (6-1).
La soirée de samedi a été marquée par de nombreux actes de violence dans la commune de Ouangani. Des affrontements ont eu lieu plus spécifiquement à Barakani et Ouangani, entre les bandes des deux villages. Plusieurs incendies de véhicules ont été constatés. Face à de nombreux faits de cette nature depuis une dizaine de jours, Youssouf Ambdi, le maire de la commune, a décidé d’instaurer un couvre-feu de 18h à 5h, depuis ce dimanche, pour les mineurs non-accompagnés d’un adulte. Les cinq villages de la commune (Ouanagni, Barakani, Hapandzo, Coconi et Kahani) sont concernés par cet arrêté de deux semaines, que le maire se dit prêt à renouveler si besoin.
Ce samedi, des troubles à l’ordre public ont eu lieu à Passamaïnty à la suite de démolition de cases en tôle en situation de flagrance. Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, condamne les faits de violence survenus ce jour et appelle à un retour au calme. Il remercie les parents qui ont récupéré leurs enfants afin de faire cesser ces violences urbaines. À l’inverse, il rappelle aux parents dont les enfants commettent ces actes que « le père et la mère, en tant qu’ils exercent l’autorité parentale, sont solidairement responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs habitant avec eux » (article 1242 du code civil).
La Semaine Européenne de Réduction des Déchets, commence ce samedi. Pour l’occasion, les différentes associations adhérentes de Mayotte Nature Environnement ont préparé un programme chargé pour le public sur le thème des emballages et de la réduction des déchets avant même le recyclage. En effet, consommer de manière à produire moins de déchet est un des premiers fronts sur lesquels œuvrer pour réduire les 100.000 tonnes de déchets produits par an à Mayotte. L’association du quartier Bandrajou-Kawéni a fait de la sensibilisation dans les madrassas, ce samedi Surfriders 976 et Céta’Maoré organisaient eux un ramassage de déchets sur la plage des Badamiers à Dzaoudzi ce dimanche. L’association R2D2 (Recyclage et Ressourcerie pour le Développement Durable) collecte l’électroménager hors-service tous les jours de 6h30 à 15h dans ses locaux à Koungou et l’association Kaza, le matériel informatique hors d’usage du lundi au jeudi également dans ses locaux à Ouangani. Enfin, le week-end du 25 novembre sera riche également avec un ramassage de déchets sur la plage de Bouéni, un ramassage de déchets à Kawéni, une formation « Tri des déchets » et une conférence bilan de la semaine le samedi, et un dernier nettoyage de déchets à Majikavo-Lamir le dimanche à 8h.
L’équipe du SSR (Soin de suite et de réadaptation) de Petite-Terre organise une journée portes ouvertes dans le cadre de la Fête de la Science, le mercredi 22 novembre, de 8h30 à 13h. En partenariat avec le Rectorat de Mayotte et le Comité Régional Olympique et Sportif (Cros) de Mayotte, le Centre Hospitalier de Mayotte invite le public à découvrir les nouvelles technologies au service de l’activité physique. Le handicap moteur sera également une thématique abordée lors de cette journée.
Promise par le gouvernement, la distribution générale des bouteilles d’eau doit commencer ce lundi 20 novembre sur tout le territoire mahorais. Dans les municipalités, c’est le branle-bas de combat.
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Qui est concerné ?
Après les personnes vulnérables et le public scolaire dont les établissements qui ne sont pas sur le chemin de l’eau, cette nouvelle distribution s’ouvre à tous les habitants de Mayotte depuis ce lundi 20 novembre. Cette mesure, prise dans le contexte de la crise de l’eau, vise à assurer des besoins en eau potable alors que les coupures n’ont cessé de s’accentuer. Chaque habitant se verra remettre un pack par personne en fonction des informations sur sa carte de bénéficiaire (nombre d’enfants, adresse,..). La distribution de 330.000 litres quotidiens sera assurée avec les communes, par un détachement d’appui logistique composé de sapeurs-sauveteurs de la sécurité civile, de sapeurs-pompiers et de militaires de l’armée de terre.
Combien de temps ça va durer ?
