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Visite de l’association nationale des acteurs de la réussite éducative du 12 au 19 mai

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L’association nationale des acteurs de la réussite éducative (ANARE) a pour mission principale de positionner la réussite éducative au cœur des politiques publiques. À cet effet, elle accompagne, outille et organise des temps d’échanges et de partage d’expérience pour et avec les acteurs (rencontre régionale ou nationale).

L’ANARE est intervenue sur le territoire lors d’une première mission en 2017 à Mayotte. Dans la continuité des actions déjà développées, elle organise une nouvelle mission sur le territoire du 12 au 19 mai.

Soutenue par l’agence nationale pour l’égalité des territoires (ANCT), cette visite a pour objectif de valoriser les actions des PRE et porter une expertise de terrain produite par les acteurs, de favoriser les échanges entre tous les partenaires opérationnels et financiers, de partager des temps de réflexion et d’analyse nécessaires à la construction, la consolidation et la pérennisation des projets de réussite éducative, de promouvoir les PRE comme levier d’action singulier de la politique éducative locale, de faire réseau via la mobilisation collective lors de ce temps fort, commun et convivial.

Afin de prendre la mesure des réalités 101ème département et de donner à voir au niveau national l’expertise développée sur ce territoire en matière de réussite éducative, l’ANARE effectuera des visites sur site et rencontrera les équipes et les partenaires investis dans la réussite éducative du territoire. Cette mission se clôturera par l’organisation de la première rencontre départementale des acteurs de la réussite éducative prévue le 18 mai prochain à la Marine dans la commune d’Acoua en partenariat avec le GIP politique de la ville.

Le conseil municipal des jeunes de Mamoudzou formé aux gestes de secourisme

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Dans le cadre des formations et accompagnements civiques proposés au conseil municipal des jeunes de Mamoudzou, une formation aux premiers gestes de secourisme a été dispensée le 13 mai à l’intention de l’ensemble des 49 conseillers âgés de 12 à 16 ans et dont 33 sont issus des quartiers prioritaires.

Cette formation permet de diffuser au plus grand nombre la connaissance des gestes qui sauvent dans le but de préserver l’intégrité physique d’une victime en attendant l’arrivée des secours organisés. Il s’agit d’une première étape pour faire de ces jeunes citoyens le premier maillon de la chaîne de secours.

Ces gestes pourront être pratiqués lors d’accidents de la vie quotidienne ou de situations exceptionnelles de mises en danger d’autrui. La formation consiste notamment à former les jeunes sur l’identification d’une personne en situation de demande d’assistance, mais aussi à la réalisation des gestes de premiers secours, sans oublier de sensibiliser sur les gestes qui sauvent et connaissance des numéros d’urgence et développer l’empathie, la citoyenneté et la solidarité active.

Installé depuis mars 2022, il s’agit de la première initiation du CMJ à des formations de responsabilité citoyenne. Au cours de leur mandat, ils seront progressivement formés pour une meilleure connaissance des institutions et des actions citoyennes.

La route de Tsingoni-M’Tsangamouji toujours bloquée jusqu’au 23 mai

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Le glissement de terrain observé sur la RD1 s’est amenuisé ces derniers jours.

Le tassement relevé sur le tronçon séparant Tsingoni et M’Tsangamouji invite à l’optimisme, après un blocage en vigueur depuis le 29 avril. Toutefois, il n’est pas encore assez significatif pour refaire la route. La rentrée scolaire étant ce lundi, les élèves auront la possibilité de traverser à pied pour prendre des bus stationnés près de deux gares installées provisoirement.

Les semaines passent et les examens continuent sur la route départementale qui relie Tsingoni directement au nord de Mayotte, un tronçon fréquemment utilisé par les poids-lourds venant de Longoni et qui souhaitent éviter les habituels bouchons de Mamoudzou. Des fissures importantes et deux affaissements repérés ont forcé la préfecture de Mayotte à fermer l’axe, le vendredi 29 avril. La direction de l’environnement, l’aménagement et le logement (Deal) surveille constamment l’évolution du glissement de terrain. Si le premier affaissement « s’est stabilisé » rapidement, le deuxième plus au sud ne l’est pas encore. « On a remarqué qu’il était de l’ordre de 1.5 centimètre par jour », analyse Olivier Kremer, le directeur de la Deal. Résultat, c’est désormais l’équivalent d’« une marche d’escalier » qui s’est créé sur la route, empêchant le passage de véhicules.

La préfecture de Mayotte a donc décidé de prolonger la fermeture au matin du 23 mai. Seuls les élèves qui reprennent le chemin de l’école auront le droit d’y passer, mais en suivant un dispositif particulier (voir ci-dessous).

« On sait que c’est compliqué »

Évidemment, les usagers de cette route attendent avec impatience de pouvoir l’emprunter à nouveau. Cependant, les travaux qui permettraient la réouverture du tronçon sont conditionnés à l’arrêt du glissement de terrain. « Notre objectif est d’ouvrir la route le plus rapidement possible. On sait que c’est compliqué pour ceux qui prennent la route », rappelle Olivier Kremer. Plusieurs éléments invitent à l’optimisme. Un tassement est observé, indiquant que le phénomène s’amenuise. Le ruissellement ne devrait plus également poser de problèmes avec la fin de la saison des pluies.

Les équipes de la Deal, qui continuent de faire des relevés, se tiennent prêts à refaire la route dès que le feu passe au vert. Outre l’enrobé, un travail de consolidation sera sans doute nécessaire. « Il faudra ancrer la route. Les solutions techniques existent. Un expert sera d’ailleurs là cette semaine pour déterminer lesquelles nous choisiront. » Car malgré tout, le risque qu’une partie de la route glisse vers la mer n’est pas écartée. « C’est comme si vous mettiez votre téléphone portable au bord d’une table. Vous le poussez d’un centimètre à chaque fois. Il peut finir par basculer », donne comme image le directeur.

 

Un dispositif spécial pour les scolaires

Les vacances scolaires touchant à leur fin, le conseil départemental mahorais et le rectorat de Mayotte ont décidé de mettre en place un nouveau plan de transport des élèves appliqué dès lundi 16 mai. Deux gares routières provisoires ont été créées de part et d’autre du tronçon coupé. Les élèves, estimés à « 500 » en cette période d’examens selon l’académie, seront déposés en bus de chaque côté de cette section et effectueront ensuite la distance de 550 m à pied sur un itinéraire sécurisé pour rejoindre d’autres bus. Ceux-ci les conduiront ainsi dans leurs établissements. Ils devront parcourir le trajet inverse pour rentrer chez eux.

Afin d’assurer la sécurité des élèves au niveau des gares, un autre aménagement sera effectué avec la construction d’un cheminement piéton matérialisé par un espace dédié (« trottoir »). En outre, les polices de M’Tsangamouji et Tsingoni, des médiateurs, du personnel de Transdev et la gendarmerie nationale seront mobilisés.

Des parents relais pour mettre du jaune dans la rue et aux abords du collège de Kwalé

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Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, n’a pas caché sa gratitude : « Vous avez fait le choix de participer à notre ambition et de faire en sorte que la sécurité soit assurée à travers votre présence. »

Sujet à des affrontements réguliers entre des jeunes de Tsoundzou, Passamaïnty et Doujani, le collège de Kwalé reçoit à partir de ce lundi le renfort du dispositif « parents relais » mis en place par la commune de Mamoudzou dans le but de lutter contre l’insécurité aux alentours de l’établissement scolaire. La mission des bénévoles consiste à observer, renseigner et alerter la police municipale en cas de débordement.

