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22/09/09 – Training Job k’fé avec la JCEM

La Jeune Chambre Economique de Mayotte (JCEM) lance l'action "Training Job K'fé", dont l'objectif est de coacher 50 jeunes diplômés inscrits au Pôle Emploi. "Nous sommes partis du constat que les étudiants n'avaient pas ou peu de formation à l'entretien d'embauche, et que ceux-ci arrivaient tous sur le marché du travail avec des bagages quasi équivalents en termes de diplômes et d'expériences. De plus, le nombre de demandeurs d'emploi chez les 15-24 ans est considérable, 41,5% selon les données de l'INSEE", explique Adrien Michon, directeur de la commission emploi insertion de la JCEM. "La finalité de ce projet est donc de leur permettre d'acquérir les bons réflexes lors d'entretiens d'embauche ou de stage, en mettant en avant leur savoir être qui fera la différence à côté de leur savoir faire". Une première session, prévue le 26 septembre dans l'hémicycle du Conseil général, aura pour objectif de coacher les participants désignés par le Pôle emploi. Ceux-ci pourront bénéficier de l'appui des membres de la Jeune Chambre, et de conseillers du Pôle Emploi sur les techniques de l'entretien : conseils, gestuelle, présentation…

De même, des guides de "l'embauche réussie" spécialement créés par la JCEM, leur seront remis à cette occasion. Une seconde session pour rencontrer une vingtaine de directeurs des ressources humaines et chefs d'entreprises de Mayotte est prévue le 3 octobre. A ces fins, la Jeune chambre a sollicité son réseau de partenaires qui ont accepté de simuler des entretiens de 15mn. Aussi, au cours de cette matinée, chaque étudiant participera à 4 entretiens en moyenne au cours desquels il pourra bénéficier de l'avis précieux de professionnels sur sa présentation et son CV. Ces entretiens se dérouleront sous forme de "speed training", selon les mêmes modalités que le speed dating, au sein même du Caribou Café qui offrira pour l'occasion en plus de l'accueil, le petit déjeuner à l'ensemble des participants. Contacts et renseignements : Adrien Michon au 0639.66.45.05. Et Saïd Gaba Abdou au 0639.29.94.75.

21/09/09 – Le 1er vice président du CG victime d’intimidation musclée à la Réunion

Parti mardi pour soutenir le candidat Cyrille Hamilcaro (Nouveau Centre) à l'élection partielle municipale de St Louis de la Réunion, Alain M'hamadi Abdou (Nouveau Centre), 1er vice président du Conseil général de Mayotte, a eu à faire aux hommes de main de l'ex maire de la commune, Claude Hoarau (PC), candidat à sa réélection après que son mandat ait été annulé en 2008 pour fraude électorale. M'hamadi Abdou devait notamment apporter son soutien à M. Hamilcaro auprès de la communauté Mahoraise de la ville, lors de déplacement "portes à portes" et dans différents meetings. Le lendemain de son premier discours (mercredi), M'hamadi Abdou s'est déplacé en ville, à pied, en compagnie de son assistant et d'un groupe de partisans, lorsque ces derniers ont été violement pris à partie par un groupe d'hommes qui ont jailli de trois véhicules. "Ils ont arraché les tracts des mains d'un jeune Mahorais, l'ont insulté en créole et lui ont demandé si c'était lui le Mahorais venu "foutre la merde" (sic). Ils l'ont jeté dans la voiture et lui ont également demandé ses papiers, croyant que c'était moi", nous a expliqué hier après midi Alain M'hamadi Abdou, visiblement secoué par cette affaire.

De son coté, Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy, membre de la Commission des lois à l'Assemblée Nationale, et président exécutif du Nouveau Centre, présent lui aussi à la Réunion au cours des événements et que nous avons rencontré dimanche à Mayotte, a commenté les faits. "Non content d'avoir fraudé électoralement mais aussi d'avoir creusé un trou de 21 millions d'euros dans le budget de cette ville, de surcroît annulé par la Cour des comptes, Claude Hoarau se croit tout permis, comme si on était au Nicaragua ou en Colombie. Comme M'hamadi Abdou disait aux Mahorais des vérités qui dérangent, par exemple que M. Hoarau est partisan d'un retour de Mayotte dans l'Union des Comores, il a tout simplement tenté de le faire embarquer de force dans une voiture. Cela montre tout le mépris que M. Hoarau a pour les Mahorais, lui qui d'un coté leur offre des concerts et de l'argent liquide pour essayer d'acheter leur voix, mais qui de l'autre, lorsque leur élu, 1er vice président de leur Conseil Général, vient les voir et leur parler pour tenter de les convaincre, comme cela se fait en démocratie dans une campagne électorale normale, il tente de l'enlever. C'est tout simplement scandaleux".

Le 1er vice président du CG a déposé plainte dans la commune de St Denis. "J'ai tellement eu peur, je ne voulais pas rester à St Louis. On m'a proposé une escorte pour me protéger mais j'ai préféré écourter mon voyage. C'est incroyable que de telles choses puissent se produire au sein de la République française".

18/09/2009 – Santé : 1ère Journée de prévention de la santé bucco-dentaire

 
 
{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}outes les demi-heures, de 8h à 14h, les passagers de la barge débarquant de Dzaoudzi sont interpellés : " Si vous ne prenez pas soin de vos dents et de celles de vos enfants, ça risque d'être dangereux". Au micro, Irak, du Cotes, transmet de nombreux messages de prévention. Un vieil homme, les dents déjà bien usées demande : "on trouve des médicaments ici". "Non, nous informons les gens de la manière dont ils peuvent se protéger, du danger que peut causer le mauvais entretien des dents", lui répond-on.

Sourire ouvert laissant apparaître ses dernières dents, le "bacoco" s'en va. Plus tard, des enfants passent par là : "vous avez vu les dents de ce monsieur ?", interroge alors une des membres de l'UFSBD en montrant le visage hilare d'un individu sur l'écran de l'ordinateur, "vous voulez les mêmes ? Non ! Alors brossez-vous les dents trois fois par jour".

Le message est clair : sensibiliser la population à travers des images parfois choc et des prospectus. Limiter les problèmes liés aux dents. En France, la santé bucco-dentaire est un véritable souci de santé publique. Et si l'île n'est pas encore arrivée à ce stade, elle n'en est pas loin : "l'état dentaire à Mayotte est catastrophique", déclare le Dr Harouna, dentiste au Centre hospitalier de Mayotte.

En effet, avec une consommation de sucre toujours plus forte, en particulier chez les jeunes, la santé bucco-dentaire sur place ne fait que se dégrader. Le temps où la pêche et l'agriculture constituaient les seules sources alimentaires est très loin. "L'alimentation a changé", au détriment des dents. Pour cela, l'Union française pour la santé bucco-dentaire appelle à la vigilance, celle des parents, responsables de famille.

 

Il manque 80 dentistes à Mayotte !

 

"Si on conseille aux parents de réaliser au moins une consultation par an, ce n'est pas pour les embêter. C'est vraiment nécessaire", explique-t-elle avant de poursuivre, "ça coûte cher des dents. Si on n'en prend pas soin dès le plus jeune âge, ça peut avoir de lourdes conséquences, au niveau santé, mais aussi financier". Aujourd'hui, les consultations sont extrêmement nombreuses dans les cabinets dentaires, la demande est "énorme".