Il n’y a pas date d’arrêtée pour l’instant. Le territoire mahorais connaît une pénurie d’eau depuis des mois et des coupures volontaires de distribution pendant 54 heures depuis le mois d’octobre. Des travaux (nouveaux forages, captages de rivières, recherches de fuites, extension de l’usine de dessalement de Pamandzi) doivent améliorer la production d’eau potable, sachant que la consommation journalière avoisine les 26.000m3. Couplés à la saison des pluies, tous ces chantiers doivent permettre aux deux retenues collinaires de se remplir. Cette distribution généralisée devrait donc durer au moins jusqu’en janvier.
Pourquoi il faut ramener ses bouteilles vides ?
Au fil des semaines, il sera demandé de ramener les bouteilles vides afin que les bénéficiaires repartent avec les pleines. Ce système était déjà en vigueur à Mamoudzou lors de la distribution d’eau aux personnes vulnérables. En privilégiant ce mode de fonctionnement, l’État et les communes veulent empêcher la prolifération de déchets plastiques sur l’île. Sur les points de distribution, des conteneurs sont donc prévus pour récupérer les bouteilles vides.
Comment les communes s’organisent-elles ?
La distribution se fait de différentes manières (voir ci-dessous). A Chirongui par exemple, la distribution ne se fera que dans le village de M’ramadoudou. Les habitants de chaque village sont invités à venir récupérer leurs packs en fonction d’un calendrier. La municipalité de Bandrélé a choisi, elle, de garder ses trois points habituels, le foyer des jeunes de Bandrélé, ainsi que les MJC de Nyambadao et M’tsamoudou. A Mamoudzou, où la commune a mis du temps à communiquer sur son organisation, chaque village dispose d’un lieu de distribution (celui de Tsoundzou 1 et 2 est au même endroit, le parking du collège de Kwalé). « L’ensemble des habitants de Mamoudzou, y compris ceux déjà inscrits auprès du CCAS de Mamoudzou lors des précédentes distributions aux publics vulnérables, sont invités à s’inscrire sur la plateforme dédiée ranu-mamoudzou.yt », prévient d’ailleurs la mairie du chef-lieu.
La distribution par commune :
A Mamoudzou, l’ensemble des habitants de Mamoudzou, y compris ceux déjà inscrits auprès du CCAS de Mamoudzou lors des précédentes distributions aux publics vulnérables, sont invités à s’inscrire sur la plateforme dédiée https://ranu-mamoudzou.yt/. La plateforme est accessible depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Les administrés n’ayant pas accès à internet peuvent utiliser les hotspots wifi public de la Ville de Mamoudzou : place de la République, place Makango à M’tsapéré, rond-point des petits loups à Cavani, place Sénat à Kaweni, place Sénat à Tsoundzou 1, stade municipal à Passamaïnty, mairie annexe de Vahibé. Lieux de distribution par village : Kawéni (parc SPPM), Mamoudzou (MJC de M’gombani), M’tsapéré (parking de la Dealm), Cavani (parking du stade), Passamaïnty (médiathèque municipale), Tsoundzou 1 et 2 (parking du collège) et Vahibé (MJC).
A Chirongui, la distribution d’eau se fera sur le parking « Gabier » à M’ramadoudou de 8h30 à 15h30, selon le programme suivant : villages de Poroani et Miréréni (le lundi), villages de M’ramadoudou et Malamani (le mardi), village de Chirongui (le mercredi), village de Tsimkoura (le jeudi) Les administrés doivent s’assurer qu’ils ont bien effectué les démarches d’inscription et possèdent la carte. Si non, les inscriptions sont ouvertes sur place, à la mairie, à la médiathèque et via le lien internet sur la page Facebook de la maire. Contact : 06 39 96 85 14.