Observer, renseigner, alerter. Voilà la nouvelle mission des parents relais qui doivent officier à partir de ce lundi 16 mai entre le collège de Kwalé et la mosquée de Tsoundzou 1. Un dispositif qui rentre dans le cadre du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) remis en place il y a un peu plus d’un an par la mairie de Mamoudzou. « Vous n’êtes ni des policiers ni des vigiles ni des milices », martèle Chaharoumani Chamassi, le directeur de la police municipale de la ville chef-lieu au moment de s’adresser aux volontaires réunis vendredi dernier. « Votre rôle consiste simplement à faire de la prévention et à aider à la solidarité à l’ancienne. »

Concrètement, l’idée est de mettre du jaune dans la rue ! Une couleur de t-shirts choisie et assumée pour que « vous soyez identifiés, vus et reconnus de très loin », précise Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de la commune. Au nombre de 35 pour le moment, les bénévoles de l’association Mayélédzéyo ont pour fonction de dissuader les dérapages aux heures de grande affluence : entre 5h30 et 7h lors de l’arrivée des bus, le midi, mais aussi à 15h, à 16h et à 17h lors des sorties de cours. « Nous accueillons énormément d’élèves de Passamaïnty et de Doujani, donc les conflits intervillages se répercutent dans notre enceinte et aux alentours », confie Benhessen Mastouri, le principal adjoint, heureux de pouvoir compter sur ce renfort de poids.

« Nous ne voulons retrouver personne avec une tête en carré »

Comme le rappelle le premier magistrat, « la sécurité est un bien commun collectif, cela concerne tout le monde ». Or, « vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes confrontés sur la zone à des animaux errants et à des groupes de délinquants alors que les jeunes sont ici pour préparer leur avenir et celui du territoire ». Un message fort pour saluer l’engagement citoyen de ces parents, qui ont « la rage » selon l’un d’eux. D’où leur investissement pour tenter d’atténuer une tension palpable, mais aussi pour apporter un visage familier auprès de certains éléments perturbateurs.

Pas question pour autant de prendre des risques inutiles. « S’il y a des caillassages ou des affrontements, mettez-vous à l’abri et appelez le 17, nous prendrons le relais dans les cinq minutes ! Nous ne voulons retrouver personne avec une tête en carré si vous décidez d’interpeller quelqu’un… », insiste Chaharoumani Chamassi, histoire de prévenir les potentiels justiciers. « Restez dans le cadre de la loi : si tout le monde joue le jeu, il n’y aura pas de souci. »

D’ailleurs, ce dispositif similaire à celui de Voisin vigilant doit s’étendre progressivement à l’ensemble du territoire communal. À commencer par le collège de Passamaïnty et les écoles primaires de Tsoundzou 1 et 2. « Nous avons priorisé le sud de Mamoudzou, puis nous allons grignoter jusqu’au nord », dévoile le directeur de la police municipale. En d’autres termes, la municipalité mise beaucoup sur ce premier déploiement. « Vous êtes un exemple que nous devons reproduire partout », concède Ambdilwahedou Soumaïla. À condition que tout soit fait dans les règles de l’art.

De la fraude fiscale aggravée et son blanchiment reprochés à Ida Nel

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La gestion du port de Longoni a été confiée à la société Mayotte Channel Gateway en 2013.

Ida Nel et sa société Mayotte Channel Gateway (MCG) ont obtenu la délégation du port de Longoni en 2013, et ce, jusqu’en 2028. Mais la gestion intéresse de près la justice, sur fond de tensions avec les autres acteurs du port et le conseil départemental de Mayotte. Le parquet national financier a donc décidé de perquisitionner l’entreprise et de placer la femme d’affaires en garde à vue, mardi et mercredi.

Le port de Longoni apparaît toujours aussi calme, vu de l’extérieur. Pourtant, depuis mardi dernier, c’est l’agitation dans les locaux de la société Mayotte Channel Gateway (MCG), le délégataire du principal lieu de transit de marchandises de l’île. Gendarmes et magistrats du parquet national financier procèdent à une perquisition dans le cadre d’une enquête pour “fraude fiscale aggravée” et “blanchiment de fraude fiscale”. La patronne de MCG, Ida Nel, a même été placée en garde à vue, mardi et mercredi. Dans un message sur Facebook, la direction de la MCG confirme l’audition de la femme d’affaires de 68 ans dans le cadre “d’une enquête préliminaire à la suite de dénonciations calomnieuses d’un petit groupe de personnes envieuses et sans importance”.

Comme la plupart des affaires qui intéressent le PNF, c’est un rapport de la chambre régionale des comptes qui est à l’origine de l’affaire. Celui de 2017, en l’occurrence, pointe les dissensions entre le délégataire et le conseil départemental de Mayotte, qui a la compétence du port. Mais au-delà des relations glaciales, ce sont les pratiques du délégataire qui interpellent le PNF.

Si ce dernier n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations, les acteurs locaux du port confirment que la perquisition actuelle pourrait avoir un lien avec les investissements de MCG. La chambre régionale des comptes note qu’en 2017 : “Une première série d’investissement prévue par le plan annexé à la convention consistait en l’acquisition de matériels portuaires : deux portiques, deux cavaliers, une grue mobile, un stacker, deux chariots et un tracteur pour un montant total de 18.97 millions d’euros selon l’annexe 8. Le délégataire a acquis, au cours des exercices 2014 et 2015, trois grues mobiles, quatre portiques sur pneumatiques, trois tracteurs de type stackers et cinq chariots-tracteurs non munis d’un dispositif de levage pour un montant total de 20.05 millions d’euros.” Qualifiés de surdimensionnés, ces équipements ont même coûté au total 23.3 millions d’euros quand le conseil départemental de Mayotte a refusé d’exonérer ces achats de l’octroi de mer.

De l’argent envoyé vers Maurice ?

Outre le fait de pouvoir assurer la manutention sur le port (ce qui a provoqué un conflit avec un manutentionnaire local), ces investissements ont permis à la société de bénéficier “d’agréments fiscaux de crédit d’impôt”. Selon les détracteurs d’Ida Nel, une partie de l’argent gagné par la société en défiscalisant ne serait alors pas restée en France, mais aurait transité vers d’autres pays, notamment l’Île Maurice. Si des documents ont bien été saisis, peu d’éléments ont fuité concernant l’audition de la femme d’affaires. La direction de MCG se veut confiante : “Notre présidente a parfaitement collaboré avec les enquêteurs pour faire avancer cette enquête.” Si la fraude fiscale ou son blanchiment débouchent rarement sur une peine de prison, elles peuvent entraîner de grosses amendes, voire une interdiction de gestion. Une belle affaire pour tous les ennemis qu’Ida Nel s’est constituée au fil des années du côté de Longoni.

La vanille, une passion qui se transmet

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La saison de récolte de la vanille vient de débuter.

En plein cœur de la communauté de communes du Centre-Ouest, l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte a emmené vendredi 13 mai 2022 les curieux à la découverte de la vanille. De la terre à l’assiette, les visiteurs sont repartis la tête pleine de connaissance et le nez empli du doux parfum de la plus célèbre des orchidées.

10h30. Après avoir découvert le processus de transformation de la vanille au sein du pôle d’excellence rural de Coconi, les visiteurs du jour partent pour la vanilleraie de Foundi Madi. Au beau milieu de la campagne de Tsingoni sur plus de deux hectares s’étendent les terres de l’agriculteur mahorais. Vanille, bananes, agrumes… Le jardin en question réserve bien des surprises aux néophytes. “Ici, on peut voir les lianes de vanille. Celles-ci grimpent sur tout type de plantes qui leur servent de tuteur”, commente Ediamine, guide touristique pour la journée.

Émerveillé, le petit groupe suit pas à pas le jeune technicien agricole. “On entre dans la saison de récolte. Regardez, cette gousse est prête à être ramassée”, assure-t-il en se saisissant d’un spécimen arborant une belle couleur jaune. Récoltée une fois par an, la vanille donne bien du travail aux agriculteurs. Fécondée à la main lors de la floraison entre septembre et octobre, il faudra plus d’un an et demi pour que la simple fleur devienne le produit d’un noir luisant dont tout le monde connaît l’odeur si particulière.

Une filière tournée vers l’avenir

En contrat d’alternance entre le CFPPA (centre de formation professionnelle et de promotion agricole) de Coconi et l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, Ediamine transmet avec beaucoup de passion son savoir. “Avant de débuter ma formation, je n’avais jamais vu de plants de vanille. Aujourd’hui, je suis fier de participer à la sauvegarde de ce patrimoine et d’accompagner les producteurs de l’île”, explique-t-il. Écouter les agriculteurs, leurs besoins, amener des solutions et développer la filière, tel est le travail réalisé par le jeune homme. Pour Ediamine, la vanille n’est pas seulement une épice, mais bien un trésor. “C’est de l’or, c’est précieux. J’ai de la chance de faire ce métier”, s’extasie-t-il entre les lianes d’un vert très tendre. Un beau message plein d’amour et d’espoir pour la préservation du patrimoine mahorais.

L’opérateur Orange s’investit sur le territoire mahorais

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André Martin (à gauche), le nouveau directeur d’Orange La Réunion-Mayotte, était à Mamoudzou, ce jeudi.

Souhaitant poursuivre son développement à Mayotte, Orange a fait des efforts de couverture, noué des partenariats et a même créé une marque spécifique au territoire. L’entreprise en a fait la présentation, ce jeudi 12 mai, à la chambre de commerce et d’industrie de Mayotte, à Mamoudzou.

« Orange décline sa raison d’être en raison d’agir pour les Mahorais », annonce l’opérateur, lors de son point presse, ce jeudi à Mamoudzou. Celui-ci se targue que « 99% de la population mahoraise bénéficie déjà d’une couverture 4G /4G++ et peut donc accéder à l’internet mobile ». En effet, Orange ne cesse d’accroître son réseau mobile avec l’installation de cinq à sept nouvelles antennes cette année et sans doute autant en 2023. Comme celle de Bandrélé ou plus récemment à Poroani qui visent à optimiser son réseau et permettre de meilleurs débits.

En plus, la société s’associe à des acteurs et projets locaux qui combattent la fracture numérique. Par exemple, la fondation Orange soutient le Park-numérique, une association qui œuvre à la formation des jeunes dans le domaine de la programmation et la robotique Elle les finance pour qu’ils soient en état de s’offrir un certain nombre de matériels. En outre, elle souhaite également encourager et partager la passion du sport en accompagnant financièrement la ligue mahoraise de football, à travers de nouveaux équipements. Tout ça en mettant en place des actions de sensibilisation aux dangers des écrans ou de cyber-harcèlement.

L’entreprise de télécommunications est aussi connue comme l’une des principaux partenaires depuis plus de sept ans de l’une des plus grandes traditions mahoraises : la course de pneus. Pendant la crise sanitaire, en 2019, la compétition a même été digitalisée avec la création d’un jeu-vidéo sur mobile. Orange a également intégré des talents mahorais, lors de sa réalisation, tels que Sirel976 ou Komo le musicien qui a signé la bande sonore du jeu. Concernant la musique justement, l’opérateur lancera avec Mayotte la 1ère la saison 2 de BigBanga le 15 mai, ce célèbre challenge s’adresse aux talents mahorais. Ils leur donnent l’opportunité d’exprimer leur capacité et de se produire via une plateforme digitale.

Une marque propre à Mayotte

L’île fait l’objet d’une attention particulière aussi par une nouvelle campagne de communication. Pour la première fois, Orange a souhaité développer une marque en essayant de s’adapter aux spécificités du territoire.  « Il y a quelques années de cela, Orange était le dernier opérateur de Mayotte, même en termes d’image. Celle-ci s’est améliorée et leurs efforts ont été reconnus par l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse). Aujourd’hui, l’opérateur est positionné comme un acteur numéro 1 des réseaux », soutient Thomas Lauret, qui assure la communication pour Orange, ce jeudi. Depuis quelque temps, les panneaux #Wassnawass (« Tous ensemble ») ont fleuri partout sur l’île. La création de cette nouvelle marque reprenant une expression shimahoraise doit permettre d’être plus proche des Mahorais, de leurs besoins, de leurs usages et de leur culture. « Wassnawass, c’est plus qu’un slogan. C’est un peu la ligne de conduite au niveau local d’Orange, d’être intégré et travailler pour la société mahoraise », affirme le chargé de communication. Une autre nouveauté sur Mayotte est également l’ouverture d’un service client désormais disponible en shimahorais, une opération similaire à un projet développer à La Réunion appelé « Noulé ansamb ». « # Wassnawass est une manière de montrer l’engagement d’Orange sur l’île, un engagement qui va continuer », poursuit-il.

Maison d’arrêt de Moroni : des détenus libérés récemment sous conditionnel retrouvent la case prison

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L’arrêté du ministre de la Justice portant désengorgement des prisons, avait précisé qu’en cas de comportement inapproprié, le détenu retrouverait les murs de la prison. Selon une source autorisée, un comité a été mis en place pour veiller sur le retour des prisonniers qui violeraient leur liberté conditionnelle. Pour le moment, on ne connait pas le nombre exact des reconduits.

C’est ce que redoutait la population. Depuis l’annonce de la libération sous conditionnel de 60 détenus, des citoyens s’étaient élevés pour protester contre la mesure, qui a permis à de nombreux prisonniers poursuivis pour des faits graves, notamment d’agression sexuelle, de passer entre les mailles du filet. Un mois après, ces derniers semblent avoir raison. La preuve, l’un d’eux vient d’être arrêté. Originaire d’un village situé au sud de Ngazidja, il se serait introduit dans une maison toujours dans sa localité. Les faits se seraient déroulés jeudi 12 mai, dans la soirée. Averties, les forces de l’ordre sont intervenues pour l’appréhender. Actuellement, il se trouve à la maison d’arrêt de Moroni.

Du côté de la justice, on a confirmé l’information. Le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, et le procureur général, Soilihi Djae, ont en effet indiqué qu’un détenu qui avait bénéficié d’une liberté conditionnelle il n’y pas longtemps, a retrouvé la case prison. Après son interpellation, le prisonnier a laissé entendre qu’il était à la recherche d’une tablette. Mais, cet argument peine à convaincre. D’autant plus que le concerné avait été condamné pour des faits d’agression sexuelle. C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’il purgeait sa peine au centre pénitencier de Moroni. Et qu’en raison de cet acte, on l’avait conduit directement à la prison où il y restera jusqu’en 2023 pour terminer sa peine.

Article 2 de l’arrêté ministériel

Même s’il bénéficie de la présomption d’innocence, son comportement signait la fin de sa liberté.  » En matière de liberté correctionnelle, tout mauvais comportement entraîne la révocation et la réintroduction à la maison d’arrêt. C’est ce qui ressort du dernier alinéa de l’arrêté du ministre« , a rappelé, le procureur général, Soilihi Djae, qui le jour même de la libération des prisonniers, avait fait le déplacement pour superviser l’opération. Le 30 mars dernier, près de soixante prisonniers sortaient des geôles à la suite d’un arrêté signé deux jours plus tôt par le Garde des Sceaux comorien, Djae Ahmada Chanfi. Le but de ces réaménagements de peines est de disait-on désengorger les prisons toujours caractérisées par une surpopulation carcérale. L’arrêté en question avait fixé un certain nombre de critères à remplir avant d’espérer quitter les lieux. Seuls étaient éligibles d’après l’article 1er les personnes âgées de plus de 60 ans, et celles âgées de 25 ans, ayant accompli plus de la moitié de leurs peines et justifiant d’une bonne conduite et d’une capacité d’intégration sociales en liberté conditionnelle. Les condamnés pour des chefs de meurtre, d’assassinat, de détournement des biens publics ou des viols seraient exclus précisait l’arrêté en date du 28 mars.

« Cette remise en liberté peut être révoquée en cas de nouvelle condamnation avant la date normale d’expiration de la peine ou en cas d’inconduite. Cette révocation entraînera l’arrestation immédiate du libéré conditionnel et sa conduite à la maison d’arrêt sur réquisition du procureur de la République où il y restera pour toute la durée de la peine non subie au moment de la libération« , mettait en garde le même arrêté. D’où cette réincarcération ordonnée jeudi. Selon nos informations, il y aurait même un comité chargé de faire réintroduire les détenus qui violeraient leurs libertés conditionnelles. Certains, pas seulement celui qui vient de commettre une effraction dans un domicile, sont déjà renvoyés en prison. Nous avons tenté d’obtenir un chiffre auprès du procureur général, sans succès. Il a seulement précisé que le détenu arrêté ces derniers jours purgera sa peine avant d’être jugé pour sa nouvelle infraction.

Non-respect des textes

Le gouvernement voudrait-il rectifier le tir pour n’avoir pas veillé strictement au maintien en détention des personnes poursuivies pour des actes d’agression sexuelle, des infractions criminalisées dans le nouveau code pénal comorien, promulgué début 2020 ? Probablement. Il faut noter que la libération de ces 60 prisonniers avait suscité la controverse dans le pays lorsque les gens avaient découvert que des agresseurs sexuels se trouvaient sur la liste. La commission nationale des droits de l’homme et des libertés a même interpellé les autorités, l’appelant à rectifier son erreur. Du côté des hommes de droit, on pointait du doigt la méthode utilisée par le ministre. Des juristes estiment que la procédure de la liberté conditionnelle n’avait pas été respectée. L’article 730 du code procédure pénal français du 20 septembre 1972, applicable aux Comores, prévoit l’intervention de deux acteurs : le juge d’application des peines et une commission de l’application des peines, qui valide les propositions émises. Bémol : le décret censé définir les modalités d’octroi des libertés conditionnelles n’existe pas, tout comme l’absence d’un juge d’application des peines.

Fermeture RD1 : Préparation de la rentrée scolaire secteur Ouest

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Les dégradations constatées sur la RD1 suite aux glissements de terrains continuent d’être observés à ce jour. Afin d’éviter tout désagrément dans la perspective de la rentrée scolaire et dans le contexte de démarrage des examens de fin d’année, des réunions de travail ont eu lieu entre l’État, le conseil départemental, le rectorat, les forces de sécurité intérieure (gendarmerie nationale et polices municipales), les transporteurs scolaires afin d’élaborer une solution destinée à assurer le transport des élèves dans les meilleures conditions possibles et ce dès lundi 16 mai.

Après concertation, et sans attendre une évolution de la situation sur la zone de glissement concernée, il a été décidé par l’académie et le Département de mettre en place un nouveau plan de transport des élèves qui vise à éviter d’utiliser l’itinéraire de la déviation via Mamoudzou, trop long en distance et en temps ; à assurer la prise en charge des élèves et leur acheminement au plus près de la section de route coupée. Les élèves seront déposés en bus de chaque côté de cette section et effectueront le trajet à pied, sur un itinéraire sécurisé, pour rejoindre un autre bus scolaire qui leur permettra de se rendre dans leur établissement et retourner chez eux en fin de journée.

Sa mise en œuvre opérationnelle implique la réalisation d’aménagements routiers qui ont débuté et seront totalement terminés d’ici lundi. Ceux-ci consistent en la création de deux gares routières provisoires de part et d’autre du barrage, au Nord et au Sud, constituées de zones de retournement des bus scolaires, d’espaces de dépose des élèves et de places de stationnement exclusivement dédiées aux bus, en la mise en place, dans la zone affectée à la régulation des mouvements de bus, d’un alternat pour gérer la circulation des bus dans les deux sens, en l’aménagement dans les deux zones de dépose des bus (au nord et au sud) d’un cheminement piéton matérialisé par un espace dédié (« trottoir »), en l’aménagement dans la section de route interdite à la circulation d’un cheminement, isolant les élèves de la zone de sondages géotechniques, par deux barrières physiques, de leur point de dépose à leur point de reprise du bus. La distance à parcourir par les élèves à pied de bus à bus sera d’environ 550 m.

Afin d’éviter toute difficulté sur les zones de dépose des bus et tout risque pour les élèves, ceci impliquera le maintien de la fermeture totale à toute circulation (la circulation des deux roues motorisées sera strictement interdite et contrôlée), l’interdiction de circuler dans la zone de retournement et de stationnement des bus à tout autre véhicule, la possibilité aux véhicules particuliers de poursuivre la dépose de piétons en amont de chaque zone dédiée aux transports collectifs.

Ces dispositions en termes d’aménagement et de gestion de la circulation des véhicules seront complétées par des mesures de sécurité des déplacements piétons et de sûreté pour la protection des personnes. Pour ce faire, seront mobilisés des agents de médiation sur les zones de dépose des élèves, deux contrôleurs à chaque extrémité du dispositif de cheminement des élèves par TRANSDEV, le groupe de médiation citoyenne (GMC), la police municipale de M’Tsangamouji appuyée par celle de Tsingoni, la gendarmerie nationale aux heures de fort trafic.

Le maire de Dembéni dévoile ses projets au président du Département

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Saïdi Moudjibou, le maire de Dembéni, ainsi que les deux élus en charge de la jeunesse et sport et de la culture, culte et actions internationales, Saïd Soufou et Hassani Machéhi, ainsi que le directeur général des services, Jean-René Boye, ont été reçus par le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, ce mercredi 11 mai.

Au programme de cette échange : le projet de réhabilitation de voiries et la mise en place des nouvelles voiries communales et le projet de valorisation des équipements sportifs en vue de l’organisation des Jeux des Îles de l’océan Indien en 2027. Sur le volet social, la municipalité a sollicité également le concours et l’accompagnement financier du Département pour la construction d’une crèche municipale et d’un centre communal d’actions sociales (CCAS) à Hajangoua afin de répondre à un besoin criant et de mieux accompagner la population dans leur quotidien.

Par ailleurs, l’année dernière, la ville de Dembéni a créé son pôle culturel qui se trouve actuellement à la Maison Pour Tous d’Ongoujou, un bâtiment qui abrite aussi la bibliothèque communale et un espace informatique dédié aux usagers de la commune. Pour favoriser davantage l’attractivité dans l’ensemble du territoire communal, la municipalité par le biais du directeur du pôle culturel porte des projets ambitieux pour développer les activités culturelles. En effet, il question de créer les conditions nécessaires pour faciliter l’expression artistique des jeunes. Pour ce faire, la municipalité vise à créer une webradio au profit des associations, des jeunes artistes locaux…

Dembéni étant réputé, capital du cinéma africain à Mayotte, une tradition qui a disparu de nos jours, le maire souhaite mettre en place un festival du cinéma et créer une école du 7ème art afin de redynamiser ce secteur qui pourrait être créateur d’emploi pour la jeunesse.

 

Devenez préparateur en pharmacie

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Le conseil départemental, en partenariat avec AKTO, Pôle Emploi, l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité, l’agence régionale de santé, et en lien avec le pôle de formation Pasteur de Reims, propose la formation de brevet professionnel « préparateur en pharmacie » pour une rentrée prévue en février 2023, après une session préparatoire de septembre 2022 à janvier 2023. Pour postuler, il faut être demandeur d’emploi et posséder un baccalauréat dans le domaine scientifique. Les candidatures sont à envoyer à apemamoudzou.97601@pole-emploi.fr et à houdharia.bacobacar@ladom.fr au plus tard le 10 juin prochain.

Schéma d’aménagement régional/agence de l’urbanisme et de développement : le dossier avance

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Une réunion importante s’est tenue au siège du Conseil départemental ce lundi 10 mai en format mixte (présentiel et visioconférence) avec les élus locaux (communes et établissements publics de coopération intercommunale) sous la présidence de Salime Mdéré, le 1er vice-président en charge des infrastructures, pour parler de la mise en place de l’agence de l’urbanisme et de développement (AUD) ainsi que de la reprise des travaux du schéma d’aménagement régional (SAR), un document fondateur au cœur de la démarche d’aménagement du territoire.

L’objectif recherché est de parvenir à sensibiliser tous les partenaires à l’installation d’une gouvernance partagée de l’AUD dès le mois de septembre prochain, et pour un arrêt de la rédaction du SAR avant la fin de l’année. Les maires et les cinq intercommunalités présents ou représentés par leurs directeurs généraux ont été sensibles à la démarche qui leur permet de se réapproprier ces sujets importants pour le développement de Mayotte.

Des échanges constructifs qui se poursuivront cet été avec des ateliers proposés par la collectivité à travers son 1er vice-président, accompagné des cadres du départementaux Ismaël Zoubert et Mirhane Ousseni en charge de ces sujets. Le calendrier de ces travaux sera mis en place d’ici deux semaines, en collaboration avec la mission d’appui du ministère de la transition écologique et la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement.

Fin du port du masque dans l’avion

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Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, et Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la santé, ont annoncé ce jeudi 12 mai un allègement progressif de certaines conditions actuellement en vigueur pour les déplacements entre l’Hexagone et les territoires ultramarins.

Dans ce cadre, les motifs impérieux depuis ou vers les Outre-mer ne seront plus obligatoires pour les passagers non vaccinés, à l’exception de Wallis-et-Futura, un test négatif au Covid-19 ne sera plus demandé à l’embarquement pour les passagers vaccinés, le port du masque ne sera plus obligatoire durant le voyage en avion.

Cette réduction tient compte de l’amélioration de la situation épidémique au niveau national et du recul des niveaux d’hospitalisation, même si la 5ème vague n’est pas encore terminée et que la vigilance de chacun doit rester de mise.

Enfin, il convient de rappeler que seule la vaccination permet de lutter efficacement et durablement contre le virus. Une campagne de promotion des vaccins, en particulier hors ARS-messager, sera donc lancée prochainement.

Le chef d’entreprise Théophane Narayanin confirme sa candidature à ses employés

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Il avait commencé à tâter le terrain en décembre 2021 quand il était monté au créneau pour dénoncer le prix de l’eau. Théophane « Guito » Narayanin, le patron d’IBS, se lance complètement dans la campagne des législatives et à l’assaut de la circonscription du nord. Il l’a annoncé, ce jeudi après-midi, à ses salariés, tout en demandant leur approbation.

« Guito ! Député ! Guito ! Député ! » scandent les salariés d’IBS, ce jeudi. Sous le vieil arbre planté sur le site de l’entreprise de BTP à Kangani, Théophane « Guito » Narayanin tient son premier discours de campagne pour les législatives. Un lieu qui n’a rien d’anodin pour le Réunionnais de 67 ans, puisqu’avant de se présenter, il souhaitait entendre l’avis de ses 350 employés, avant de les inviter à rentrer chez eux. Les applaudissements ont rassuré le Réunionnais. « Ma force a toujours été dans mes employés », raconte le président d’un groupe présent à Mayotte, Madagascar, Maurice et La Réunion.

Semblant à l’aise au cours de ce premier meeting, il a déroulé une esquisse de programme en s’appuyant sur son expérience de chef d’entreprise arrivé à Mayotte en 1981. « Je les vis au quotidien les difficultés de Mayotte. Je les supporte avec les Mahorais à notre échelle. Car quand le chantier n’a pas d’eau et mes gars n’ont rien à boire, c’est une catastrophe. Et quand on voit des gens qui sont payés des millions pour approvisionner de l’eau et qui ne font pas le boulot, ça s’est grave », prend-il comme exemple. Le néo-candidat fait déjà part de sa volonté de passer Mayotte entièrement en « zone franche globale. Un outil qui permet d’atténuer la misère ». Concernant le pouvoir d’achat, il rappelle que les carburants et l’eau sont plus chers à Mayotte qu’à La Réunion, « trois fois plus » pour l’eau. Il en appelle aussi au développement de la formation, au renforcement de l’éducation et de l’accès aux soins. Sur le volet économique, il a un discours plus libéral et fait régulièrement référence à une intégration « par le travail », « pas l’assistanat ».

Sur l’insécurité, « à partir du moment où les gens ont faim ou soif, on perd le contrôle de la sécurité », estime-t-il. En termes d’immigration aussi, le chef d’entreprise recommande d’aider les Comores y en créant directement sur place un hôpital et des écoles. « Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait un flux permanent d’Anjouan. Pourquoi les gens veulent venir à Mayotte. Ce n’est pas pour manger, c’est pour l’éducation, les médecins, le plateau médical », récapitule-t-il, après avoir demandé à ne plus « donner de l’argent au gouvernement comorien. Quatre ou cinq ministres bouffent tout  ».

Pas complètement novice en politique

Avant d’y aller pleinement, « Guito » a fait comme de nombreux dirigeants de sociétés mahoraises. Il a soutenu des politiciens locaux. Certains d’entre eux l’ont même rencontré pour lui faire de son inquiétude dernièrement. Mais le Réunionnais est catégorique. « Déçu » par eux, il préfère défendre dorénavant lui-même sa vision. « Une fois que les gens ont le pouvoir, ils oublient tout », constate-il. Quelques minutes avant, sur l’estrade improvisé, il tenait le même discours à ses salariés. Les bilans de nos politiques sont connus, je n’ai ni éloges ni critiques à formuler. Parce que je ne suis pas un politique, je suis un chef d’entreprise. Mais si c’était bien, je ne serai pas là », fait-il remarquer.

La politique et les affaires ne faisant parfois pas bon ménage, il coupe : « Le conflit d’intérêt, je sais ce que c’est. Je ne ferais pas de loi pour avantager mon entreprise », confirmant que c’est bien son fils et le secrétaire général d’IBS qui seront aux manettes le temps de l’aventure politique.

Parce que si ses idées ne remportaient pas l’adhésion, le néo-candidat a déjà prévenu qu’il reviendrait dans son bureau de Kangani.

Les Républicains décidés à remporter les deux circonscriptions législatives

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Présentation à la presse et au public jeudi matin à 10 heures des deux candidats investis par la fédération départementale du parti « Les Républicains », ainsi que leurs suppléantes. Maintenant c’est bien officiel, Issihaka Abdillah (supplée de Halima Houzali) défendra les couleurs des LR dans la 1ère circonscription et Mansour Kamardine (supplée de Fazianti Djoumoi Tsimpou), député sortant, se représente dans la 2ème circonscription. Ce sont donc deux ténors de la politique locale que s’est choisi cette formation politique pour aller à la conquête des deux circonscriptions législatives de Mayotte.

« L’ordre de marche » a été officiellement donné aux militants et sympathisants du parti « Les Républicains » jeudi matin au cours d’une rencontre avec la presse locale organisée au restaurant le 5/5 à Mamoudzou. Pour cet événement marquant de cette campagne des législatives qui démarre (cette formation politique étant la deuxième dans le département, après le MDM, à présenter au public ses candidats et ses équipes de campagne), les différents responsables de la fédération étaient présents autour des deux candidats et de leurs suppléantes, en présence de nombreux militants.

Pour le président de la fédération LR, Mohamed Bacar, le maire de Tsingoni, qui a pris la parole en premier, il s’agissait également de rendre public le projet politique de la mandature qui se présente, les équipes de campagne dans les deux circonscriptions et le planning des meetings. « Les élections présidentielles sont terminées, le peuple français a choisi de reconduire l’ancien président de la République, c’est la démocratie et nous respectons ce choix. D’un commun accord avec les autres formations de droite, notre parti a décidé de présenter séparément ses candidats au public. »

Gi la wa Maore

Il a expliqué que la fédération des LR est décidée à remporter les élections dans les deux circonscriptions législatives de Mayotte et que c’est dans cette optique qu’elle a tout naturellement choisi de reconduire la candidature du député sortant, Mansour Kamardine, dans la 2ème circonscription. Un choix qui s’impose, selon lui, par l’action de ce dernier durant la mandature achevée au cours de laquelle, il aurait été le seul parmi les quatre parlementaires de l’île à porter la voix et la souffrance des Mahorais à Paris. C’est en droite ligne de cela que les LR se sont choisis un slogan de campagne pour ce scrutin des 12 et 19 juin 2022, « Gi la wa Maore » (la voix des Mahorais). « Le contexte actuel est difficile, notre pays est abimé, à genoux, il faut le relever tant sur le plan local que national et international. »

Prenant à son tour la parole, Mansour Kamardine, a abordé en quelques mots les principaux dossiers sur lesquels il estime avoir bataillé avec succès au cours la mandature passée : la feuille de route qui prévoyait un fort rattachement avec les Comores en 2017, une agence régionale de santé (ARS) et un rectorat de plein exercice, un renforcement des forces de l’ordre pour lutter contre l’immigration clandestine. Il n’a pas caché à son auditoire que le combat à mener pour remporter ces élections législatives sera difficile, « mais je dois faire confiance à l’intelligence de la population mahoraise qui connait ceux qui les aime et qu’ils aiment ». Rappelant aux militants et sympathisants de son parti que la politique obéie à une règle simple, « la loi du nombre », il les a invités à se rendre en masse en masse à son meeting inaugural qui se tiendra à Sada, ce samedi 14 mai 2022 à 15h.

 

Saïdali Boina Hamissi, seul candidat mahorais investi par le RN

Ce mercredi, le Rassemblement national a dévoilé la liste des candidats qui défendront ses couleurs en Outre-mer lors des élections législatives des 12 et 19 juin. À Mayotte, malgré le bon score de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle (59%), un seul représentant RN va concourir sur l’île. Il s’agit du porte-parole au niveau local du parti, Saïdali Boina Hamissi. Il se présente dans la deuxième circonscription, celle du sud, qui est sans doute plus favorable. L’ancien président du conseil départemental de Mayotte, Daniel Zaïdani, vif soutien de la candidate Marine Le Pen, nous avait annoncé en avril qu’il ne souhaitait pas être candidat.

Développement : un portrait statistique pour y voir plus clair sur Petite-Terre

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De gauche à droite : Hugues Cressent, chargé de l'habitat et du relogement à la communauté de communes de Petite-Terre et responsable de la gestion urbaine de proximité au service de renouvellement urbain de l’intercommunalité, Saïd Omar Oili, président de la CCPT et maire de Dzaoudzi-Labattoir, et Bertrand Aumand, chef du service régional de l'Insee à Mayotte.

La communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) se sont associés pour réaliser un portrait démographique économique et social de la pépite de Mayotte. Les données répertoriées dans un vaste dossier permettront à la collectivité d’alimenter ses réflexions sur les actions à mettre en œuvre grâce à un support statistique objectif.

Un portrait statistique, mais qu’est-ce que c’est ? Sur Petite-Terre comme partout ailleurs à Mayotte, la démographie constitue un véritable enjeu au sein des politiques publiques. Afin d’adapter aux mieux leurs installations et garantir à leur concitoyens les meilleures conditions de vie possible, les représentants de la communauté de communes de Petite-Terre ont commandé à l’Insee une étude statistique de leur territoire.

“Entre 2012 et 2017, la population augmente de 3.9% en moyenne par an”, avance Bertrand Aumand, le chef du service régional de l’Institut national de la statistique et des études économiques à Mayotte. Un constat qu’il faut cesser de nier selon le président de la communauté de communes de Petite-Terre et maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar Oili. “Je suis très heureux que l’Insee ait travaillé à nos côtés pour dire les choses clairement. Ce travail partenarial va nous permettre d’avoir une vision claire concernant la démographie, l’emploi, le logement et les services et ainsi axer notre politique publique sur l’ensemble du territoire, pour être au plus près d’une population en constante augmentation.”

Des constats chiffrés et alarmants

Concentrés sur quatre périmètres d’intervention, le portrait statistique de Petite-Terre fait émerger une triste réalité que chacun redoute. Concernant l’habitat : 62% de logements en tôle à la Vigie, 68% sans confort sanitaire de base, 11% sans électricité… Autre ombre au tableau ? L’éducation. Avec un nombre d’établissements pourtant élevé sur ce si petit caillou, près de six jeunes sur dix quittent l’école sans diplôme et plus de quatre sur dix ne sont ni en emploi ni en formation. Lumière au milieu de cette sombre réalité, les services de proximité comme les Doukas ou encore la Maison France Service et le nouvel hôpital qui ont ouvert en 2021 garantissent un accès facilité aux usagers.

Des clés pour l’avenir

Hugues Cressent, chargé de l’habitat et du relogement à la CCPT et responsable de la gestion urbaine de proximité au service de renouvellement urbain de l’intercommunalité, évoque tout l’intérêt d’un projet comme celui-ci. “Notre objectif avec cette étude est avant tout de lutter contre les dysfonctionnements que connaît le territoire et notamment des problématiques d’enclavement dans certains quartiers.” Gestion des déchets, accès aux services de proximité… Les données récoltées par l’Insee serviront prochainement de support de décision pour les futurs aménagements de l’île. “La CCPT s’oriente aujourd’hui vers une politique publique d’amélioration de l’habitat dans certaines zones ou de restructuration très forte dans d’autres quartiers”, explique le responsable de la gestion urbaine de proximité. Les quarante-huit pages de dossier créé par l’Insee en main, les acteurs de la communauté de communes de Petite-Terre peuvent dès à présent entrer dans une phase opérationnelle qui promet de nombreux projets urbains structurants pour le territoire.

Bâtiment : « Pour attirer de la concurrence, il faut absolument améliorer les délais de paiement »

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Olivier Salleron a été élu président de la fédération française au bâtiment le surlendemain du premier confinement en mars 2020.

À l’occasion de son vingtième anniversaire, la fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics a reçu un invité de prestige ce mercredi 11 mai à l’hôtel Hamaha Beach en la personne du président de la fédération française du bâtiment, Olivier Salleron. L’occasion pour lui de revenir sur la problématique des délais de paiement, la formation, les prix et l’expérimentation locale. Entretien.

Flash Infos : Vous êtes venu pour les 20 ans de la fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP). Pourquoi était-ce si important pour vous d’être présent à l’occasion de cet anniversaire ?

Olivier Salleron : Il s’agit de mon premier déplacement dans les Outre-mer ! Nous avons choisi Mayotte et La Réunion pour le sérieux des structures et la qualité des échanges que nous pouvons avoir avec les fédérations locales. Le point positif de la crise du Covid-19 est que nous avons pu développer la visioconférence. Nous nous sommes énormément soutenus et vus durant cette période.

J’ai passé plus de 48 heures sur le territoire, contre seulement 24h à La Réunion. L’idée ici était d’encourager Julian [Champiat, le président de la FMBTP] et son équipe, mais aussi toutes les petites, moyennes et très grandes entreprises. Mayotte a un véritable potentiel d’avenir avec la restructuration des voies de circulation, l’aménagement du territoire et des locaux administratifs, la construction d’établissements scolaires et la sortie de terre de logements dignes pour nos concitoyens. Sur ce dernier point, il faut des habitations adaptées, plus durables et écologiques. J’encourage tous mes confrères à emboîter le pas de cette innovation. Le béton, c’est très bien, mais il existe aussi des matériaux biosourcés. Il faut que la filière construction dans son ensemble soit beaucoup plus audacieuse en termes de confort visuel, d’acoustique, de ventilation naturelle…

FI : Les bailleurs se plaignent régulièrement des coûts très élevés en raison d’un manque de concurrence. Comment analysez-vous cela ?

O.S. : Les entreprises présentes m’ont dit qu’elles peuvent se développer assez facilement, qu’elles n’ont jamais été en « surchauffe » et qu’elles sont même en capacité d’embaucher et de former. La seule chose est qu’il faut être attractif dans les deux cas : cela tombe mal avec la crise des matériaux et le surenchérissement des prix, mais tout dépend aussi des délais de paiement ! Pour attirer de la concurrence, il faut absolument les améliorer. Certains adhérents attendent des collectivités publiques pas moins de 180 jours avant de se faire régler leurs factures… Ce n’est pas viable pour une petite ou moyenne entreprise. Nous avons proposé que les présidents et les directeurs généraux de toutes ces administrations aillent à leur rencontre pour qu’ils se rendent bien compte de la réalité du terrain.

FI : À vous entendre, il s’agit ni plus ni moins qu’un manque de communication…

O.S. : Effectivement, j’ai senti un manque de communication entre tous ces acteurs, alors qu’elles se situent à quelques pas les unes et des autres… Visiblement, chacun travaille dans son coin avec des œillères. Cela fait perdre des semaines, voire des mois, non seulement dans le montage des dossiers, mais aussi dans la conception, la réalisation, et in fine dans le règlement. Quand une entreprise fait tous les mois une situation de travaux pour quelques milliers d’euros, si elle n’est pas payée dans les délais, c’est normal qu’elle se freine et qu’elle priorise le chantier d’à côté.

Une visite comme la mienne peut permettre de mettre un coup dans la fourmilière. Le président Julian est franc et direct, mais il est avant tout entrepreneur. Il ne peut pas être aussi incisif qu’un président de fédération nationale. C’est tout l’objet de ma venue : pointer du doigt tous les désagréments rencontrés, à l’instar de la revalorisation de l’index local ! Ce sont des choses triviales, toutes simples, encore faut-il savoir les dire haut et fort. Il faut qu’il y ait une prise de conscience de tous les acteurs. En tout cas, j’ai l’impression que cela peut « matcher » car ils souhaitent mettre en place, ou plutôt remettre en place, une réunion à intervalle très régulier avec les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, les bureaux d’études et les entreprises, bien évidemment, pour échanger et améliorer les relations entre les uns et les autres.

FI : Autre sujet d’importance capitale : la formation et le manque de main d’œuvre locale, souvent décriés dans le milieu du bâtiment…

O.S. : Les jeunes sont là, ils se trouvent à portée de mains. Forcément, certains vont être attirés par les métiers du bâtiment, qui se féminisent de plus en plus. Tout le monde a besoin de formations spécifiques, que ce soit la nouvelle ou l’ancienne génération. Nous sommes très demandeurs et optimistes pour les décennies qui arrivent. Il y a énormément de rénovations et de constructions à venir, même si nous subissons une crise lourde avec des hausses exponentielles… Nous avons dépassé les 50% sur certains matériaux mineurs, jusqu’à 100% sur l’acier, 200% sur certaines essences de bois. Les matières premières ont pris des hausses extravagantes depuis un an. Il faut faire le dos rond et être payé dans les temps.

Vous savez, que ce soit en métropole ou dans les Outre-mer, il y a beaucoup de travail, les carnets de commandes sont remplis ! En revanche, pour boucler les chantiers, c’est compliqué à cause des délais de livraison des matériaux et des coûts d’achat. Nous militons depuis de longs mois pour des révisions de prix à la fois avec nos fournisseurs et nos clients. Nous avons été écoutés au niveau gouvernemental. D’ailleurs, tous les préfets, dont celui de Mayotte, ont bien reçu les instructions de la part de Bruno Le Maire et Jean Castex de revalorisation des marchés publics.

FI : De part sa topologie et son climat, Mayotte pourrait devenir un territoire… (Il coupe)

O.S. : D’expérimentation, exactement ! Nous avons beaucoup parlé pendant deux jours de matériaux biosourcés, de méthodes de construction différentes avec une préfabrication plus écologiste en bois ou autres. Des îles et des pays avec le même climat et les mêmes terres, il en existe partout dans le monde. Il ne faut pas forcément partir de zéro et inventer, il faut « benchmarker » et savoir copier ce qui se fait ailleurs, le faire certifier par l’État français en disant que les constructions ici ne sont pas les mêmes que dans le Périgord où il fait -5 degrés. Sur un territoire comme Mayotte qui est en forte croissance, il faut expérimenter par exemple sur la formation afin d’intégrer plus de jeunes.

La jeunesse du quartier Kakal à Kawéni sensibilisée aux aléas et aux premiers secours

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Ahamed Nasser-Eddine a dévoilé comment s’utilisait un défibrillateur automatisé externe.

Ce jeudi 12 mai, la plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien (PIROI) organisait avec l’association Wenka Culture sur la place Kakal à Kawéni des activités ludiques et pédagogiques pour faire découvrir à la jeunesse du quartier les risques naturels et les premiers secours.

Au pied du plus grand bidonville de France, la place Kakal à Kawéni grouille de près de 200 jeunes ce jeudi 12 mai. Sous un chapiteau, Ahamed Nasser-Eddine montre les réflexes à avoir lorsqu’une personne se retrouve inconsciente à terre : position latérale de sécurité et utilisation d’un défibrillateur automatisé externe en cas d’arrêt cardiaque. Le formateur initiateur à la Croix-Rouge française captive son auditoire avec ses grands gestes et ses explications en shimaoré.

Une activité pour le moins originale en période de vacances scolaires. Et une initiative à mettre sur le compte de la plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien. « Nous organisons un événement de sensibilisation aux risques naturels et aux premiers secours », relate Hugo, le chef de projet de gestion des risques de catastrophes. Pour le plus grand plaisir de Roufka, en service civique depuis neuf mois à la PIROI et habitante du quartier. « Il faut faire comprendre aux enfants qui se baignent dans le lac situé plus haut qu’il y a des maladies hydriques à cause des lessives, mais aussi qu’il faut prendre soin des arbres et protéger l’environnement », déroule la jeune femme de 21 ans.

Une approche communautaire

À leurs côtés, quelques membres de l’association Wenka Culture, dont pas moins de 39 bénévoles ont récemment été formés aux différents aléas. Un soutien non négligeable tant son activité dans la zone n’est plus à présenter. Parmi les autres partenaires : les Naturalistes et sa fameuse maquette du bassin versant ainsi que la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal), qui en profite pour distribuer des petits guides afin de rappeler à la population qu’elle ne peut pas construire d’habitations n’importe comment, n’importe où… « Nous nous devons d’avoir une approche communautaire », insiste Hugo, qui regrette l’absence d’une grande majorité des parents au cours de cette journée.

Peu importe, l’objectif pédagogique semble être atteint. Il suffit de voir l’attroupement autour de l’animation intitulée Maore dzi pangué (Mahorais prépare toi), qui permet à Manassé et à Djoumaidi, deux bénévoles de la Croix-Rouge française, sous l’œil attentif de Nicolas, le responsable logistique de la PIROI, d’inculquer des informations primordiales sur les différents risques, à savoir les glissements de terrain, les cyclones, les inondations, les séismes ou encore les tsunamis. Ne reste plus qu’à continuer de relayer le plus largement possible les messages préventifs, au cas où une catastrophe venait à se produire…

Pêche : les négociations de la France avec la Commission européenne

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À la suite d’une question publiée au journal officiel par le député Mansour Kamardine concernant le financement de la modernisation et du développement de la pêche à Mayotte, le gouvernement a donné quelques détails sur les pourparlers avec la Commission européenne.

Le renouvellement de la flotte de pêche revêt une dimension toute particulière dans les régions ultrapériphériques, au regard des problèmes de sécurité pour les équipages et d’exploitation durable de la ressource. Le cadre juridique européen proposé permet l’octroi d’aides d’État en faveur de l’acquisition de nouveaux navires dans les RUP, sous réserve du respect de conditions garantissant une pêche durable.

En effet le renouvellement de la flotte est prévu (à La Réunion, à Mayotte, en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane). Dans le 101ème département en particulier, il vise essentiellement le remplacement de petites unités de moins de 12 mètres, de construction traditionnelle, faiblement motorisées, désormais totalement inadaptées aux pratiques et besoins actuels (éloignement des côtes, sécurité à bord, pénibilité du travail, etc.). Les cinq régimes ont été validés le 1er mars 2022, après deux années de discussion. Les décisions d’acceptation de la Commission permettent désormais d’avoir une base juridique pour mettre en place les régimes mais conditionnent toujours l’ouverture des guichets à un avis préalable annuel de la Commission sur le degré d’équilibre des segments de flotte visés par le renouvellement de la flotte tel que présenté dans le rapport « capacité » remis chaque année.

Les échanges entre la France et la Commission se poursuivent donc pour bien analyser les données fournies et renvoyant la décision définitive à la remise du rapport de la Commission au Parlement européen sur le rapport capacité (mai-juin). Enfin, une modification des lignes directrices d’aides d’État pêche et aquaculture est en cours de discussion entre la Commission et les États membres. Dans le cadre de cette révision, les autorités françaises insistent sur le fait que, pour pouvoir répondre aux objectifs de développement durable prévus dans la politique commune de la pêche, et plus particulièrement au maintien d’une activité structurante dans ces régions sensibles, la mise en place d’une aide dédiée et ciblée doit s’accompagner de règles d’application ajustées à la réalité et à la spécificité de ces territoires et aux segments de flotte visés.

Un diplôme universitaire inédit proposé au CUFR

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Les assises du numérique ont révélé comme problématique du territoire une offre très limitée en matière de formation locale dans le domaine du numérique. En réponse, le centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) a décidé de lancer à la rentrée prochaine le diplôme universitaire « Compétences complémentaires en communication digitale et multimédia » en mode combiné, classique ou au titre de la formation continue et se présentera sous forme hybride permettant de suivre la formation en ligne et/ou en présentiel.

Ce diplôme universitaire vise donc à permettre à l’étudiant d’acquérir les compétences nécessaires à la communication numérique, au multimédia, au web design et au codage informatique orientée vers le web, mais aussi à étendre ses compétences numériques et faciliter son insertion professionnelle, soit directement, dans les emplois liés à la communication digitale, soit indirectement, en élargissant le champ de ses compétences pour la poursuite d’études.

À la suite de ce DU, l’étudiant sera est en mesure de conseiller une PME, une organisation ou une association sur les stratégies numériques à adopter pour augmenter sa visibilité et son marché ; d’assurer l’ensemble des actions de gestion sur des sites web depuis sa conception, sa publication jusqu’à son référencement ; de produire des contenus visuels attrayants ou de faire des audits sur l’ergonomie des interfaces, l’accessibilité et le respect des normes conformes au W3C (web design) ; de produire du code informatique à destination de site web ou non, d’utiliser des bases de données (Python, CMS, PHP5, HTML, CSS3, JavaScript).

Selon les compétences acquises, l’étudiant sera en mesure de réaliser un site web dynamique avec un CMS ou en PHP MYSQL, de réaliser et monter des vidéos institutionnelles de réaliser des plaquettes publicitaires ou commerciales, d’assurer le rôle de community manager dans une entreprise ou une institution.

Ce DU s’adresse aux étudiants déjà inscrits dans une formation de l’enseignement supérieur (BTS, Licence, Master, LP…) souhaitant obtenir une valeur ajoutée à leur diplôme ; aux salariés, fonctionnaires souhaitant acquérir des compétences complémentaires dans le cadre d’une reconversion ou d’une évolution de fonction ; aux personnes en recherche d’emploi proposées par l’agence pour l’emploi. Le dossier de candidature est à compléter jusqu’au 1er juillet 2022.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes