Le Regroupement des Mahorais de Marseille, association créée en 1993, risque de fermer ses portes. Elle a déjà licencié 3 de ses 4 salariés, mais il ne lui reste que 1.000 € en caisse et le loyer de 830 €, plus les charges et le salaire (au Smig) du mois à venir risquent de couler la structure. Elle recevait depuis des années une subvention du conseil général de Mayotte – de 10 à 30.000 € – lui permettant d'agir dans les domaines administratif et social au profit des 30.000 Mahorais de Marseille, mais cette année elle n'a reçu aucune réponse à ses demandes et courriers. Le président Ali Baco Abdallah "lance une alerte pour que le CG nous sauve, inon ça va fermer". Mais lors de son déplacement dans l'île durant un mois et demi récemment, il n'a pas réussi à rencontrer le président ou un collaborateur : "on dirait qu'ils me fuyaient", malgré "de belles promesses lorsqu'ils sont venus nous rendre visite à Marseille".