A Koungou, les habitants de la commune sont invités à s’inscrire de préférence en ligne (via le lien : https://forms.gle/LEGPfQiBNDU5r1r27) pour établir les cartes permettant de récupérer la quantité d’eau hebdomadaire pour chaque foyer. Six points physiques seront ouverts pour les inscriptions, de 8h à midi. Une adresse mail (distribution.koungou@gmail.com) et un numéro de téléphone (0639 09 70 79) sont disponibles. Trois distributions sont annoncées pou ce lundi, de 9h à 15h, au stade de foot de Longoni, celui de Kangani et au foyer de Koropa/Dagoni. « Pour les autres villages, l’information pour la distribution vous sera annoncée ce lundi », prévient la mairie.
A Bandrélé, la distribution se fera à la MJC de Nyambadao pour les habitants d’Hamouro et Nyambadao, le lundi et le vendredi matin. Elle se fera en mairie de Bandrélé pour les habitants de Bandrélé et Bambo Est, le mardi et le mercredi. Pour la MJC de M’tsamoudou, où se rendront les habitants de M’tsamoudou et Dapani, il s’agit du jeudi. « Les formalités sont très simples : il suffit de se présenter avec sa carte sans aucun autre justificatif », rappelle la municipalité.
A Sada, la distribution est place Manzaraka, à Mangajou, les lundis, de 8h à 16h, place Tyoni à Sada, les mardis et mercredis, de 8h à 16h. Pour rappel, pour ceux qui ne sont pas encore inscrits, les inscriptions sont ouvertes à la salle de réunion au Service technique à Mangajou et à l’état-civil (en face de l’Artisanat) à Sada. Elles peuvent se faire du lundi au jeudi (7h30 à midi) et vendredi (7h30 à 11h).
A Bouéni, les distributions se font de 14h à 18h, le lundi à la MJC de Moinatrindri, le mardi au CCAS de Bouéni et le jeudi au Foyer des jeunes de M’zouazia. Le samedi, les trois sites sont ouverts de 9h à midi. Les inscriptions sont possibles au centre social de Bambo-ouest, du lundi au jeudi (8h à 16h) et le vendredi (9h à 11h).
A Pamandzi, il est demandé aux habitants de retirer leurs cartes à la mairie, depuis le jeudi 16 novembre.
A Acoua, l’inscription pour recevoir sa carte peut se faire, de 8h à 13h, au plateau d’Acoua et à l’école maternelle de M’tsangadoua.
A Chiconi, ces inscriptions peuvent se faire auprès du CCAS depuis le 14 novembre.
Une distribution conjointe par le Medef
« En solidarité avec la population mahoraise, le Medef s’est mobilisé en responsabilité et en complément des actions de l’Etat afin d’approvisionner le territoire en eau minérale. Ainsi, le Medef livrera dans les prochaines semaines 1,5 million de litres d’eau minérale à tous les salariés du secteur privé de Mayotte », rappelle le syndicat des patrons, ce vendredi. Plusieurs partenaires sont mis à contribution, dont les producteurs d’eau, les distributeurs, les transitaires, les transporteurs… (ANIA, Centre d’affaires de Mayotte, CMA CGM et sa filiale CEVA Logistics, Danone avec ses marques Evian et Volvic, Maison des eaux minérales naturelles, Ogeu, le Port de Longoni, RDT Groupe). « Avec l’appui du Medef Mayotte, présidé par Carla Baltus, l’eau sera distribuée aux entreprises qui se chargeront de la répartir entre leurs salariés de l’archipel », ajoute le syndicat. Ainsi, chaque salarié du secteur privé disposera ainsi d’un mois de consommation d’eau, même si le gérant de l’entreprise n’est pas adhérent au Medef. « Cette opération illustre l’engagement continu des entreprises en faveur de l’intérêt général et de la cohésion nationale. L’action quotidienne du Medef et de ses équipes dans les domaines fiscaux, sociaux, d’éducation et formation, transition écologique, RSE, l’animation des mandataires… auprès de son réseau ultramarin et de leurs entreprises adhérentes est essentielle au développement des territoires des Outre-mer. Le Comité des Outre-mer du Medef tient à saluer le soutien sans failles et la solidarité du Medef aux territoires des Outre-mer, et singulièrement à Mayotte », défend-il.
