À la suite d’un appel à projets lancé par la préfecture, l’association pour adultes et jeunes handicapés a réalisé une exposition photos sur la thématique « femmes mahoraises et handicap ». Le vernissage de l’exposition aura lieu le mardi 17 mai à 18h à l’espace Mermoz de l’hôtel Caribou, en présence de Jean-Louis Garcia, le président national de la fédération Apajh. Tous les acteurs œuvrant dans le domaine du handicap sont conviés à cette présentation. Cet événement sera l’occasion d’échanger sur les différents sujets et projets liés à la prise en charge du handicap à Mayotte (insertion par l’emploi, sport, logement…).
Tifaki Hazi certifiée ISO 9001
Fortement engagée dans la qualité depuis 2004, Tifaki Hazi a souhaité en 2020 donner un nouvel élan à sa démarche qualité en s’engageant dans une certification de groupe CEDRE ISO 9001 impliquant les différents échelons de la fédération d’économie sociale et solidaire dont elle relève, Coorace.
Cette certification traduit pour l’entreprise la mise en place d’un système de management par la qualité (SMQ) déployé avec succès et s’appliquant à l’ensemble de ses activités. Elle reflète également le haut niveau de qualité des services fourni à destination de ses salariés (notamment en parcours d’insertion), partenaires et clients. Pour ces derniers, cela garantit le respect d’un certain nombre d’engagements (de la prise en compte et du traitement de toute demande dans les 48 heures aux compétences des personnels), ainsi que l’implication de l’entreprise en tant qu’acteur de l’économie sociale et solidaire, un atout pour sa politique RSE et un avantage pour la mise en œuvre de clauses sociales dans le cadre de marchés publics. Enfin, cela assure que Tifaki Hazi est engagée dans une véritable démarche d’amélioration continue, plaçant le client au centre de ses préoccupations.
L’académie s’associe à la Tablée des Chefs – Les Cuisines Solidaires
L’académie de Mayotte participe à l’édition 2022 de la Tablée des Chefs – Les Cuisines Solidaires avec le lycée des métiers du goût et des saveurs de Kaweni. La mission ? Nourrir les familles dans le besoin et éduquer les générations futures en développant leur autonomie alimentaire.
Cet évènement a pour objectif de mobiliser tous les élèves des écoles hôteliers de France afin de cuisiner au bénéfice de l’aide alimentaire. Il a aussi vocation à sensibiliser les élèves à la précarité alimentaire et au rôle majeur qu’ils peuvent jouer en s’engageant dans cette démarche d’aide alimentaire.
Le lycée de Kaweni va produire et distribuer des repas la semaine du 16 au 20 mai, avec des matières premières offertes par les différentes structures de Mayotte (centres communaux d’action sociale de la mairie de Mamoudzou et de Koungou, collectif du monde économique de Mayotte, Distrimax…).
Tout commencera le lundi 16 avec la fabrication et la livraison sur le parking du lycée de 250 repas en barquettes au CCAS de Mamoudzou. Ces derniers se chargeront de la distribution des mets auprès des familles. Idem le lendemain avec le CCAS de Koungou. Puis le vendredi 20 mai avec la fabrication de 30 repas pour les anciens de la commune de Koungou, agrémentée d’un moment de partage et d’échanges sur les histoires, les us et coutumes de Mayotte entre les élèves et les anciens, une pause musicale avec des musiciens traditionnels, une remise de cadeaux de l’enseigne Madora, une balade en bus, etc.
Centre commercial Ylang-Ylang : “Le rêve de ma carrière politique”
Réunis à Combani ce mercredi 11 mai 2022, le maire de Tsingoni, Mohamed Bacar, le directeur d’exploitation de la société Colas, Vincent Delaître, ainsi que la directrice générale adjointe chez CBo Territoria, Géraldine Neyret Gleizes, ont posé la première pierre du futur centre commercial Ylang-Ylang. Un projet d’envergure qui devrait apporter une nouvelle dynamique au centre de l’île.
“C’est le rêve de ma carrière politique !” Très fier de voir le projet de centre commercial se concrétiser au sein de sa municipalité, Mohamed Bacar, le maire de Tsingoni, ne cache pas son enthousiasme. “Je voulais montrer à mes collègues élus que quand on veut on peut”, s’exclame-t-il. Outre les difficultés rencontrées, le travail entre acteurs privés et publics permet aujourd’hui au pôle d’activité économique Ylang-ylang de sortir de terre. Avec 9.500 mètres carrés de surface de vente, 160 places de parking et pas moins de 70 ouvriers à pied d’œuvre entre septembre 2021 et septembre 2023, le centre commercial de Combani se présente comme un chantier colossal.
“Route, bâtiment, charpente, électricité, tous les corps de métier de l’entreprise Colas vont pouvoir travailler”, détaille le directeur d’exploitation de la société, Vincent Delaître. Avec un investissement global de 24 millions d’euros, le centre commercial Ylang-ylang se trouve à une position centrale stratégique et répond à un déficit d’équipements commerciaux modernes sur le territoire.
“Nos objectifs ? Le développement économique et touristique de l’île”
Un projet avec une dimension commerciale, mais aussi sociale. Si pendant plusieurs mois, la construction du complexe Ylang-ylang permettra de créer de nombreux emplois, la municipalité ne compte pas s’arrêter là. “Nos objectifs ? Le développement économique et touristique de l’île en passant par l’emploi, la formation, l’insertion professionnelle”, explique Mohamed Bacar. En lien avec la mission locale, le RSMA et Pôle emploi, la mairie entend bien pérenniser des dizaines d’emplois. “Nous travaillons dès à présent à la formation de jeunes pour leur offrir grâce à ce chantier d’envergure des possibilités de carrières. Un peu plus de 160 emplois seront directement créés par le centre commercial et à cela s’ajouteront tous services et commerces qui vont s’installer aux alentours”, témoigne l’élu. Un cercle vertueux donc, amenant à la fois aux habitants de la 3CO des services de proximité, mais aussi du travail ou encore des logements qui pourraient bientôt voir le jour.
Un projet en lien avec son environnement
“La construction du centre commercial Ylang-Ylang traduit une forte ambition environnementale en matière de conception du bâtiment, d’équipements, de gestion des eaux pluviales et de réduction des déchets”, souligne Géraldine Neyret Gleizes, la directrice générale adjointe chez CBo Territoria. En créant une nouvelle centralité au niveau des territoires, le centre commercial de Combani permettra également de réduire les déplacements des consommateurs, mais aussi les embouteillages qui enserrent Mamoudzou. Avec des enseignes comme Carrefour, Monsieur Bricolage ou encore C’TAM, les Mahorais auront l’embarras du choix et pourront faire leurs emplettes dès la rentrée 2023 au plein cœur de l’île aux parfums.
Violences conjugales : “Rien ne justifie la raclée qu’elle a prise”

Un lycéen, habitant à Passamaïnty, a été condamné à un an de prison ferme, ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Le mardi 3 mai, jour de l’Aïd, il a violemment frappé sa petite amie, dans les rues de Cavani. Cette dernière a eu 30 jours d’interruption temporaire de travail (ITT) et une mâchoire fracturée.
A un mois du baccalauréat, le jeune homme est nerveux, ce mercredi, à la barre du tribunal de Mamoudzou. Ce n’est pas la dureté des épreuves qui provoque cet état, mais la possibilité de ne jamais les passer. En effet, une affaire de violences conjugales, et alors que le lycéen de Passamaïnty possède déjà plusieurs mentions sur son casier judiciaire, a de grandes chances de l’envoyer en prison plutôt qu’en salle d’examen. En comparution immédiate, ce mercredi, il ne nie pas les faits. “La jalousie m’avait envahi. Ça m’a fait mal au cœur de la voir avec un autre homme”, tente-il d’expliquer. Un discours qui a vite fait d’énerver les juges, tout comme le fait qu’il parle davantage de lui et de sa situation que de sa victime. “La jalousie, ce n’est pas de l’amour”, lui rétorque d’ailleurs la présidente du tribunal, Chantal Combeau.
Le mardi 3 mai, les deux amoureux dont l’histoire s’apparente à un “je t’aime, moi non plus” vont assister à un concert à Cavani. Prétextant un changement de baskets chez elle, la jeune femme s’éclipse sans avoir l’intention de revenir et surtout d’en aviser son petit ami. “J’ai fait le tour de Cavani parce qu’elle a dit qu’on passerait la soirée ensemble”, raconte-il à la barre. C’est en croisant la jeune femme accompagnée par un autre garçon qu’il s’en est pris violemment à elle. ”-Je lui ai mis des coups de poing.- A la tête ?- Oui.- Et quand elle était au sol, vous l’avez frappée comment ? – A coup de pied. – Et où? – A la tête. ”
“Ça aurait pu être un féminicide”
Sonnée, la fille présente une blessure à l’oeil gauche, des bleus sur les bras et un fracture de la mâchoire. Alors qu’il l’a déjà frappé selon elle, c’est cette fois de trop qui l’a poussée à déposer plainte, samedi dernier. Déjà passé par la détention, le jeune homme a été condamné pour des violences et des vols. Yann Le Bris, le procureur de la République, dresse d’ailleurs un portrait peu flatteur du jeune homme en rappelant que c’est “quelqu’un qui a une attitude à faire les poches pour voler des téléphones portables alors que la jeune fille est à terre”. Sur la violence des coups, il dit même que “ça aurait pu être un féminicide”.
Le tribunal a suivi ses réquisitions. Ibrahim Mattoir a été condamné à un an de prison ferme, assorti d’une autre année de sursis. Il a une obligation de soins, de formation, d’indemniser sa victime (le montant sera jugé après un nouvel examen médical), ainsi que l’interdiction de rentrer en contact avec elle ou de paraître à son domicile. Concernant son baccalauréat, les juges lui ont conseillé de faire immédiatement une demande de permission de sortie pour qu’il puisse le passer, lui rappelant que s’il ne pouvait finalement pas, c’était de “sa faute”.
La gestionnaire du port de Longoni, Ida Nel, en garde à vue
Le parquet national financier (PNF), chargé entre autres de lutter contre la délinquance en col blanc, se penche depuis quelques temps sur les activités du port de Longoni. Un intérêt tellement marqué qu’il a envoyé des magistrats et des gendarmes sur place, depuis mardi, pour procéder à des perquisitions, selon nos informations. Outre la saisie de documents, l’équipe parisienne, aidée par la section de recherches de la gendarmerie de Mayotte, ont placé Ida Nel en garde à vue, comme le révèlent nos confrères du Journal de Mayotte, ce mercredi soir. Celle-ci serait intervenue mardi soir et prolongée ce mercredi. Le lieu est le théâtre régulier de tensions entre le conseil départemental de Mayotte, qui en a la charge, et le gestionnaire, la société Mayotte Channel Gateway (MCG) de la femme d’affaires.
Un suspect arrêté après l’incendie volontaire de bangas à Tsoundzou 1
Un jeune homme de 18 ans a été interpellé et placé en garde à vue, mercredi après-midi. Il est soupçonné d’être l’auteur du feu qui a ravagé plusieurs habitations du quartier Brésil, à Tsoundzou 1, ce mardi.
Aucune victime n’a été recensée après l’incendie impressionnant de ce mardi. Pourtant, plusieurs bangas du quartier Brésil, à Tsoundzou 1, n’ont pas résisté aux flammes en début d’après-midi. La cause serait volontaire, estime la police de Mamoudzou. Les premiers témoignages désignent un jeune homme de 18 ans. En même temps qu’il mettait le feu aux bangas, il aurait crié aux habitants de “dégager”. Si ces derniers n’ont pas pu expliquer les raisons de son geste, l’une des hypothèses serait que son propre banga aurait été détruit par les riverains.
Placé en garde à vue
Recherché, le principal suspect a tenté de se faire oublier en ralliant l’ouest de l’île, avec la possibilité de passer aux Comores. Toutefois, la brigade anti-criminalité a réussi à le localiser à Chiconi chez un de ses proches et à procéder à son interpellation, ce mercredi après-midi. Connu comme “un délinquant notoire” par les policiers, il a été ramené à Mamoudzou et placé en garde à vue afin d’être interrogé.
Passamaïnty : Deux interpellations après une rixe au niveau du stade
Deux bandes de Passamaïnty et de Tsoundzou se sont rendues coup pour coup, ce mardi 10 mai, vers 21h15 au niveau du stade du premier village. Après un premier règlement de comptes qui a abouti à l’inconscience de l’un d’eux, les échauffourées ont repris de plus belle lorsque quelques jeunes ont pénétré dans le bar Le Mahazatra. Au même moment, le gérant faisait rentrer les quelques consommateurs présents à ce moment-là à l’intérieur de l’établissement.
Une pluie de projectiles (des cailloux et du verre) a alors fusé dans tous les sens, ce qui a obligé la fermeture de la devanture. “J’ai réussi à me faufiler sous le rideau de fer in extremis, si je n’avais pas eu le réflexe, je ne sais pas comment ça serait terminé”, relate encore sous le choc l’un des clients. “En près de quatre ans à Mayotte, je n’ai jamais vu ça… C’était vraiment chaud !” Au bout de quelques minutes, plusieurs véhicules de la police nationale sont intervenus sur place pour sécuriser la route de Vahibé. Celle-ci nous a confirmé que deux interpellations ont eu lieu.
L’Est de Mayotte se dote de sa première MFR à Doujani

Développées partout en France, les maisons familiales rurales (MFR) proposent aux jeunes un modèle de formation alternatif pour s’intégrer pleinement dans la société puis dans le monde du travail. À Doujani, la troisième MFR de Mayotte a inauguré ses nouveaux locaux rue Cheik Ahmed Soilihi ce mercredi 11 mai.
“Les MFR sont un moyen de lutter contre les maux sociaux de manière pérenne.” Lorsqu’il s’agit d’évoquer la structure pour laquelle il travaille, le président de la maison familiale rurale de Doujani, Younoussa Abaine, ne mâche pas ses mots. Un espace de formation qui a pour point de départ “un constat alarmant portant sur la délinquance juvénile et la déscolarisation” sur l’île aux parfums. “Notre travail consiste à forger l’intellect, à apprendre le vivre ensemble et à garantir l’acquisition de savoir dans le cadre de l’instruction obligatoire”, poursuit Younoussa Abaine.

L’égalité des chances
“J’ai moi-même commencé mes études dans une MFR”, témoigne Abdoulmadjid Harache, moniteur au sein de la nouvelle antenne de Doujani. Grâce à une formation en alternance dès la classe de quatrième, les élèves ont la possibilité de choisir un avenir qui leur ressemble. “Mon emploi du temps se partage entre les cours et les stages”, confie Mousna, 17 ans, en formation à la MFR de Doujani. Entre la vente, l’agriculture ou encore la coiffure, la jeune fille hésite encore : “Cette expérience m’a permis de découvrir plusieurs métiers.” Forte de cette expérience, l’élève va pouvoir décider d’un projet de carrière qui répond à ses envies.
“Un jeune qui vient en MFR est un jeune pour qui le système d’éducation n’est pas adapté et qui veut être dans l’action tout de suite. Depuis 85 ans, les MFR permettent de faire émerger des jeunes qui ont envie de servir leur territoire”, détaille Dominique Ravon, le président de l’union nationale des maisons familiales rurales d’éducation et d’orientation. À l’image de ces jeunes pour qui le déterminisme social semblerait avoir coupé les ailes, Elyassir Manroufou, enfant de Doujani, rapporte son expérience : “Aujourd’hui, je voudrais dire aux jeunes qu’on peut être issus de territoires comme Doujani et réussir.” Le conseiller départemental du canton de Mamoudzou 2 revendique sa scolarité dans ce quartier souvent montré du doigt pour ses épisodes de violence. “Doujani est un lieu où tout se mélange et où les associations s’organisent pour apporter une nouvelle dynamique vertueuse.” De quoi motiver les jeunes présents ce jour à poursuivre leurs efforts et un jour eux-aussi aider à leur tour les enfants de leur quartier.
Basket : Les filles du BC M’Tsapéré, nouvelles championnes de Mayotte
Au cours des finales du championnat féminin, l’avantage du terrain a semblé secondaire, cette année. Ni le BC M’Tsapéré ni le Fuz’Ellipse de Cavani n’ont réussi à s’imposer à domicile sur les deux premiers matchs. Et ça a été de nouveau le cas, ce mardi soir, au plateau sportif de Cavani. Championnes en titre, les filles de Fuz’Ellipse sont restées un long moment sans pouvoir marquer dans le troisième quart-temps. Un trou d’air qui a permis au BCM de prendre le large avec une vingtaine de points et d’échapper au sursaut d’orgueil de leurs adversaires (42-61).
Et la saison n’est pas complètement finie, puisqu’en remportant le titre, les joueuses de M’Tsapéré représenteront Mayotte, le 21 mai, à Pamandzi. Elles affronteront l’équipe du Tampon (La Réunion), tandis que le Vautour de Labattoir, le champion mahorais côté garçons, recevra le Basket club de Saint-Denis.
En vidéo, le dernier panier de la première mi-temps inscrit par O.M’Lazindrou (BC M’Tsapéré) depuis le milieu de terrain :
La fermeture entre le carrefour de Soulou et le rond-point de Tsingoni prolongée jusqu’au 14 mai
L’affaissement de chaussée sur un secteur de la RD1 situé entre les PR 12+600 à 12+800 (entre le carrefour de Soulou et le rond-point de Tsingoni) fait l’objet depuis le 28 avril de mesures renforcées de suivi accompagnées de restrictions de circulation dont l’objectif est de garantir la sécurité des usagers.
Du fait des fortes pluies survenues le week-end dernier, les mesures de suivi mises en place sur site ont permis de constater que le glissement de terrain poursuit son évolution. De plus, l’apparition de nouvelles fissures ont pu être observées lundi 9 mai sur la chaussée. Ces constats démontrent malheureusement que la route continue de se fragiliser et nécessitent le maintien des mesures de restriction de circulation à tous les véhicules.
Les investigations entamées dès l’apparition des désordres portant sur l’observation de l’évolution du phénomène se poursuivent et des sondages géotechniques complémentaires aux mesures d’observations déjà mises en place seront réalisés ce mercredi matin. L’ensemble des observations permettront de définir les éventuelles nouvelles mesures à mettre en place.
La fermeture de la circulation routière qui déjà fait l’objet de deux arrêtés portant interdiction et restriction de circulation de tous les véhicules sur la RD1 entre les PR10 au PR14 est donc reconduite jusqu’au 14 mai à 5h30 afin d’assurer la sécurité des usagers de la route, la conservation du domaine public routier départemental et de conduire toutes les opérations de sondages visant à déterminer avec précision la nature des travaux à mettre en œuvre. La déviation mise en place est maintenue, conformément au plan de gestion du trafic de Mayotte. Elle emprunte l’itinéraire alternatif passant par les RD2, RN1, RN2 et RD3.
Projet Future Maore Reefs : du corail bouturé par des élèves de l’école de Pamandzi 2
Grâce au plan de relance du gouvernement, l’institut de recherche pour le développement et le Parc naturel marin de Mayotte (office français de la biodiversité) ainsi que d’autres partenaires, dont notamment le centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) et l’université de La Réunion, ont lancé le programme Future Maore Reefs en octobre dernier pour une durée de deux ans.
Celui-ci vise dans ce contexte à mieux comprendre la dynamique et la résilience de ces écosystèmes clés dans le maintien de la biodiversité marine et la protection de notre littoral face aux changements globaux, à identifier des solutions durables basées sur la nature pour aider à la restauration d’écosystèmes dégradés, à de la compensation en cas de destruction d’écosystèmes ou encore à atténuer certains effets négatifs sur les récifs coralliens, à mieux comprendre la relation entre la population locale et son environnement marin pour qu’elle s’implique plus dans sa protection, et à développer et évaluer de nouveaux outils et approches de sensibilisation sur les enjeux liés aux récifs coralliens auprès des scolaires et du grand public à Mayotte.
Dans le cadre de l’axe 4, une classe de CE1/CM1 de l’école élémentaire Pamandzi 2 (Petite-Terre) est fortement impliquée depuis la rentrée 2021, en partenariat avec une autre classe située en métropole en Seine-Saint-Denis (Bondy). La classe mahoraise a suivi depuis octobre 2021 des animations réalisées à l’école par les scientifiques eux-mêmes, sur le corail, le fonctionnement des récifs coralliens, les menaces qui pèsent sur ces écosystèmes, le lien société-écosystème et le changement climatique. En mars dernier, elle est allée sur le terrain avec l’équipe scientifique à Musical Plage pour observer au plus près les coraux et les organismes associés sous l’eau.
Au cours des deux prochains mois, l’équipe va apprendre aux élèves à bouturer le corail, à suivre sa croissance grâce à l’approche innovante de la photogrammétrie, et à sensibiliser le grand public à la protection des coraux du lagon à travers une exposition de restitution de leur travail et de l’équipe scientifique prévue le 28 juin prochain sur le parvis du comité de tourisme de Mamoudzou.
Le projet Future Maore Reefs mêle ainsi de la science fondamentale combinant l’écologique marine, la bio-géochimie de l’environnement, la paléoclimatologie, la modélisation et les sciences anthropologiques et de l’éducation, à de la recherche et de l’innovation pour le développement durable de Mayotte, et de la sensibilisation/éducation via de nouvelles modalités.
Deux joueuses de handball en test au centre de formation de Nice
Deux jeunes filles de la section sportive handball (lycée de Sada) sont parties effectuer un test d’évaluation pour intégrer le centre de formation de Nice : Ali Ousseni, 18 ans (club AJH Tumkoura) et Guigon Monalisa, 17 ans (club de Combani HC). Au départ à Mayotte, elles ont posé avec la vice-présidente du conseil départemental en charge des sports, Zouhourya Mouayad Ben. Dans le cadre de l’application de délibération du 30 novembre 2021, la prise en charge de leur déplacement est financée à 100% par la collectivité. Elles ont été accueillies par Loutoufi Mohamadi Bavou (ancien joueur pro de Tsingoni) à leur arrivée dimanche à Paris. Elles s’entraînent toute la semaine avec le centre de formation du club de handball de Nice, du 10 au 14 mai.
5ème mois de blocage : La Cimade saisit la justice
Le feuilleton continue d’alimenter la scène publique. Depuis le 13 décembre dernier, l’équipe de La Cimade à Mayotte demeure dans l’impossibilité d’accéder à ses bureaux. Ceux-ci sont bloqués par une occupation quotidienne, mise en œuvre par un ensemble de manifestants se revendiquant du Collectif des Citoyens de Mayotte 2018.
« Cette situation, inacceptable dans un État de droit, caractérisant une entrave manifeste à la liberté associative, perdure depuis trop longtemps, en dépit de nos interpellations des pouvoirs publics et de nos tentatives de dialogue avec les personnes responsables du blocage. Une rencontre et des échanges ont été organisés entre plusieurs membres du Collectif des Citoyens de Mayotte 2018 et La Cimade, mais n’ont eu aucune conséquence sur le blocage de notre local », déplore l’association, qui mène des actions d’intérêt général, essentielles en matière de solidarité : permanence d’accès aux droits, formations des partenaires associatifs et institutionnels, intervention dans les établissements scolaires, apprentissage du français, actions de sensibilisation. « Nous sommes quotidiennement sollicités par des personnes en quête d’information et d’accompagnement, et en dépit de notre détermination pour continuer nos missions, l’impossibilité d’accéder à nos bureaux affecte lourdement l’exercice des droits des personnes accompagnées, renforçant ainsi la vulnérabilité et la précarité qu’elles subissent au quotidien sur le 101ème département français. »
Au regard de ces constats, La Cimade saisit la justice, suivant ainsi la recommandation de la préfecture de Mayotte. Par une requête en référé, elle demande au tribunal judiciaire de lui garantir la pleine jouissance de ses bureaux pour lui permettre de continuer à porter ses valeurs et déployer ses actions sur le territoire, tout en garantissant la sécurité de l’ensemble de ses membres et des personnes qui sollicitent son aide.
Ramlati Ali, officiellement investie par la majorité présidentielle
C’est désormais officiel, la député sortante Ramlati Ali a été investie par la majorité présidentielle ce lundi soir pour tenter de briguer un deuxième mandat comme parlementaire à l’Assemblée nationale. La médecin de profession se présentera les 12 et 19 juins prochains aux élections législatives dans la 1ère circonscription de Mayotte. Par contre, aucun candidat n’a encore été désigné dans le sud de l’île.
Braquage avorté à Chirongui : « Vous êtes vraiment quelqu’un de très, très gentil »

Trois apprentis braqueurs ont été condamnés à six mois de prison avec sursis, ce mardi, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. En mai 2020, ils comptaient braquer un Doukabé à Chirongui, où travaillait le frère de l’un d’eux. Mais après leur échec, deux ont été attrapés et frappés par des riverains.
« C’est une opération de Pieds Nickelés qui a fait pschitt », estime le procureur Yann Le Bris, ce mardi matin, au tribunal correctionnel de Mamoudzou. Au début de ses réquisitions, le représentant du ministère public minimise l’expédition qui s’est terminée sans vol, mais sur une sévère correction. Le 22 mai 2020, trois hommes, et un quatrième non identifié, prennent la route depuis Koungou, vers le sud. Leur objectif : le Doukabé de Chirongui. Armés de machettes, d’un pistolet à billes et d’un couteau, les trois prévenus ont un casier vierge. L’opération, initialement prévue le 22, a finalement lieu le lendemain. Et là, plutôt que faire un braquage, la petite équipe achète simplement une bière. Quelques minutes plus tard, à la sortie de la supérette, même des menaces proférées contre un employé dans la rue n’ont pas l’effet escompté, la victime prenant les jambes à son cou.
Pire, la situation tourne complètement en défaveur des apprentis braqueurs quand les habitants prévenus mettent la main sur deux d’entre eux, âgés aujourd’hui de 30 et 27 ans. « Dans une première phase de justice » comme la nomme le procureur, ils sont ligotés et roués de coups.
« Quelque chose de plus constructif que d’organiser des braquages »
Seul prévenu présent, le chauffeur est en costume-cravate quand il se présente à la barre. En formation pour devenir éducateur spécialisé, le jeune homme de 23 ans sait que cette affaire est une tache bien sombre dans son parcours. Il a même nié sa participation quand il est entendu une première fois par les gendarmes, avant de se contenter de dire qu’il n’avait été que le chauffeur. « Vous emmenez comme ça deux parfaits inconnus de Koungou à Chirongui, sans poser de questions. Vous êtes vraiment quelqu’un de très, très gentil, de très serviable », tance la présidente du tribunal, avant de lui faire remarquer que le Doukabé visé n’est pas n’importe lequel, mais celui où travaille son frère. « C’est au cours du trajet que je m’en suis rendu compte », se défend-il. Il aurait alors préconisé d’épargner son frère.
Une version qui diffère des autres du groupe, puisque l’un d’eux a raconté aux gendarmes que « c’est le chauffeur qui lui a donné un pistolet à billes ». Ce dernier répond à l’audience qu’il n’a « jamais vu de pistolet ». Une nouvelle dénégation qui exaspère le procureur, qui lui conseille « quelque chose de plus constructif que d’organiser des braquages de Doukabé où travaille votre famille ». Car s’il présente des excuses pour « cet acte délictuel », il ne reconnaît toujours pas les faits. Conscient qu’une condamnation pourrait handicaper son avenir professionnel, le jeune homme demande que la mention n’apparaisse pas dans son casier judiciaire. Une revendication retenue par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, qui condamne les trois jeunes hommes à six mois de prison avec sursis. Les deux plus âgés ont également interdiction de porter une arme.
La mairie de Bouéni relaxée dans une affaire de travail illégal
La municipalité de Bouéni et son maire Mouslim Abdourahaman figuraient sur la liste des prévenus d’une autre affaire, ce mardi. Ils ont toutefois été rapidement mis hors de cause, puis relaxés. C’est surtout l’entreprise, ayant réalisé les travaux d’extension de la mairie en 2019, qui a été reconnue coupable. Sa gérante de 52 ans employait une dizaine de salariés sans les déclarer, deux n’étaient pas, en outre, en situation régulière. Déjà condamnée pour du travail dissimulé en 2000, elle l’est à nouveau par le tribunal correctionnel sous la forme d’une amende de 15.000 euros et d’une contravention de 150 euros. Cela s’ajoute à celle de 45.000 euros dont elle doit s’acquitter pour ses deux employés sans papiers. Sa société hérite quant à elle d’un sursis de 20.000 euros et d’une contravention de 150 euros. Son comptable de l’époque est condamné à trois mois de prison avec sursis. Les juges ont estimé que la mairie de Bouéni ne pouvait être condamnée puisque n’ayant pas connaissance des pratiques de l’entreprise. Elle a été relaxée conformément aux souhaits du procureur Yann Le Bris et de l’avocat de la commune.
L’ex-avocat Jacques Tchibozo perd son procès contre ses anciens collaborateurs
Dans l’attente de son procès en appel pour des agressions sexuelles, l’ex-avocat du barreau de Mayotte, Jacques Tchibozo, faisait face il y a un mois à d’anciens salariés et clientes qu’il rendait responsables de sa chute (voir Flash Infos du 7 avril). Il avait essayé, pendant un procès de cinq heures, de prouver les faits de « dénonciation calomnieuse », « complicité de dénonciation » et « faux témoignage ». Le délibéré donné en début d’audience, ce mardi, annonce cependant la relaxe de toutes les personnes incriminées. L’ex-avocat devra, en plus, rembourser les frais de justice de deux anciennes collaboratrices pour un total de 3.000 euros et une de ses ex-clientes (1.500 euros).
Journée des métiers de bouche au RSMA : « L’idée est de développer une synergie efficiente et pérenne entre tous les acteurs de la restauration »
Ce mardi 10 mai, le régiment du service militaire adapté organisait une journée de séminaire aux métiers de bouche. L’objectif était de faire rencontrer les organismes de formation, les restaurateurs, les acteurs pour l’emploi et de mettre en relation les jeunes volontaires avec des recruteurs potentiels dans le cadre de la mission d’insertion du RSMA. Entretien avec le capitaine Jérôme Junckel, de la compagnie de commandement, de formation professionnelle et initiale (CCFPI).
Flash Infos : Combien de jeunes accueillez-vous chaque année au sein de la section restauration ?
Capitaine Junckel : La section aux métiers de la restauration, qui a deux filières « garçon et serveuse de restaurant » et « agent de restauration/aide cuisinier », incorpore tous les quatre ou cinq mois neuf serveurs et neuf cuisiniers sur un parcours de dix mois. Sur une année, nous avons entre nos mains 54 jeunes volontaires.
FI : Il faut tout de même noter que ces jeunes volontaires ne sortent pas avec une certification qualifiante…
Capitaine Junckel : Leur cursus ici dépend des ministères des Outre-mer et des Armées. Nous n’avons pas de certification, à l’instar du rectorat. Nous ne délivrons pas de diplôme d’État, type CAP ou BEP, mais un certificat d’aptitude personnelle à l’insertion (CAPI), qui a une valeur à Mayotte auprès des patrons ! Ces derniers savent ce que nous enseignons en savoir-être (respect des horaires, politesse, savoir-vivre) et en compétences professionnelles. Tout cela est reconnu puisque certains jeunes décident d’entamer une poursuite de formation qualifiante aux termes de leurs dix mois, notamment à l’Afpa (agence nationale pour la formation professionnelle des adultes), par le biais de LADOM (l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité), en métropole, à La Réunion, voire sur le département.
FI : Justement, combien d’entre eux reprennent leurs études ? Et combien ont fait suffisamment bonne impression auprès de leurs employeurs pour signer un contrat ?
Capitaine Junckel : Pour la majeure partie, il s’agit d’une insertion durable – CDD de six mois ou CDI – dans l’emploi ! Je dirais que la poursuite de formation ne représente que 20% d’entre eux. Dans les insertions, il y a également des recrutements dans les administrations puisque nous les préparons aux concours de policier, de gendarme et de surveillant pénitentiaire. Pour donner un chiffre, environ 5% partent dans l’armée de Terre.
FI : L’idée avec le séminaire sur les métiers de bouche, c’était de pouvoir échanger avec certains restaurateurs de l’île. Un moyen pour les jeunes de défendre leur parcours respectif et d’afficher leur motivation…
Capitaine Junckel : C’est tout à fait l’objectif : réunir les acteurs du milieu de la restauration, mais aussi certains partenaires comme Pôle emploi, le lycée hôtelier de Kawéni, les Apprentis d’Auteuil, Randstat Intérim… L’idée est de développer une synergie efficiente et pérenne entre nous tous dans le but de servir nos ambitions respectives. Cela permet d’échanger, de rappeler l’existence ou de faire découvrir le RSMA, de nouer des liens ! Toujours avec une seule idée en tête : insérer nos jeunes en emploi direct avec les restaurateurs.
FI : Avec la sortie de terre de nouvelles infrastructures hôtelières aux quatre coins du territoire et l’organisation envisagée des Jeux des Îles de l’océan Indien en 2027, ce cursus peut offrir de belles opportunités, sachant que vous envisagez de construire une nouvelle cuisine pédagogique.
Capitaine Junckel : Effectivement, de nombreux débouchées existent, puisque de belles perspectives attendent Mayotte dans les prochaines années. Cette filière du régiment, comme d’autres, est amenée à évoluer, notamment avec le développement du tourisme. Et donc, notre outil pédagogique principal qui est le restaurant va être reconstruit en 2025-2026. Déjà parce qu’il commence à montrer des signes de fatigue, mais aussi et surtout parce que nous arrivons à nos limites de capacité de formation. À termes, nous pourrons accueillir davantage de jeunes volontaires.
Dix mois intenses au régiment du service militaire adapté
Tous les volontaires suivent une formation militaire initiale d’une durée de trois semaines et demie durant laquelle ils apprennent les métiers de base de soldat : la tenue, les grades, les chants du régiment, les valeurs citoyennes, le savoir-être, la vie en société et en collectivité… Ainsi qu’une remise à niveau scolaire en mathématiques et en français. Ensuite, ils sont dirigés vers leur section pour entamer les neufs mois restants, qui commencent par une formation à la sécurité au travail obligatoire, une formation citoyenne plus poussée sur les institutions étatiques et départementales, un début de formation théorique et pratique à leur métier. Sans oublier le passage du permis de conduire. Dans leur poursuite de cursus pédagogique, ils ont une phase de stage en entreprise de quatre semaines. Les deux-trois derniers mois consistent à l’acquisition de savoir-faire électronique pour connaître les outils bureautiques minimums.
Anrchidine Abdou, 19 ans, Mamoudzou
Fort d’une expérience de quatre ans derrière les fourneaux acquises depuis la classe de 4ème, Anrchidine Abdou espère reprendre une formation pour continuer sur sa lancée. « Je me suis beaucoup amélioré », confie le jeune homme, heureux que son choix se soit porté sur le RSMA. À l’avenir, il espère pouvoir ouvrir un restaurant.
Zaankidine Boudra, 20 ans, Kawéni
Après l’obtention de son bac général l’an dernier, Zaankidine Boudra a connu quelques problèmes personnels qui l’ont empêché de poursuivre ses études supérieures. Déjà passé par le RSMA, son frère l’a convaincu de s’y engager. « J’adore servir les gens, cela me rappelle le petit restaurant familial que nous avons », sourit-il. Reste à savoir ce qu’il compte faire dans les prochains mois. Son rêve serait de partir en métropole : « J’ai commencé les démarches sur Parcoursup ». En cas d’échec, Zaankidine Boudra ne compte pas rester les bras croisés, il souhaite mettre ses qualifications à profit pour rentrer dans le monde travail.
Abdou Ahamadi, 20 ans, Kawéni
Débarqué au RSMA grâce aux publicités affichés dans les rues de Mamoudzou, Abdou Ahamadi s’est laissé convaincre de continuer sa formation entreprise dans la cuisine. Malheureusement, faute de place, il a dû se rabattre sur le service en salle. De son aventure, il retient « la cohésion », « les potes » et « les progrès réalisés ». Déterminé, le jeune homme espère un jour rejoindre les rangs d’un grand restaurant en métropole. « Je préfère avoir un travail plutôt de rester à la maison et ne rien faire. »
Le quintet Cassis donne un peu de couleurs au Maore jazz festival
Venus spécialement de Toulouse, les membres du quintet Cassis viennent de commencer leur résidence à Mamoudzou. Ils préparent une création dans le cadre du Maore jazz festival. En tout, huit chanteuses de la région vont accompagner les jeunes musiciens et donneront deux concerts, les 18 et 20 mai. Les musiciens se produiront une ultime fois au cours du festival, le 22 mai.
Près du rond-point du Manguier, à Mamoudzou, les premières notes des musiques se font entendre, ce lundi matin. À peine arrivés, Sylvain Rey, Manon Chevalier, Grégoire Oblodouieff, Simon Riou et Corto Falenpin ont déjà sorti leurs instruments. Le quintet Cassis en est à ses balbutiements et n’a qu’une dizaine de jours de résidence pour se préparer. « C’est la première fois qu’on fait ça et même qu’on joue ensemble », révèle le pianiste Sylvain Rey, qui a entendu parler de cette résidence depuis Toulouse et a sauté sur l’occasion.

Pour leur première à Mayotte, les musiciens n’auront pas le temps de visiter. Le mercredi 18 mai, ils joueront sur l’esplanade de Mayotte la 1ere, dans le cadre du festival Maore jazz festival. Le format sera un peu spécial puisque Manon Chevalier, la chanteuse, partagera son micro avec huit autres artistes. « C’est pour donner de la visibilité aux femmes de l’archipel et de l’océan Indien », indique-t-elle. Venues de Maurice, Madagascar, des Comores ou même tout simplement d’ici, les chanteuses auront le droit à deux morceaux chacune.
« Mélanger les classiques du jazz et les compositions personnelles »
Pendant dix jours, le groupe va travailler plusieurs facettes du jazz aux côtés des huit femmes, comme l’improvisation ou la rythmique, tout en s’appropriant la musique locale. Ce jour-là, c’est la chanteuse Lima Wild, première Mahoraise à enregistrer un album, qui se prête au jeu. « On va mélanger les classiques du jazz et les compositions personnelles », explique Sylvain Rey.
Les premières minutes de répétition semblent déjà prometteuses, Lima Wild s’intégrant bien dans le collectif des jeunes Toulousains. C’est d’ailleurs en jouant un titre de la Mahoraise que tout ce petit monde commence à collaborer, tandis que les autres chanteuses arriveront au compte-gouttes. Beaucoup de travail les attend donc. Il n’y a que dix jours qui les séparent du premier concert. « Ah, oui, ça va venir vite », constate Manon Chevalier, avant d’entamer cette première semaine de répétitions.
Six jours de concert pour cette nouvelle édition
Mardi 17 mai, le festival débute par un apéro jazz au bar Chez Cousin à M’tsapéré. Mercredi 18 mai, dîner-spectacle (sur invitation) sur l’esplanade de Mayotte la 1ère du groupe toulousain Cassis en compagnie du Diva jazz concept.
Jeudi 19 mai, concert au resto lounge le 5/5, à Mamoudzou, avec le groupe franco-iranien L-Had et Samysoa (Mayotte). Vendredi 20 mai, deuxième concert du Diva jazz concept avec le quintet Cassis à la MJC de Dembéni, accompagné de Samysoa (Mayotte). Samedi 21 mai, concert à l’hôtel Trévani de Dobet Gnahore (Côte-D’ivoire) et L-Had. Dimanche 22 mai, dernier jour du festival avec Dobet Gnahore, L-Had, Triple Juice (Toulouse) et élèves de l’école de musique, sur la place de la République.
Contact : 06.39.09.05.01 ou maorejazz@orange
Billet : « Le grand n’importe quoi »
« La liberté d’opinion c’est comme celle d’expression, elle ne s’use que si on n’en use pas », dirait l’autre. A Mayotte, les élections législatives de 2022 s’apparentent avec la fin d’un temps, non pas celui des dinosaures et autres baobabs de la savane africaine, mais bien celle du terrain politique mahorais. Très fort celui qui se retrouve facilement dans ces méandres, le plus important demeure le droit accordé à chacun d’aller librement exercer son droit de vote dans les urnes au jour « J ».
Il est certain que dans le cas de figure présent, la règle qui a prévalu au deuxième tour de l’élection présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen n’est absolument plus la même. Le nombre d’électeurs est beaucoup plus restreint et les enjeux défendus sont de toute autre nature, plus centrés sur des problématiques territoriales et locales. Le bilan des dix années de « départementalisation » est plutôt « décevant », vu de l’œil du bon peuple (avis diversement partagé du côté des autorités locales et nationales). N’en déplaise aux fervent défenseurs de cette cause, validée à l’époque par un score électoral à « l’africaine » supérieur à 90 %, la départementalisation de Mayotte se présente sur bien des aspects comme un véritable fiasco institutionnel. Il est porteur de beaucoup de négativités à l’inverse de ce qu’en attendaient les masses populaires.
Ce que les détracteurs de cette départementalisation oublient, ce qu’elle n’est qu’un cadre institutionnel et réglementaire qu’il demeure à remplir et à innover par les efforts et l’imagination positifs des différents élus mahorais, en accord avec l’Etat. Ils surfent donc sur les failles que constituent « les vagues géantes de la modernité » et ses aléas divers et variés et les braises des effets incandescents de ses conséquences, directes et indirectes, nombreuses sur la vie quotidienne des Mahoraises et des Mahorais.
L’ampleur des choses est telle que les seules compétences des communes et de l’Etat ne suffisent plus. Qu’il le veuille ou non, le député, représentant du peuple à l’Assemblée nationale, va devoir se mouiller la chemise plus que d’habitude, et même, très largement. Ce constat s’impose car la réalité de Mayotte aujourd’hui démontre en vérité une seule chose, l’île est devenue un vrai morceau de la France. Certes, les deux ont leurs propres penchants et ampleurs locaux, mais ces derniers n’en demeurent pas moins, dans leur nature profonde, les mêmes que ceux du reste de la France : immigration, insécurité, violence, pouvoir d’achat, chômage chronique et de masse, insuffisance du pouvoir d’achat, la relance de l’économie et des importations, de la hausse des prix – de quasiment tout -, des hydrocarbures aux énergies ou denrées alimentaires.
« Ali nalawé »
Au-delà de ce décor, il existe une arrière-cour qui peut tout faire capoter pour cinq ans (la durée d’un mandat législatif), la durée de toute une vie pour certains d’entre nous ! Le cheptel d’élus actuels est soit, à bout de souffle, soit complètement hors jeu, et décalé des réalités, au point de ne plus rien discerner. Paradoxalement, c’est maintenant que le territoire en a réellement besoin. Le citoyen ordinaire a du mal à distinguer l’autorité du citoyen « lambda », tant c’est un peu « n’importe quoi ». Dans la politique locale, la tradition depuis quinze ans, tout type d’élection confondue, est simple : « ali nalawé » (que celui qui s’est gavé dégage en shimaoré) ou encore « ouwo dhé wangou » (celui-ci est mon proche parent, je vote donc pour lui).
Le résultat est éloquent, le pays part en pleine dérive, aucune efficacité au rendez-vous, que nos députés soient ou pas dans les rangs de la majorité présidentielle ou législative, au point que certains électeurs se laissent bercées par le vent d’une « VIème République » que pourraient porter les candidats désormais malheureux, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen (représentée localement par un Daniel Zaïdani en quête d’une nouvelle couleur politique). Justement, il convient de retenir que les scores réalisés localement par ces deux extrêmes lors de la dernière présidentielle du mois d’avril, reflètent d’avantage un désarroi et une désespérance générale face à la politique (tout court) qu’à un choix mûrement réfléchi, en toutes connaissances de causes. En somme, un vote par défaut et non par volonté entièrement assumée et mûrement réfléchie … Tout le monde risque d’y laisser « sa plume politique » pour encore cinq années, si la séquence « macronienne » de la Renaissance, une LREM (La République en marche) nouvelle formule, laisse à nouveau les Français sur leur faim, autant que durant le premier quinquennat qui s’achève.
En attendant, les électeurs de Mayotte, si fortement courtisés par une douzaine de candidatures dans la seule circonscription du nord et probablement autant dans celle du sud, d’ici quelques jours, vont encore et se laisser bercer par les sirènes d’un pouvoir d’achat à retrouver et d’une relance économique salvatrice que promet chaque candidat en lisse. Bonne chance à tous, bon vent et bonne mer pou l’île de Mayotte selon la formule consacrée.
Procès sur le crash du vol de la Yemenia aux Comores : ce qu’attendent les familles des victimes
Pendant un mois, les magistrats français chercheront à déterminer si la compagnie Yemenia, poursuivie pour homicide et blessures involontaires, est responsable ou pas du crash survenu dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, au large des Comores, causant la mort de 152 personnes, dont 142 passagers, majoritairement de nationalité comorienne. Si la partie civile se réjouit qu’un procès puisse enfin se tenir, elle estime en revanche que beaucoup de personnes auraient dû se retrouver sur le box des accusés, notamment la société chargée de la maintenance de l’appareil.
C’est un moment très attendu par les proches des 152 victimes ayant perdu la vie pendant l’accident du 30 juin 2009 au large des Comores. Depuis lundi, le procès pénal sur le crash du vol 626 de la compagnie Yemenia Airways s’est ouvert. Treize ans après ce drame, la plupart des familles et des militants n’ont qu’une attente : connaître la vérité sur ce qui s’est passé et les causes de cet accident. L’appareil transportait parmi ses occupants 11 membres d’équipage, 142 passagers, tous de nationalité comorienne et 66 ressortissants français.
Seule Bahia Bakari, une adolescente de 12 ans avait survécu, en s’accrochant à un débris pendant 11 heures. Elle sera entendue pendant le procès ouvert le 9 mai et qui prendra fin le 2 juin prochain. Pour le président de l’association des victimes, l’ouverture du procès a été marquée par deux moments forts. « La journée fut symbolique émotionnellement. Tout comme nous avons également appris des enquêteurs en charge du dossier que le manque de formation et d’expérience des pilotes qui conduisaient l’appareil y a été pour quelque chose. Sans oublier les problèmes des feux de balisages de la piste« , relate Saïd Assoumani, que nous avons interrogés hier. Ce dernier comme d’autres ressortissants se trouvent actuellement dans la capitale française.
Mauvaise foi
Ce qui l’a écœuré, c’est la défense désespérée mise en avant par les avocats de la compagnie Yemenia pendant la première journée. « Ils se sont accrochés à leur ligne de mauvaise foi, aux petits détails insignifiants. Des arguments dénués de toute humanité puisqu’ils ont cherché à remettre en cause la tour de contrôle, comme quoi la personne qui travaillait ce soir-là ne maitrisait pas l’anglais« , déplore le président de l’association. À propos de l’absence des responsables de la compagnie sur le banc des accusés, ce dernier déclare ceci : « Nous réclamerons encore tout au long du procès que des initiatives soient prises par les autorités françaises et par le chef de l’État, responsable de nos institutions pour que toutes les démarches soient entreprises jusqu’à ce que le banc des accusés ne soit pas vide pendant les autres semaines du procès. »
Pour Saïd Assoumani, la seule présence d’avocats des assureurs ou d’une société fuyant ses responsabilités est une injure à « nos morts » et une offense à la justice et à la France. Officiellement, l’absence de la compagnie serait liée à la guerre qui ravage le pays, à savoir le Yémen. C’est d’ailleurs pour cette raison que Me Bahassani Ahmed, avocat comorien des 28 victimes, reste dubitatif quant aux résultats du procès. Ce dernier estime d’ailleurs que d’autres personnes auraient dû être convoquées. « Les enquêteurs amputent la responsabilité à la compagnie, je suis d’accord mais que dire de l’entreprise qui assurait la maintenance de l’appareil. Devons-nous oublier que le même vol avait été interdit de survoler l’espace aérien européen ? Quelques temps plus tard, il s’est abîmé aux Comores. D’autres estiment que le moteur y est pour quelques chose. Ce qui signifie qu’Airbus, le fabricant aurait dû s’expliquer. Malheureusement, ils ne sont pas là« , regrette cet avocat au barreau de Moroni qui compte se rendre à Paris le 20 mai prochain pour défendre ses clients. Les questions qu’il se pose aujourd’hui sont nombreuses.
Deuil d’un peuple
Cheikh Mc, l’un des artistes de renom des Comores qui avait d’ailleurs sorti une chanson en hommage aux victimes de cet accident espère que ce procès permettra aux proches de faire le deuil. « C’est tout ce qu’on souhaite. Que cela mette fin à cette longue période de treize ans d’interrogations, de sentiment d’inachevé. J’espère sincèrement que le verdict satisfera toutes les familles« , ajoute l’interprète de Ndomsadjadja, qui a rappelé aux familles qu’elles ne sont pas seules face à cette preuve. « C’est le deuil d’un peuple. Qu’ils sachent qu’on partage cette douleur », dit-il.
Notons qu’après ce crash, les rapports avaient indexé la compagnie estimant que les pilotes n’avaient pas pris les bonnes décisions, sinon ils auraient pu éviter le drame. Les défaillances des feux de balisage avaient par ailleurs été soulevées si on s’en tient aux conclusions du rapport rédigé par le BEA (bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile). Si le procès civil a pu aboutir à l’indemnisation des familles, le processus ne s’est toujours pas achevé à en croire Me Bahassani Ahmed même s’il confirme que 70 % des 28 familles qu’il défend ont pu percevoir les dédommagements. « Ces derniers ont fait des concessions car ils voulaient tourner la page. Mais les autres refusent de se plier. D’où les retards constatés. En tout cas, les négociations sont en bonne voie« , révèle-t-il. Normalement, une audience pénale aurait dû se tenir aux Comores, mais cela n’a jamais été le cas. Est-ce que cela n’entraînera pas une irrecevabilité des requêtes des victimes qui ne disposaient pas la nationalité française se demande Me Bahassani qui reste quand même optimise.
Un portrait statistique de Petite-Terre organisé par l’INSEE
Saïd Omar Oili, le président de la communauté de communes de Petite-Terre, Loup Wolff, le directeur interrégional de l’Insee La Réunion-Mayotte, et Bertrand Aumand, le chef du service régional organise un point presse ce jeudi 12 mai portant sur un portrait statistique de Petite-Terre. Ce sera l’occasion de répondre en particulier aux questions suivantes : comment s’inscrit l’action publique sur le territoire de Petite-Terre, et plus précisément dans les quatre périmètres d’intervention de La Vigie, des centres-villes de Dzaoudzi et de Pamandzi, et du front de mer ? Quelle est la situation de Petite-Terre et de ses quatre périmètres d’intervention en termes démographique, et au regard des conditions d’emploi et de logement de ses habitants ? Quelles sont les évolutions marquantes depuis 2012 ? Quel est le niveau des équipements et des services à Petite-Terre par rapport à Mayotte dans son ensemble et à la France métropolitaine ?
Mayotte La 1ère consolide ses audiences à la hausse
Dans l’océan Indien, après les audiences historiques de Réunion La 1ère, c’est au tour de Mayotte La 1ère d’assurer le leadership de France Télévisions en Outre-mer. En 2022, Mayotte La 1ère maintient sa bonne orientation et réaffirme son souci d’être à l’écoute de la population mahoraise et de ses attentes en télé et en radio.
Mayotte La 1ère domine le paysage audiovisuel mahorais avec 33.8 % de part d’audience. La chaîne fédère quotidiennement 98.000 téléspectateurs. Portée dans les deux langues, le français et le shimaoré, pour tenir compte des spécificités de la population mahoraise, l’information est au plus haut des audiences de Mayotte La 1ère. En début de soirée, le JT en français progresse de 2.2 points sur un an, il atteint 78.3 % de part d’audience et 65.200 téléspectateurs. Le JT en mahorais monte à 68.5 % de pda et touche 52.800 téléspectateurs.
Sur les ondes, Mayotte La 1ère est au plus haut depuis trois ans avec 57.8 % de part d’audience, soit un gain de deux points sur un an. Elle touche quotidiennement 80.000 auditeurs et se place en tête du paysage radiophonique mahorais.