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[VIDEO ]Voix des Outre-mer : Dans les coulisses du concours avant la finale mahoraise

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Samuel Maoulana a été coaché par Fabrice di Falco, tout comme lors de sa précédente participation l’année dernière.

Le chant lyrique viendra bercer le public de la finale mahoraise du concours Voix des Outre-mer, ce samedi, à Mamoudzou. Mais pour ce faire, les six candidats doivent d’abord répéter. Sous les conseils de Fabrice di Falco, ils échauffent leur voix depuis samedi dernier.

« Tout le monde a une voix cachée. » C’est la philosophie du concours Voix des Outre-mer, dont la finale mahoraise se tient ce samedi, à 19h, place de la République à Mamoudzou (gratuit). Une philosophie qui colle parfaitement au profil de Boun, passionné de football aux Abeilles de M’tsamboro et employé à la Société mahoraise des eaux (SMAE), qui a commencé le chant classique il n’y a que quelques mois. « J’ai commencé à chanter du reggae avec un ami. J’ai vu l’annonce des candidatures pour le concours, et je me suis dit pourquoi pas », décrit simplement le jeune homme, coiffé d’une casquette à l’envers, comme s’amuse à le souligner Fabrice di Falco, chanteur d’opéra et président de la Voix des Outre-mer.

La voix lyrique de Boun fut une révélation. Lorsqu’on l’entend chanter en italien, on a l’impression qu’il s’exerce depuis plusieurs années. Et c’est bien pour s’exercer que les six candidats à la finale mahoraise du concours sont réunis ce mercredi, comme depuis samedi dernier. Ce jour-là, ils répètent leurs morceaux au Mahaba Club, à Mamoudzou, accompagnés au piano et à la guitare.

On retrouve par exemple Samuel Maoulana, participant de la précédente édition, ou encore les gagnants de la finale de l’année dernière à Mayotte, Lollia Aiiaoui et Antone Boinali, s’entrainant à chanter « Avec la garde montante », tiré de l’opéra « Carmen » de Georges Bizet, comme de bons petits soldats sous les ordres de Fabrice di Falco, qui voyage actuellement de DOM en TOM pour coacher vocalement les différents candidats. « Nous formons une vraie famille, ils ont tous fait beaucoup de progrès en une semaine, je suis confiant pour la finale », déclare-t-il.

Un coaching particulier à Mayotte

Les candidats de Mayotte bénéficient d’un accompagnement plus poussé par les organisateurs du concours que les autres territoires. En effet, les candidats ont déjà eu une session d’entraînement similaire en septembre et sont régulièrement coachés par visioconférence. Cela s’explique simplement. « On fait cela car il n’y a pas encore de conservatoire à Mayotte, ni d’école pour pratiquer le chant classique, contrairement à ce qu’on peut trouver en Guyane par exemple. Dans les autres territoires d’Outre-mer, les candidats ont les structures pour s’entraîner », justifie Julien Leleu, président de l’association Les Contres-courants, qui s’occupe, entre autres, de la production du concours.

Samedi, les finalistes présenteront des morceaux en solo, et chanterons également tous ensemble une berceuse mahoraise, adaptée au chant classique par Bob Mursala, le guitariste pour l’occasion.

Les candidats seront jugés sur leur voix, mais pas que. La prononciation ou encore la présence scénique seront prises en compte. À la fin, il n’en restera qu’un, qui s’envolera pour la grande finale à l’Opéra de Paris, le 23 février 2024.

Samedi 18 novembre, 19h, parvis de la place de la République, à Mamoudzou, sixième finale mahoraise du concours Voix des Outre-mer. Gratuit. Réservations sur www.voixdesoutremer.com

Une charbonnière illégale détruite à Bandraboua

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Le lundi 13 novembre, la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) avec l’appui de la gendarmerie, a procédé à la destruction d’une charbonnière illégale située sur la commune de Bandraboua. Cette opération a permis de saisir et détruire plus de 100 m3 de charbon de bois produit illégalement et destinés à la revente locale.

La préfecture de Mayotte rappelle que la construction de charbonnière sans autorisation administrative est interdite et que les contrevenants s’exposent à des poursuites pénales au titre du code forestier ainsi qu’à la démolition des installations de production de charbon de bois. Des actions de surveillance sont régulièrement menées par la Daaf sur l’ensemble du territoire, dans le cadre de la Mission Inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (Misen 976) afin de préserver l’environnement et de sanctionner toutes les actions illégales.

Ces missions participent activement à la conservation de la biodiversité et de la forêt, à la protection des sols et à la préservation de la ressource en eau limitée du département.