En Petite-Terre, ont eu lieu la remise de diplômes et la signature d’un arrêté préfectoral portant création à Mayotte d’un Ciras (Comité d’installation régional à l’aéronautique et au spatial), vendredi après-midi à la case Rocher à Dzaoudzi. Les métiers de l’aérien se voudront plus accessibles à la jeunesse mahoraise, avec une ouverture sur des formations dispensées dans plusieurs pays de la région océan Indien. Point d’orgue de ce développement, le pôle des métiers de l’aérien doit voir le jour en août 2024.
Plusieurs lycéens de Petite-Terre se sont vu remettre leurs diplômes à l’occasion de cette cérémonie.
La cérémonie organisée par le chef d’établissement de Petite-Terre et présidée par le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, a d’abord démarré par la signature de l’arrêté pourtant création d’un Ciras, un comité chargé de faire la promotion des métiers de l’aéronautique et spatial à Mayotte. Pour être en phase avec l’environnement régional, il est ici essentiellement question des métiers de l’aérien. « C’est la partie immergée de l’iceberg qui s’appelle développement de l’offre de formation pour développer des compétences dont Mayotte aura besoin, demain, après demain ou sur un peu plus long terme. Nous sommes sur ce qu’on appelle la transformation de l’offre de formation, pour essayer à ce qu’elles soient à la fois utiles pour le territoire, qu’elles correspondent aux désirs des jeunes et des acteurs économiques qui sont ou vont s’implanter dans le département ou qui envisagent de le faire à court terme. C’est parce qu’ils vont trouver des compétences sur Mayotte qu’elles également promouvoir ce développement du tissu économique mahorais », explique un conseiller du recteur. Il est question ici de formations dans des métiers très attractifs, avec en arrière-plan, toutes les représentations des métiers de l’aérien qui seront sanctionnés par des diplômes d’État. Autrement dit, avec de telles certifications, les lauréats auront la possibilité d’aller travailler partout dans le monde.
« Permettre aux jeunes d’ouvrir leurs horizons »
« C’est d’abord parce que nous savons que Mayotte se développe avec une telle trajectoire, trajectoire dans laquelle elle aura besoin de telles et telles compétences que nous, en anticipation, allons créer les formations compétentes pour que les futurs acteurs économiques puissent trouver des compétences. » Mais le rectorat de Mayotte ne fait pas que ça, il essaie également de répondre aux besoins exprimés par les acteurs économiques présents sur le territoire. « Si on faisait que ça, je dirai sans la promotion des métiers, nous risquerions d’avoir beaucoup de jeunes sur des métiers qui ne sont pas insérant. S’il y a un travail réalisé sur l’orientation et la promotion des métiers en partenariat avec le département, cela permettra aux jeunes d’ouvrir leurs horizons et développer un petit peu de la compétence sur des métiers qui ne sont pas à priori connus mais sur lesquels ils vont découvrir, par le biais des stages, de la compétence », fait remarquer le conseiller du recteur.
Actuellement, l’Éducation nationale dispose d’un certain nombre de formations au lycée de Petite-Terre avec un plateau technique minimum qui permet d’assurer une conduite de formation. La livraison d’un bâtiment appelé « pôle des métiers de l’aérien » est attendu pour août 2024. Il hébergera les formations de maintenance aéronautique, les formations de sécurité et de d’accueil liés au secteur aéroportuaire.
300 élèves attendus
Ces nouveaux bâtiments et plateaux techniques seront investis par 300 élèves. L’idée de ces pôles vise à disposer d’une concentration de plateaux techniques cohérents, d’une importante équipe de formateurs pour (au-delà de leurs obligations premières qui reste la formation scolaire) répondre à des demandes spécifiques émanant d’acteurs économiques sous forme de force continue d’adultes ou de montée en compétences de divers personnels. « En fait, c’est parce qu’on stabilise sur un pôle qu’on va avoir un plateau technique, des ressources et des formateurs, que l’on va pouvoir après développer la formation continue des adultes et répondre à une demande ponctuelle, parce qu’on aura tout concentré au même endroit », souligne le conseiller du recteur de Mayotte. L’autre objet de ce comité regroupant les formations aéronautiques et spatiales, est de réunir les acteurs publics et privés, à la fois sur le territoire de Mayotte mais aussi, et plus généralement, dans l’océan Indien afin de développer des partenariats qui permettront aux jeunes scolarisés de trouver des métiers passions à Madagascar, Maurice, dans les pays de la côte Est-africaine etc, un déploiement de relations partenariales entre différents pays de la zone. « Ça, c’est très important car l’aérien constitue une forte activé dans l’océan Indien. » De son côté, le recteur de Mayotte indique que ce futur dispositif de formations et d’enseignement des métiers de l’aérien et du spatial sera associé à un internat afin d’offrir aux élèves (notamment ceux originaires de la Grande-Terre) les meilleures conditions de travail possibles.
