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03/09/2009 – Exposition à la BDP

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}"J'{/xtypo_dropcap}ai le goût à voyager et me promener à l'intérieur des villages. J'aime beaucoup le contact avec les gens mais ici à Mayotte, c'est un peu plus difficile car il y a un problème de langue intermédiaire pour communiquer. Mon premier tableau ici "L'enfant à la fenêtre" est l'histoire d'une rencontre avec Bacri, un enfant de 12 ans en 6ème au collège de Koungou, qui m'a servi de guide". Les rencontres, Francis Alexandre les cultive à sa manière, en étant toujours à l'écoute des autres. "Il y a 30 ans, nous sommes restés 8 ans à la Réunion avec ma femme et ce sont également les enfants qui nous ont permis de rencontrer les adultes".

Ces émotions partagées, Francis Alexandre les transfère dans ses toiles, avec une technique proche des impressionnistes, qui rappelle les toiles marquisiennes de Gauguin. Originaire d'un village du Pas-de-Calais, il obtient un CAP de peintre-décorateur à 16 ans et commence à travailler, tout en suivant les cours du soir aux Beaux-Arts de Tourcoing. "A l'époque je vendais quelques toiles pour payer ma piaule" se souvient-il. Mais hormis à cette période où "la peinture était sa raison d'être", il n'a jamais conçu cette activité artistique comme une façon de gagner sa vie, mais plutôt comme un passe-temps agréable, pour se détendre.

Après avoir été admis à l'Ecole normale nationale d'apprentissage de Lyon à 24 ans, il devient professeur en lycée professionnel, en Métropole puis à la Réunion. Au cours de son séjour sur l'île Bourbon, ils partent avec sa femme et leur enfant de 5 ans pour un périple de 23.000 km pendant 6 mois dans les déserts africains, du Maghreb au Burkna Faso, en passant par le Mali. Il en rapportera des souvenirs de rencontres avec les peuples nomades, sujets de ses toiles.

Aujourd'hui, Francis Alexandre se sert de photographies pour peindre ses sujets, souvent des montages de plusieurs d'entre elles pour une toile. Il affectionne tout particulièrement les portraits de femmes. Il ne se limite pas au simple figuratif mais réinterprète à sa manière les paysages qu'il découvre, à l'image de son tableau "La forêt mystérieuse" qui représente la réserve de Sazilé. Il a aussi peint un tableau un peu plus engagé intitulé "La colline d'en face" qui représente la ségrégation spatiale entre les quartiers de wazungu et les villages mahorais, un reflet de "la réalité mahoraise".

Après cette première exposition, Francis Alexandre souhaite continuer l'aventure, en amenant ses toiles à la Maison des livres, au CDTM, à la bibliothèque de Koungou, puis à la Maison de la culture de Narbonne, son port d'attache, et à Montpellier et Perpignan, par le biais des associations mahoraises de Métropole. Les toiles exposées ne sont pas à vendre, mais l'artiste peut effectuer des commandes à partir de tableaux qui plaisent à ses clients. Il étudie la possibilité de faire des posters de ses œuvres, pour qu'elle soit accessible à tous.

 

Julien Perrot

 

Vous pourrez rencontrer Francis Alexandre les samedis 5 et 12 septembre à la BDP de Cavani  de 10h à midi.

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