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Avec « Wako », Malha et Zily valorisent la femme de l’archipel

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Le clip de « Wako » mis en ligne il y a trois jours fait partie des titres que contiendra le projet de l’artiste comorienne Malha, dont la sortie est prévue pour début 2024.

En pleine préparation pour son projet, Malha a récemment sorti un titre qui commence déjà à faire parler de lui. « Wako », c’est la nouvelle chanson de l’artiste comorienne, en collaboration avec la diva mahoraise Zily. « J’ai choisi ce titre parce que le son nous parle de toutes ces femmes qui s’affirment, se lancent dans leurs carrières professionnelles sans pour autant renier les autres rôles, comme s’occuper du foyer ou des enfants entre autres », a raconté la chanteuse dans un entretien accordé à Flash infos, mardi à Mavinguni, localité périphérique de Moroni. Wako est un mot swahili qui signifie « ils sont » en référence à ces femmes qui luttent pour l’émancipation dit-elle. « Je suis attachée à ce combat. Le choix de ce thème est motivé par mon parcours en tant qu’artiste, mais également mère », a ajouté Malha, qui reste la première artiste de la Grande Comore, à obtenir un featuring avec Zily. Sur la plateforme YouTube, le clip comptabilisait déjà 3.000 vues en moins de trois jours. Tout au long du clip de trois minutes, les deux artistes, tout comme les danseurs ont mis en avant les tenues traditionnelles. Le saluva pour l’interprète de « Tsika », qui en porte fièrement dans ses chansons comme marque de la culture mahoraise, et le sahare na subaya pour Malha. L’invitation de Zily est motivée par le choix du projet axé sur l’émancipation de la femme, la valorisation de la femme, causes que défendent les deux artistes, a souligné LeeNossent, manageur de Malha, qui a déjà pris part à l’édition Maore Jazz 2022.

Préserver la culture

« Personnellement, si je monte sur scène, peu importe la modernité de ma tenue, je fais en sorte de porter un habit traditionnel, histoire de promouvoir notre culture. Donc quand mon projet est lancé, j’ai tout de suite pensé à Zily en premier parce qu’elle fait partie de ces femmes qui s’affirment et chante beaucoup pour les femmes. Je lui ai parlé de la thématique durant notre appel, et elle a dit oui sans perdre du temps », a résumé Malha, qui au cours de ces dernières années se pose en chantre du live comorien, surtout le twarab. En collaboration avec son mari, LeeNossent, ils ont créé Kara-live, une émission dont le but est de faire la promotion de la musique live locale. C’est dans ce cadre que Malha a été désignée pour représenter les Comores en Égypte au festival international Africa news, à la mi-novembre. Mais cela ne signifie pas pour autant que la meilleure artiste féminin 2021 de la nuit d’excellence ne touche pas aux autres genres musicaux, à l’instar de l’azonto ou encore l’afro house, qui rythme d’ailleurs « Wako ». Selon son manager, le clip devait être tourné aussi à Mayotte mais faute de budget, tout a été fait à la Grande Comore, début août, quand la reine de la musique mahoraise était à Moroni, où elle a donné deux concerts. Excepté cette seule chanson et le thème dévoilé, tout ce qui touche à ce projet très attendu de Malha est soigneusement gardé pour des raisons professionnelles. On sait seulement qu’il sortira en début d’année et qu’il est intitulé « ELLE ». Après le baccalauréat, Malha est partie en Ouganda pour ses études supérieures. Diplômée en communication et marketing, elle a lancé sa carrière en 2016. Orpheline très tôt, elle a dû enchainer les boulots à côté pour aider la famille, en animant par exemple des soirées karaoké avant de se consacrer à sa passion. Parlant trois langues, swahili, anglais et français, Malha fait partie des meilleures talents comoriennes aux voix capables de s’adapter à n’importe quel genre musical. Et pour ce premier projet professionnel, la jeune maman, qui soufflera bientôt sa 31ème bougie, compte exploser tous les compteurs tout en mettant son public d’accord qu’il soit local ou international.

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