Fin du séjour territorialisé : Saïd Omar-Oili n’en démord pas

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Le sénateur mahorais Saïd Omar-Oili a voté contre la loi Immigration et Intégration, ce mardi, estimant ne pas avoir de mesures suffisantes pour aider le territoire mahorais. Il s’en est expliqué dans les colonnes, ce jeudi. Le refus de ses nouveaux collègues sénateurs et du gouvernement de mettre fin au séjour territorialisé à Mayotte a motivé sa décision alors qu’il l’a défendue vendredi dernier dans l’hémicycle. Dans un communiqué, il appuie ses propos en rappelant quelques chiffres.  « Cette disposition dérogatoire au droit commun assigne à résidence plus de 35.000 étrangers en situation régulière sur un territoire de 374 km². Cette situation est inacceptable dans une République. Elle serait considérée comme totalement inacceptable dans n’importe quel territoire en métropole », argue-t-il. Tableaux à l’appui, il rappelle que le nombre de détenteurs de cartes de séjour représente 12% de la population sur l’île, alors que cette part descend à 5% si on compare les deux chiffres à l’échelle nationale (3,5 millions pour 67,6 millions).

Vers une restructuration du BTP à Mayotte

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Une réunion d’échanges s’est tenue, ce jeudi matin, dans les locaux de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) à Mamoudzou. Il a réuni des membres de l’association Art.terre Mayotte et des entrepreneurs locaux représentant différentes corporations dans les métiers du bâtiment et de la construction, notamment la Capeb Mayotte. Avec le retour en grâce de la brique de terre compressée (BTC) à travers le monde pour lutter contre le réchauffement climatique, plusieurs projets de construction sont en cours d’étude. C’est notamment le cas pour le Amateco conduit par le ministère de la Culture et pour lequel l’association Art.terre s’est portée candidate et dont les choix devraient être connus en début d’année prochaine. Cette rencontre a permis aux artisans présents de faire remonter les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain, en particulier les exigences administratives trop lourdes auxquelles ils sont confrontés dans les marchés publics. Ils souhaitent que des aménagements soient apportés à certaines de ces règles pour leur permettre de répondre à ces marchés. Les discussions entre les différentes parties prenantes à cette réunion ont aussi porté sur le coût de la BTC via une démarche d’étude du coût potentiel de production et de pose. Un plan de travail a ainsi été adopté, il vise à recenser les entreprises locales encore existantes dans ce secteur d’activité et le nombre d’ouvriers dont elles disposent. Il s’agit de favoriser à terme une réponse commune de ces artisans à des appels à projets.

Des clowns sans frontières viennent amuser Mayotte

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Un spectacle de clowns se produit ces jours-ci pour redonner le sourire aux habitants des quartiers prioritaires à Mayotte et des jeunes en situation de grande précarité. Le premier est prévu, ce vendredi, 16h30, à Kani-Kéli. Intitulé « Mparano », il est le fruit d’une résidence artistique de plusieurs professionnels du spectacle entourant une dizaine de mineurs mahorais. Conscients de la vie complexe dans les quartiers informels de Mayotte, les Apprentis d’Auteuil et l’intercommunalité de Petite-Terre ont établi un partenariat avec plusieurs artistes locaux et l’association Clowns sans frontières pour assoir un spectacle humoristique et dynamique gratuit au profit des habitants de plusieurs quartiers en difficulté sur le territoire de Mayotte. Il mêle danse, musique et art de clowns et intègre quinze mineurs non scolarisés, âgés de 14 à 17 ans, provenant des bangas de Dzoumogné, Mamoudzou et Petite -Terre. Pendant dix jours, ces jeunes ont travaillé avec deux artistes de l’île, la chanteuse et musicienne Nawal Mlanao et le danseur Fahardine Fakri (alias Kris). Dans le cadre de ces ateliers d’initiation, ces derniers ont reçu un soutien de deux comédiens clowns venus de métropole, membres de « Clowns sans frontières France », une association de solidarité internationale qui intervient depuis trente ans en France mais aussi dans différentes parties du monde. Elle se destine à apporter le rire partout à travers des spectacles. Par ce moyen, elle apporte aussi un soutien psychosocial à des populations victimes de crises humanitaires ou qui se trouvent en situation de grande précarité.

Le programme des représentations : ce vendredi, à 16h30, place du Sénat à Kani-Kéli ; dimanche 19 novembre à 16h30, terrain synthétique de Cavani ; lundi 20 novembre à 9h30, place de la République à Mamoudzou ; même jour à 16h, Parc SPPM à Kawéni aux abords de la MJC ; mardi 21 novembre à 16h, place de la Mosquée à Dagoni Mconi/Labattoir ; mercredi 22 novembre à 9h30, place du Congrès à Pamandzi ; même jour à 16h, au plateau polyvalent de Dzoumogné ; jeudi 23 novembre matin (heure encore non définie), au collège de Dzoumogné.

« La légende de Tsolmon » racontée au pôle culturel de Chirongui

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L’équipe du pôle culturel de Chirongui vous donne rendez-vous pour deux nouveaux spectacles. Il y a d’abord du théâtre musical jeune public avec « La légende de Tsolmon, saga des steppes » de la compagnie de 7h10 (durée 50 minutes). La représentation à partir de 6 ans est prévue, ce mardi 21 novembre à 18h30. « Il y a longtemps en Mongolie vivait la princesse Tsolmon, amoureuse d’un modeste berger. Lorsque celui-ci doit retourner chez lui, dans le lointain désert de Gobi où sa famille et son troupeau l’attendent, Tsolmon lui offre un cheval ailé afin qu’il puisse parcourir chaque nuit les milliers de kilomètres qui les séparent. Ils vivent ainsi, heureux chaque nuit, durant plusieurs années – jusqu’à ce jour d’hiver où une femme jalouse coupe les ailes du cheval… Lorsque la pianiste classique Susanna rencontre Mandakh, virtuose de la vièle et du chant diphonique, le duo Gobi Rhapsodie naît comme une évidence, et avec lui une musique unique et envoûtante, au croisement des chants mongols et de la musique classique et jazz. S’appuyant sur la fabuleuse légende du morin khuur (vièle à tête de cheval), le duo nous offre ici une histoire folle et émouvante, au cœur de la Mongolie. »

Le samedi 2 décembre, à 19h30, le pôle culturel poursuit avec le spectacle de danse « Walé », imaginé par Assane Mohamed « Assez », de l’association Hip-Hop Evolution (durée 50 minutes). « Le spectacle « Walé » est la première création de Assane Mohamed « Assez », nourri de rencontres et de collaborations artistiques pendant trois ans. En tournée dans les villages de Mayotte depuis 2017, l’engouement des habitants et les débats engagés en fin de spectacle confirment la volonté de l’artiste de faire du spectacle vivant engagé ».

« Traiter le thème de l’immigration dans ma première création est un devoir. C’est mon parcours. C’est comme si je devais quelque chose à l’immigration. Elle m’a permis de surmonter de nombreuses difficultés, du simple fait d’aller à l’école avec le ventre vide ou, plus inquiétant, de « ne pas avoir de papier ». Le bras de mer qui sépare Mayotte et Anjouan est devenu un cimetière qui continue toujours à accueillir de nouvelles victimes tous les ans. Plus loin de moi, des milliers de migrants connaissent le même sort pour vouloir rejoindre l’Europe. Ces morts voulaient simplement quitter leur misère afin d’espérer une vie meilleure. Pour EUX, je suis en quête constante du meilleur de la vie sur ma terre d’accueil, afin de lui offrir le meilleur de moi. Pleinement engagé sur ma terre d’accueil, je reste, à ses yeux, eux à vie », indique le danseur Assane Mohamed « Assez ».

Les places sont à réserver via deux liens : yurplan.com/events/La-legende-de-Tsolmon-saga-des-steppes/109876 pour « La légende de Tsolmon » et yurplan.com/events/Wale/109877 pour « Walé ».

Le quartier de La Vigie entame sa transformation

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Le nouveau président de l'intercommunalité de Petite-Terre, Archadi Abassi (au centre, à côté de Claris Ramiandrason) a fait part de sa satisfaction de voir démarrer l'opération Anru de Petite-Terre. Celle-ci commencera par la construction de quatre voies pour désenclaver le quartier de La Vigie.

La métamorphose tant annoncée du quartier de La Vigie entre Pamandzi et Dzaoudzi-Labattoir est en passe de devenir une réalité. Quatre nouvelles routes vont bientôt desservir cet endroit longtemps qualifié de zone de non droit. Dans le cadre du programme Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine), ces travaux vont durer deux années pour un coût de 17 millions d’euros.

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Un mois de novembre idéal pour se faire dépister en pharmacie

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Simple, gratuit, rapide et anonyme, le test de dépistage du diabète se fait tous les matins de la semaine dans quinze pharmacies de l’île.

Une quinzaine de pharmacies mahoraises participent à une grande de campagne de dépistage du diabète pendant tout le mois de novembre. Anonyme et gratuit, celui-ci se fait rapidement à l’intérieur des officines. L’association Rediab Ylang 976 et l’Agence régionale de santé (ARS) insistent sur l’importance de ces dépistages, quelques jours après la journée mondiale du diabète.

Qui participe au mois de dépistage ?

Les pharmacies, au nombre d’une quinzaine (voir la carte), participent depuis le début du mois à une campagne de dépistage du diabète, chaque matinée du lundi au vendredi. « On a eu quatre ou cinq personnes par jour, mais il y a moins de monde », constate Thomas Fichet, pharmacien titulaire de la pharmacie des Dauphins, à Tsararano. Ce jeudi matin, il accueillait le directeur de l’Agence régionale de santé de Mayotte, Olivier Brahic, son directeur de cabinet, Bastien Morvan, ainsi que Saïd Kambi, le président de Rediab Ylang 976. L’association et l’ARS souhaitent relancer la campagne pour les quinze jours restants. « Nous avons besoin de vous pour relayer le message », confirme Olivier Brahic. Anonyme et gratuit, le test consiste en une pesée, une mesure de la taille, de l’IMC (indice de masse corporelle), une prise de tension et une micro-goutte de sang pour évaluer le taux de sucre.

A qui s’adresse le dépistage ?

Il est ouvert à tous. A la pharmacie de Tsararano, ils sont 25 pour l’instant à avoir fait le premier pas. « Les patients aiment bien, ils viennent nous parler. Ça les rassure », fait observer le pharmacien. A Mayotte, le sujet d’autant plus important, qu’à partir de 30 ans, une personne sur six est atteinte de diabète. « Et la moitié ne connait pas son statut », ajoute le directeur de l’ARS. Pour Thomas Fichet, la peur du test positif en empêche certains de faire le premier pas. « Les patients pensent qu’ils vont devoir se priver d’aliments qu’ils aiment. Alors que c’est juste la fréquence et les quantités qu’il faut prendre en compte », rappelle-t-il, avant d’évoquer deux symptômes fréquents de la maladie, l’envie d’aller plus souvent uriner ou une soif intense.

