Les signes d’un ralentissement de la propagation du virus à La Réunion et à Mayotte ne sont déjà plus aussi encourageants que la semaine dernière et l’ARS préfère miser sur la prudence, à quelques semaines du déconfinement du 11 mai annoncé au niveau national.
Alors que son grand-père a été contaminé au Covid-19, puis placé en réanimation en fin de semaine dernière, Ahmed* regrette que les autorités sanitaires n’aient pas dépisté les cas contacts. Il redoute que plusieurs membres de sa famille soient testés positifs dans les prochains jours.
Ce week-end encore, les rapatriés des Comores placés en confinement au RSMA pointaient du doigt leurs conditions de vie. Pendant ce temps, des effectifs de la caserne où ils sont maintenus depuis le début de la crise sanitaire, accusent des traitements injustes de la part de la hiérarchie à leur encontre.
Alors que les étudiants mahorais de métropole s’inquiètent quant aux modalités de leur retour sur l’île, le ministère des Outre-mer lance un grand recensement des étudiants ultramarins afin d’anticiper celui-ci.
La fermeture des frontières a été réclamée par les Mahorais dès le début de la crise sanitaire. Cependant, elle n’a pas fait que des heureux. De nombreux voyageurs qui séjournaient temporairement à Mayotte n’ont pas pu rentrer chez eux à temps. Ils se retrouvent aujourd’hui bloqués sur l’île, désemparés.
La Mahoraise, tenante du titre de championne de France en salle sur 60 mètres (2019), vit plutôt bien son confinement, enfermée dans son 52m2 à Talence, près de Bordeaux. Celle qui est aussi coach sportive a très vite su adapter sa routine, entre vidéos sur le web, entraînements et lectures.
Dans un communiqué en date du 16 avril, Santé Publique France recense dix femmes enceintes atteintes du Covid-19 depuis le début de la propagation du virus à Mayotte. Pour le docteur Madi Abdou, chef de pôle gynécologie-obstétrique, la grossesse ne représente pas un risque. Et l’accouchement se fait normalement.
C'est une des pièces maitresses du dispositif de détection du Covid-19. Au cœur du processus, le laboratoire du CHM analyse les prélèvements faits sur les potentiels porteurs du coronavirus. Une tâche primordiale menée sept jours sur sept, qui s'ajoute à ses missions habituelles.
Lors de sa traditionnelle audioconférence de presse au sujet de l’épidémie de coronavirus, la directrice de l’Agence régionale de santé est revenue sur les différentes mesures prises par son institution au cours des derniers jours comme le renforcement d’équipes mobiles et un dépistage en passe de devenir plus massif. Et a livré quelques informations au premier rang desquelles le décès du grand mufti des Comores suite à la contraction du Covid-19, venant confirmer la présence du coronavirus dans l’archipel.
Alors qu’une grande majorité des habitants positifs au virus rentre se confiner chez eux, le centre hospitalier de Mayotte recense tout de même une vingtaine de patients hospitalisés, qui transitent par le service de radiologie pour dresser un bilan de leurs lésions pulmonaires. Par ailleurs, le chef de pôle médico-technique, Thierry Pelourdeau, attend avec impatience une deuxième console de post-traitement pour interpréter en masse tandis qu’il vient de diagnostiquer le premier cas d’encéphalopathie due au Covid-19.
Hier, le préfet de Mayotte, Jean-François Colombet, faisait un point général par audioconférence. Situation sanitaire, confinement, immigration clandestine, ravitaillement, confinés du RSMA, tensions alimentaires et accès à l’eau pour les plus démunis, économie ou encore ramadan : tous les sujets ont été abordés. Nous retranscrivons ici, en substance, les propos du haut fonctionnaire et ses annonces.
Total, rôle du maire dans la gestion de crise, rapport avec les autorités et réouverture des écoles, Saïd Omar Oili, maire de Dzaoudi-Labattoir, président de la communauté de communes de Petite-Terre et de l’association des maires de Mayotte, fait le point. Et réaffirme l’importance du premier magistrat communal dans la crise qui secoue le territoire.
Docteur en chimie spécialisée dans les molécules bioactives et l’ingénierie des biomolécules, Fahoullia Mohamadi revient pour Flash Infos sur l’importance de la recherche et du développement pour faire face à la crise du Coronavirus. Elle apporte également son expertise scientifique sur la vaccination et l’approche moléculaire, et évoque l’apport de sa profession pour un territoire comme Mayotte.
L'un des 69 rapatriés des Comores a été dépisté positif au Covid-19, a révélé le préfet mardi. Mais ce patient n'a jamais, contrairement aux autres voyageurs, intégré la caserne militaire de Combani afin d'y être placé en quatorzaine. En revanche, cette personne ayant contracté le virus depuis l'Union des Comores, les autres confinés du RSMA deviennent à leur tour de potentiels porteurs.
Le confinement est un nouveau coup dur pour les aidants bénévoles qui aident un proche malade ou en perte d’autonomie à domicile. Et par les temps qui courent, la directrice de l’association départementale des aidants familiaux de Mayotte ne supporte plus le manque de reconnaissance à leur égard. Témoignage.
Après les rapatriés de Madascagar, la caserne militaire de Combani accueille, depuis lundi, une soixantaine de Mahorais jusqu’alors bloqués aux Comores. Parmi eux, des personnes âgées ont présenté des certificats médicaux faisant état du risque que cet isolement collectif pouvait représenter pour leur santé. Jusqu’à ce que l’État n’en décide autrement.
Alors que le porte-hélicoptères Mistral doit faire son entrée d’ici jeudi dans les eaux du 101ème département avec à son bord, pas moins de 300 tonnes de fret, le général Yves Métayer, commandant des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (Fazsoi) et le capitaine de vaisseau Vincent Sébastien font le point sur le soutien - essentiellement logistique - que les militaires comptent apporter à Mayotte durant la crise.
Distributions de bons alimentaires, installations de rampes d’eau, état des stocks… Jérôme Millet, secrétaire général adjoint de la préfecture de Mayotte et à la manœuvre sur ces questions fait le point sur la réponse de l’État face à la montée en puissance alarmante des besoins d’assistance alimentaire sur le territoire.
Dans l’ombre des personnels soignants, les agents de restauration du centre hospitalier de Mayotte sont autant sur le pied de guerre que leurs collègues en première ligne. Pour chaque repas, ils doivent préparer plus de 300 plateaux pour les patients, en gardant toujours à l’esprit que le risque de contamination existe bel et bien.
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