Pourtant, à peine dix dentistes sont de service… pour 200.000 habitants ! Cinq privés, cinq dans le public. Plus inquiétant, sur les cinq cabinets privés, quatre sont implantés à Mamoudzou, le dernier se trouvant en Petite Terre. Concernant le public, trois des cinq dentistes travaillent au CHM, un à Dzaoudzi, un à Bouéni.

Bilan : un seul cabinet pour tous les sudistes, aucun pour les nordistes ! "Normalement, c'est un dentiste pour 2 à 3.000 habitants", détaille le Dr Harouna. Un rapide calcul mental et les chiffres parlent. Il manque à Mayotte plus de 80 dentistes !

L'UFSBD, créée en 1966, travaille en partenariat avec le ministère de la Santé, le ministère de l'Education nationale, l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé ou encore avec l'Institut national du cancer. L'association a ouvert une antenne locale en mars dernier, animée par une quinzaine d'adhérents bénévoles, ceux-là qui viennent d'organiser la journée de prévention, avec la participation du Cotes et du conseil Général.

L'UFSBD accomplit un travail d'information, mais également de formations (aides soignants, agents de la PMI…). Aussi, différentes enquêtes sont menées sur le terrain (encadré). Au cours de cette grande matinée, les membres de l'Union ont beaucoup insisté sur le brossage et la responsabilité des parents.

 

Ichirac Mahafidhou

 


Objectif et projets de l'UFSBD de Mayotte

– Informer, sensibiliser, éduquer. La population visée se limitera pour le début aux enfants de 6 à 12 ans. Cette tranche d'âge correspond à la période d'éruption de la 1ère et 2ème molaires définitives. Comme il s'agira d'abord de jeunes enfants, le message sera simple et insistera surtout sur la toilette buccale avec démonstration.

– Dépistage systématique chez les enfants principalement.

– Analyses de fluor dans les différentes eaux de Mayotte, le fluor ayant un rôle essentiel dans la prévention de la carie.

 


Bilan annuel de l'UFSBD

2.500.000 enfants éduqués ou dépistés.
7.000 partenaires de relais éducatifs, éduqués ou formés dans le cadre d'une convention signée avec l'Education nationale.
Actions vers le monde du travail, le grand public, les populations en situation précaire, le monde sportif.

 

Le message commun obéit à quatre règles :

  • La visite régulière chez le chirurgien-dentiste.
  • L'alimentation équilibrée.
  • L'hygiène buccale régulière.
  • L'utilisation complémentaire adaptée de fluor.

18/09/2009 – Des travaux routiers à Mamoudzou

Les travaux commenceront le 28 septembre sur la RN1 à Kawéni, du rond-point de Méga à celui de SFR, et sur la RN2, du rond-point de la pointe Mahabou à celui du Baobab. Des gravillons seront saupoudrés sur du bitume liquide pour rénover ces deux portions de route.

"Nous allons mettre un enduit superficiel plutôt qu'un enrobé car le Sieam n'a pas encore installé les réseaux d'eaux usées au Baobab et à Kawéni. C'est une technique de protection pour rendre la route étanche pendant 2-3 ans, le temps que le Sieam pose les tuyaux", explique Patrick Mercier, chef de la subdivision de l'Equipement. Pas d'enrobé donc, mais de la poussière et des gravillons sur toute la route, comme cela était le cas récemment sur la RN3 entre Hajangua et Bandrélé.

Les travaux, qui doivent durer au moins 15 jours, auront lieu de nuit pour minimiser la gêne pour les usagers. Entièrement financés par l'Etat, ils seront réalisés par la Colas, pour un coût de 310.000 €, soit 7 à 8 fois moins cher que la technique de l'enrobé, "pour économiser les deniers publics en attendant des crédits plus importants", précise M. Mercier.

 

18/09/2009 – Etat civil

 
 
{xtypo_dropcap}"I{/xtypo_dropcap}mpressionné." C'est le sentiment qui domine parmi les 25 agents et officiers d'état civil des communes du sud, après une matinée passée dans le service état civil de la mairie de Mamoudzou. Cette journée d'échanges était organisée par le comité de pilotage pour l'état civil communal, mis en place depuis le mois de mars dernier pour améliorer et fiabiliser les services d'état civil de toute l'île.

Cela a permis aux agents de visiter un service parfaitement au point, qui utilise le matériel et les méthodes de travail adéquats. Les thèmes de la journée étaient l'accueil, l'organisation des services et la sécurisation des actes et du matériel.

Impressionnés donc, les agents ont ensuite fait le bilan de cette visite et pointé les différences et les manquements de leurs services respectifs, à commencer par l'accueil. "Les mairies ont été construites sans penser à l'accueil des administrés", estime un officier d'état civil de Dembéni. "A Mamoudzou il y a des guichets, des sièges pour l'attente, les gens ont été filtrés à l'entrée, dirigés vers le bon service, par les secrétaires… Dans les autres communes, il n'y a pas la volonté politique d'organiser cet accueil."

"Les gens rentrent et sortent de la mairie comme dans un moulin", confirme un agent de Chiconi, "si un jour quelqu'un s'énerve, nous ne serons pas en sécurité." Les visiteurs ont également noté que plusieurs procédures et pratiques administratives qui se pratiquent à Mamoudzou leur sont inconnues ou ne sont pas totalement respectées dans leurs communes. D'une manière générale, ils se sont montrés assez amers vis-à-vis de leurs élus.

 

Sensibiliser les élus aux attentes des citoyens

 

"Comme les autres, je suis positivement touché par l'organisation du travail à Mamoudzou, mais ceci m'inspire une réflexion : on aura beau être mieux formés, avoir des meilleurs locaux, cela ne servira à rien s'il n'y a pas une réelle volonté politique derrière", estime un agent de Ouangani. "Dans nos communes il manque toujours du matériel, une organisation, cela montre le désintérêt des élus pour l'état civil. Peut-être faudrait-il organiser une journée de formation pour les élus, sur le modèle de celle que nous avons eue aujourd'hui."

Les agents en ont tous appelé au procureur Yves Dupas, chargé de l'état civil par le parquet et organisateur de la journée, pour sensibiliser les maires à ce sujet. "L'Association des maires est présente dans le comité de pilotage et est conviée aux réunions. Lors de la dernière, un représentant des maires est intervenu très positivement", a rassuré le procureur, qui estime que le simple fait que les maires aient accepté de libérer leurs agents pour cette journée témoigne de leur intérêt pour la question.

Concernant les moyens alloués aux services d'état civil, M. Dupas précise toutefois que toutes les communes ne peuvent prétendre à un service de l'envergure de celui du chef-lieu. "L'important est de réfléchir à comment avoir un meilleur accueil, une meilleure organisation, une meilleure sécurisation dans la mesure des possibilités, pour mieux répondre à la demande. Soyez imaginatifs, la préfecture délègue chaque année une enveloppe aux communes pour leurs dépenses liées à l'état civil, elle doit permettre de réaliser ces projets que vous pourrez leur transmettre."

 

La formation, question capitale

 

Peu convaincus de pouvoir faire entendre raison à ceux qui sont, finalement, leurs supérieurs hiérarchiques, les agents ont demandé le soutien du procureur, notamment en matière de formation. Une question que M. Dupas reconnait "capitale", surtout pour les agents nouvellement affectés à l'état civil, qui ne sont pour l'instant pas formés. Une formation est prévue rapidement par le comité de pilotage sur le logiciel de travail.

