Aucun lieu de culte n’est autorisé à ouvrir pendant le confinement. En théorie. En pratique, à Mayotte, certaines mosquées n’arrivent pas à se résigner à cette mesure et accueillent clandestinement les fidèles malgré les restrictions. Une situation qui dépasse les autorités compétentes.
Avec le Covid -19, le numéro vert et le 15 ont explosé. Mais ce n’est pas pour autant que le standard se tourne les pouces. Au contraire, le service est sur tous les fronts pour orienter les familles des patients et les professionnels de santé. En tant que premier interlocuteur du CHM, les agents administrateurs sont réglés comme du papier à musique.
Le quotidien des infirmiers libéraux a, lui aussi, été chamboulé par le confinement. Entre rappel des gestes barrières, suivi des patients à domicile, et crainte d’être elle-même contaminée, Zarianti, infirmière sur la commune de Mamoudzou, témoigne de sa vie en temps de pandémie.
Passage officiel au stade 3 de l'épidémie, déconfinement possible le 18 mai et prévisions épidémiologiques : jeudi 30, l'ARS tenait une conférence de presse pour présenter les évolutions du Covid-19 à Mayotte.
À la différence de la métropole, où le nombre de cas de Covid-19 semble diminuer, Mayotte connaît une évolution inverse, avec une augmentation significative au cours de ces derniers jours. Le chef du pôle URSEC (urgences, réanimation, SAMU-SMUR, Evasan, caisson hyperbare), Christophe Caralp revient pour Flash Infos sur un éventuel déconfinement le 11 mai et annonce que le département ne sera pas en capacité de procéder à un dépistage massif. Seule solution à ses yeux : le lavage régulier des mains, le port du masque et le respect des mesures barrières.
Depuis le début de la crise sanitaire, l’association Horizon a su se réinventer pour faire de son jeune pôle de santé communautaire la figure de proue de son action auprès des habitants de Tsingoni et des environs. Un processus parfois difficile, mais qui prouve chaque jour sa pertinence.
Au lendemain des annonces du premier ministre sur les mesures du déconfinement à venir, nous avons interrogé le sénateur LREM Thani Mohamed Soilihi. L’élu nous a répondu masque sur le nez depuis les rues de Paris, où il était en route vers le Sénat.
Hier après-midi, le gouvernement présentait son plan de déconfinement à travers la voix du premier ministre, Édouard Philippe. Un déconfinement qui se veut progressif et différencié, mais également soumis aux chiffres de la contamination d’ici là. Autant dire qu’à Mayotte, rien n’est encore joué. Résumé.
Chaque matin, les agents de la lingerie récupèrent le linge sale dans tout le centre hospitalier pour l’envoyer à la Blanchisserie de Mayotte. Une mission indispensable qui n’est pas sans risque et qui requiert une certaine rigueur. Malgré l’angoisse du virus, l’équipe se serre les coudes pour faire tourner son service.
Entre répercussions économiques et zones d’ombre quant à la reprise de leur activité le 11 mai, les auto-écoles évoluent dans le flou. Avec, pour nombre d’entre elles la peur de la faillite.
Il reste plus de deux semaines avant la date fatidique du 11 mai, mais le déconfinement est dans la tête de tout le monde. Comment se passera-t-il ? Tout le monde pourra-t-il sortir en même temps ? Les réponses seront adaptées selon les réalités des territoires. Chez nous, afin d’éviter une catastrophe sanitaire, il faudra encore s’armer de patience.
Dans l’ombre de l’épidémie de Covid-19, celle de la dengue avance à un rythme effréné depuis plusieurs mois. Mais alors, quels sont leurs symptômes respectifs ? Les personnes à risque sont-elles les mêmes ? Et surtout, quels sont les gestes à adopter et ceux à proscrire dès les premiers signes de contamination ? Médecin responsable de la cellule de veille de l’agence régionale de santé, Geneviève Dennetière répond.
Dans un courrier en date du 23 avril adressé au ministre de la Santé, Olivier Vérant, le député Mansour Kamardine demande que Mayotte soit désignée comme territoire pilote dans le cadre d’une politique de dépistage massive au coronavirus. Si le ministère ne s’est pas encore prononcé sur la question, les directrices du CHM et de l’ARS ont, elles, leur petite idée sur le sujet.
Si le Coronavirus obnubile, il ne faut pas pour autant oublier la prise en charge de toutes les pathologies aiguës et chroniques. L’association Ensemble pour votre santé, avec le soutien de l’agence régionale de santé, a mis en place un dispositif de téléconsultation médicale avec examen clinique aux quatre coins de l’île. Sa présidente, le docteur Martine Eutrope, loue son efficacité et la coordination entre tous les professionnels de santé.
Depuis la semaine dernière, l’internat du lycée de Tsararano a rouvert ses portes. Non pas pour préparer une éventuelle rentrée scolaire le 11 mai, mais pour accueillir des patients atteints du Coronavirus qui ne peuvent s’isoler chez eux et protéger leur entourage. Pour l’heure, le centre d’hébergement compte quatre hôtes et pourrait en recevoir 80.
Il est évident que le confinement n’est pas vécu de la même façon par tout le monde. Les conditions de vie, et la santé psychologique de chacun d’entre nous ont leur rôle à jouer. Mais une chose est sûre, cette situation vient bouleverser notre quotidien, et cela n’est pas sans conséquences.
Point d’étape pour Catherine Barbezieux, la directrice du centre hospitalier de Mayotte qui profite d’une stabilisation des entrées à l’hôpital des patients souffrant du coronavirus pour faire le bilan des différentes réorganisations que le CHM a mises en place pour parer à l’épidémie. La directrice revient également sur les chantiers en cours, comme l’hospitalisation à domicile, sur la mécanique à l’œuvre avec les autres institutions, ou encore sur l’état physique et moral du personnel soignant.
Les signes d’un ralentissement de la propagation du virus à La Réunion et à Mayotte ne sont déjà plus aussi encourageants que la semaine dernière et l’ARS préfère miser sur la prudence, à quelques semaines du déconfinement du 11 mai annoncé au niveau national.
Alors que son grand-père a été contaminé au Covid-19, puis placé en réanimation en fin de semaine dernière, Ahmed* regrette que les autorités sanitaires n’aient pas dépisté les cas contacts. Il redoute que plusieurs membres de sa famille soient testés positifs dans les prochains jours.
Ce week-end encore, les rapatriés des Comores placés en confinement au RSMA pointaient du doigt leurs conditions de vie. Pendant ce temps, des effectifs de la caserne où ils sont maintenus depuis le début de la crise sanitaire, accusent des traitements injustes de la part de la hiérarchie à leur encontre.
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