Accueil Blog Page 190

Assemblée générale extraordinaire du Medef le 5 décembre

-

Le Mouvement des entreprises de France (Medef) Mayotte accueille, début décembre, la présidence du comité Outre-mer Medef accompagné de sa délégation et du Vice-Président national Bruno Arcadipane. À cette occasion, les adhérents sont conviés à une assemblée générale extraordinaire le 5 décembre, à 14h au lycée des Lumières à Kawéni, Mamoudzou. Ce sera notamment l’occasion pour l’organisation de revenir en image sur une action de parrainage de jeunes, d’aborder l’évolution des droits et des institutions avant et après 2018 et la question de l’eau. Les adhérents sont invités à confirmer leur présence par retour de mail à l’adresse dgmedef976@gmail.com avant le 30 novembre.

Les élus ultramarins et l’OFB vont parler environnement à Paris

-

Une journée dédiée aux élus des Outre-mer organisée par l’Office français de la biodiversité (OFB) se tiendra le vendredi 24 novembre de 8h à 9h30 au Palais du Luxembourg, salle Clémenceau, à Paris. Véritable réservoir de faune et de flore, les territoires ultramarins connaissent de réels enjeux liés à la protection du patrimoine naturel. Ils sont aussi les plus exposés aux impacts du dérèglement climatique et à l’érosion du vivant. Face à ce constat, l’OFB appelle à la mise en place d’actions rapides et concertées. Il ira au-devant des élus ultramarins pour échanger, écouter, partager des retours d’expérience et présenter les dispositifs d’accompagnement développés par l’établissement au profit des collectivités, avec pour objectif la préservation et la restauration de la biodiversité dans tous les territoires d’outre-mer. Il s’agit là de la première journée, dédiée aux élus, du « Séminaire biodiversité et Outre-mer : challenger l’avenir », qui se poursuivra les 14 et 15 décembre à la Grande-Motte (Hérault) par un volet plus technique, dans le cadre de cette démarche d’échange, d’information et de mobilisation proposée par l’OFB.

Apprendre à réduire sa consommation d’énergie ce jeudi

-

À l’occasion de la journée nationale de sensibilisation à la précarité énergétique ce 23 novembre, EDM (Electricité de Mayotte) et Soliha (Solidaire pour l’habitat) organisent une matinée d’information pour sensibiliser et accompagner les clients à lutter contre la précarité énergétique. Ce rendez-vous aura donc lieu ce jeudi de 8h à 12h, place de la République, à Mamoudzou. Chaque client pourra avoir des informations sur la composition de sa facture, le chèque énergie, des conseils pour mieux consommer, des informations sur les dispositifs et aides existants pour améliorer le confort de son habitat tout en réduisant sa consommation d’énergie.

Assises de Mayotte : « Asroimi » tente de réduire sa peine en appel pour des vols à Dembéni

-
assises-de-mayotte-asroimi-tente-de-reduire-sa-peine-en-appel-pour-des-vols-a-dembeni

Membre d’une bande liée à des vols à Tsararano, Dembéni et Kani-Kéli, dans la nuit du 2 à 3 mai 2018, un homme de 30 ans est jugé en appel par la cour d’assises, ces mercredi et jeudi. Celui-ci a changé sa version par rapport au premier procès (où il a été condamné à treize ans de prison), puisqu’il admet désormais tous les faits et non plus une partie.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Un salon pour l’orientation des futurs étudiants

-
un-salon-pour-lorientation-des-futurs-etudiants

Le salon régional de l’orientation des lycéens se déroulera du 28 novembre au 8 décembre 2023 dans les différents lycées de Mayotte. Avant que les lycéens ne formulent leurs vœux sur Parcoursup, l’objectif est de les accompagner, eux et leurs parents, dans la construction de leur projet de formation. Le salon régional de l’Orientation leur permettra de s’informer sur l’offre de formation dans l’enseignement supérieur et sur les dispositifs d’aide à leur future vie étudiante (bourses, mobilité, logement, etc.). Lors de ces journées, ils pourront échanger avec des intervenants des lycées, du Centre Universitaire de Formation et de Recherche (CUFR), de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI), et bien d’autres. Le salon aura lieu à chaque fois le matin : le mardi 28 novembre dans le lycée de Chirongui ; le mercredi 29 au lycée des Lumières ; le jeudi 30 au lycée de Dembéni ; le vendredi 1er décembre au lycée Bamana ; le lundi 4 au lycée de Petite-Terre ; le 5 à celui de Kawéni ; le 6 au lycée de la Cité du Nord ; le 7 à celui de Kahani et le vendredi 8 décembre au lycée de Sada. Le recteur sera présent pour l’ouverture du salon au lycée de Chirongui le mardi 28 novembre, à 9h.

Grève à la MDPH976 : « Tous ces enfants se trouvent dans des classes qui ne sont pas les leurs ! »

-
greve-a-la-mdph976-tous-ces-enfants-se-trouvent-dans-des-classes-qui-ne-sont-pas-les-leurs
Le conflit à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) dure depuis deux mois maintenant.

Mariam Saïd Kalame est l’une des élus (avec Madi Vélou, Elyassir Manroufou et Maymounati Moussa Ahamadi) représentant le Département au conseil d’administration de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Outre son statut de conseillère départementale de Sada-Chirongui, elle a été elle-même directrice de la structure. Spectatrice du bras de fer entre le président délégué, Madi Velou, et une partie de la MDPH976 (voir encadré), elle alerte sur les conséquences pour les enfants nécessitant un accompagnement.

greve-a-la-mdph976-tous-ces-enfants-se-trouvent-dans-des-classes-qui-ne-sont-pas-les-leurs
Ex-directrice de la MDPH, Mariam Saïd Kalame s’inquiète du sort des enfants dont les dossiers ne sont pas traités.

Flash infos : Tout le monde s’interroge sur la finalité de cette grève devant l’intransigeance du Département, quel est votre opinion sur ce point ?

Mariam Saïd Kalame : En effet, il convient de s’interroger sur ce que ce conflit présage dans le traitement des dossiers des usagers de la MDPH. Celle-ci traite des dossiers d’enfants à scolariser ou en cours de scolarisation qui peuvent nécessiter une réorientation vers différents types de classe d’inclusion. Il y a des procédures spécifiques à suivre pour cela et aussi une période pour le faire. Or, en raison du conflit actuel, cinq commissions ont été suspendues alors qu’elles sont indispensables pour traiter les dossiers d’enfants scolarisables depuis septembre 2023. Cela signifie que la MDPH était déjà en retard de quatre mois sur ces dossiers, indépendamment de la grève déclenchée en octobre. Cela veut dire qu’à ce jour, tous ces enfants se trouvent dans des classes qui ne sont pas les leurs alors qu’ils ont besoin d’être accompagnés ou de matériels spécifiques.

F.I. : Peut-on remplacer ce personnel du jour au lendemain ?

M.S.K. : Absolument pas ! Le contexte social de Mayotte impose qu’un professionnel de ce type a besoin d’un temps d’adaptation vraiment profond pour évaluer la situation de chaque cas. Nous sommes en présence du plus grand désert médical de France et d’Europe, sans médecins de famille. Les médecins qui œuvrent ici ont besoin de prendre le temps de connaître l’île et d’intégrer l’environnement territorial des familles. Si la MDPH a pu redécoller durant ces dernières années, c’est justement parce que des cerveaux sont restés en son sein et ont permis à d’autres de profiter de leurs connaissances du terrain pour suivre la cadence et stabiliser une équipe pluridisciplinaire. Il faut savoir que l’évaluation d’un handicap est différente d’un diagnostic médical pur. Il doit coller au plus près à la réalité et à la situation des familles et des enfants. C’est la même chose pour les cadres sociaux. Quel que soit l’issue de ce conflit et les positions de ceux qui dirigent cette structure, il va falloir débrayer et repartir à zéro, faire passer le tempsmort. Il y aura des conséquences graves pour les usagers de la MDPH. Vous savez, le nécessité d’avoir une équipe stable à la MDPH, médecins, infirmiers, psychologue et autre personnel composant la commission pluridisciplinaire d’évaluation des cas, c’est justement cela qui a produit ces résultats positifs que salue la Chambre régionale des comptes. Les efforts que j’ai engagés en mon temps, poursuivis par la directrice actuelle ont donc payé. Je suis donc peinée à l’idée que toute cette expérience acquise parte en fumée et qu’il faille repartir à nouveau de zéro.

F.I. : Y-a-t-il un risque de disparition de la MDPH en pareilles circonstances ?

M.S.K. :  Le président délégué de la MDPH a certainement ses raisons pour gérer les choses comme il l’a fait. Toutefois, force est de constater que celles-ci n’ont jamais été discutés ni débattues de manière claire par une commission technique, pas plus que le départ annoncé de la directrice ou des agents. Personnellement, je n’ai jamais participé à une réunion qui présente la situation réelle de la MDPH avant le droit de retrait qui a débouché sur cette grève profonde. Le président n’a jamais engagé avec ses collègues de discussion ni concertation pour évoquer les difficultés particulières de la structure, de la directrice ou de certains agents. Quel que soit les raisons qui l’ont conduit à réagir de la sorte, aucun collègue ni partenaire n’a été associé à une démarche de recherche de solutions. Mes deux autres collègues élus, Maymounati Moussa Ahamadi et Elyassir Manroufou, qui s’associent à mes propos, peuvent en témoigner. Cette posture est dangereuse car elle génère un manque de confiance entre le département et les autres partenaires. Une telle rupture de confiance peut entraîner la mort de la MDPH par un non-financement des différentes actions.

Des négociations prévues ce jeudi

Bis repetita ce jeudi. Syndicats et Département de Mayotte vont se retrouver à nouveau à la table de négociations pour essayer de résoudre le casse-tête du devenir de la MDPH. Démarrées jeudi dernier, en présence de la directrice générale des services du Département, Christine Ayache, elles ont été suspendues pour cause d’absence du président Ben Issa Ousséni du territoire. De source syndicale, on indique que rien n’a été acté, deux revendications phares dominent dans le dialogue entamé, les conditions de travail des employés handicapés de la MDPH et le maintien à leurs postes de onze agents départementaux mis à disposition de la structure lesquels avaient émis le vœu de réintégrer leurs services d’origine si une issue favorable n’est pas trouvée à la crise. Une source syndicale indique que Ben Issa Ousséni fait une fixation sur ce dernier point, rejette le caractère conditionnel de cette demande et exprime une volonté à réintégrer au plus vite ces agents dans le personnel départemental. Une réintégration forcée qui ne sera pas sans conséquences graves pour la MDPH signalent de nombreuses personnalités locales, mais aussi les syndicats et même les agents et partenaires de la structure. « Il sait qu’au point d’enlisement où nous sommes dans cette crise, la solution passe par le retrait de Madi Velou de cette charge. Mais il se refuse à le faire pour une raison purement politique. Alors il préfère retirer les agents qui sont pourtant nécessaires pour la poursuite de l’activité de la MDPH », avance un membre du conseil départemental.

Momojou en fête est en quête d’exposant

-

La Ville de Mamoudzou organise la troisième édition de Momojou en fête du 19 au 23 décembre 2023. Cette année, l’événement passe de trois à cinq jours afin de valoriser l’artisanat d’art, la couture, la cosmétique locale, le secteur agricole et l’agro transformation. La place de la République de Mamoudzou accueillera un village d’exposants composé d’artisans, entrepreneurs, commerçants et associations. Momojou en fête a pour objectif de promouvoir les activités économiques du territoire, de permettre aux commerçants de faire la promotion de leurs activités dans un contexte impacté par les crises. La Ville lance donc un appel aux entreprises et associations souhaitant tenir un stand. Un formulaire de pré-inscription ainsi que des pièces sont à fournir avant le 1er décembre 2023 par mail à attractivite@mamoudzou.yt ou au service attractivité à l’Hôtel de Ville de Mamoudzou. Pour tous les exposants, il faut fournir : le formulaire de pré-inscription dûment rempli, daté et signé ; une photocopie du RCS (Kbis) de moins de 3 mois ou déclaration au CFE (auto- entrepreneurs) ou carte d’artisan ; le Règlement intérieur dûment signé. Des pièces supplémentaires sont demandées pour les stands culinaires : une attestation d’hygiène pour les activités de restauration ; une attestation de conformité pour les appareils électriques.

Plus d’informations sont disponibles par téléphone au 06 39 56 24 95 et par mail à attractivite@mamoudzou.yt.

L’Iedom touchée par sa première grève depuis 25 ans

-
liedom-touchee-par-sa-premiere-greve-depuis-25-ans
Les grévistes ont installé un barnum devant le siège de l’Institut d'émission des départements d'Outre-Mer (Iedom), ce mercredi matin.

L’Institut d’émission des départements d’Outre-Mer (Iedom), qui fait office de banque de France sur les territoires ultramarins, connaît son premier mouvement de grève depuis 25 ans. Ce mercredi, les deux-tiers des agents dénoncent un malaise et réclament les mêmes avantages que leurs collègues des autres départements.

C’est un cas personnel qui a débouché sur le mouvement collectif à l’Institut d’émission des départements d’Outre-Mer (Iedom). Selon les agents grévistes rencontrés ce mercredi, l’un des leurs a été sanctionné récemment pour une faute réalisée dans le cadre de son travail. S’ils ne contestent pas la sanction, ils la jugent sévère de la part de la direction*. « Ça a réveillé autre chose », confirme Daniel Zaïdani, le conseiller départemental et employé de l’Institut. « Si la direction est sévère, c’est qu’elle souhaite être exigeante et avoir des services efficaces. On est d’accord à partir du moment où on a les mêmes conditions que les autres », poursuit l’ancien président du conseil départemental. Une dizaine d’agents, sur les quatorze qui y travaillent ont donc commencé une grève, ce mercredi matin, la première depuis 25 ans à l’Iedom. Ils ont installé un barnum CGT, seul syndicat présent à l’Iedom, et des affiches sur les grilles de l’enceinte sécurisée.

L’ambiance est bon enfant, les grévistes espèrent avoir gain de cause sur leurs revendications et louent un dialogue social qui reste continu. « On a eu une réunion vendredi et un point lundi. Le directeur dit ne pas comprendre nos revendications, qu’il y a eu du rattrapage, mais on ne peut pas appeler ça du rattrapage ! », estime Ali Assadilah, délégué CGT de l’organisme. Les agents souhaitent une indexation de leurs salaires comme les autres fonctionnaires du territoire mahorais (à 40%) ou leurs collègues de La Réunion. Dans la même démarche, ils veulent le complément familial et des mesures contre la pénibilité.

« A l’Iedom, quand l’agent n’en peut plus, on le remplace », regrette Daniel Zaïdani.

*Nous n’avons pas eu de réponse de la direction, ce mercredi.

SEMAINE DE L’ENVIRONNEMENT : « Je vais faire attention au tri maintenant »

-
semaine-de-lenvironnement-je-vais-faire-attention-au-tri-maintenant
Chanoor Cassam, directeur général des services du Sidevam, a présenté les actions du syndicat des déchets aux élèves du lycée des Lumières.

La semaine de l’environnement continue. Ce mercredi, les déchets et la protection de l’environnement étaient au centre des interventions qui ont eu lieu au lycée des Lumières, à Mamoudzou. L’occasion de toucher un public jeune, celui des scolaires.

Ce mercredi, la semaine de l’environnement a changé de décor pour se rendre au lycée des Lumières. Une quarantaine d’élèves, dont certains suivent une option sur le développement durable, étaient réunis dans l’amphithéâtre de l’établissement situé à Kawéni, dans la ville de Mamoudzou. Le thème de la matinée : les déchets et la protection de l’environnement. Chanoor Cassam, le directeur général des services du Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam 976), était le premier à intervenir pour présenter le travail de la collectivité en charge de collecter et traiter les déchets de Mayotte. « Le Sidevam est l’entité publique chargée de collecter les déchets à Mayotte depuis 2014. Nous avons 360 agents », apprend-il, pédagogue, au jeune public.

Sa présentation s’est longuement attardée sur le centre d’enfouissement de l’île, situé à Dzoumogné. Les déchets n’y sont pas seulement enfouis. Il explique que le lixiviat, autrement dit le « jus de poubelle », est récupéré et traité pour être transformé en eau pure avant d’être rejeté dans l’écosystème. « N’y a-t-il pas un risque que l’enfouissement des déchets engendre une pollution des sols et des nappes phréatiques », demande un des membres du public. « Le lixiviat est récupéré dans un bassin», répond Chanoor Cassam, qui ajoute que les déchets ne sont pas enterrés à même le sol, qui est protégé par une géomembrane, qui doit éviter toute contamination.

La durée de vie du centre d’enfouissement en danger

Si ce centre a été prévu pour être exploitable pendant trente ans au moment de sa création en 2014, il se pourrait que sa durée de vie soit écourtée. En effet, le Sidevam 976 n’est sensé enfouir que les déchets non recyclables. Seulement, 97% des emballages qui pourraient être recyclés finissent enfouis à Dzoumogné, ce qui réduit, au fur et à mesure, la capacité du site. Un dysfonctionnement dont les origines peuvent se trouver dans le manque de tri des déchets ou encore dans la collecte de ces derniers. « Entre les déchets emballages et les biodéchets, qui peuvent être compostés, cela fait 54% de déchets que nous enfouissons pour lesquels il existe une autre solution. Il est donc possible de prolonger la durée de vie du centre d’enfouissement », appuie Chanoor Cassam, qui a insisté, auprès des élèves, sur la nécessité de faire le tri.

C’est également dans ce but que le Sidevam 976 travaille sur le projet Douka, qui consiste à créer un réseau de commerces de proximité qui récupéreraient les emballages recyclables à travers un système de consigne.

Une application pour signaler les déchets

Lutter contre la dispersion des déchets dans la nature, c’est une des missions que Wenka Culture, basée à Kawéni, s’est donnée. Farid Abdallah, coordinateur au sein de l’association, a présenté leur projet d’application Wezo, qui permet de prendre en photo les déchets et de les signaler, avec des données de géolocalisation précises. Une application mobile, qui, selon Farid Abdallah, pourrait régler un facteur qui favorise la prolifération des dépôts sauvages. « Le problème, c’est que quand on voit des déchets, on ne sait pas à qui les signaler », constate-t-il.

Là, pas besoin de se poser la question. Avec cette application, toutes les données nécessaires à la localisation et à la collecte des déchets seront directement transmises à l’association, à la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et au service technique de la ville de Mamoudzou, qui viendront s’en occuper. Si ce projet a originellement été conçu spécialement pour le quartier de Kawéni, il devrait être déployable sur l’ensemble du territoire. Il ne reste qu’à trouver les financements pour la dernière étape de la conception de Wezo, le développement de l’application.

Éduquer la jeunesse à l’environnement

Philippe Vandecasteele, inspecteur de Sciences et Vie de la Terre (SVT), a clôturé ce rendez-vous en parlant aux élèves de l’éducation à l’environnement. « Le patrimoine naturel de Mayotte est extraordinaire, mais tout ça est fragile », avertit-il au début de son intervention. Alors que, pour lui, la sensibilisation ne consiste qu’à communiquer une information sans s’assurer qu’elle soit bien prise en compte, l’éducation, permet, elle, d’ancrer chez les personnes les bons comportements à avoir. Cela passe par les programmes scolaires par exemple. « Il faut aussi ne pas chercher à effrayer, car, s’il n’y a pas d’espoir, on n’agit pas », affirme-t-il.

L’inspecteur a insisté sur l’action symbolique de planter un arbre, persuadé que chaque élève devrait le faire pour se sentir impliqué. Ce dernier mise aussi sur les sciences participatives, avec l’application Faune Mayotte par exemple, qui permet de répertorier les espèces animales aperçues sur le territoire, ou encore le projet international Plastique à la loupe, qui consiste à ce que les scolaires ramassent les microplastiques sur la plage. Les Foundis du Lagon, un projet lancé par le Parc naturel marin de Mayotte et auquel participent plusieurs classes sur l’île, dont une de celles présentes ce mercredi à la conférence au lycée des Lumières, est un autre exemple qui permet, selon Philippe Vandecasteele, aux enfants de se sentir engagés dans le développement durable.

Le rectorat a des objectifs à court et moyen terme pour s’engager davantage dans cette voie. Par exemple, sa participation au concours Cube.S, qui pousse les établissements à s’engager dans la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique. Il souhaite également généraliser la culture de potager dans les établissements, que chaque élève de sixième plante un arbre et que l’ensemble des écoles soient éco-labellisées d’ici 2025.

Une table ronde riche, d’après les élèves à la sortie de l’amphithéâtre. « C’était très intéressant, j’ai appris beaucoup de choses », dit l’une d’entre elles. Une autre ne regrette pas d’être venue et montre que ce genre de conférence peut porter ses fruits : « Je ne savais pas que les déchets étaient enfouis. Je vais faire attention au tri maintenant ».

Une partie du campement des Africains détruit à Cavani

-
La police est intervenue aux abords du stade de Cavani, ce mercredi après-midi, là où les dernières familles originaires de l’Afrique des Grands lacs.

Ce mercredi après-midi, plusieurs cases en cours de construction ou à peine finies d’être construites ont été détruites par les forces de l’ordre dans le campement du stade Cavani, à Mamoudzou, qui abrite des migrants originaires du continent africain.

« Je ne sais pas comment on va faire cette nuit, notre petite sœur est malade et nous n’avons même pas de bâche. » Elvis, qui s’est installé avec des proches dans le campement au stade Cavani dimanche dernier, a vu sa case détruite par les forces de l’ordre, ce mercredi vers 16h30. Une petite dizaine d’habitations de fortune ont ainsi été rasées lors de ce qui s’apparente être une opération de flagrance, qui aurait ciblé les nouvelles constructions en cours. À cette heure, la police n’a pas encore répondu à nos sollicitations.

Elvis avait commencé à construire cette case dimanche avec son frère.

« Ils étaient une vingtaine, ils avaient des cagoules et ont utilisé des scies. On n’a pas eu d’explications, ça s’est passé très vite », explique Marie*, dont la case a été la première ciblée. Alain, lui, a eu le temps de démonter son habitation pour éviter que les matériaux qu’il avait utilisés ne soient abîmés. « Je vais reconstruire au même endroit, et s’ils reviennent, je recommencerai », explique le demandeur d’asile originaire de la République démocratique du Congo, où il était activiste pour les droits de l’Homme. Arrivé à Mayotte il y a deux mois avec sa femme et ses trois enfants, il affirme ne pas avoir d’autres solutions que de rester là : « Nous n’avons nulle part d’autre où aller. Avec mon récépissé, je ne peux pas travailler, sinon j’aurais déjà pu trouver un toit décent pour ma famille. »

*Le prénom a été modifié pour préserver l’anonymat de la personne.

Alain a démonté sa case lui-même pour garder le matériel intact.

La centrale solaire d’Hamaha prête à produire ses premiers mégawatts

-
la-centrale-solaire-dhamaha-prete-a-produire-ses-premiers-megawatts
Nourainya Loutoufi, troisième adjointe au maire de Mamoudzou, a coupé le ruban, entourée de Maxime Ahrweiller Adousso, secrétaire générale aux affaires régionales (Sgar), Josiane Ropauld, directrice de cabinet de la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou). Au deuxième plan, Xavier Ducret, directeur d’Akuo océan Indien.

Une centrale solaire a vu le jour sur l’ancienne décharge d’Hamaha, à cheval sur les communes de Mamoudzou et Koungou. D’une capacité d’1,2 Mégawatt, elle a été inaugurée ce mardi matin. Xavier Ducret, directeur d’Akuo océan Indien, explique les enjeux du projet.

Flash Infos : C’est le premier projet d’Akuo sur Mayotte ?

Xavier Ducret : Oui, tout à fait, c’est le premier que nous mettons en fonctionnement. Nous sommes présents sur l’ensemble des départements d’outremer, en métropole et sur une vingtaine de pays. A La Réunion, notre première centrale a été mise en service en 2009. Et sur Mayotte, nous développons des projets depuis 2012.

F.I. : Quelle est la production pour ce site ?

X.D. : On a une capacité installée de 1,2 Mégawatt, adossée à un système de stockage d’énergie, des batteries de 3,5MW/h. Cela permet d’alimenter 1.700 habitants.

F.I. : L’électricité est donc vendue à Électricité de Mayotte.

X.D. : Tout à fait, elle est revendue à EDM sous la forme d’un contrat d’achat d’électricité à un tarif qui a été attribué dans le cadre des appels d’offre lancés par la Commission de régulation de l’énergie.

F.I. : Qu’est-ce qui intéresse Akuo dans ce projet-là ?

X.D. : Ce qui est particulièrement intéressant, c’est de pouvoir valoriser un site dégradé, en l’occurrence une ancienne décharge sur laquelle on ne pouvait rien faire. Finalement, on la remet en vie en produisant de l’énergie locale et renouvelable.

F.I. : Avec le taux d’ensoleillement à Mayotte, on se demande toujours pourquoi ces projets ne sont pas plus fréquents.

X.D. : Le développement de l’énergie photovoltaïque à Mayotte est tout de même à un rythme important, mais l’enjeu est de pouvoir l’accélérer. On a besoin de l’impulsion des collectivités et aussi de propriétaires fonciers pour qu’ils puissent valoriser leur terrain ou leur bâtiment pour de l’autoconsommation ou de la revente.

F.I. : Quels pourraient être les freins du photovoltaïque ? On parle souvent du coût ou des batteries.

ale: Ce qu’il faut savoir, c’est qu’aujourd’hui, l’électricité photovoltaïque est la moins chère du monde, surtout quand on a du soleil comme ici. Sur les batteries, on travaille justement sur de nouvelles technologies qui permettent un recyclage à 100%. Ça correspond aussi à de nouvelles normes qui sont imposées et sur lesquelles on est proactif. Il y a tout un enjeu aussi avec l’agrivoltaïsme, pour lequel on a quinze ans d’expérience, pour mettre l’agriculture au cœur du projet.

Un deuxième site à Ironi Bé prévu en mars 2024

Akuo ne s’arrête pas là. « Nous avons d’autres projets en développement sur le territoire, qui sont axés sur l’agrivoltaïsme, qui permet de combiner production d’énergie et agriculture », précise le directeur. Au premier rang de ces projets, on retrouve une serre photolvoltaïque sur 1,2 hectare devant rentrer en fonctionnement en mars 2024 à Ironi Bé. Le projet porté avec Pierre Baubet est déjà bien sur pied. La Sagemcom, qui a assuré l’installation du site d’Hamaha, est en train de doter les panneaux photovoltaïques d’un système de récupération d’eau de pluie.

Une première compilation d’électro Made in Mayotte

-
une-premiere-compilation-delectro-made-in-mayotte

L’association Kayamba a sorti, le 10 novembre, une compilation de neuf titres à la frontière entre musique traditionnelle de l’île et musique électronique. Une première à Mayotte. Cet album intitulé Digital Ngoma est né de la volonté du festival Kayamba d’agir pour la préservation du patrimoine culturel de Mayotte à travers l’utilisation d’outils alternatifs et novateurs pour l’île. En organisant des ateliers de formation à la musique assisté par ordinateur, l’association a voulu mêler musique traditionnelle et électronique. Cette première compilation de musique électronique de Mayotte vient célébrer les cinq ans d’existence du festival Kayamba. D’autres projets sont en cours pour 2024, avec deux albums issus de collaborations entre Aleksand Saya et Sarera, puis entre L-Had et Loya.

« J’aimerais bien garder mon mur, il m’a coûté beaucoup d’argent »

-
jaimerais-bien-garder-mon-mur-il-ma-coute-beaucoup-dargent
Le mur de soutènement a été construit sur un affluent de la rivière M’jihari à Dzoumogné. Malgré les injonctions, le prévenu ne l’a jamais détruit. (image d’illustration)

Un commerçant de Dzoumogné était jugé, ce mardi matin, pour avoir construit un bâtiment dans le lit d’une rivière. Il a été condamné à 7.000 euros d’amende et devra détruire la construction sous peine d’amende.

C’est un mur contre lequel la Dealm (direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement et de la mer) et le Département de Mayotte se heurtent depuis de nombreuses années. D’abord physique, puisque le mur de soutènement a été observé pour la première fois en 2018 et n’a pas bougé depuis. Mais aussi mental puisque le principal intéressé n’a rien fait pour le détruire malgré les injonctions. Le premier à s’être aperçu du chantier est un inspecteur de l’environnement. En procédant à un contrôle en 2018, il tombe sur une construction en plein milieu d’un affluent de la rivière M’jihari, à Dzoumogné. A l’époque, il ne s’agit que d’un mur de soutènement. Le commerçant, un homme de 59 ans, explique que la mairie lui a pris un terrain pendant qu’il était en déplacement professionnel à Dubaï, et que par erreur, on lui a octroyé celui-ci.

Sauf que, comme le rappelle Ronan Le Goaster, les rivières et leurs affluents de Mayotte sont des propriétés du Département, et qu’aucune construction n’y est autorisée, à moins qu’elle relève de l’utilité publique. Le directeur du service des rivières du Département de Mayotte note, en outre, qu’en 2020, une nouvelle visite a eu lieu en présence du prévenu. Mais là, ce n’est plus un mur, c’est carrément « une maison avec plusieurs étages » qui a été construite. Selon le commerçant, il ne s’agit que d’un bâtiment de stockage de matériel de construction et reconnait sa faute. « Pourquoi quand on vous a dit d’obtenir une autorisation ou de procéder à la destruction du mur, vous n’avez rien fait ? », lui demande Virgine Benech, la présidente du tribunal correctionnel, ce mardi matin. « C’est une erreur de ma part », répond piteusement le prévenu.

Un bâtiment toujours là en 2023

En 2021, l’affaire va encore plus loin avec un arrêté préfectoral qui demande un retrait du remblai et la remise en état du terrain. En avril 2022 cependant, toujours rien, le bâtiment est toujours là. Le substitut du procureur, Max Goldminc ne peut que constater : « C’est une chose de construire illégalement, c’en est une autre de persister ». Il demande une peine de 10.000 euros d’amende, ainsi que la destruction et la remise en état aux frais du prévenu avec une astreinte de 500 euros par jour.

Veuf et père de douze enfants (dont trois sont à sa charge), l’homme explique ne pas avoir d’argent pour remettre les lieux en l’état. « J’aimerais bien que vous m’aidiez à garder mon mur. Il m’a coûté beaucoup d’argent », émet-il comme souhait. Le tribunal correctionnel n’est pas de cet avis et le condamne à verser 7.000 euros d’amende. Il devra procéder « à la destruction du mur et la remise en état tel que l’arrêté de 2021 le stipule » dans un délai de douze mois. Il devra engager les travaux au cours du prochain mois sous peine d’amendes-jours de 300 euros. Commerçant toujours, il quitte la salle en laissant sa carte de visite à d’autres prévenus.

« Dawa » répondra au tribunal pour enfants

Alors que la journée est particulièrement chargée avec treize affaires programmées, le cas de « Dawa » va retenir pendant trois quarts d’heure l’attention du tribunal correctionnel. Ce jeune homme de Kahani devait être jugé pour le racket dans son village d’un lycéen, à l’aide d’un couteau, le 5 octobre 2021. Mais une première difficulté se pose avec son palmarès judiciaire, car lui explique être en prison au moment des faits. « Vous étiez sorti depuis juin 2021 », lui rappelle pourtant la présidente du tribunal correctionnel. Bien connu des gendarmes, le colosse de 20 ans multiplie les allers-retours à Majicavo-Koropa au cours de l’année de 2021 et n’a pas arrêté depuis. Il a été jugé en 2023, par exemple, dans une affaire d’extorsion datant de 2022 (il avait revendu les téléphones volés) et est actuellement en détention provisoire pour une tentative d’assassinat. Au moment des réquisitions, le substitut du procureur fait apparaître un problème encore plus important. Le fait jugé date du 5 octobre 2021, soit trois semaines avant les 18 ans du prévenu. Le tribunal correctionnel a donc dû se déclarer incompétent et renvoyer l’affaire au juge pour enfants.

Appel à manifestation d’intérêt dans le secteur de l’agriculture

-

La Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF) de Mayotte est l’autorité de gestion du plan stratégique nationale (PSN) pour la période 2023-2027. Elle lance un appel à manifestation d’intérêt (AMI) dans le cadre des subventions visant au soutien de la coopération rurale. Une première intervention du PSN vise à financer des projets de mise au point de nouveaux procédés et pratiques dans le secteur de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la protection de l’environnement et de l’agroforesterie ainsi que les projets d’expérimentation agronomique. Une deuxième intervention vise à financer les projets concernant la reterritorialisation de l’alimentation via la structuration des filières agricoles locales, la création de valeur autour des produits agricoles, agroforestiers et alimentaires, la transition climatique et environnementale de l’agriculture ainsi que tout autre projet de coopération permettant de répondre aux enjeux de la politique agricole commune (PAC). L’objectif de cet AMI est de préparer le lancement de deux appels à projet (AAP) prévu au 1er trimestre 2024. Les porteurs de projets potentiels sont invités à les communiquer à la DAAF en utilisant le modèle de fiche projet disponible sur le site internet de la DAAF : daaf.mayotte.agriculture.gouv.fr/fiche-projet-a536.html. Les fiches projet complétées sont attendues jusqu’au lundi 4 décembre 2023.

L’appel à manifestation d’intérêt décrivant en détail le contexte ainsi que l’action attendue est disponible ici : https://www.mayotte.gouv.fr/Publications/Appels-a-projets/2023/Plan-strategique-national-PSN-pour-les-interventions-de-cooperations-locales

Chambre des métiers : La préfecture de Mayotte décide d’arrêter les frais

-
chambre-des-metiers-la-prefecture-de-mayotte-decide-darreter-les-frais
La Chambre des métiers et de l’artisanat de Mayotte est plombée par des problèmes financiers, dont les présidences actuelle et anciennes se rejettent la faute.

Élue il y a peine quelques mois, l’assemblée de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Mayotte a été dissoute sur décision préfectorale, ce mardi. Les problèmes financiers, dont les différentes présidences se rejettent la responsabilité, et le manque de visibilité de la structure, ont eu raison d’elle.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Chez les pompiers, c’est l’heure des écrits pour passer caporal

-
chez-les-pompiers-cest-lheure-des-ecrits-pour-passer-caporal

Le gymnase Jean-François Hory était rempli de pompiers, ce mardi après-midi. Non pas que le dernier équipement de la ville de Mamoudzou soit sujet aux flammes, il s’agissait plutôt pour 305 candidats d’accéder au grade de caporal des sapeurs-pompiers professionnels. Pour cela, deux groupes avaient à répondre aux tests prévus sur deux heures et qui étaient organisés en simultané avec La Réunion. Il y a les candidats au titre 1, 254 postulants qui ont le niveau au moins de 3ème, qui ont un test de français, puis un QCM en mathématiques. Les 51 autres sont des sapeurs-pompiers volontaires depuis au moins trois ans. Après l’épreuve de français, ils en ont une autre axée sur les aptitudes et compétences des sapeurs-pompiers. La suite du programme pour les retenus comprend des examens physiques en pré-admission, puis un entretien avec un jury. Une trentaine de candidats seront retenus au final.

Crise de l’eau : la distribution d’eau a commencé à Bandrélé

-
crise-de-leau-la-distribution-deau-a-commence-a-bandrele

Les opérations de distribution des bouteilles d’eau à toute la population ont commencé, ce lund,i dans la commune de Bandrélé. Pour rappel, les habitants munis de leur carte de distribution d’eau peuvent retirer chaque semaine les packs d’eau dans différents sites. Les habitants de Bandrélé et Bambo-Est peuvent se rendre au foyer des jeunes de Bandrélé le mardi et mercredi de 8h à 15h. Les foyers dont le nom de famille commence entre la lettre « A » et « F » seront accueillis le mardi, ceux dont le nom de famille commence entre la lettre « G » et « Z » seront accueillis le mercredi. Ceux habitant Mtsamoudou et Dapani sont attendu à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Mtsamoudou le jeudi de 8h à 15h. Enfin, les habitants de Nyambadao et Hamouro peuvent, eux, se rendre à la MJC de Nyambadao le lundi de 8h à 15h, pour ceux dont le nom de famille commence entre la lettre « A » et « F », et le vendredi de 8h à 15h pour ceux dont le nom de famille commence entre la lettre « G » et « Z ». La quantité d’eau distribuée sera d’un pack de six bouteilles de 1,5 litre par semaine et par personne.

Grossesses précoces : « Le corps d’une enfant de 13 ans n’est pas prêt »

-
grossesses-precoces-le-corps-dune-enfant-de-13-ans-nest-pas-pret
Nora est venue livrer son témoignage lors de la projection du documentaire sur les mamans mineures au cinéma Alpajoe, à Mamoudzou.

Ce mardi, l’association Mlezi Maore a organisé la projection d’un documentaire sur les mamans mineures à Mayotte, dans le cadre de la journée internationale des droits de l’enfant. La séance a été suivie de l’intervention de plusieurs professionnels et d’une jeune maman de 16 ans.

« J’ai 16 ans et demi, mon fils a deux ans et demi. » Nora fait partie des nombreuses enfants devenues maman avant 18 ans à Mayotte. Sur le territoire, elles sont entre 400 et 500 mineures par an à voir leur vie bouleversée par une grossesse, qui est dans la majorité des cas inattendue. C’est pour parler de ce sujet, dans le cadre de la semaine dédiée à la journée internationale des droits de l’enfant, que l’association Mlezi Maore a organisé la projection du documentaire « Mamans mineures à Mayotte », écrit par Séline Soula et réalisé par Romain Fleury, au cinéma Alpajoe, ce mardi matin, à Mamoudzou. On peut y découvrir l’histoire de Djaouzaou, 16 ans, qui vit depuis deux ans dans un centre de vie et d’accueil avec son fils, ou celle de Youssra, 17 ans, enceinte de huit mois, qui veut réussir son baccalauréat.

Nora, présente à la projection du film, vit avec son fils dans le Lieu de vie et d’accueil (LVA) de Mlezi Maore, qui accueille et accompagne des mamans mineures avec leurs enfants. Ce n’est pas toujours facile pour la jeune maman, mais cette dernière ne regrette pas son choix d’avoir mené sa grossesse jusqu’au bout et d’avoir son enfant auprès d’elle. « Je n’étais pas prête, mais je ne voulais pas avorter. Je suis fière de ne pas avoir écouté les gens qui me disait de le faire », explique-t-elle.

Un risque pour la santé

Au-delà des conséquences qu’elle peut avoir sur la vie de la maman, qui se retrouve souvent seule, exclue de sa famille et abandonnée par le géniteur, pour qui il est plus compliqué d’aller à l’école, puis de suivre une formation et donc de s’assurer une situation économique stable, une grossesse précoce représente aussi un risque pour la santé de la jeune fille. « Le corps d’une enfant de 13 ans n’est pas prêt pour avoir un enfant. Il y a des risques que l’enfant naisse de façon prématurée, et, dans certains cas, il y a un risque de devoir faire une césarienne », explique Maria Chevolleau, sage-femme à la Protection maternelle et infantile (PMI). Dans le documentaire, on apprend que les grossesses précoces sont la seconde cause de mortalité dans le monde pour les filles entre 15 et 19 ans.

« Ce n’est pas un sujet à aborder sous l’angle du jugement, mais de l’accompagnement et de la prévention », rappelle le sous-préfet Cédric Kari-Herkner. La prévention et la sensibilisation à la santé sexuelle et à la contraception s’imposent en effet comme une nécessité, y compris auprès des jeunes garçons, qui laissent souvent les mamans adolescentes se débrouiller seules. « On tente toujours d’inclure le géniteur dans l’accompagnement », explique Mathilde Lozano, coordinatrice sage-femme à la PMI. Pour Floriane Jacomet, psychologue au LVA de Mlezi Maore, les réseaux sociaux pourraient être un moyen de propager la prévention : « Cela peut être un moyen de faire passer les informations aux jeunes ». Cette dernière a voulu profiter de son intervention pour préciser que certains cas de grossesses précoces vers 16 ans et 17 ans étaient des projets voulus et qu’il ne fallait pas toujours considérer ce sujet sous son angle négatif.

« 14 ans et mariée à un homme de 47 ans »

Sur le territoire, les mariages précoces favorisent les grossesses précoces. « J’aurais aimé que dans le documentaire on interroge les cadis qui célèbrent des mariages de mineures. L’année dernière nous avons eu une information préoccupante pour une fille de 14 ans qui a été mariée à un homme de 47 ans », affirme Nassime Soumaïla, chef de service de la Cellule de recueil des informations préoccupantes (Crip) du Département de Mayotte. « Les mariages de mineures sont encore trop tolérés, je le vois avec mes collègues », constate Manon, une éducatrice présente dans le public. « Il faut qu’on accorde nos points de vue là-dessus. » Une nécessité même pour le personnel travaillant dans la protection et l’accompagnement des enfants. En effet, certaines grossesses précoces ne donnent pas lieu à une information préoccupante lorsque la jeune fille est mariée. Pour rappel : lorsqu’un ou une majeur a une relation sexuelle avec un enfant de moins de 15 ans, la loi considère qu’il y a une absence de consentement de la part de l’enfant.

Une conférence sur les auteurs de violences conjugales

À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, qui a lieu annuellement le 25 novembre, le pôle Solidarités de Mlezi Maore organise une conférence-débat autour des auteurs de violences conjugales, ce mercredi 22 novembre, de 8h à 12h45. Cet événement est ouvert à tous et se tiendra à l’hémicycle Younoussa Bamana, au conseil départemental, à Mamoudzou.

Les stagiaires du RSMA défilent dans les rues de Ouangani

-
les-stagiaires-du-rsma-defilent-dans-les-rues-de-ouangani
Après une première partie de la cérémonie au plateau sportif de Ouangani, les stagiaires du RSMA ont pu parader dans les rues, ce mardi matin. (crédit : RSMA)

Intégrés au régiment du service militaire adapté, les 75 stagiaires du mois d’octobre ont eu le droit, ce mardi matin, à la cérémonie de présentation au drapeau à Ouangani. Ce moment, toujours important aux yeux des pensionnaires de Combani, marque la fin de la première phase de leur formation. Alors qu’il a lieu au centre, cet événement délocalisé permet à la population d’y assister facilement et aux familles de voir leurs progénitures défiler fièrement dans les rues de la commune.

Après un temps axé sur la discipline et l’exercice physique, les jeunes apprendront un nouveau métier pendant plusieurs mois.

Un séminaire sur la fin de vie organisé par le CHM

-
un-seminaire-sur-la-fin-de-vie-organise-par-le-chm

Le centre hospitalier de Mayotte (CHM), convie le public au séminaire de son Equipe mobile d’accompagnement en soins palliatifs (Emasp) le jeudi 23 et le vendredi 24 novembre à l’hémicycle Bamana, au conseil départemental, à Mamoudzou. De 8h à 16h30, le public pourra profiter de l’intervention de nombreux professionnels concernant la sensibilisation et l’information sur l’obstination déraisonnable dans les soins palliatifs et la fin de vie. Il est demandé de s’inscrire en écrivant à l’adresse communication@chmayotte.fr avant le 23 novembre.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Lundi 5 mai 2025
Lundi 5 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes