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Le projet de loi Immigration et Intégration adoptée ce mardi continue de faire des vagues dans le camp présidentiel. Le ministre de la Santé par exemple, Aurélien Rousseau, a démissionné et a été remplacé par Agnès Firmin Le Bodo, qui était jusqu’alors ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé. Le président de la République, Emmanuel Macron, a voulu rassurer sa majorité (27 députés centristes ont voté contre, 32 se sont abstenus) en participant à l’émission de C à Vous, sur France 5, mercredi soir. « Nous sommes un pays qui a toujours accueilli et qui continuera à accueillir », a-t-il promis, parlant d« un bouclier qui nous manquait » pour justifier le projet porté par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.

Il a voulu marquer sa différence avec Les Républicains et surtout le Rassemblement national devenu un allié gênant au Parlement. Il a fait remarquer, par exemple, que le projet ne revient pas sur l’asile, la gratuité et l’accès à l’école pour tous, l’hébergement d’urgence ou la situation des étudiants étrangers. Il s’est opposé d’ailleurs sur ce point à la caution demandée aux étudiants venant de pays étrangers. « Ce n’est pas une bonne idée », a-t-il admis.

Avant le passage devant le Conseil constitutionnel, qui pourrait censurer plusieurs dispositions, Emmanuel Macron a tenté de défendre une loi qui vise à « simplifier les procédures d’expulsion » d’un côté et « mieux intégrer par le travail » de l’autre.