« Cet internat permettra également d’élargir le temps des formations, car sans internat, on est limité au temps de transport et à l’insécurité qui va avec, et c’est très important pour les élèves de pouvoir étudier en pleine sérénité », souligne le recteur. La cérémonie s’est ensuite poursuivie avec la remise de diplômes à une vingtaine d’élèves, dans une ambiance festive au milieu de leurs parents et amis.
La Journée internationale des droits de l’enfant, qui a lieu ce lundi 20 novembre, est à l’origine d’une semaine de différentes animations et conférences organisées par le Département depuis le 14 novembre et jusqu’au 25. Ce vendredi, l’Observatoire départemental de la Protection de l’Enfance (ODPE), créé en 2022, a présenté son rapport sur la Protection de l’enfance à Mayotte.
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Abdou-Lihariti Antoissi, directeur de l’Aide socialeà l’enfance (Ase), déplore des financements pas à la mesure du travail effectué par l’Ase.
Le 119 est le numéro à appeler pour effectuer des signalements de maltraitance.
Plus de 2.000 signalements
De plus en plus d’enfants sont confiés à la protection de l’enfance. De 1.864 informations entrantes (N.D.L.R signalements) en 2021, elles étaient 2.347 en 2022. Soit une augmentation de 26%. Au 31 juillet 2023, 1.190 mineurs étaient suivis par la Protection de l’enfance. Une situation préoccupante, sur laquelle Saindou Attoumani, conseiller départemental, n’a pas manqué d’alerter lors de son discours d’ouverture lors de la conférence de vendredi dans l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou : « Nous devons gagner le défi immense de protéger les enfants ». C’est dans ce but qu’a été créé l’Observatoire départemental de la protection de l’enfant en 2022. Son objectif est notamment de dresser un tableau de la situation, en exploitant les chiffres de l’Aide sociale à l’enfance (Ase) et de la Cellule de recueil des informations préoccupantes du Département (Crip). Si un premier rapport a été présenté en septembre, cette journée internationale est l’occasion de présenter les résultats de ces recherches à nouveau.
29% de familles nombreuses à Mayotte
Avant tout, quelques chiffres ont été évoqués pour replacer les données sur la protection infantile dans leur contexte et mieux les comprendre. Ainsi, le Département a tenu à rappeler le fait que les enfants représentent la majorité de la population : 53% des habitants de Mayotte ont moins de 19 ans. L’importante précarité au sein du territoire est également à retenir, avec 77% de la population qui vit sous le seuil de pauvreté. Mayotte a ainsi un des plus grands nombres d’enfants par femme du pays, avec une moyenne de 4,6 enfants contre 1,8 en métropole, et 29% des familles sont considérées comme des familles nombreuses (trois enfants ou plus), contre 4% en Hexagone.