Une autre journée d'échanges doit également avoir lieu début décembre, cette fois-ci pour les agents des communes du nord, qui se rendront à la mairie de Koungou, qui dispose elle aussi d'un service d'état civil parfaitement aux normes.

 

Hélène Ferkatadji

UNE Mayotte Hebdo N°443 – Vendredi 18 septembre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°442 - Vendredi 11 septembre 2009 Magazine

Mayotte, Il y a 20.000 ans

> Evènement : Le décret sur la ZPG enfin paru
>
Politique : Situation catastrophique à Koungou
>
Education : On va tous aux journées du patrimoine ce week-end
> Santé : Grippe A – Les professionnels de santé rassurent
> Magazine : La Chine, nouvel eldorado des commerçants
> Mayotte ECO : Redevance des thoniers : un cadeau empoisonné ?
> Mayotte Hebdo Sports : Sport Ramadan – Iyé !

18/09/2009 – Ce que j’en pense

 
 
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es financements sont là. Le contrat est signé. Les objectifs sont ambitieux, des projets concrets sont fixés. Les salariés et les entreprises sont prêts. Il ne reste plus qu'à chacun des signataires à remplir sa partie… Et là il y a comme un petit souci…

La commission aménagement du CG, chargée de suivre une partie importante de ces dossiers avec l'Etat, ne se semble pas très active… Résultat : deux ans après le début du Contrat, à part l'eau qui a coulé sous les ponts, peu a avancé. L'Etat ne va pas se mobiliser outre mesure pour sortir l'argent des caisses en cette période de crise internationale et de dette publique grandissante.

Et comme en face nos chers dirigeants ne semblent pas pressés de répondre aux besoins criants de la population, aux pères de famille qui se retrouvent chez eux faute d'emploi, aux jeunes diplômés qui reviennent pleins d'espoirs, aux gamins qui vivent avec leurs parents dans des conditions insalubres, indignes… Et bien le Contrat de projet traine, dort, tranquillement, et avec lui ces centaines de millions d'euros qui pourraient faire tourner l'économie locale et la consolider.

Nos dirigeants, bien loin de la réalité des entreprises, ne semblent pas comprendre que c'est par là que se créera la richesse dont ils ont besoin pour se payer des voyages à Colmar. C'est par les taxes qu'ils prélèvent pour remplir les caisses du CG, qu'ils auront les moyens de financer leur part du Contrat. C'est par les impôts sur les sociétés et les particuliers qu'ils pourront refaire les routes embouteillées. Les moyens sont là. Il manque en face les projets.

Mais ce n'est peut-être pas avec des centaines de gardiens et de femmes de ménage qu'on pourra bâtir l'avenir. A peine assure-t-on un minimum de revenu à quelques centaines de personnes. Mais c'est l'avenir de toute l'île qui est en train de s'enliser. Au lieu de prétendre qu'il s'agit d'emplois sociaux, peut-être serait-il plus intelligent de se battre avec la CSSM, avec l'Etat, pour que les retraites augmentent, que les minima sociaux soient applicables dans l'île. Mais là aussi ça demande des dossiers bien ficelés, un peu d'argumentation, un peu de travail et de courage.

Ces dossiers qui trainent, qui s'accumulent, ne sont pas oubliés. Ils ressurgissent et handicapent l'avenir. Il faut les régler, plutôt que de penser à sa réélection en créant de nouveaux partis politiques, en distribuant de maigres deniers publics en bons de commande ou en payant des billets d'avion à des électeurs potentiels.

L'île souffre. Mayotte s'enlise. On pensait toucher le fond, mais on découvre encore des abysses. La volonté du président du CG, après son élection, d'être pragmatique, de faire le ménage dans les salariés fictifs, efficace avec des tableaux de bord pour chaque service, chaque projet, semble bien loin. 550 millions d'euros dorment loin d'ici. Il y a déjà eu deux ans de perdu. C'est bien dommage.

 

Laurent Canavate

18/09/09 – La dernière séance…

 

Le cinéma de Mayotte, le seul, a bien reçu ses 4 films mensuels, le service culturel avait prévu un programme pour septembre, mais les portes de la salle obscure restent fermées aux cinéphiles et autres amateurs du 7ème art. Dans un premier temps, le transitaire n'avait pas sorti les films en raison de la facture du feu d'artifices du 29 mars qui n'avait pas été réglée… Mais un accord a pu être trouvé et dorénavant c'est la régie qui bloque. C'est elle qui permet la vente de billets.

Un régisseur, dépendant du DGA du CG chargé des services à la personne et du trésorier-payeur départemental a été nommé en décembre 2007. Devant ses compétences, ces deux personnes ont décidé de nommer en juillet dernier une dame à sa place. La nomination a bien eu lieu, mais il fallait ensuite assurer la passation de services. Et c'est là que le bât a blessé… La présence de la Chambre régionale des comptes a peut-être incité à une remise à plat, quoi qu'il en soit, le passif causé par la disparition estimée à 8.000 € de la caisse en 2006, contre laquelle le CG avait porté plainte – a ressurgi, ainsi que d'autres "disparitions" de tickets. Et la régie a donc été fermée…

Pas de ticket, pas de cinéma. Les 4 films sont pourtant là. Loués à 7.000 € pour le mois. Faute de séance et faute de recettes, "les films du mois prochain ne pourront pas être commandés", avertit le directeur de la Dilce, qui n'est pas responsable de la régie, mais veut "tout faire pour répondre à ce rendez-vous avec le public". Il avait même proposé un rapport lors de la dernière session du CG pour une remise gracieuse sur ce dossier. Il n'est pas passé. La prochaine session est prévue en octobre. La situation est bloquée et s'enlise. En attendant, ce n'est pas la peine d'aller au cinéma.

17/09/2009 – Redevances des thoniers espagnols

{xtypo_dropcap}"R{/xtypo_dropcap}endre à Mayotte ce qui lui appartient." Une formule trouvée par le préfet des Taaf. L'accord du 29 avril dernier a en effet levé un contentieux vieux de 15 ans : jusqu'à cette année, les produits des redevances des thoniers étrangers opérant dans la ZEE de Mayotte allaient directement abonder le budget de l'Etat, sans aucune répercussion locale pour les pêcheurs mahorais (voir MH n°427).

D'un montant initialement prévu aux alentours de 150.000 €, c'est finalement 258.000 € qui vont alimenter le budget de la Corepam (Commission régionale des pêches nautiques et de l'aquaculture marine) pour moderniser la pêche mahoraise et installer l'antenne de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) à Mayotte.

"Cette année, 60% des prises ont été effectuées dans la ZEE de Mayotte et 40% dans celle des Iles Eparses, alors que d'habitude c'est l'inverse", a remarqué M. Mouchel-Blaisot, qui a expliqué cette différence par les migrations des thons et la piraterie au large de la Somalie. Sur les 8.700 tonnes de poissons pêchés par les thoniers espagnols, 60% l'ont donc été sur les 60.000 km² appartenant à Mayotte. Les redevances perçues ont permis de lever 700.000 € de recettes, auxquelles ont été soustraits 280.000 € pour payer les observateurs à bord des thoniers et les patrouilles du navire de surveillance Osiris, propriété des Taaf.

