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16/10/2009 – Ce que j’en pense

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e rapport de la Chambre territoriale des comptes venait de tomber. Comme le couperet d'une guillotine sur la tête d'une population qui espérait beaucoup de son vote du 29 mars dernier. Mais là c'est le choc, la douche froide, la triste réalité qui nous rattrape. C'est une façon de préparer le département assez délicate. Pas de marge de manœuvre. Au contraire. Des années de gabegie, de laisser-aller, de téléphone, de voyages, d'embauches à tout va. Quasiment aucune mesure en faveur de l'économie, des entreprises locales, voire plutôt le contraire. Aucune grande ambition pour l'île. Le résultat est là. Baisse impressionnante des recettes douanières, licenciements, débâcle dans le BTP… Et aucune marge de manœuvre. La cigale de La Fontaine aurait là un très beau modèle.

Il faut maintenant à nos élus, d'ici la fin de l'année, trouver comment économiser 20 à 30 millions d'euros par an pendant les trois prochaines années… Et tout ça sans toucher aux bourses des étudiants – "on ne peut pas sacrifier l'avenir de nos enfants, l'éducation…" -, sans baisser les subventions aux associations – en période électorale c'est malvenu et "elles souffrent déjà tellement"… Il ne faut pas non plus augmenter les taxes douanières, déjà énormes et qui se rajoutent aux frais de transport, pas augmenter le billet de la barge pour les passagers… Toutes les propositions formulées par la Chambre territoriale des comptes ont déjà été balayées du revers de la main par les élus. Au contraire, il faut rajouter dans le trou 5 M€ pour intégrer 500 agents du CG, comme promis.

Il reste à augmenter les taxes sur les cigarettes et l'alcool… Personne n'osera s'élever contre ça. Mais ça ne fera pas le compte, pas du tout.

Le seul point positif, c'est que ça va permettre, ou obliger les élus actuellement aux commandes, de faire enfin "le ménage" parmi les milliers d'agents du CG actuellement inactifs, inutiles, payés à ne strictement rien faire, et ils sont nombreux, certains ne sont même pas sur l'île. Et tout ça sans avoir l'air d'y toucher, avec l'air de dire : "ce n'est pas de ma faute, je ne voulais pas mais je suis obligé…".

Cela permettra aussi dans des dizaines d'associations et autres structures financées par le conseil général de faire le ménage. De garder les meilleurs, ceux qui permettront à la structure de fonctionner, même mieux, avec beaucoup moins de charge, voire de dégager une petite marge de manœuvre pour embaucher des gens compétents, répondant à leurs besoins. Tourner une page pour construire le département.

Mais dans ce jeu de quilles, il y a des dégâts collatéraux. Beaucoup souffrent déjà ou souffriront encore plus. Beaucoup attendront encore des années une maison moins insalubre, avec une chambre pour les enfants. Beaucoup essayeront de vivre sans rien, sans travail. Des milliers de jeunes exclus chaque année du système scolaire attendront que l'on s'intéresse à eux, qu'on les écoute, qu'on leur apprenne un métier.

Les sportifs, les artistes iront essayer de trouver de l'argent dans les entreprises pour continuer leur activité. Les jeunes exclus aussi… Tous espéreront aller voir un match de foot le week-end, un concert, mais sans argent ça sera dur.

Le rapport de la Chambre des comptes va peut-être constituer un électrochoc. Peut-être. Dommage, dommageable pour beaucoup. Il aurait pu être largement évité. On pourrait être en pleine phase de développement dans tous les domaines. On pourrait être en train d'utiliser les centaines de millions d'euros du Contrat de projet que l'Etat a signé avec la Collectivité. Au lieu de ça on pense à licencier, réduire les dépenses, augmenter les taxes. C'est bien dommage.

 

Laurent Canavate

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