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Post-élection aux Comores : L’Union européenne et la France expriment leur « préoccupation »

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La porte-parole du service diplomatique de l’Union européenne s’est dit préoccupée par rapport aux informations qui font état de violence post-électorale et d’affrontements entre opposants et forces de sécurité. Entre-temps, trois opposants ont contesté la victoire d’Azali Assoumani devant la haute cour.

La journée du vendredi a plutôt été calme dans la capitale Moroni, mais la ville semblait morte. L’appel à manifester après la prière hebdomadaire, lancé par l’opposition, n’a pas eu de répondants. On ignore pourquoi les rassemblements n’ont pas eu lieu. Toutefois, cela n’a pas empêché l’Union européenne de réagir par rapport aux évènements de ces derniers jours, notamment les vagues de contestation qui ont ébranlé Moroni. Dans une déclaration publiée ce 19 janvier, la porte-parole de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a rappelé que « l’Union européenne suit de près le déroulement des élections du Président et des gouverneurs aux Comores, qui ont eu lieu le 14 janvier 2024 ». La diplomatie européenne dit prendre acte des résultats provisoires annoncés par la commission électorale indépendante (Ceni), le 16 janvier. Toutefois, a-t-elle poursuivi, « nous prenons note avec inquiétude des accusations, formulées par l’opposition, de dysfonctionnements, irrégularités et fraude électorales ». Ils ont cité aussi l’accréditation sélective et tardive octroyée aux observateurs électoraux. Les accréditations ont été délivrées la veille, tard dans la soirée. « Il était minuit quand nous les avions reçues », a confirmé un des observateurs. La porte-parole de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a exprimé sa préoccupation sur les émeutes qui ont éclaté depuis mercredi paralysant la capitale durant deux jours. « L’UE est particulièrement préoccupée par les informations faisant état de violence post-électorale et d’affrontements entre opposants et forces de sécurité – qui auraient fait au moins un mort et six blessés le 18 janvier », a ajouté Nabila Massrali, qui appelle « tous les acteurs à faire valoir leurs intérêts légitimes en respectant la légalité et rappelle l’obligation des autorités comoriennes de garantir en tout moment le droit à la liberté d’expression, de réunion et de manifestation pacifique ».

Routes barrées

La diplomatie française silencieuse jusqu’ici a également indiqué pour sa part qu’elle suit avec attention la situation actuelle en Union des Comores tout en exprimant sa préoccupation face aux tensions et aux violences de ces derniers jours. Depuis mercredi, la rue conteste la victoire d’Azali Assoumani. Ces émeutes ont fait un mort et plusieurs blessés, selon un bilan officiel. Paris appelle tous les acteurs comoriens à la retenue et au dialogue. Après un premier communiqué du 15 janvier où ils félicitaient le peuple comorien pour sa participation aux élections, les États-Unis reconnaissent désormais que les préoccupations sérieuses soulevées après la publication des résultats publiés mardi par la commission électorale doivent être abordées pour « maintenir la paix et le bien-être de la nation ». Dans sa déclaration de ce vendredi 19 janvier, l’ambassade des États-Unis aux Comores appelle les autorités à assurer une totale transparence et une clarification des résultats annoncés mardi qui placent Azali Assoumani en tête avec 62.97%, avant la certification de la cour suprême. La haute cour a jusqu’au 30 janvier pour publier les résultats définitifs. A ce propos, trois candidats, dont le docteur Salim Issa du parti Juwa ont déjà introduit des requêtes auprès de la haute cour. Selon la loi, toute contestation devait parvenir à la cour suprême au plus tard samedi. L’ancien ministre de l’Intérieur, Abdallah Mohamed « Kiki » Daoudou, réclame l’annulation du vote du 14 janvier et pointe des bourrages d’urnes. Le dernier candidat qui a saisi le juge du contentieux électoral est le leader du mouvement Woneha, Hamidou Bourhane. Les partisans du président Azali eux, veulent une révision du taux de participation (16.30% selon la Ceni), selon eux pas conforme. Si les gens ne doutent pas une seule seconde que le score recueilli par l’ex-putschiste sera révisé, les chances de voir la cour suprême aller à l’encontre de la Ceni sont en revanche plus que minces pour ne pas dire inexistantes. En attendant, en dépit de l’accalmie retrouvée, à Moroni, la population vit dans l’incertitude.
D’ailleurs, vendred,i de nombreuses localités avaient manifesté à travers la Grande Comore, après la prière hebdomadaire, scandant des slogans hostiles au président Azali Assoumani. Au sud, des routes étaient barrées, à l’instar de Singani, la localité d’origine du président de la Ceni. En France, la diaspora organisait, ce dimanche, une manifestation à la place d’Aix à Marseille.

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