L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

« Un moment historique » pour le projet Caribus à Mayotte

À lire également

“Oui à la piste longue à Mayotte, mais pas au détriment de l’environnement”

Le temps presse et le débat est loin d’être clos. L'allongement de la piste de l'aéro-port ne fait pas l’unanimité tant sur le fond...

Mayotte accueille son conseil d’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement

Mercredi s'est tenue l'assemblée générale constitutive du conseil d'architecture, de l'urbanisme et de l'environnement de Mayotte. Celui-ci a pour objectif d'accompagner gratuitement les particuliers...

À l’hôtel La Résidence à Kawéni, l’enfer quotidien des pieds dans l’eau et la boue

Gérante de l'hôtel La Résidence à Kawéni depuis 18 ans, Sophie Bond s'en prend à l'immobilisme ambiant et aux manquements des autorités. En raison...

Sur la route de Mouboukini à Combani, « soit on mouille les chaussures, soit on ne traverse pas »

La réfection d'une voirie peut parfois créer de larges polémiques dans une commune. C'est le cas pour la route de Mouboukini à Combani où...

Ce jeudi 10 février se déroulait la pose de la première pierre du terminus sud du projet Caribus. Une concrétisation pour la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou après plus de dix ans d’attente. Et une énorme bouffée d’oxygène pour les habitants de l’île aux parfums.

Casques sur la tête et truelles dans les mains, les élus rayonnent derrière le mur de briques de terre compressée. Et ce sous une pluie torrentielle. Réunis bras dessus, bras dessous à l’entrée de Passamaïnty, tous ont conscience de l’importance de leur geste, ce jeudi 10 février, avec la pose de la première pierre du terminus sud du projet Caribus. « C’est un moment historique, n’ayons pas peur des mots », se permet d’introduire Rachadi Saindou, le président de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou. « Notre volonté après notre élection (le 12 juillet 2020, ndlr.) était d’aller encore plus vite et plus loin pour [le] rendre concret. » Un an et demi plus tard, mission accomplie !

Mais que de chemin parcouru, comme le rappelle le maire de la ville chef-lieu, Ambdilwahedou Soumaïla. « Projet utile ou inutile ? Projet dépassé ou d’actualité ? Autant de questionnements qui se sont posés » depuis les débuts en 2010. L’annonce de sa mise en service en 2020 à la suite de la signature d’une convention de coopération entre Soibahadine Ibrahim Ramadani (conseil départemental) et l’intercommunalité (Mohamed Majani) en mai 2017 en est la parfaite illustration. Peu importe le retard accumulé, Rachadi Saindou préfère louer « l’investissement personnel et politique » des uns et des autres plutôt que de raviver de vieilles blessures (ou rancunes).

Désenclaver les quartiers

L’heure est plutôt à la fête. « Enfin ! », se réjouit pour sa part Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, persuadé que ce transport collectif urbain « aura un fort retentissement auprès du grand public ». Amélioration du trafic, réduction de la congestion automobile, désenclavement des villages… Autant d’exemples qui démontrent l’intérêt du Caribus. « Nous allons rendre les quartiers, situés aux abords des abris de bus, plus attractifs », assure Ambdilwahedou Soumaïla. À l’image de Vahibé, excentré de Mamoudzou. « Le territoire a besoin de ce projet d’envergure, cela va transformer le visage de notre île. C’est une étape importante pour développer l’accès à l’éducation, à la culture et au sport », renchérit Rachadi Saindou.

Et l’ambition affichée ne s’arrête pas à la simple réalisation des quatre lignes (des Hauts-Vallons à Passamaïnty ; de Passamaïnty à l’université de Dembéni ; les hauts de Mamoudzou ; de Passamaïnty à Vahibé), qui « ont vocation à desservir du nord au sud et d’est en ouest ». À cela s’ajoutent 5 kilomètres de voies cyclables (le schéma directeur cyclable est en cours de réalisation), 20 kilomètres de voies piétonnes, trois pôles d’échanges multimodaux, deux parkings au terminus de la ligne 1 et 41.551 végétaux plantés… De quoi donner le tournis d’ici 2025, année de livraison prévue. L’objectif, aussi : insérer des jeunes éloignés de l’emploi. « Donnons-nous les moyens de construire un avenir éco-responsable », insiste le président de la Cadema.

« Ce projet est une première réponse majeure à la problématique de la mobilité » dans cette agglomération qui concentre 80% de l’activité économique, considère Ben Issa Ousseni, le chef de l’exécutif du conseil départemental. Avant que le délégué du gouvernement rappelle que « le tout voiture individuel n’est plus possible » au vu des projections démographiques d’ici 2050. Reste à faire intégrer ce mode déplacement plus vert à la population. Ce serait dommage que les 245 millions d’euros investis ne servent qu’à faire rouler des bus vides…

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1087

Le journal des jeunes

À la Une

Lutte contre l’immigration : « ne pas sous-estimer les bons résultats obtenus en mer »

La ministre déléguée chargée des Outre-mer a clôturé sa quatrième visite à Mayotte par un tour d’horizon des moyens en place pour lutter contre...

39 cas de choléra à Mayotte

Mayotte a désormais connu 39 cas de choléra depuis le 18 mars, d’après Santé publique France (dont 36 confirmés par test PCR, les trois...

Maternité, choléra, unions frauduleuses : les parlementaires face aux réalités de l’île avec Marie Guévenoux

La ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, accompagnée de plusieurs députés, s’est rendue au Centre Hospitalier de Mayotte puis au service des titres de...

Caribus : les nouvelles lignes 3 et 4 inaugurées

Deux nouvelles lignes de navettes gratuites permettent depuis ce jeudi 2 mai de desservir Vahibé et les Hauts de Mamoudzou. Le service assuré de...

Comores : L’ex-ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou emprisonné

Quelques heures avant de se rendre à la gendarmerie, l’ancien patron de la sécurité nationale, souvent associé à la répression qui s’abattait sur les...