 

"Il y a encore beaucoup de progrès à faire pour que la pêche aux thonidés dans l'océan Indien soit exemplaire"

Le préfet des Taaf s'est félicité que 40% des bateaux étrangers aient embarqué cette année des observateurs pour "mieux comprendre la situation et voir comment on peut améliorer les pratiques de pêche, car il y a encore beaucoup de progrès à faire pour que la pêche aux thonidés dans l'océan Indien soit exemplaire. On veut que cette pêche devienne exemplaire et soit un modèle de pêcherie durable, comme pour la pêche à la légine dans les Iles Australes". M. Mouchel-Blaisot a réitéré son souhait qu'il y ait un corps de contrôleurs à Mayotte, formé sur place, pour qu'il y ait une meilleure connaissance halieutique de la biomasse, reconnaissant que "certaines espèces pourraient être menacées".

En plus de renforcer les contrôles à bord, le préfet veut réduire les captures accidentelles ou accessoires, car "encore trop" de requins et de tortues sont pris dans les filets. Les DCP dérivants (Dispositifs de concentration de poissons, des objets flottants qui les attirent) des thoniers ont été interdits dans la zone des 30 miles dans les Taaf. A Mayotte, c'est dans les 24 miles que les thoniers ne peuvent pas pêcher. Au niveau de la Commission thonière de l'océan Indien, le préfet estime que la coopération entre les Taaf et Mayotte permettra de "faire des propositions qui vont dans le sens de l'équilibre des écosystèmes marins".

Pour que les bâtiments français ne soient pas entièrement exemptés de redevance, le préfet des Taaf s'est prononcé pour l'établissement d'une taxe spéciale à partir de 2010, qui sera payée par tous les thoniers, pour participer à la surveillance des Iles Eparses et au financement du fonctionnement d'Osiris. Ces recettes supplémentaires, estimées à 100.000 €, permettront de faire baisser le coût de surveillance des navires, et donc d'augmenter les recettes reversées à Mayotte.

 

"Ca fait 15 ans qu'on se bat pour les licences, aujourd'hui on nous donne les miettes"

Pour Pierre Baubet, le directeur de la Copemay, le compte n'y est pas : "si on ajoute aux prises espagnoles les 5.000 tonnes environ pêchées par les Français, on arrive à 12.000 tonnes de poissons pêchés. Ces 250.000 € représentent en fait à peine 50 tonnes de poissons pêchés… Le contrat est déséquilibré entre ce qui est pris et ce qui est reversé". Même s'il a noté des avancées positives avec le fait qu'il y ait "un minimum de concertation" entre les pêcheurs mahorais et les Taaf, pour lui, "si on veut développer une vraie filière à Mayotte, il faut que ces poissons soient laissés aux pêcheurs locaux et leur flottille artisanale".

Pour ce faire, il n'exclue pas l'éventualité d'utiliser le futur parc marin de Mayotte pour interdire aux thoniers senneurs de se rendre dans notre zone : "Le parc marin prévoit l'interdiction de la pêche industrielle dans toute la ZEE si la ressource est menacée. Les pêcheurs seront obligés de faire interdire la pêche par les bateaux usine si la ressource décline, avec un moratoire de 5 ans par exemple, pour reconstituer les stocks".

Dominique Marot, président d'Aquamay et de l'Union des aquaculteurs de l'Outremer français, est du même avis : "Les Taaf ne nous ont rien apporté. C'est eux qui ont besoin de nous, pas l'inverse. Rien ne prouve qu'Osiris a patrouillé dans notre ZEE. Je préférerais ne rien avoir et que le parc marin soit sur toute la ZEE, pour que mes enfants aient de quoi se nourrir. Ca fait 15 ans qu'on se bat pour les licences, aujourd'hui on nous donne les miettes. Les retombées économiques sont quasi inexistantes. Nous, les pêcheurs, sommes majoritaires dans la commission du parc marin et on va frapper fort !", menace-t-il. Rappelant que Mayotte est souveraine sur sa ZEE, M. Marot souligne que "la richesse de Mayotte, c'est son lagon et son espace maritime : il faut les préserver ou ce sera comme pour la disparition de la morue à Terre-Neuve".

 

"Mayotte est un pavillon de complaisance"

Régis Masséaux, le président du Syndicat maritime des pêcheurs mahorais professionnels (SMPPM), s'inquiète lui aussi de la disparition des thonidés dans notre zone : "Le germon a quasiment disparu, le thon "obèse" est très menacé et le maximum a été atteint pour le thon jaune. La bonite est l'espèce la plus prolifique, mais la pression des thoniers sur ces poissons risque de déséquilibrer la pêche artisanale ici. S'il y a un déséquilibre de ces bancs de thons, ils vont disparaître de notre zone et nos barques vont devoir s'éloigner encore plus des côtes, avec tous les risques que cela comporte".

Qualifiant M. Mouchel-Blaisot de "VRP de l'Etat", il affirme que les Taaf préfèrent prendre en considération la pêche industrielle basée à la Réunion, plutôt que les pêcheurs mahorais : "Quand on fait rentrer un thonier senneur de plusieurs millions d'euros dans notre zone, les petites barques de M'tsapéré passent après…". Pour lui, il ne faut surtout pas valoriser les prises accidentelles, car sinon elles feront partie de la cargaison et risquent d'être encore plus nombreuses. "Le marlin noir, bleu et rayé, le requin mako, à pointe noire, du large, renard, soyeux, l'espadon voilier, le thon banane, le thazard, les coryphènes… Toutes ces espèces réservées à la pêche sportive et artisanale n'existeront plus", prophétise-t-il.

Pour moderniser la pêche mahoraise, M. Masséaux attire l'attention sur le fait que le projet d'établir 20 DCP fixes autour de l'île "rentre dans la logique de donner des moyens à la pêche vivrière en sédentarisant les poissons pélagiques dans des sites de pêche définis". Mais ce projet est estimé à 800.000 €… Il faudrait donc plusieurs années de redevances pour qu'il voie le jour, tout comme l'investissement dans un petit palangrier, qui coûte 500.000 €.

Au sujet de la formation des contrôleurs locaux qui seraient embarqués sur les thoniers, M. Masséaux a rappelé que "sur les 5 observateurs déjà formés – trois Mahorais et deux mzungus – un seul a été embarqué une fois en deux ans. Il faut redéfinir leur statut car ils ont un contrat précaire et sont beaucoup moins bien rémunérés qu'à la Réunion".

Les pêcheurs mahorais expriment également une vive inquiétude quand ils voient des bâtiments immatriculés à Dzaoudzi et qui pêchent dans la ZEE de Mayotte avec un équipage philippin. Selon Pierre Baubet, "Mayotte est un pavillon de complaisance, qui permet la défiscalisation du bateau et d'embaucher des équipages étrangers. On ne peut pas les laisser piller la ressource. Même aux Bahamas ou à Jersey, ils payent des taxes. Ici, Mayotte ne perçoit rien du tout".

 

Julien Perrot

17/09/2009 – Education : Journées du patrimoine

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our ceux qui envisagent de profiter de l'évènement du week-end en sillonnant l'île à la découverte du patrimoine mahorais, le passage par l'écomusée de la vanille et de l'ylang à Jimawéni est indispensable. Durant ces deux jours, l'association des Naturalistes concentrera de nombreuses démonstrations et animations sur ce site dont ils assurent la gestion.

Au programme, on trouve des démonstrations d'artisanat traditionnel avec la présence de trois bijoutiers de Sada, d'un foundi de la fabrication du chombo avec sa forge à soufflet, d'un fabricant d'instruments traditionnels, et d'une association de Mangajou qui présentera tous les usages du cocotier : boisson, vannerie, tressage, construction…

Les Naturalistes ont choisi de mettre à l'honneur la pirogue à balancier, encore présente dans toute la région du canal de Mozambique, et a fait construire un prototype par un foundi de Sada qui terminera son ouvrage en public durant le week-end, à côté d'une exposition sur la pirogue dans la tradition mahoraise et régionale.

"Nous cherchons à faire revivre cet élément du patrimoine mahorais qui est en train de disparaître", explique Michel Charpentier, président des Naturalistes. "Nous ne voulons évidemment pas que les pêcheurs refusent la modernité des barques à moteur, mais simplement sauver un savoir-faire et peut-être restaurer une pratique abandonnée depuis une trentaine d'années : les courses de pirogues à voile." Des discussions sont d'ailleurs en cours à ce sujet entre l'association et différents partenaires intéressés pour relancer cette discipline, à l'image que ce qui a été fait pour la course de pneu.

 

Expositions et spectacles à Jimawéni-Sada

Autre élément mis en lumière ce week-end, l'habitat traditionnel mahorais, ce qu'on appelle le "nyumba-shanza", qui sera présenté autour des restes d'une ancienne habitation et d'une exposition qui décrit les différents éléments qui la composent. Ce sera l'occasion de présenter des créations de jeunes pour le concours de minis bangas organisé par l'association.

De nombreuses expositions seront à disposition des visiteurs, une sur les plantes médicinales de l'île, une autre sur l'architecture du 14e au 18 e  siècle, une exposition de peintures et photos sur la vie quotidienne mahoraise, ainsi qu'un travail réalisé par une classe du collège de Bandrélé sur les chaises à porteurs. Le CDP présentera un film sur l'introduction de l'Islam à Mayotte.

Enfin, trois spectacles sont prévus, toujours à l'écomusée : une production de chants, danses et saynètes des Enfants de Mabawa samedi à 10h30, une représentation du Ballet de Mayotte samedi à 15h et des danses traditionnelles dimanche à 10h30. A noter qu'une navette est organisée avec la mairie de Sada entre le centre-ville et l'écomusée tout le week-end.

"L'an dernier nous avons eu beaucoup de visiteurs mahorais, nous espérons faire de même cette année. La pirogue et l'habitat traditionnel sont des éléments importants de leur patrimoine que les jeunes ne connaissent plus", remarque M. Charpentier. Les jeunes qui sont toujours la cible privilégiée de l'association des Naturaliste qui organise comme chaque année un rallye patrimoine à destination des classes de CM2, 4ème et 2de.

 

Le rallye patrimoine a du succès

Le rallye consiste en un tour qui part des vestiges de l'usine sucrière de Soulou, la mieux conservée, les vestiges de l'usine de sisal à M'roalé, une exploitation d'ylang-ylang à Ouangani avec démonstration de distillation et l'écomusée de Jimawéni. Ce grand tour est accompagné d'un travail en classe sur ce patrimoine historique et naturel de l'île, et attire de plus en plus de candidats.

"Nous envisagions de l'organiser sur 3 semaines, soit pour 15 classes, mais nous en sommes déjà à 45 demandes", constate Michel Charpentier. "Si cela est possible nous le prolongerons pour satisfaire tout le monde." Une prolongation qui ne sera possible qu'avec une prolongation du financement des bus, pris en charge chaque année par la direction des affaires culturelle de la préfecture. "Il serait juste que le conseil général participe également", estime M. Charpentier. L'association a également besoin de plus de bénévoles pour l'organisation du rallye. Les premières sorties démarreront ce lundi.

 

Hélène Ferkatadji


Un week-end dédié au patrimoine

Disponible un peu partout sur l'île, le programme des journées du patrimoine, édité par la direction des affaires culturelles de la préfecture, donne un aperçu de toutes les manifestations qui auront lieu durant ce week-end. Nous vous en proposons ici un échantillon.

Sur Mamoudzou, le Comité du tourisme accueillera de 8h à 17h samedi et de 8h à 14h dimanche, une présentation des archives départementales sur le thème des usines sucrières. Un fond d'archives privées appartenant aux anciens propriétaires de l'usine de Dzoumogné, une des plus grandes exploitation et la dernière à avoir fermé (1955), a été récemment numérisé par les archives qui en présentera quelques échantillons au public, aux côtés d'une exposition photo sur les vestiges de l'usine et des logements attenants et de l'exposition sur l'histoire sucrière de Mayotte. Une table ronde sera organisée samedi à 10h pour évoquer l'utilité de ce fonds d'archives récemment acquis.

Toujours au CDTM, la Sim propose une exposition toute la journée du samedi sur l'architecture à Mayotte, ainsi qu'une animation sur la brique de terre, dans le but de promouvoir ce matériau et ce savoir-faire oubliés.

Dans le Sud, l'écomusée du sel de Bandrélé ouvrira ses portes, de même que l'association Arts et Recycle et le musée artisanal à Bambo-Ouest, pour des démonstrations d'artisanat d'art, des techniques de travaux traditionnelles, des expositions et ventes d'objets artisanaux.

A Tsingoni, ancienne capitale de l'époque du sultanat, la mosquée sera ouverte aux visiteurs le matin jusqu'à 11h. La visite sera conduite par un guide spécialisé.

Enfin des visites guidées auront lieu aux archives départementales en Petite Terre, sous la conduite d’un agent des archives qui fera découvrir aux visiteurs quelques échantillons des fonds conservés aux archives de Mayotte et des méthodes employées pour assurer leur conservation. Les visites ont lieu le samedi uniquement à 14h, 15h et 16h.

Toutes les visites sont entièrement gratuites, il est à noter que si l'Aïd el Fitr a lieu dimanche, de nombreuses animations et manifestations risquent d'être annulées.

 

17/09/2009 – Politique : Situation catastrophique à Koungou

 
 
{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l y a deux semaines, nous publiions un article intitulé “Alerte rouge à Koungou” concernant la situation difficile dans laquelle se trouve la deuxième commune la plus peuplée de l’île, puisqu’elle doit trouver plus d’un million d’euros pour payer ses agents jusqu’à la fin de l’année. Mroivili Mhamadi, conseiller municipal de la majorité et délégué de la commune de Koungou au Smiam, s’était exprimé pour dénoncer selon lui une situation catastrophique.

Pour Sidi Ahamada-Hamidou, secrétaire général de la section du PSM (Parti social mahorais) de Koungou, parti de l’opposition municipale, l’intervention de M. Mhamadi est certes fondée sur le fond, mais pas sur la forme. “Il a agi d’une façon discourtoise envers le maire. Je suis de l’opposition certes, mais faire apparaître les difficultés de la majorité dans la presse, c’est maladroit, futile et puéril". Mroivili Mhamadi affirmait que l’équipe municipale ainsi que les cadres n’étaient pas à la hauteur. Sidi Ahamada-Hamidou nuance ce jugement.

“Il y a une absence de cadres à la mairie de Koungou. Normalement, ce sont eux qui remettent chacun à leur place dans l’institution. Mais en ce moment, chacun fait ce qu’il veut. J’ai des amis qui sont payés alors qu’ils sont à la Réunion, sans avoir pris de congés. Après, il ne faudra pas s’étonner que le département ne réussisse pas. Nous sommes tous responsables et toutes ces erreurs combinées font que nous nous en sortons pas”, souligne-t-il.

 

“Le maire doit s’entourer de personnes qualifiées qui ont conscience de la chose publique”

 

S’occuper de la jeunesse, des personnes âgées, des écoliers (les instituteurs auraient acheté eux-mêmes les fournitures de leurs élèves, alors que la charge revient à la mairie) doit être la priorité de la commune pour le SG du PSM. “Il faut arrêter de tergiverser et se mettre au boulot pour prendre en charge avec efficacité les problèmes socio-économiques de la population. Leurs désaccords, on n’en a rien à faire. Qu’ils travaillent et s’ils n’y arrivent pas qu’ils laissent leurs places à des personnes qui sont plus efficaces. Ces dernières ne manquent pas, y compris dans la commune de Koungou”, exhorte Sidi Ahamada-Hamidou.

Celui-ci précise que si Mhamadi Mroivili estime qu’Ahmed Souffou n’est pas à la hauteur de la tâche, le maire na pas besoin de sortir de l’ENA pour remplir sa mission. “Le maire doit s’entourer de personnes qualifiées qui ont conscience de la chose publique et qui agissent au bénéfice de la population. Ahmed Souffou a été choisi pour devenir maire en raison de sa personnalité sympathique et de l’animosité contre l’ancien maire Raos. D’autre part, Ahmed Souffou a été soutenu par des gens qui défendent leurs intérêts privés et non ceux de la commune de Koungou. La population a été dupée par des personnes malintentionnées qui ont vu en Ahmed Souffou une personne manipulable et qui ont investi sur lui”, continue-t-il.

Pour que les choses changent, il faudrait donc que l’équipe en place prenne conscience des enjeux en cours. “Le département, c’est nous qui le penserons, projetterons, construirons, ce n’est pas le Muzungu. Nous ne devons pas être attentistes vis-à-vis de la Métropole. Le monde nous regarde et personne ne nous fera de cadeaux”, estime Sidi Ahamada-Hamidou.

 

Faïd Souhaïli

17/09/2009 – Passion Sport : Naoilou Yahaya, trésorière du Cros

 
 
{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo Sport : Naoilou Yahaya, vous souvenez-vous de vos premières pratiques sportives ?

Naoilou Yahaya : J'aimais courir et j'ai commencé avec l'athlétisme en UNSS (Union nationale du sport scolaire) à Dzaoudzi. Je me suis blessée au genou en 4e et après ma longue convalescence je me suis tournée vers le basket. Il y avait les Harlem Globe Trotters de Pamandzi. Toute ma famille y jouait, surtout mes frères et c'était l'occasion de rentrer dans un collectif pour quitter la solitude que j'avais ressentie en athlétisme durant ma blessure. Il n'y avait pas beaucoup d'équipes féminines et on partait à Chirongui, Bandraboua. On montrait que les filles aussi pouvaient jouer au basket. Dans les années 80, jouer en short ou en jupette, ce n'était pas bien vu.

 

MHS : Quand avez-vous signé votre première licence ?

Naoilou Yahaya : C'était en 1982 à l'UNSS et en 1984 au basket. Le sport me permettait de quitter le milieu familial après l'école, d'avoir la liberté de faire quelque chose ailleurs qu'à la maison. Ce n'était pas très bien accepté, il y avait beaucoup de pression sur ma famille. Mais comme j'allais au basket avec mes grands frères et que ma sœur était l'un des piliers de l'équipe féminine, ma mère me laissait y aller. Elle suivait même nos matches. En revanche, mon père était beaucoup plus réticent.

 

MHS : Quels sont vos plus grands souvenirs sportifs ?

Naoilou Yahaya : Ce sont justement ces moments passés en famille autour du basket. Il y a aussi les années passées à Pessac (de 1990 à 2002). Le basket a permis de m'épanouir. Quand je suis arrivée en 1987 dans l'Hexagone, j'étais la seule Noire de mon lycée et grâce au basket j'ai pu m'intégrer et découvrir la région bordelaise en sortant de l'internat, en jouant à un niveau régional. J'y ai obtenu mon premier job étudiant en m'occupant des benjamins.

 

MHS : Et quels ont été les moments les plus difficiles ?

Naoilou Yahaya : C'est ma blessure au genou, d'autant plus qu'elle s'est produite lors d'une course qualificative pour le championnat UNSS de la Réunion que je menais. Je pensais que ma vie était finie, je ne pouvais pas sortir, je me suis même demandé si j'allais reprendre un jour le sport. Mais l'envie est revenue grâce à mon prof de sport Jack Passe qui a organisé des réunions d'athlétisme en UNSS.

 

MHS : Vous présidez la commission féminine du Cros. Que pensez-vous du sport féminin à Mayotte ?

Naoilou Yahaya : Rien n'est fait pour qu'une femme fasse du sport. Il y a peu de vestiaires pour nous changer, aucun système de garde d'enfants à proximité des terrains sportifs, pas de sport d'entreprise ou de sport loisir. Cela m'a choquée quand je suis revenue à Mayotte en 2002, c'est ce qui m'a poussée à créer une commission féminine au Cros. Nous avons initié des actions pour attirer les femmes au sport, comme la Course des amoureux ou Maman fait du sport. C'est ponctuel, les mamans viennent en nombre, mais cela ne les dirige pas pour autant vers les clubs et une activité continue. Depuis 2 ans, nous n'avons plus les moyens financiers de faire ces actions, le budget du sport est en chute, je ne sais pas comment on va s'y prendre.

 

MHS : Quelles infrastructures sportives vous ont le plus impressionné ?

Naoilou Yahaya : Je pense à la salle de Pessac. Dans ce gymnase, il y a tout. D'ailleurs l'équipe féminine de Bordeaux y venait jouer ses matches de coupe d'Europe, sur notre parquet. J'y ai entraîné Boris Diaw qui est aujourd'hui en NBA et en équipe de France. Il y a aussi les installations aux Seychelles. Quand on a vu ce qu'il y a ailleurs, on ne peut que se désoler de voir ce que nous avons nous à Mayotte. Aux Seychelles, il y a des plateaux qui ne sont pas forcément mieux que les nôtres, mais ils sont couverts et surtout ils ont un point d'eau. Ici, il n'y en a pas et en plus les jeunes n'ont pas le réflexe d'emmener une bouteille d'eau avec eux quand ils se rendent au terrain. Il faudrait se donner les moyens pour s'équiper en infrastructures. Toutes les îles de la région l'ont fait dans la perspective d'organiser les Jeux des îles de l'océan Indien ou des Rup. Même si nous ne respectons pas le délai initial de 2012 ou 2014, il faut tout de même amorcer ces grands chantiers. C'est ce qu'a fait l'île d'Elbe par exemple.

 

MHS : Que représente le sport pour vous ?

Naoilou Yahaya : "Le sport, c'est la santé", telle est ma devise. A travers les règlements sportifs, on apprend la vie, on doit être tolérant, on respecte l'autre, on apprend la citoyenneté. Grâce au sport, j'ai pu rencontrer des gens que je n'aurais jamais pu rencontrer autrement. C'est grandiose ! Par le Cros, j'apprends les arcanes du monde fédéral et olympique. En tant que dirigeante, je peux participer à l'évolution de l'île. Et si nous les femmes, on ne s'implique pas dans ces instances dirigeantes, on ne peut exprimer nos besoins. C'est à nous d'en être les porte-parole. Même si au début on gêne, à force de dire les choses, on nous écoutera.