Comment agir autrement ?

La crise de l’eau et les différentes épidémies comme la gastro-entérite ont un peu monopolisé les efforts en matière de santé dernièrement. L’an dernier par exemple, une action avec une cinquantaine de barnums au bord des routes avait permis le dépistage de 10.000 personnes. A Rediab Ylang 976, Saïd Kambi dit vouloir « s’attaquer aux manzarakas », les fêtes étant souvent accompagnées de boissons sucrées. « Ce n’est pas un danger pour les adultes, mais ça l’est pour les enfants. Après la fête, les boissons restent à la maison pour les enfants, c’est une vraie catastrophe. On a des patients de plus en plus jeunes », explique-t-il.

L’association voudrait aussi pérenniser l’action de ce mois de novembre dans les pharmacies. « Je crois qu’on pourrait la faire une fois par semaine par exemple », émet comme idée le président d’association.

Covid-19 : un rebond due à une nouvelle vague

« Il y a une vague en métropole et par rebond, ça arrive à Mayotte », indique Olivier Brahic. Le Covid-19 commence à se propager de nouveau à Mayotte sous la forme d’un nouveau variant, le XBB1.5. Celui-ci serait « plus contagieux et moins dangereux ». Le directeur de l’ARS rassure toutefois en indiquant que le coronavirus est devenu « un virus respiratoire saisonnier », tout comme la grippe. Les préconisations pour les deux maladies sont donc de protéger les personnes à risques, soit par la vaccination soit l’isolement et le port du masque pour les malades afin d’éviter les contaminations. Pour le Covid-19, la vaccination est possible au centre hospitalier de Mayotte (CHM), dans les centres médicaux de référence (CMR) et certaines pharmacies (le site internet de l’ARS va être mis à jour). Pour la grippe, il est recommandé également de se faire vacciner, surtout pour les plus de 65 ans.

L’épidémie de gastro-entérite, amplifiée un temps par une hygiène des mains plus difficile à respecter en raison du manque d’eau, semble s’estomper, ces dernières semaines. En raison de la crise de l’eau, l’ARS n’enregistre pas da cas de maladie hydrique comme le choléra ou la poliomyélite. Seul un foyer de fièvre typhoïde a été détecté à Kawéni, il y a une dizaine de jours.

« Pour gagner, il faut créer un corridor écologique »

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Ils étaient une petite dizaine de joueurs à participer à l’atelier Jéjé forêt.

Suite à un appel à projets lancé il y a deux ans, le Réseau d’innovation et de transfert agricole dans les outre-mer (Rita) a organisé un séminaire cette semaine à Ouangani afin de présenter les sept qui ont été retenus et mis en place depuis. Parmi eux, Jéjé forêt, qui a notamment présenté une de ses actions : la mise en place d’un jeu de société pour sensibiliser le public à l’agroforesterie.

Se mettre dans la peau d’un agriculteur le temps d’une partie, c’est ce que propose le projet Jéjé forêt, qui a pour but de valoriser le Jardin Mahorais et les forêts depuis 2021. Pour sensibiliser le public agricole, mais pas que, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Mayotte Nature Environnement (MNE) et la direction des ressources terrestres et maritimes (DRTM) ont créé un jeu de société.

« Comment passer de la sensibilisation au changement des comportements ? Il faut vraiment marquer le public intellectuellement pour que ça marche. Nous n’avons pas les moyens de rencontrer l’ensemble des élèves plusieurs fois. Donc comment les marquer ? Il faut qu’on propose des choses différentes, qui puissent vraiment les accrocher », explique Houlam Chamssidine, président de Mayotte Nature Environnement, afin de justifier cette approche ludique pour parler du Jardin Mahorais.

Un jeu collaboratif

« Le projet Jéjé forêt est parti du souci double qui est de protéger la forêt et d’intensifier de façon raisonnée la production de nourriture », pose comme cadre Joël Huat, ingénieur agronome au Cirad et chef du projet. C’est en se basant sur les actions menées et les connaissances acquises au cours de ce dernier que le jeu de plateau éponyme est né. Le séminaire de clôture des projets du Réseau d’innovation et de transfert agricole dans les outre-mer (Rita), qui s’est tenu du 14 au 16 novembre, était l’occasion de présenter Jéjé forêt et, pour la première fois, son jeu collaboratif, dans les locaux du lycée agricole de Coconi, à Ouangani.

Ce jeudi, les huit joueurs doivent se projeter dans la peau d’agriculteurs et cultiver sur le plateau de jeu, inspiré de M’tsamboro. Des cartes leur permettent de planter différentes cultures sur leur terrain, issues de trois strates végétales différentes, représentées par trois couleurs. La strate basse, avec des plantes comme la tomate, le piment ou la courge ; la strate moyenne, avec des agrumes ou du manioc par exemple, et enfin, la strate haute, avec des arbres comme le manguier ou le jacquier.