88 millions d’euros de déficit en 2023
Si le nombre de familles d’accueil sur le territoire a augmenté ces dernières années, passant de 83 en 2016 à 252 en octobre 2023, ainsi que le nombre d’établissements d’accueil, avec 24 créés ces dernières années, ces moyens ne suffisent pas à accompagner l’ensemble des mineurs qui en ont besoin. L’observatoire parle d’un réseau saturé. « On doit pousser les murs en respectant le nombre de places physiques, mais en devant faire des dérogations, car cela ne correspond pas au nombre de places légales », admet Abdou-Lihariti Antoissi, directeur de l’Ase. Si les organismes se débrouillent pour qu’ils aient un toit, il est encore plus compliqué d’accompagner correctement les mineurs confiés à l’Ase. « Plus de 300 jeunes placés n’ont pas d’éducateurs », constate Amani Halidi, responsable ODPE. Un contexte qui pousse à prioriser les situations urgentes, et délaisser celles qui le sont moins. En cause, un manque de moyens criant. « On dépense plus que ce qu’on reçoit », explique Abdou-Lihariti Antoissi. On constate ainsi qu’en 2023, le budget de l’Ase est représenté par un déficit de plus de 88 millions d’euros. Le sous-préfet Cédric Kari-Herkner, présent ce jour-là, s’est voulu compréhensif et rassurant, tout en rappelant que l’Etat participe, mais que les délais administratifs sont souvent longs au vu du caractère urgent du sujet : « On ne va pas laisser la situation en l’état ».
Les négligences, première cause de maltraitance
Les négligences lourdes envers les mineurs concernent 61% des cas de maltraitance, et la violence physique, 21%. Le Crip note aussi de nombreuses conduites à risque chez les enfants, comme les actes de délinquance, l’absentéisme scolaire ou encore l’addiction aux drogues et aux médicaments. « Le comportement qu’on retrouve le plus est la fugue et l’errance, qui représente 42% des comportements à risque », note Amani Halidi. Concernant les suivis entamés pour des questions de santé, on retrouve 72% de cas déclarés pour des grossesses précoces, qui ont concerné 309 mineures en 2022. « On a des cas dans lesquels des jeunes filles de parfois juste 11 ans sont enceintes », déplore la responsable ODPE.
Des recommandations du Crip
Pour améliorer cette situation, le Crip a émis dix-huit recommandations qui consistent notamment à améliorer le repérage des situations de maltraitance, que ce soit au niveau des violences physiques, des violences sexuelles ou encore des négligences. Mieux former les professionnels à identifier ces situations et à signaler les violences s’impose aussi comme une nécessité. Il faudrait également mieux saisir les indicateurs, réflexion faite après avoir constaté que plusieurs données sur certains dossiers étaient mal enregistrées. Recruter un médecin référent sur la protection de l’enfance dans le département fait également partie de ces recommandations.
Si vous avez croisé des touristes américains, casquettes sur la tête, dans les rues de Mamoudzou, ce vendredi, c’est normal. Le « Zuiderdam » de la compagnie Holland America Line, un navire de croisière de 285 mètres de long, a appareillé le temps d’une journée dans le lagon mahorais, entre Petite-Terre et Grande-Terre. Le navire hollandais héberge à son bord 1.566 croisiéristes composés d’une majorité de Nord-Américains (72% d’Américains et 16% Canadiens). Partis de Floride, ils n’en sont pas à leur première île dans l’océan Indien puisqu’ils ont accosté aux Seychelles et à Zanzibar avant de venir découvrir Mayotte. Ils ont pris la direction de Madagascar sitôt l’ancre remontée.
L’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) annonce qu’il y en aura quatre autres au cours de la saison.
Le président sortant, Andry Rajoelina, l’ancien président Marc Ravalomanana et l’ex-judoka Siteny Randrianasoloniaiko sont pour l’instant les trois candidats en tête de ce premier tour.
Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle malgache, qui a eu lieu ce jeudi, ne seront connus que le 24 novembre. Mais d’après les premières observations, l’abstention est très importante alors que dix candidats sur les treize ont appelé à un boycott. Ce vendredi matin, la commission électorale (Ceni) a donné un chiffre de 39,56% de participation, mais en se basant que sur 6,29% des bureaux de vote. Le président sortant, Andry Rajoelina, est en tête avec 72,92% des voix. L’ex-judoka Siteny Randrianasoloniaiko et l’ancien président Marc Ravalomanana le suivent avec respectivement 10,12% et 9,85% des voix. Le dernier fait partie du « collectif des dix » qui a refusé de faire campagne et a appelé leurs électeurs à ne pas se rendre aux urnes, ce jeudi.