L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Ces signaux qui prouvent que le Covid-19 est toujours actif à Mayotte

À lire également

Mayotte : la cause de la mort de personnes atteintes du Covid-19 passée sous silence ?

Le conseil d’État a été saisi par une entreprise locale de pompes funèbres concernant de graves accusations de dysfonctionnement dans la gestion de morts atteints du Coronavirus. Si aucune décision n’a encore été rendue, Jean L’Huilier, croque-mort, détaille les raisons qui l’ont motivé à intenter une telle action en justice. 

Mayotte dans le spectre d’une pénurie alimentaire

Les aides alimentaires semblent partir d’une bonne intention. Pourtant, cette initiative pourrait rapidement vider les rayons des magasins et provoquer une pénurie sur l’île, dans quelques semaines, si les acteurs sociaux ne changent pas de stratégie.

 

Le coronavirus a fait son entrée au CRA de Mayotte

Alors qu’associations et syndicats de police s’inquiétaient le mois dernier des conséquences sanitaires qu’impliquait la réouverture du centre de rétention administrative, les derniers ours viennent leur donner raison. Plusieurs cas de coronavirus y ont en effet été détectés, sans que les mesures nécessaires à contenir la propagation du Covid-19 ne soient prises.

“J’ai vraiment cru ne pas avoir de vol”, un médecin raconte son périple ubuesque pour venir renforcer les équipes du centre hospitalier de Mayotte

Jérémie Gallon, comme des dizaines de membres du corps médical a pris la décision de venir prêter main-forte au CHM. Mais comme des dizaines de ses confrères ou collègues, il a d’abord dû, avant de partir “au front” contre la crise sanitaire, affronter “ce que l’administration peut faire de pire”. Récit d’un voyage en absurdie.

 

Plusieurs indicateurs montrent une progression du virus à Mayotte, signe possible d’un relâchement ou d’une lassitude de la population face à l’épidémie. Mais alors que les vacances scolaires et les fêtes de fin d’année approchent, l’agence régionale de santé a tenu à rappeler l’importance de ne pas baisser la garde.

Une fois n’est pas coutume, Mayotte est l’un des départements français les mieux lotis, en ces temps de deuxième vague. Derniers chiffres au compteur : 177 nouveaux cas positifs au Covid-19 entre le 30 novembre et le 6 décembre et huit personnes hospitalisées ce jeudi. Rien à voir avec la France métropolitaine, qui patauge entre ses quelque 11.000 nouvelles contaminations en 24h, et un déconfinement corsé, loin de l’objectif des 5.000 cas attendu le 15 décembre. Pas étonnant, donc, que sur l’artère bouchée de Kawéni en semaine ou dans les voulés festifs du week-end, l’épidémie semble bien loin des préoccupations locales… Mais quand même. “Je préfère regarder l’évolution globale que les chiffres au jour le jour : et aujourd’hui, je peux vous affirmer que l’épidémie ne régresse pas”, insiste Dominique Voynet, la directrice de l’Agence régionale de santé.

À l’approche des fêtes de fin d’année et des vacances scolaires, l’ex-ministre a tenu à envoyer un message de prudence alors que les gestes barrières “ont fait leur preuve”. “Nous sommes toujours dans la seconde vague. Et ce qui nous inquiète, c’est la persistance de cas qui justifient des hospitalisations et qui provoquent des décès.” Alors que pendant la période de juin, juillet, août, l’épidémie avait, semble-t-il, marqué le pas, “nous en avons à nouveau un petit peu plus aujourd’hui. Tous les trois quatre jours, nous avons un décès”, déplore-t-elle. Derniers en date, deux personnes en réanimation, dont un homme d’une soixantaine d’années qui a succombé après une longue période passée sous respirateur.

Bouéni dans le rouge

Et ce n’est pas le seul signal d’alerte : avec un taux d’incidence de 63,7 cas pour 100.000 habitants et un taux de positivité qui se maintient désormais “plus souvent au-dessus qu’en dessous” des 10%, les indicateurs montrent une phase ascendante du virus sur les dernières semaines. Enfin, le R0, c’est-à-dire le nombre de personnes contaminées par un cas positif, resté inférieur à 1 depuis l’hiver austral, a lui aussi recommencé à frémir depuis une dizaine de jours. Huit communes sont particulièrement concernées. Or, le virus circule. Et si Ouangani semble désormais hors de danger après une vaste campagne de dépistage, c’est au tour de Bouéni d’affoler les statistiques de l’agence de santé. “Le taux d’incidence y est le plus élevé, au-dessus de 200. Cela s’apparente à certaines régions les plus contaminées de métropole…”, analyse Dominique Voynet.

Plus de réactifs, moins de candidats

Juste une histoire de tests ? Pas vraiment, explique la directrice. Certes, les stocks du CHM et du laboratoire privé sont désormais suffisants pour dépister plus largement. Une bouffée d’air rendue possible entre autres par l’arrivée des tests antigéniques, dont le résultat est disponible en seulement quelques minutes. Mais force est de constater que les candidats ne se bousculent pas sous le coton-tige. Encore une preuve de la lassitude de la population face à une menace qu’elle aimerait bien oublier…

Il faut dire que du côté du CHM, la panique de la première vague semble elle aussi s’être évanouie. Mais, “nous étions alors durement frappés par une épidémie de dengue qui elle aussi chargeait les services de l’hôpital”, répond la responsable de l’ARS. Une piqûre de rappel, alors que la saison des pluies pointe le bout de son nez. “Pour l’instant, il n’y a pas de raison de durcir les règles”, tempère toutefois Dominique Voynet, en référence aux rares et légères restrictions qui s’appliquent à Mayotte. “Mais cela arrivera après les vacances si les gens font n’importe quoi !” Le retour risque de piquer !

Une campagne de vaccination technique et complexe à mener

C’est officiel. Margaret Keenan, une Britannique de 90 ans, a reçu la première injection du vaccin Pfizer/BioNTech. Et alors que le monde entier a les yeux rivés sur le Royaume-Uni, Mayotte, elle aussi, se prépare à accueillir le précieux sésame. “Mais ces vaccins, que ce soit Pfizer ou Moderna, reposent sur une technique très complexe”, met en garde Dominique Voynet. Outre les conditions de conservation des flacons, à -80 degrés, qui nécessitent des équipements spécifiques, c’est aussi la stratégie de vaccination qui interroge. La campagne pour la France a été détaillée début décembre par le premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran. La première phase, qui doit débuter de janvier à février, concernera 1 million de personnes, en priorité les résidents et le personnel des Ehpad. Or, il n’existe pas d’établissement de ce type dans le 101ème département. “Nous sommes en train de négocier avec le ministère de la Santé les conditions d’administration du vaccin pour les personnes les plus fragiles, les personnes âgées, celles atteintes de pathologies connues et qui peuvent présenter un risque… Mais cette négociation n’est pas finie”, explique la directrice de l’ARS, qui se donne entre deux et quatre semaines pour préparer la campagne vaccinale. Un travail d’autant plus compliqué à Mayotte qu’une partie importante de la population n’est pas assurée sociale…

 

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

À la Une

Un préavis de grève déposé à l’Université de Mayotte

L’intersyndicale du campus de l’Université de Mayotte (ex-CUFR), CGT et Snesup-FSU, a déposé un préavis de grève, ce jeudi, pour un commencement dès le...

Logement : Dzoumogné au carrefour des nouvelles constructions de la SIM

Village central du nord de Mayotte, Dzoumogné compte un nouvel ensemble de 18 logements sociaux construits par la société immobilière de Mayotte (SIM), à...

Crise de l’eau : Près d’un million de bouteilles collectées au concours organisé par Citeo

Du 18 mars au 13 avril, Citeo a organisé un concours, intitulé « Hifadhuichisiwa », pour inciter les habitants à collecter le plus de bouteilles en...

Une CCI de Mayotte prête à jouer davantage une fonction de support

Il y a du changement à la Chambre de commerce et d'industrie de Mayotte (CCIM) avec l’arrivée d’un nouveau directeur général des services en...

Wuambushu 2 : Une opération qui prend de court les policiers ?

Deux porte-paroles de syndicats policiers regrettent le manque de concertation dans les derniers préparatifs de « Mayotte place nette », le nouveau nom donné à l’opération...