« C’est important de jouer collectif »

En variant ces cultures sur un même terrain, les joueurs imitent les techniques d’agroforesterie et vont créer ce qui est appelé dans le jeu un « maillon du corridor écologique ». « Pour gagner la partie, ils doivent réussir à connecter tous les maillons pour créer un corridor écologique, qui va favoriser la biodiversité et la retenue des eaux, comme le fait l’agroforesterie », explique David Lorieux, chargé de communication pour MNE, qui a grandement participé à l’élaboration des règles du jeu. Et ce tout en gérant également la ressource en eau. En témoigne les cartes « retenue collinaire » présentes sur le plateau.

Il faut donc mettre en place une stratégie et échanger avec ses voisins pour réussir à créer le corridor de manière efficace. La partie est guidée par un animateur, et est suivie d’une demi-heure de debriefing. « Ce qui est bien dans le jeu, c’est que ça montre que c’est important de jouer collectif, même si dans la réalité, les relations avec les voisins peuvent être plus compliquées », constate Églantine Cadena, agricultrice dans le jeu et dans la vraie vie à Ouangani, où elle cultive à peu près toutes les plantes présentes lors de la partie.

À terme, le jeu devrait évoluer vers un format un peu plus court. Ses créateurs aimeraient également pouvoir, après une partie, se rendre sur les parcelles des agriculteurs ayant participé à l’atelier pour les accompagner vers les bonnes pratiques présentes dans le jeu.

Sept projets pour innover dans le secteur agricole

Le projet Jéjé forêt fait partie des sept projets présentés au séminaire de clôture des projets du Réseau d’innovation et de transfert agricole dans les outre-mer (Rita), qui s’est tenu du 14 au 16 novembre. Développer la culture des agrumes, préserver la banane des bioagresseurs, développer la filière maraîchère, améliorer la gestion des risques de santé dans l’élevage, développer l’apiculture et préserver les races locales de ruminants étaient autant d’actions présentées lors de cet événement. Le Rita a en effet pour but de regrouper les différents acteurs de la recherche et de l’expérimentation pour développer le secteur agricole ultra-marin.

« Mayotte vaut le détour pour ceux qui veulent découvrir autre chose »

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Le stand de Mayotte très animé pendant les trois jours du Salon international du tourisme et des voyages de Colmar a enregistré, cette année, un taux de visite plus élevé que la moyenne. Malgré la baisse de fréquentation de ce grand rendez-vous annuel, que l’on peut comprendre avec le contexte sanitaire, les visiteurs ont été de nouveau charmés par l’accueil et toutes les curiosités que proposait le village Mayotte. 

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« Nous sommes présents dans ce salon depuis longtemps et nous comptons renforcer davantage notre présence et continuer à vendre la destination Mayotte, malgré tous les soucis sécuritaires auxquels nous sommes confrontés », entend rappeler Attoumani Harouna, gérant de Baobab Tours et vice-président de l’Office du tourisme. Effectivement, la destination Mayotte peut faire rêver comme un bon nombre d’autres destinations touristiques de par le monde, mais « le plus important est de disposer de tous les atouts, en termes d’infrastructures et de ressources humaines pour pouvoir face au défi d’accueillir des étrangers ». Et, dans la logique de son raisonnement, cela va bien sûr de la capacité d’accueil en quantité et surtout en qualité, mais aussi d’un bon cordon sanitaire, et d’un cadre sécuritaire idoine, en renforcement permanent.

Selon lui, les différents acteurs du tourisme mahorais, d’un point à l’autre de la chaîne touristique, sont tous unanimes dans la logique d’investir essentiellement pour proposer une offre touristique globale (trekking, culturel, balnéaire, vert, plongée sous-marine…) en direction de l’international, mais aussi en direction d’une clientèle locale. C’est une évidence qui saute aux yeux : les Mahorais sont friands, fiers et amoureux de leur île. « Aussi, est-il dans l’intérêt de nous tous de viser également les Mahorais pour leur proposer des circuits touristiques, des excursions, des escapades gastronomiques, des visites de sites historiques et culturels, et bien d’autres activités, qui les feront découvrir leur île sous de nouveaux jours ! »

Des circuits au départ de l’île

Avec une force de frappe attractive qui pourrait se décliner sous différents aspects, les professionnels du tourisme mahorais entendent faire de l’île un hub pour la sous-région. « Mayotte dispose de pas mal d’atouts, et sa situation géographique permet de viser haut et de proposer des destinations régionales (Madagascar, Maurice, Comores, Mozambique, Tanzanie, Kenya), en passant par Mayotte », explique pour sa part Faharidine Dassami, vice-présidente de l’Office du tourisme, opératrice touristique et gérante des Chambres d’hôtes La Cannelia. L’objectif visé étant de pouvoir vendre une sorte de package de plusieurs destinations, dans la sous-région, lors d’un unique circuit à partir de Mayotte. Tout en mettant bien évidemment l’accent sur les particularités culturelles, culinaires, écosystémiques de Mayotte. « Mayotte vaut le détour, pour tous ceux qui veulent découvrir autre chose, et aussi pour tous ceux qui veulent se ressourcer et se requinquer. Nous devons beaucoup communiquer sur nos traditions, notre patrimoine naturel, matériel et immatériel, le tourisme vert, etc, ce sont nos principaux atouts », soutient-elle, avec le sourire enthousiaste et optimiste légendaire des Mahoraises. « Notre offre se décline suivant des séjours à la carte, tels les séjours senior, en direction d’une clientèle Silver, les séjours jeunesse, adaptée, et bien d’autres, destinés à satisfaire les besoins d’évasion et de découverte des uns et des autres, avec une palette d’activités comme la poterie, l’artisanat, etc ! »

