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Élection aux Comores : Avant dimanche prochain, les candidats jouent leurs dernières cartes

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Discorde à la mairie de Mamoudzou

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Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

Si les candidats en lice multiplient les tournées dans les îles pour convaincre les électeurs à voter pour eux, le dimanche 14 janvier, les opposants hostiles à l’organisation de ces élections continuent de leur côté à appeler à l’abstention. Une manifestation est prévue ce mardi par les partisans du boycott.

Les Comoriens sont appelés aux urnes le 14 janvier. Après une première semaine morose, la campagne pour l’élection du président de l’Union des Comores a décollé et retrouvé son ambiance habituelle. Depuis le 25 décembre, les six candidats qui briguent la magistrature suprême sillonnent les îles.  Au cours de cinq derniers jours, on a vu surtout l’ancien président de l’Assemblée nationale, Hamidou Bourhane, rameuter ses troupes à Anjouan, très prisée par tout prétendant en raison de son poids électoral. Ce fidèle de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi, dont il fut également ministre de l’Intérieur, se présente à cette élection en indépendant. Arrivé en cinquième position lors de la présidentielle de 2016, Hamidou Bourhane promet de « reconstruire les Comores ».  Durant ses tournées, il défend un programme axé sur dix points, dont l’éducation. « Le coran doit être enseigné à nos enfants dans les écoles. Les enseignants arabes auront droit au même traitement que leurs collègues des autres disciplines. Une fois élu, je m’engage à se pencher sur l’inclusion des enfants handicapés qui sont livrés à eux-mêmes », a déclaré l’homme d’État dans une intervention faite à Dindri, sur l’île d’Anjouan. Le pays dispose seulement d’un seul centre qui accueille les enfants nés avec des handicaps. Le candidat numéro 6, originaire de la même région que le sortant Azali Assoumani, a dénoncé la zizanie semée entre les habitants des îles par le régime actuel. « Ce n’est pas normal que pour faire une carte d’identité ou un passeport, vous soyez tous obligés de vous rendre à la Grande Comore. Je mettrai fin à cela », a lancé l’homme d’État, lors de sa tournée à Anjouan. Durant cette campagne, de nombreux sujets n’échappent pas aux débats. 

Constitution, chômage…

C’est le cas du chômage. Un jeune Anjouanais qui est rentré de Mayotte depuis plus d’un an a interpelé le candidat Bourhane par ces mots. « Nous attendons que vous nous trouviez une solution à cette vie en ouvrant des entreprises. On en a marre de rester assis dans ces places à ne rien faire. A force de se retrouver là, sans repères, on finira par devenir des délinquants », a-t-il alerté. L’ex-gouverneur de la Grande Comore, Mouigni Baraka Said Soilihi, lui a annoncé qu’en cas de victoire, l’État prendrait en charge les fournitures scolaires des élèves, du primaire à la terminale. Quand il dirigeait l’île, de 2010 à 2016, le gouvernorat avait distribué pendant une rentrée quelques fournitures à tous les enfants de la Grande Comore, mais seulement ceux du primaire. « Pour étendre une telle initiative, et mettre en place une mutuelle de santé, je réduirai le train de vie de l’État », a ajouté, Mouigni. Celui qui participe à sa troisième élection présidentielle d’affilé, a vivement critiqué les multiples voyages du président sortant qui plombent les caisses de l’État. « Je réduirai le salaire du président de la République, avoisinant selon certains les 17 millions de francs comoriens. Celui-ci ne doit pas dépasser les 7 millions », estime le chef du parti Rdce qui accuse Azali de vouloir user de tous les moyens pour installer son fils, Nour El-Fath, à la tête du pays après sa réélection. Il faut dire que l’idée de revoir le salaire du locataire de Beit-Salam, séduit également le docteur Salim Issa Abdallah, le candidat du parti Juwa, dont l’arrivée sur l’île d’Anjouan le 2 janvier, avait entrainé quelques incidents qui ont conduit les forces de l’ordre à lancer des gaz lacrymogènes.

Sécurisation des élections

Les autorités s’appuyant sur une note émanant de la commission électorale nationale indépendante (Ceni), ne voulaient pas que les sympathisants marchent en formant des caravanes. Mais en dépit de ces évènements, le parti de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi a continué sa campagne s’attaquant au bilan du régime actuel qui a pu revenir au pouvoir grâce au soutien apporté par le Juwa, en 2016 durant le deuxième tour.  « Si je suis élu, je remettrai le pouvoir à un enfant d’Anjouan en 2026 et nous modifierons cette constitution en faisant revenir la tournante qui, permettait à chaque enfant de ce pays d’avoir la chance de devenir président », a promis Salim Issa. Le camp présidentiel, qui a été chassé dans plusieurs localités ce week-end par des habitants révoltés, essaie de se convaincre qu’il l’emportera dès le premier tour. Du côté de la société civile et des candidats de l’opposition, les appels à la sécurisation des voix se multiplient. L’objectif est d’éviter que les irrégularités de 2019 ne se reproduisent. A Mohéli, la polémique née après la désignation des membres de bureau de vote fait renforcer les craintes exprimées depuis toujours par les partisans du boycott, qui restent convaincus que le vote du 14 janvier ne sera pas transparent. Certains d’entre eux assurent que le scrutin n’aura pas lieu. Comptent-ils empêcher la tenue des élections ? Possible. Mais on en saura probablement plus ce mardi durant leur manifestation, même si celle-ci a moins de chance d’être autorisée.

Cinq candidats pour une seule place

Outre le président Azali Assoumani (Convention pour le renouveau des Comores), cinq candidats mettent leur nom sur les bulletins, le 14 janvier, en même temps que les postulants aux postes de gouverneurs des trois îles. Le docteur Salim Issa Abdillah est le représentant de la coalition d’opposition Nalawe et membre du parti Juwa (celui de l’ex-président Sambi). On retrouve aussi l’ancien président de l’Assemblée nationale Hamidou Bourhane (indépendant), et l’ancien ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou (Orange). Lui aussi passé par les ministères, Aboudou Soefou (Tsasi) est le sixième candidat.

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