 

Propos recueillis par Faïd Souhaïli

17/09/2009 – Journées européennes du patrimoine

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} Mayotte peu d’associations y participent. Parmi les plus actives, on retrouve l’association des Naturalistes de Mayotte. Cette dernière rassemble chaque année près de 500 personnes, sans parler des scolaires qui participent au rallye-découverte et un certain nombre d’animations proposées à l’écomusée de l’ylang et la vanille de Jimawéni.

Au programme de ces deux journées, des démonstrations d’artisanat traditionnel par un bijoutier de Sada, un fabriquant de chombos et une association de Mangajou qui présentera tous les usages du cocotier. Les Naturalistes mettront à l’honneur la pirogue à balancier, un foundi en a construit une spécialement pour eux et la terminera durant le week-end, à côté d’une exposition sur la pirogue dans la tradition mahoraise et régionale.

« Nous cherchons à faire revivre cet élément du patrimoine mahorais qui est en train de disparaître », explique Michel Charpentier, président des Naturalistes. « Nous ne voulons évidemment pas que les pêcheurs refusent la modernité des barques à moteur, mais juste sauver un savoir-faire et peut-être restaurer une pratique abandonnée depuis une trentaine d’années : les courses de pirogues à voile. »

Une autre exposition présentera les composantes et l’organisation de l’habitat traditionnel mahorais, ainsi que les matériaux de construction, le tout lié à un concours de fabrication de « mini bangas » à destination des jeunes. De nombreuses expositions sur les plantes médicinales, l’architecture du 14e au 18 e siècle, la vie quotidienne mahoraise,… seront à disposition des visiteurs.

Trois spectacles sont prévus toujours à l’écomusée : une pièce des Enfants de Mabawa samedi à 10h30, une représentation du Ballet de Mayotte samedi à 15h et trois groupes de debah dimanche à 10h30. A noter qu’une navette est organisée par la mairie de Sada entre le centre ville et l’écomusée tout le week-end. « L’an dernier nous avons eu beaucoup de visiteurs mahorais, nous espérons faire de même cette année. La pirogue et l’habitat traditionnel sont des éléments importants de leur patrimoine que les jeunes ne connaissent plus », estime M. Charpentier. Le reste du programme des Journées du patrimoine sera dévoilé par la préfecture.

 

 

17/09/09 – Les Mahorais de Marseille abandonnés

Le Regroupement des Mahorais de Marseille, association créée en 1993, risque de fermer ses portes. Elle a déjà licencié 3 de ses 4 salariés, mais il ne lui reste que 1.000 € en caisse et le loyer de 830 €, plus les charges et le salaire (au Smig) du mois à venir risquent de couler la structure. Elle recevait depuis des années une subvention du conseil général de Mayotte – de 10 à 30.000 € – lui permettant d'agir dans les domaines administratif et social au profit des 30.000 Mahorais de Marseille, mais cette année elle n'a reçu aucune réponse à ses demandes et courriers. Le président Ali Baco Abdallah "lance une alerte pour que le CG nous sauve, inon ça va fermer". Mais lors de son déplacement dans l'île durant un mois et demi récemment, il n'a pas réussi à rencontrer le président ou un collaborateur : "on dirait qu'ils me fuyaient", malgré "de belles promesses lorsqu'ils sont venus nous rendre visite à Marseille".

17/09/09 – « Tel qu’il est, ce décret ne sert à rien ! »

C'est par cette formule que le porte-parole de l'association Oudaïlia Haqui za Mmaoré, Daniel Zaïdani, a qualifié la signature du décret permettant de déclasser les terrains urbains situés dans la ZPG signé le 9 septembre par le premier ministre François Fillon. Ce décret doit permettre aux Mahorais de pouvoir obtenir des titres de propriété sur ces terrains qu'ils habitent depuis des décennies. Pourtant, cela ne se fera pas à titre gratuit comme cela a pu être le cas pour les parcelles appartenant au Conseil général. "Déclasser ces terrains en zone urbaine est en soi une bonne chose. En revanche, il faudra le faire contre de l'argent et même si les tarifs annoncés sont inférieurs au prix du marché, peu de Mahorais pourront se le permettre. Or l'objectif de ces décrets étaient bien de permettre à la majorité des Mahorais de devenir propriétaires de leur terrain, nous l'avons dit aux conseillers de François Fillon lorsqu'ils sont venus à Mayotte, ainsi qu'aux représentants de l'Etat lors des Etats généraux. Nous leur avons montré en quoi le foncier était spécifique à Mayotte" explique Daniel Zaïdani. Ainsi pour lui, ceux qui ne pourront pas payer seront obligés de demander des AOT. "L'AOT n'apporte aucune sécurité. Soit on ne pourra pas la payer, notamment les retraités qui gagnent 300 € par mois et qui doivent payer une AOT de 500 à 1000 € annuels, soit ce sera le statu quo, sans AOT, ni titre. On l'a bien vu dans l'affaire opposant la Mission Catholique à la préfecture à Dzaoudzi. Du jour au lendemain, elle a perdu le terrain. Avec une AOT, on ne peut pas se projeter vers l'avenir, il n'y a pas de transmission ni d'hypothèque possible." Avant que ce décret n'ait été adopté, les élus du Conseil général ont été consultés et n'ont pas émis d'objection. Le sénateur Soibahaddine Ibrahim Ramadani s'est déclaré satisfait de l'adoption de ce décret, ce qui n'est pas de bon présage selon Daniel Zaïdani. "Pour réparer les  dégâts, il faudrait un consensus des élus autour de la question. Or, hier j'ai entendu Ismaël Kordjee de la Direction des affaires patrimoniales et foncières à la radio et son intervention allait dans notre sens, ce qui signifie qu'il a eu le feu vert du président du Conseil général. L'unanimité sera difficile à obtenir, les partis sont plus préoccupés par leur structuration. Si rien ne change, l'Etat récupérera ces terrains à moyen terme. Il y a 10 ans, un député martiniquais a proposé un projet de loi visant à rétrocéder gratuitement des terrains urbanisés de la ZPG et il a été adopté. Pourquoi l'Etat n'a pas repris cette solution ici, au lieu d'inventer des choses qui vont dans le sens contraire des intérêts de la population ?" s'est interrogé le porte de Oudaïlia Haqui za Mmaoré.

17/19/19 – « Mahorais–Marseille » dans les bacs

Le second album de Salim Oxy intitulé "Mahorais–Marseille" est disponible dans les bacs à disques (M Service, Maison des Livres, Habari Presse, Superette et Baraka Coiffure à Sada et chez Chamou à Tsimkoura) depuis bientôt deux semaines. Le chanteur né à Tsingoni et basé à Marseille a eu la collaboration d’Aimé Souf, arrangeur de Wawa de Dr JB. Du coup, l’album contient beaucoup plus de sonorités malgaches que dans son premier opus "Watrazi". Nous y reviendrons dans notre édition de la semaine prochaine. Le prix de vente du CD s’élève à 10 euros.

17/09/09 – « Tanirazana », le premier album de Dô

Après de nombreuses apparitions sur les scènes mahoraises ces dernières années et plusieurs mois d'enregistrement au Studio Mapeka, Soundi dit Dô sort "Tanirazana", son premier album. Fabricant de gaboussi, l'artiste achève son projet auquel il consacrait une grande partie de son temps. Ce disque est composé d'onze titres, dont quelques uns faisant déjà figure de tubes : "Tchinga", "Cigarette"… Originaire de Chirongui, Soundi dit Dô répète au sein du foyer du village où les instruments – traditionnels et électroniques – sont concentrés, avec ses camarades qui l'accompagnent musicalement.

17/09/09 – Plateau Zouk Tour, le vendredi 9 octobre à M’tsapéré

Spécialisée dans la communication, le marketing, la production audiovisuelle et l’événementiel, Taréhi-Prod continue, depuis sa création en 2008, à collaborer avec les professionnels festivaliers de la région et de la Métropole. Après avoir organisé à Mayotte les concerts de Fanny et de Marvin, aux mois de juin et juillet derniers, Taréhi-Prod avec On The Moon Booking, son principal collaborateur métropolitain, également spécialisé dans l’événementiel et dans le management des artistes, veut "apporter et réconforter l’échange culturel mahorais avec l’extérieur et faire découvrir à l’ensemble des Mahorais une autre facette de l’événementiel".

 

Les quatre chanteurs proposés au Plateau Zouk Tour ont une renommée internationale. Ce sont des artistes aux talents multiples et prometteurs. La plupart de leurs tubes – "Je sais", "Tu es mon soleil", "Tous mes rêves" (Princesse Lover), "Septième ciel", "A fleur de vous", "Toute la nuit" (Warren), "Coupé décale", "On va gagner", "C'est ça l'amour" (Teeyah), "Mon ami" et "Tu n'es plus là" (Kim), sont connus à Mayotte.

En plus des artistes locaux qui assureront la première partie, le Plateau Zouk Tour promet une ambiance de folie et pleine d’émotion

16/09/09 : Etat civil: « il faut une réelle volonté politique »

25 agents et officiers de l'état civil des différentes mairies du Sud de l'île ont pu échanger ce mardi avec leurs homologues de la mairie de Mamoudzou. Organisée par le comité de pilotage pour l'état civil communal, mis en place depuis le mois de mars dernier pour améliorer et fiabiliser les services d'état civil de toute l'île, cette journée d'échange à permis aux agents de visiter un service parfaitement au point, qui utilise le matériel et les méthodes de travail adéquates. "Impressionnés" par leur visite, les agents ont pointé les différences et les manquements de leurs services, en ce qui concerne l'accueil du publique et l'organisation du travail. "Les mairies ont été construites sans penser à l'accueil des administrés", estime un officier d'état civil de Dembéni.

"A Mamoudzou il y a des guichets, des sièges pour l'attente, les gens ont été filtrés à l'entrée, dirigés vers le bon service,… Dans les autres communes il n'y a pas la volonté politique d'organiser cet accueil." D'une manière générale les visiteurs se sont montrés assez amers vis-à-vis de leurs élus. "On aura beau être mieux formés, avoir des meilleurs locaux, cela ne servira à rien s'il n'y a pas une réelle volonté politique derrière", estime un agent de Ouangani. Dans nos communes il manque toujours du matériel, une organisation, cela montre le désintérêt des élus pour l'état civil." Les agents en ont appelé au procureur Yves Dupas, chargé de l'état civil par le Parquet, pour sensibiliser les maires à ce sujet. "L'association des maires est présente dans le comité de pilotage et se montre intéressée", a rassuré le procureur qui précise que toutes les communes ne peuvent prétendre à un service de l'envergure de celui du chef lieu.

"L'important est de réfléchir à comment avoir un meilleur accueil, une meilleure organisation, une meilleure sécurisation dans la mesure des possibilités. Soyez imaginatifs, les communes ont un budget pour l'état civil alloué par la préfecture, il doit permettre de réaliser ces projets." Une autre journée d'échange aura lieu en décembre pour les communes du Nord qui iront visiter le service de la mairie de Koungou.

16/09/09 : Crash de l’A310 – 59 corps remis aux autorités comoriennes

C'est dans la plus grande discrétion que les corps des victimes de l'accident de la Yéménia ont été débarqués lundi du navire EDT Ares, qui les a repêchés à 7km de la côte. Pour la première fois, ce navire a accosté au port de Moroni pour décharger 59 corps. Les corps ont été conduits dans un hangar désaffecté de l'aviation civile. Le camion n'a même pas pris la route. Il est passé par une sortie dérobée entre le port et la société des Hydrocarbure pour éviter les regards indiscrets. Dans une odeur vive, le Croissant rouge et les médecins légistes français ont entamé le long travail d'identification des corps. "Le prélèvement commence ce lundi. Il va falloir une dizaine de jours pour terminer les formalités et remettre les dépouilles aux familles", a-t-on appris du coté de la cellule de crise installée au centre des opérations de secours. Du coté des familles, on se mobilise et on s'impatiente. Les proches de victimes étaient nombreux lundi matin sur les allées du port pour apercevoir le fameux conteneur.

Ahmed Elkabir, porte-parole du collectif des familles des victimes, assure que "c'est un début de soulagement. Nous allons pouvoir faire le deuil. Maintenant, nous allons penser aux procédures d'enterrement. Il va falloir être patients". L'inhumation risque d'avoir lieu avant même l'identification. "La priorité maintenant est de procéder à l'enterrement. Ces gens ont suffisamment souffert dans l'eau, il faut donc faire vite pour les inhumer. Les familles aussi attendent depuis longtemps pour faire le deuil", soutient Abdillah, secrétaire général du ministère des transports. Les familles comoriennes des victimes proposent déjà une inhumation collective. Un site a été identifié à Iconi pour recevoir les victimes du crash. Mais un problème se pose déjà pour cette inhumation collective. Des familles non comoriennes voudraient aussi leurs morts. Face à l'urgence de les enterrer, les familles comoriennes et le gouvernement proposent une solution. "Une fois que les prélèvements ADN seront faits, nous allons enterrer nos proches. Si jamais, il y a un non comorien qui est enterré, ses parents pourront venir le déterrer pour l'enterrer ailleurs", poursuit Elkabir. Les familles prévoient aussi de faire un mémorial sur le site ainsi qu'une mosquée pour faciliter les recueillements.

Cependant, les familles voudraient organiser 'enterrement en même temps que celui des corps repêchés en juillet au large de la Tanzanie. Et pourtant, sur les 25 dépouilles, 7 encore ne sont pas encore identifiées. Certaines familles refusent toujours les tests ADN. Dans son dernier communiqué daté du 12 septembre, la commission d'enquête indiquait depuis Paris que le travail de récupération des données sur les enregistreurs de vol de l'Airbus A310 relatives à l'accident du 30 juin dernier était achevé, et qu'à présent "les enquêteurs vont se consacrer à leur exploitation". C'est cette ultime phase de décryptage qui permettra de connaitre enfin avec exactitude les causes à l'origine du crash du vol IY 626 de Yemenia, qui a fait 152 morts. L'analyse pourrait prendre deux semaines, croit-on savoir dans les milieux proches de l'enquête, dont les conclusions sont très attendues afin de situer les niveaux de responsabilité dans le cadre d'un procès qui s'annonce complexe.

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