Force est de reconnaître que malgré les soucis liés aux différentes pénuries, ainsi que les craintes sécuritaires qui peuvent frapper l’île, les acteurs touristiques restent motivés et très confiants quant à la politique d’attractivité imaginée et soigneusement mise en place. « Mayotte Forever ! » Au-delà du slogan, il s’agit d’une conviction profonde pour tous ces fervents défenseurs du patriotisme touristique insulaire.

« Notre présence dans ce salon, c’est aussi une façon de rassurer une potentielle clientèle », affirme Youssouf Maandhui, administrateur de l’Office du tourisme de Petite-Terre. « Nous sommes là pour rassurer, et surtout pour accompagner les hébergeurs et les voyagistes. Nous sommes tous engagés pour montrer une image positive de Mayotte, malgré les aléas climatiques, économiques ou sociaux. Effectivement, les problèmes que nous rencontrons en Petite-Terre sont les mêmes que ceux de la Grande-Terre, mais nous connaissons moins de bouchons au niveau de la circulation routière, et nous proposons des spots spécifiques à la Petite-Terre, principale porte d’entrée de Mayotte, par exemple les randonnées, le tourisme vert, et bien d’autres. Ces dernières années, nous avons beaucoup investi sur l’aménagement du territoire, en améliorant l’urbanisme et en renforçant les capacités des services de la voirie, dans une dynamique de protection de l’environnement. »

Les défis ne sont pas moindres, mais, aux dires des responsables de la délégation mahoraise à ce salon, Mayotte est sur les starting-blocks, capable de rivaliser avec les grandes destinations touristiques mondiales, pour faire rêver, pour un jour et pour toujours. Voir Mayotte, et…renaître !

Mort de Fayed : neuf personnes placées en garde à vue

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L’étau se resserre après la mort de Fayed, un garçon de 10 ans originaire de Poroani. Alors qu’il rentrait d’un restaurant en compagnie de son oncle et de son frère, le soir du 21 août, la voiture dans laquelle il était a essuyé des tirs de kalachnikov dans le quartier Pissevin, à Nîmes. Le garçon n’a pas survécu à ses blessures, malgré son transport rapide à l’hôpital nîmois. « C’est une famille sans difficultés, absolument pas connue pour être impliquée dans quelques trafics que ce soient », avait affirmé dès le lendemain Cécile Gensac, la procureure de Nîmes, expliquant que la fusillade était liée sans doute à un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue. Selon Franceinfo et Le Parisien, un vaste coup de filet de la police, en début de semaine, a permis l’interpellation de personnes suspectées d’être sur les lieux, ce soir-là. Neuf individus de 17 à 30 ans sont en garde à vue, ce jeudi, dont deux ont été extraits de prison. Toujours selon les deux médias, ce sont les empreintes sur les douilles retrouvées au sol et l’exploitation des téléphones qui ont poussé les enquêteurs sur leur piste. Pour rappel, quatre tireurs auraient été recensés le soir du 21 août.

Hippocampus : Du théâtre avec la Compagnie Stratagème le 18 novembre

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La Compagnie Stratagème convie le public au dernier événement de la saison 2023 d’Hippocampus, l’association culturelle de Dembéni qui propose une programmation annuelle de spectacles vivants depuis 2009. Elle a en effet prévu une représentation de son spectacle « Banawassi la malice », le samedi 18 novembre à 16h à l’auditorium de l’université de Mayotte, à Dembéni. Adaptée d’un conte de Salim Hatubou, cette pièce raconte l’histoire de Banawassi, qui a l’art de prendre ses adversaires à leurs propres pièges… La représentation est accessible dès 6 ans.

Les billets sont à 10 euros pour les non-adhérents, 5 euros pour les adhérents et gratuit pour les moins de 10 ans. Attention, la carte bancaire n’est pas acceptée sur place et seules des boissons seront disponibles à la vente.

Police : le commissaire Laurent Simonin quitte Mayotte

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A Mayotte depuis avril 2021, le commissaire Laurent Simonin passe ses derniers jours à la tête de la direction territoriale de la police nationale (DTPN) du département.  Sous son commandement, la police mahoraise a connu l’arrivée du Raid, d’abord temporairement, puis avec la création d’une antenne locale. Des moyens matériels (drones, nouveaux intercepteurs, munitions intermédiaires) ont été également ajoutés, tandis que les effectifs du commissariat ont été amenés à davantage travailler le soir ou de nuit, dans les moments où les faits de délinquance se déroulent plus souvent.

