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Affrontements Combani/Miréréni : condamné pour avoir tiré au fusil sur deux jeunes

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On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

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Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Un homme de 27 ans a été condamné, vendredi 22 avril, à trois ans de prison par le tribunal de Mamoudzou. Le 14 janvier et le 21 février, il a blessé des jeunes de Miréréni avec son fusil de type airsoft, au cours de conflits inter-villages. L’un d’eux, âgé de 17 ans, a été grièvement blessé à l’œil.

Dix ans séparent les victimes et Amjad M’Daoma, ce vendredi, au tribunal de Mamoudzou. En comparution immédiate, ce dernier est jugé pour trois faits différents, mais qui prennent place dans le même cadre,  la guerre que se livrent jeunes de Combani et Miréréni. En effet, les deux mineurs, de 17 ans et 16 ans, habitent tous les deux à Miréréni. Le prévenu, plus costaud et plus âgé, est un jeune homme de Combani où il gère un cybercafé avec sa compagne. De temps en temps, celui qui se décrit lui-même « bagarreur » tourne des clips de rap avec les jeunes du quartier. Une activité dans laquelle il s’affiche parfois avec des armes de type airsoft.

Cet élément joue clairement en sa défaveur. Et quand la première victime est interrogée par le tribunal, elle l’identifie clairement. « Je l’ai reconnu à son casque de moto », confirme-t-il, un pansement sur son œil gauche depuis qu’il a été pris pour cible le 14 janvier. Le deuxième, âgé de 16 ans, a eu encore moins de mal à reconnaître celui qui l’a croisé le 21 févier, au pont de Miréréni, avant d’être touché par des plombs au niveau du visage et du bras gauche. « Il n’avait pas de cagoule ce jour-là. Et je le connais bien, puisque je suis de Combani », affirme-t-il. Lors d’une audition, un autre témoin, de Combani cette fois, a confirmé la réputation du prévenu au sein de son village. « Tout le monde sait qu’il a des armes », a-t-il raconté aux gendarmes.

Son avocat plaide la relaxe

Malgré ces trois témoignages contre lui, Amjad M’Daoma continue de nier à la barre. Une attitude qui met en colère le président du tribunal, Laurent Ben Kemoun. « À vous entendre, c’est comme si vous ne savez pas ce qui se passe à Combani », fulmine-t-il. « Je ne sais pas qui leur a tiré dessus, mais ce n’est pas moi », se contente de répondre le prévenu. Présenté comme le chef d’une bande à Combani, même si son avocat Yanis Souhaïli rappelle qu’il n’a aucun casier judiciaire, il a pour sa défense l’absence de preuves matérielles. La relaxe est même demandée par son défenseur.

Dans sa réquisition, le procureur Yann Le Bris s’appuie sur les versions de jeunes. « Les deux victimes décrivent le même comportement », fait-il remarquer, avant de demander une peine de cinq ans de prison. Le troisième fait, un incendie volontaire, est moins facile à prouver pour l’accusation. Si l’éducateur venu témoigner assure qu’il a entendu des jeunes essayer de dissuader un « Amjad » de mettre le feu au poteau électrique, il reconnaît qui ne l’a pas vu.

Le tribunal de Mamoudzou a reconnu Amjad M’Daoma coupable des blessures volontaires à l’aide d’une arme et en réunion et l’a condamné à trois ans de prison avec un maintien de détention. Des expertises médicales ont été demandées pour évaluer le préjudice des deux jeunes. En attendant, il doit indemniser de 5.000 euros la victime de 17 ans et de 1.000 euros la deuxième, ainsi que de 500 euros chacun pour les frais d’avocats. Concernant l’incendie volontaire, il a été relaxé.

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