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Comores : La compagnie Rkomor annonce la suspension de ses opérations

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En signe de protestation à la nouvelle décision prise par le gendarme comorien de l’aviation civile, qui vient d’exiger un autre contrôle du fokker-50, Rkomor a décidé de clouer momentanément au sol, son petit aéronef, ce qui causera le blocage de 204 passagers dans les îles. 

Encore une interdiction qui frappe le plus grand appareil de 53 places de la compagnie comorienne, Rkomor mais cette fois-ci, ce n’est pas une crevaison de pneu qui est à l’origine. Selon le directeur général par intérim de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm), Ibrahim Mchami, le fokker-50 récemment autorisé à voler, doit subir des travaux, sur recommandation du constructeur de l’appareil. « Cet avis que nous attendions est venu tardivement. Il nous est parvenu le lundi. Le constructeur a constaté que la compagnie a bel et bien procédé à des travaux mais qu’ils devaient en effectuer d’autres. C’est comme un être humain, le fait qu’il puisse marcher ne signifie pas qu’il soit en bonne santé. Pareil avec l’avion. Le voir décoller n’est pas synonyme d’un bon état », a introduit le patron de l’Anacm, au cours d’une conférence de presse, qu’il a animée ce jeudi 25 mars, à Moroni.

La veille, l’autorité comorienne de l’aviation civile aurait reçu une seconde recommandation d’un autre constructeur. Ce dernier exhorte le Fokker-50 à se focaliser sur le moteur durant la maintenance. « On ne pouvait ignorer ces avis pendant que nous avons encore le temps. Car si jamais un accident se produisait, même l’assureur refuserait de s’impliquer s’il apprenait que nous avions été avertis de la nécessité d’envoyer l’avion dans un centre de contrôle sans pour autant respecter la consigne », a ajouté, Ibrahim Mchami qui avance des raisons de sécurité écartant toute intention de suspendre gratuitement les activités de -Rkomor.

Un certificat de remise en service déjà délivré

En effet, le 7 avril, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie a autorisé Rkomor à faire voler son Fokker-50 après presque un mois d’inactivité. Se servant de ce feu vert, la compagnie comorienne a commencé à desservir depuis le jeudi 18 avril des destinations régionales comme Mombassa. Après des incidents de crevaison de pneus, dont le dernier remonte au 19 février, le gendarme de l’aviation civile comorienne avait exigé un contrôle du plus grand aéronef de Rkomor.

Du 27 mars au 7 avril, l’aéronef se trouvait dans un centre de maintenance, agrée par les Comores. Implanté à Nairobi, celui-ci a procédé à la maintenance de l’appareil et a délivré un certificat de remise en service. La hiérarchie de l’Anacm a confirmé que les travaux recommandés avaient été effectués avec succès. Raison pour laquelle le Fokker-50 s’est permis de desservir les îles, en plus des destinations régionales. Voilà pourquoi, cette nouvelle interdiction surprend les responsables de Rkomor à commencer par son directeur technique, Ezi-Eldine Youssouf.

« Abus de pouvoir »

Dans une conférence de presse tenue ce jeudi, celui-ci accuse l’Anacm de faire usage d’un « abus de pouvoir ». En signe de contestation, le conférencier a annoncé que la direction de son employeur a décidé à son tour de suspendre ses opérations. Autrement dit, même leur LET410 qui assurait les vols domestiques quand le fokker-50 était parti en maintenance va rester au sol. Cette décision a été communiquée au ministère comorien des transports maritimes et aériennes. Jusqu’à jeudi, on comptait près de 274 passagers impactés, dont 70 à l’international.

Si le directeur par Intérim de l’Anacm se dit peiné par la sensibilité de sa décision, le directeur technique de Rkomor lui parle de haine à leur encontre. D’après Ezi-Eldine Youssouf, le gendarme de l’aviation civile a fait une interprétation erronée du courrier que lui a envoyé le constructeur. « Après la dernière crevaison, nous avons écrit au fabriquant pour l’informer. Il nous a indiqué deux travaux à réaliser. À Nairobi, nous avons suivi à la lettre les indications du constructeur. Le problème, l’Anacm n’a peut-être pas lu toute la documentation du fabriquant, qui nie à travers un mail en date du 23 avril, avoir exigé un quelconque arrêt de toute activité de notre avion », a étalé le directeur technique de Rkomor qui souligne que même pour réparer l’hélice du Fokker, ils sont d’abord entrés en contact avec la société qui l’a conçue. C’est dire à quel point, la compagnie suit les recommandations, s’est vanté, Ezi-Eldine Youssouf qui a déploré un non-respect de la procédure de la part du régulateur de l’aviation comorienne. « Ils nous ont notifié leur décision le lundi à 16 h comme s’il y avait urgence et sans nous donner le temps de gérer nos clients », a-t-il regretté.

On a appris que le ministère des transports a abrité une réunion sur la question, mais qu’aucun terrain d’entente n’a été trouvé. Avec l’arrêt des activités de Rkomor, le pays se retrouve avec Precion Air, qui effectue seulement deux rotations par semaines entre les îles.

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