A Arras (Pas-de-Calais), l’ancien commissaire parisien sera de nouveau aux manettes d’une des plus importantes directions de la police du territoire français. Il n’y croisera pas son successeur en revanche, puisqu’il sera remplacé par le commissaire Hervé Derache, dès ce lundi. Ce dernier connaît bien la lutte contre l’immigration clandestine puisqu’il est directeur interdépartemental de la police aux frontières à Calais depuis 2016. Sa nomination intervient pour une durée de trois ans (qui peut être renouvelable).

Les évaluations nationales de 6e placent Mayotte à la dernière place

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Au cours de ce premier trimestre, les élèves de CP, CE1, CM1, 6e et 4e ont été amenés à passer des tests nationaux pour déterminer le niveau général en mathématiques et en français. Le Parisien a pu obtenir les résultats des 6e selon leur académie. Toutes celles en outre-mer arrivent en queue de peloton, dont Mayotte qui est à la dernière place. Les élèves de l’île aux parfums obtiennent un score de 189,2 points en français et 183 en mathématiques. C’est assez éloigné des moyennes nationales (256,7 en français et 254,1 en mathématiques) et même du département à l’avant-dernière place, la Guyane (207,2 et 196,3).

Seul motif de satisfaction, Le Parisien montre une amélioration depuis 2017. L’académie de Mayotte enregistre une progression de 15,7 points en mathématiques et 12,7 points en français.

Une première fête du poulpe à Bouéni le 25 novembre

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La première édition de la fête du poulpe se tient sur la plage de Bouéni, le matin du samedi 25 novembre. Organisé par Bobeya Records et l’Association Mangrove et Environnement, l’événement a pour but de sensibiliser la commune ainsi que le grand public au ramassage de déchets sur nos plages, la protection de nos espèces marines et celle de la barrière de corail. Il y aura donc un nettoyage de la plage prévue vers 8h10 et des stands animés par des organismes en lien avec la biodiversité comme l’association Oulanga na Nyamba et le Parc naturel marin de Mayotte.

La saison des croisières démarre ce vendredi

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Les bateaux de croisière avaient fait leur retour à Mayotte, l’année dernière. Cette fois-ci, c’est le navire « Zuiderdam » de la compagnie Holland America Line qui ouvrira la saison, ce vendredi 17 novembre. L’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) annonce cinq navires cette saison pour un total de 3.060 passagers estimés, « cela représenterait une nette augmentation par rapport à la saison de reprise 2022-2023 qui a vu 1.971 croisiéristes faire escale à Mayotte ». Long de 285m, le navire qui sera là vendredi ne reste qu’une journée à Mayotte. Il héberge à son bord 1.566 croisiéristes composés d’une majorité de Nord-Américains dont le confort est assuré par 774 membres d’équipage. « Les passagers ont, pour la plupart, embarqué en Floride en octobre et visité les îles de l’Atlantique, Madère et Lanzarote, puis la Méditerranée avant d’arriver dans l’océan Indien où ils auront accosté aux Seychelles et à Zanzibar avant de venir découvrir l’île au lagon. Après Mayotte, ils poursuivront leur croisière à Madagascar », explique l’agence.

238 kilos de déchets ramassés à Sazilé

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Pour répondre à l’appel du Sidevam (syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) et de la communauté de communes du Sud de Mayotte, les Naturalistes de Mayotte ont participé à l’opération « Novembre vert » en nettoyant les plages de Sazilé, le samedi 11 novembre. Une dizaine de naturalistes ont participé à l’opération en collectant des déchets sur les cinq plages de la pointe sud de Saziley (Maoussi, Saziley, Kolo Batsoumou, Kombo Bato et Mstanga Moudou) : 238 kg de déchets divers ont été collectés et seront évacués par bateau par la CCSud. Les trois-quarts au moins de ces déchets sont des matières plastiques (bouteilles, jouets, mobilier, cordages, filets, débris d’embarcations, …). Les déchets qui ne sont pas collectés sur terre finissent dans le lagon. Des évènements comme novembre vert ou la semaine de réduction des déchets doivent faire prendre conscience que le lagon ne doit pas devenir la poubelle de nos déchets.

Journée des droits de l’enfant : des actions dans tout le département

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La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) a été adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies pour que l’enfant soit protégé (principe de non-discrimination), que ses besoins et droits soient pris en compte (intérêt supérieur de l’enfant ; vivre, survivre et se développer, être respecté dans ses opinions). C’est dans ce cadre que jusqu’au 25 novembre, le conseil départemental de Mayotte, au travers de l’Observatoire départemental de la Protection de l’Enfance (ODPE), célèbre la Journée internationale des droits de l’enfant, prévue annuellement le 20 novembre.

À cette fin, plusieurs événements et conférences prendront l’enfance pour thème, organisés par des structures de la protection de l’enfance à Mayotte (voir le programme joint). On notera cependant deux temps forts : le 17 novembre, à l’hémicycle Younoussa Bamana, avec la conférence : « La Protection de l’enfance à Mayotte ? Quels enjeux ? Quelles perspectives ?», de 8h30 à midi (sur inscription uniquement à l’adresse : amani.halidi@cg976.fr) et le 20 novembre, avec la conférence : « Les Responsabilités parentales », au plateau polyvalent de M’tsamboro, de 8h à 12h30.

Crise de l’eau : Un dernier effort pour garantir de l’eau potable

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Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a tenu à s’adresser aux 150 sapeurs-pompiers et formations militaires de la Sécurité Civile venus en renfort sur le territoire.

Des renforts sont arrivés cette semaine afin d’assurer les distributions de bouteilles d’eau potable à l’ensemble de la population à partir du lundi 20 novembre. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet a tenu à les accueillir à la base vie du port de Longoni, dans la commune de Koungou, où ils sont installés, et à rappeler l’importance de leur mission.

« Vous êtes, par rapport à ces huit mois pendant lesquels nous avons travaillé sur la crise de l’eau, le dernier effort qui va nous permettre de garantir de l’eau potable à l’ensemble de nos concitoyens à Mayotte ». C’est avec ces mots que le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a accueilli les 150 sapeurs-pompiers, appartenant pour la moitié à la Sécurité Civile, venus en renfort à la base vie de Longoni afin d’assurer les distributions d’eau à l’ensemble de la population qui vont commencer le 20 novembre.

350.000 litres d’eau par jour

À partir de lundi, chaque membre de la population pourra aller chercher des bouteilles d’eau potable aux points de distribution de sa commune. Un litre d’eau par personne par jour est prévu, soit l’équivalent de 350.000 litres d’eau pour l’ensemble de la population de l’île. Si chaque commune a pour charge d’assurer cette distribution pour ses habitants, elles vont être épaulées par les sapeurs-pompiers et les militaires arrivés ces derniers jours. « L’objectif, c’est d’arriver à avoir des distributions quotidiennes. […] Avec l’extension de la distribution, on va avoir un point par commune tous les jours, et plusieurs à Mamoudzou. […] Jamai,s on a mené d’opération de cette envergure », déclare le préfet, avant de préciser que le fonctionnement de ces distributions sera observé pendant six jours, avant de voir si des ajustements sont nécessaires.

Même si ces hubs vont être plus nombreux que jusqu’à présent, on imagine difficilement l’attente qu’il va il y avoir à ces derniers. « On multiplie les dispositifs existants par six. Maintenant, il y’a toujours de l’eau dans les magasins, ceux qui n’ont pas envie de faire la queue sur les centres de distribution peuvent aller au Douka bé du coin et acheter leur bouteille d’eau Cristalline à 1,40 euros », commente Thierry Suquet.

« C’est un véritable enjeu pour nous »

Ces équipes de renfort sont installées à la base vie dans le port de Longoni, où le préfet a tenu à se rendre ce mercredi matin. Là, il a voulu rappeler aux forces venues de l’Hexagone les différentes mesures mises en place pour pallier à la crise, à savoir la distribution de 80.000 litres d’eau en bouteille par jour au public vulnérable depuis septembre, les tours d’eau afin de permettre de distribuer 26.000 m3 d’eau quotidiennement à travers les robinets mahorais, l’installation de cuves, le lancement d’une campagne de forages ou encore la mise en place du chemin de l’eau et des rampes. « On n’est pas sûrs qu’on continuera à tenir 26.000 m3. Si la pluie n’arrive pas, on sera obligés de descendre à 22.000, 23.000, 21.000 m3… C’est un véritable enjeu pour nous », insiste-t-il auprès des 150 nouveaux habitants de la base vie, qui devrait accueillir jusqu’à 180 renforts.

C’est désormais tout un village de tentes qui se dresse dans le port de Longoni, avec son centre de commandement, son réfectoire en toile vue sur mer, sa propre infirmerie et son propre dispositif de traitement d’eau de mer pour alimenter les sanitaires. Plusieurs élus étaient présents pour visiter ce campement avec le préfet. « On voit qu’il y a une grosse mobilisation sensée répondre à la crise de l’eau », constate le député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine, reconnaissant envers ces équipes métropolitaines venues ici, tout en espérant que tout soit mis en œuvre pour que Mayotte ne connaisse plus jamais ce genre de crise.

Loi Immigration : « J’aimerais bien qu’on m’explique la définition de ce terme d’appel d’air »

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Saïd Omar-Oili a défendu en vain la fin du séjour territorialisé pour Mayotte au Sénat, le vendredi 10 novembre.

La loi Immigration et Intégration a été adoptée, mardi après-midi, au Sénat lors d’un vote solennel avec 210 voix pour et 115 contre. Deux amendements n’y figurent pas cependant à la grande déception des élus locaux, la suppression du titre de séjour territorialisé à Mayotte et la fin de la restriction de circulation concernant les mineurs étrangers admis au séjour à Mayotte. Concernant le droit du sol pour les enfants nés de parents étrangers, il pourrait être conditionné à Mayotte au séjour régulier de l’un ou l’autre de ses géniteurs pendant un an, contre trois mois actuellement.

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes