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19/03/09 – Les producteurs d’ylang veulent court-circuiter les grossistes

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

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L'Association des producteurs d'ylang-ylang de Mayotte (Apym) a tenu son assemblée générale la semaine dernière pour faire le bilan de ses actions et tracer des perspectives pour l'avenir de la filière.

L'année dernière, la vente directe d'essence d'ylang-ylang à l'exportation a rapporté 5.300 € à l'association, qui a dépensé 1.500 €, taxes douanières comprises, pour acheter des fioles, dont la vente est beaucoup plus rentable que la vente en gros. Alors que l'association en a fait une demande au conseil général depuis 9 mois, c'est finalement Omar Boitcha, le président de l'association, qui va fournir gratuitement un local situé à Ouangani, pour pouvoir organiser des réunions et entreposer les fioles. L'association va demander à la Capam de leur fournir un technicien qui viendrait une fois par semaine.

Les producteurs se sont beaucoup inquiétés de l'avenir de la filière, surtout à cause de la main d'œuvre clandestine qui, si elle est régularisée, va beaucoup augmenter les coûts de production. Selon eux, la seule façon de faire face à la concurrence, notamment comorienne, serait de subventionner la filière pour qu'elle demeure compétitive. Les producteurs n'excluent pas de vendre leurs pieds au conseil général ou à l'Etat s'ils n'ont plus de main d'œuvre disponible. Les fleurs d'ylang-ylang coûtent 50 centimes le kg, alors que le coût du travail, selon le Smig mahorais, est de 5 € de l'heure.

Enfin, l'association envisage d'envoyer un délégué au salon des parfumeurs de Grasse à la fin du mois de juin, à condition de trouver les financements nécessaires, pour aller démarcher directement les clients, sans passer par les grossistes locaux. Ce projet a suscité une certaine opposition de la part des "bacoco" producteurs, car ils ne seraient alors payés qu'à 70%, les 30% restants étant versés à la réception de la marchandise. En court-circuitant les grossistes locaux, les producteurs mahorais pourraient considérablement augmenter leurs revenus, quand on sait qu'ils vendent ici l'essence à 35 € le kg, contre 58 € en Métropole.

Cela pourrait leur permettre d'augmenter le salaire des ramasseurs de fleurs et peut-être intéresser plus de monde, voire même organiser des groupes de ramasseurs qui pourraient passer d'une plantation à l'autre, leur assurant ainsi des revenus corrects et créant des emplois pour des personnes non qualifiées, mais en règle…

JP

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