Il y a un mois, le Sénat publiait un rapport sur les niveaux de vie en Outremer. Le constat était clair, des fonctionnaires sur-rémunérés, une profonde disparité de revenus, et un taux de pauvreté élevé.
Ce que l’on nomme “sur-rémunérations” désigne une réalité composite. Il existe en effet une superposition de plusieurs dispositifs (majorations de traitement, indemnités diverses, congés bonifiés, primes de vie chère) et une grande hétérogénéité des règles législatives et réglementaires en vigueur.
S’élevant en moyenne à 31 650 euros, le salaire annuel des fonctionnaires domiens est supérieur de 18,6 % à celui des fonctionnaires hexagonaux.
Le rapport insiste sur le fait que cette “sur-rémunération” des fonctionnaires accentuerait les inégalités de revenus.
L’analyse de l’écart des salaires montre, en effet, que ces inégalités seraient beaucoup plus marquées que dans l’hexagone.
À Mayotte, par exemple, les revenus des personnes les plus riches sont près de dix fois supérieurs à ceux des plus pauvres. L’écart est trois fois plus important que dans l’hexagone et près de deux fois plus qu’à La Réunion.
En prenant pour référence le seuil de pauvreté national, on remarque que 38 % des ménages martiniquais disposaient, en 2006, d’un revenu inférieur à 60 % du revenu moyen national. Cette proportion atteignant 46 % en Guadeloupe, 49 % à la Réunion, et 50 % en Guyane la même année. En 2008, selon l’INSEE, la moitié des ménages calédoniens les plus fortunés se partageait 79 % des ressources, contre 69 % dans l’hexagone.
Aujourd’hui, d’après le cabinet du directeur général à l’Outremer, une personne sur trois est couverte par les minima sociaux dans les DOM, contre moins d’une sur dix dans l’hexagone.
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