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Sanaa, courses de pneus et de pirogues au menu des festivités de Mamoudzou

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Événement phare de Mamoudzou, la course de pneus organisée par Angalia est de retour, le 24 juin.

Ce lundi 23 janvier, la municipalité de Mamoudzou a dévoilé la liste des événements organisés cette année (voir encadré). Sans surprise, on y retrouve le nouveau festival Sanaa (début septembre), la course de pneus (le 24 juin) et celle des pirogues (le 8 octobre). Deux assises, chères au maire Ambdiwahedou Soumaïla, auront lieu sur les thèmes de la reconquête foncière et de la croissance verte.

 Une deuxième édition de Sanaa

Le festival de musiques, qui a eu lieu en septembre 2022 pour la première fois, est reconduit. Les dates sont fixées du 31 août au 2 septembre. Malgré une communication tardive et des incidents, l’an dernier, le nouveau rendez-vous avait semble-t-il trouvé son public. « Tous les enseignements ont été pris pour que tout se passe dans les meilleurs conditions », prévient Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, au cours de la présentation de l’agenda de la ville . « Accueillir des artistes internationaux, c’est ça l’enjeu », poursuit-il, ajoutant que le festival est également un tremplin pour les artistes mahorais, qui peuvent y nouer des contacts. Les entreprises locales, appelées à parrainer l’événement l’an dernier, sont d’ores et déjà sollicitées pour la seconde édition.

La course de pneus, l’incontournable

L’une des manifestations préférées des habitants de Mamoudzou et sans doute de tout Mayotte, la course de pneus, est programmée au 24 juin. Celle de l’an dernier a eu pas mal de succès, les deux précédentes n’ayant pu avoir lieu (en réel en tout cas) à cause du Covid-19. Dans le même esprit, Mamoudzou ressort les rames le 8 octobre avec la course de pirogues. « ça permet deux choses, valoriser la culture locale et sensibiliser à la protection de ce beau joyau qu’est le lagon », fait remarquer l’élu.

Sensibiliser à l’environnement ou à la maladie

Il n’y a pas que des événements culturels ou sportifs dans la liste fournie par la municipalité. Au mois de novembre, Urahafu na unoro (= la propreté et la santé) fête sa dixième édition. Cette fois-ci, cette action citoyenne ne se limitera pas à deux grandes opérations de nettoyage, les 24 et 25 novembre. « Il y aura des actions auprès des écoles durant tout le mois de novembre », affirme le maire. Le mois précédent, c’est la lutte contre la maladie qui sera mise en avant. Avec Amalca (association mahoraise pour la lutte contre le cancer), plusieurs manifestations pour la lutte contre le cancer seront organisées pendant Octobre rose.

Fin mai, c’est davantage le vivre-ensemble qui sera célébré pendant les journées du même nom. « On a remarqué que sur Kawéni par exemple, on a sept ou huit communautés qui vivent ensemble et peuvent ainsi se retrouver », continue le premier magistrat de la ville. Pour cette deuxième édition, la municipalité n’exclut pas d’ouvrir l’événement à « d’autres villes de la région », dans sa volonté de faire de Mamaoudzou, « une ville-monde ».

Des nouvelles assises en 2023

Les Assises de la sécurité ayant été clôturées en 2022, il n’y a pas d’autre événement prévu sur ce sujet. La maire s’appuie notamment sur l’action municipale, à savoir l’augmentation du nombre de policiers municipaux et de la vidéosurveillance (une quarantaine de caméras en plus). Cependant, le maire l’a évoqué pendant lors du premier jour du décasage de Doujani 3, la semaine précédente, des Assises de la reconquête foncière auront bien lieu le 9 mars. « Elles seront sur le même format que celles sur la sécurité », annonce Ambdilwahedou Soumaïla. D’autres auront lieu début mai sur le thème de la croissance verte.

Les sportifs à l’honneur

Outre les différents trails et les 10 km de Mamoudzou, « qui attire des athlètes internationaux », la Ville de Mamoudzou compte également mettre à l’honneur ses sportifs en les invitant à une journée Sport en fête, le 9 décembre, et en soutenant les Trophées Le sportif de l’année organisées par la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo), le 18 février. Toujours dans le domaine sportif, les Dimanche activités pour tous sont de retour, cette année. « La rocade de Mamoudzou sera fermée. Ça permet de faire du sport en famille et en toute convivialité », précise le maire au sujet de cette activité qui reviendra à intervalles réguliers au cours d’une année dédiée à l’excellence sportive.

Le calendrier de la Ville de Mamoudzou pour 2023

  • 29 janvier, Dimanche activités pour tous
  • 18 février, randonnée découverte
  • 18 février, Trophées Le sportif de l’année, organisées par la Somapresse, au gymnase Jean-François Hory, à M’gombani, Mamoudzou
  • 5 mars, Dimanche activités pour tous
  • 8 mars, Journée internationale des droits des femmes
  • 9 mars, Assises de la reconquête foncière
  • Du 16 au 25 mars, exposition d’artistes
  • Période du ramadan, foires et tournois sportifs dans toute la commune
  • 26 avril, finale de la course de pneus communale
  • 29 et 30 avril, carnaval de l’identité et de la culture
  • Du 3 au 5 mai, Assises de la croissance verte
  • 6 mai, Journées du vivre-ensemble
  • 28 mai, trail du Caméléon
  • 3 juin, randonnée santé et découverte
  • 11 juin, 10 km de Mamoudzou, avec le Racing club de Mamoudzou
  • 21 juin, fête de la Musique
  • 23 juin, cérémonie de clôture Coup de pouce
  • 24 juin, Course de pneus, avec Angalia
  • 1er et 2 juillet, Hippocampe trail, avec Amis raid rando
  • 14 juillet, cérémonie du 14-Juillet et feu d’artifice
  • 21 juillet, soirée Femmes de l’excellence
  • En juillet (date pas encore connue), forum des associations de Kawéni
  • 6 août, Dimanche activités pour tous
  • 11 août, fête des accueils collectifs de mineurs
  • Tout le mois d’août, parc d’attraction sur le parking du marché de Mamoudzou
  • Fin août, foire de la rentrée scolaire
  • 31 août au 2 septembre, festival Sanaa
  • 10 septembre, trail du Grand Majimbini
  • 16 et 17 septembre, Journées européennes du patrimoine
  • 23 septembre, randonnée santé et découverte
  • Tout le mois d’octobre, Octobre rose, avec l’association Amalca
  • 8 octobre, course de pirogues
  • 22 octobre, Dimanche activités pour tous
  • En octobre (date pas encore connue), Journées nationales de l’architecture
  • Tout le mois de novembre, dixième édition Urahafu na unoro
  • 24 et 25 novembre, Journées de nettoyage
  • 11 novembre, commémoration de l’armistice 1914-1918, place Zakia-Madi
  • 19 novembre, trail des amis
  • 23 novembre, forum programme réussite éducative
  • 3 décembre, trail du Gouverneur, avec le RCM
  • 9 décembre, Sport en fête
  • Du 19 au 23 décembre, Momojou en fête

La campagne de rattrapage vaccinal officiellement lancée

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La campagne de vaccination concerne trois vaccins : diphtérie-tétanos-poliomyélite-coqueluche (DTPc) et la rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et le papillomavirus (HPV).

Dans le département mahorais, la couverture vaccinale apparait fortement dégradée chez les enfants de plus de six ans, fragilisant l’immunité individuelle et collective de la population. Afin de pallier les mauvais chiffres portant sur la couverture vaccinale, l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte et le rectorat de Mayotte lance, dès ce lundi, une campagne de rattrapage de vaccination en milieu scolaire.

Il sera difficile de se soustraire au supplice de l’aiguille. L’objectif de la campagne de rattrapage qui débute est de proposer la vaccination à l’ensemble des enfants et adolescents scolarisés au primaire ou au collège de l’académie de Mayotte. Ce sont donc 22 collèges, ce qui représente 30.000 élèves et 150 écoles élémentaires qui sont concernés. Il y a deux séquences, « le premier trimestre sera consacré à l’ensemble des collèges, et la rentrée d’août, à l’ensemble des écoles », explique Olivier Brahic, directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte.

Après une phase de test réalisée en fin d’année, la première partie de la campagne de vaccination se déroulera pendant plusieurs mois, avec trois à quatre collèges qui réaliseront ce dispositif par semaine. Pour le lancement de ce lundi, ce sont les élèves du collège Kawéni 1 qui ont ouvert le bal. « Les élèves comprennent que c’est dans leur intérêt », souligne Claudine Haab, principale du collège. Pour elle, « l’objectif c’est d’avoir 100 % d’élèves vaccinés, c’est-à-dire, 100 % d’élèves protégés ».

Lutte contre la présence de diphtérie et du tétanos

Trois vaccins sont donc proposés afin de rattraper en priorité le retard constaté sur les vaccinations contre la diphtérie-tétanos-poliomyélite-coqueluche (DTPc) et la rougeole-oreillons-rubéole (ROR). « Nous avons constaté une augmentation des cas de diphtérie et de tétanos sur le territoire, ce qui ne se voit nulle part ailleurs. Il y a urgence à beaucoup vacciner sur ces quatre maladies », souligne Maxime Jean, médecin infectiologue. Il en est de même pour le vaccin ROR, « il faut rattraper le retard de la vaccination ». Pour cette campagne d’envergure, la réserve sanitaire est présente, avec au total environ 300 professionnels de santé qui seront mobilisés. « Nous avons des réservistes qui ont répondu en nombre à l’alerte qui a été lancée », affirme l’infectiologue.

Vaccination contre le papillomavirus (HPV)

« Dans le cadre de ce rattrapage vaccinal, nous saisissons l’opportunité pour proposer aux collégiens de se faire vacciner contre le papillomavirus », ajoute Olivier Brahic. Cette proposition de vaccin revêt un fort enjeu de santé publique. En effet, en 2021, plus de 10 % des frottis cervicaux utérins réalisés à Mayotte, étaient pathologiques. Le papillomavirus (HPV) est notamment responsable du cancer du col de l’utérus. « Nous verrons l’impact de cette vaccination dans les dizaines d’années à venir, en évitant que des cancers surviennent », complète Maxime Jean.

Les élèves mahorais à la découverte du lagon

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Wassian, en 5e au collège de Ouangani, est allé explorer les fonds marins pour la première fois.

Les 26 élèves de cinquième du collège de Ouangani mettaient la tête sous l’eau pour la première fois, ce mardi 17 janvier. La sortie organisée dans le cadre du programme « Les p’tits fundis du lagon » vise à sensibiliser les jeunes générations à la préservation des écosystèmes marins.

Couverte d’un pantalon et d’un t-shirt long en lycra, Wassian enfile un gilet de sauvetage. Elle s’avance vers le lagon, ajuste son masque de plongée sur ses yeux et positionne son tuba. Après une série d’exercices dans quelques centimètres d’eau, elle agrippe le bras de son professeur de français qui l’amène au-dessus des coraux longeant l’îlot Bambo. Elle plonge la tête sous l’eau, puis la ressort rapidement pour reprendre son souffle et ses esprits. Avant de retenter l’expérience. « Au début, j’avais peur. Puis je me suis dit que ça allait, que je flottais. J’ai vu des poissons argentés, multicolores… J’ai jamais trop aimé aller dans l’eau, mais le fait que ce soit si beau, ça m’a vraiment étonnée », confie l’élève de cinquième, qui explorait les fonds marins pour la première fois. Comme elle, 25 élèves de même niveau au collège de Ouangani découvraient la vie sous-marine, ce mardi 17 janvier. « La plupart prenaient le bateau pour la première fois. Ou pour la seconde, après le kwassa. Certains n’avaient même jamais vu la plage, ni la mer, puisque Ouangani n’a pas de littoral », assure Anaïs Vanhaecke, professeure d’arts plastiques, à l’initiative de l’excursion.

 « Faire prendre conscience des pressions exercées sur le lagon »

Le collège fait en effet partie des 45 établissements sélectionnés dans le cadre de l’appel à projet « les p’tits fundis du lagon » lancé par le parc marin. Un programme, financé par l’Office français de la biodiversité, qui vise à « faire prendre conscience aux jeunes générations des pressions exercées sur les écosystèmes marins et les sensibiliser à la richesse et à la beauté du lagon », précise Lisa Tribolles, animatrice environnement au sein du parc marin. L’occasion de partir à la recherche des dauphins et des raies. Avant de s’arrêter sur une plage de Saziley pour aller voir de plus près les traces des tortues venues pondre dans la nuit.

Et après la découverte, place à la théorie. Sur la plage, l’animatrice environnement réunit les enfants pour leur expliquer comment s’est formée leur île, quels animaux vivent dans les coraux ou encore quels phénomènes ont permis de créer du sable blanc et du noir. « On leur explique les fonctions des espèces marines, de la mangrove… Mais aussi ce qui les menace et comment les protéger », détaille l’animatrice. Autour d’elle, le message semble passer. C’est en tout cas ce que confirme Nasry, le crane rasé, habillé en jaune fluo. « Il ne faut pas jeter de déchets depuis la maison, puisqu’ils peuvent ensuite se retrouver dans la mer », lance-t-il, aux côtés de son camarade Jahys.

 Un projet de livre au collège

Une sensibilisation qui, au-delà de l’excursion en bateau, se poursuit en cours. « La sortie dans le lagon fait partie d’un projet que nous menons toute l’année avec trois classes de 5e », précise la professeure d’arts plastiques, épaulée par deux professeurs de français. Les élèves se sont en effet lancés dans l’écriture d’un livre sur le thème des fonds marins. « Pour le moment, nous nous sommes concentrés sur leur imaginaire, avec l’idée que tout est beau au fond de l’eau. Ils ont donc réalisé des dessins que nous allons pouvoir confronter à la réalité », précise Anaïs Vanhaecke. Le tout en abordant les menaces qui pèsent sur les coraux et les différentes espèces. « L’idée est par exemple de leur montrer qu’une tortue peut se transformer en monstre lorsqu’une paille en plastique lui transperce le nez », poursuit la professeure. Des dessins qui s’accompagneront de photos prises pendant l’excursion et seront agrémentés de poèmes, en cours de français, pour remplir la dizaine de pages du futur ouvrage.

Comores : Un ministre interdit aux médias publics de critiquer le pouvoir

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Le secrétaire général du parti au pouvoir, a intimé les journalistes travaillant au sein d’Al-watwan de ne jamais critiquer les actions du pouvoir. Une déclaration qui a suscité l’ire de l’opinion publique. Le syndicat des journalistes a condamné ces propos, rappelant au ministre de la Défense qu’un journal d’État n’est pas synonyme d’organe de propagande au service du gouvernement.

Encore une « bourde » du ministre comorien de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali. Le secrétaire général de la convention pour le renouveau des Comores (CRC) s’est attiré encore les foudres de l’opinion publique. Jeudi 19 janvier, lors d’une conférence de presse, alors qu’il était entouré des sympathisants du parti au pouvoir, ce proche collaborateur du président Azali Assoumani s’est adressé aux journalistes du quotidien Al-watwan, d’un ton un peu plus particulier. Selon sa déclaration, relayée sur les réseaux sociaux, les journalistes de ce média public, doivent seulement se contenter de relayer les actions du gouvernement, car ils sont payés par l’argent du contribuable comorien. « Vous ne pourrez pas utiliser les ordinateurs, les appareils photos et écrire ce que vous voulez. Car si j’étais le directeur d’Al-watwan je n’allais pas tolérer cela. Ou sinon vous iriez cultiver des patates ou ouvrir votre propre média », déclarait, le secrétaire général de la CRC, dont le président d’honneur n’est autre que le chef de l’État comorien. Ainsi, la directive est donnée par cet ancien directeur de cabinet chargé de la défense. Aucun média public ne doit dénoncer les mauvaises actions du gouvernement.

Service du peuple

 Un discours que le syndicat national des journalistes comoriens (SNJC) s’est empressé de contester vigoureusement. Dans un communiqué publié le lendemain, soit le vendredi 20 janvier, les journalistes ont condamné les propos du ministre. « Le syndicat est choqué qu’un ministre d’un tel rang, un délégué à la défense ose menacer publiquement les journalistes, même si pour cela, il égratigne au passage le code de l’information, adopté sous l’actuelle législature », a écrit le bureau du SNJC qui a rappelé que tout comme les autres agents de l’État, les employés du journal Al-watwan sont payés grâce à l’argent du contribuable et non le gouvernement encore moins le parti au pouvoir. Ce faisant, les reporters des médias publics, à l’instar de l’Office de radio et télévision des Comores (ORTC), ainsi que les autres organes sont au service du peuple comorien et non d’un quelconque pouvoir, ont souligné de nombreux citoyens, révoltés par les propos du ministre. Cette sortie médiatique sonne comme une réponse au discours prononcé, deux jours plus tôt, à Beit-salam, à l’occasion des vœux du Nouvel an de la presse. Lors de son intervention, la vice-présidente du syndicat, Adjouza Abouheir, avait interpellé le chef de l’État sur ces ingérences. « Monsieur le président, il faudrait peut-être rappeler à chacun de vos ministres et directeurs qu’un média financé par l’État n’est pas un canard du gouvernement. Il faut dire à ces ministres qu’il est temps que cessent les intimidations aux journalistes », martelait la numéro 2 du syndicat.

 Soigner les partisans de la CRC

 Mais habitué aux incartades, le secrétaire général de la CRC voulait peut-être faire comprendre qu’il ne sert à rien de réclamer une indépendance au sein des médias de services publics. Une sortie médiatique qui a fait réagir de nombreuses personnalités. « C’est quand même sidérant qu’il soit difficile de comprendre que les médias financés par l’État sont des médias publics n’appartenant à aucun puissant parti politique. Sinon, messieurs, exigeons que les grands médecins en poste à l’hôpital El-maarouf prennent la carte du parti et qu’aucun praticien n’opère s’il n’a pas prouvé son adhésion », taclait Ali Moindjie, ancien directeur général d’Al-watwan. Abondant dans le même sens, Dini Nassur, acteur politique, a étrillé « Belou », surnom du ministre de la Défense. « Ils ignorent que ce n’est pas la CRC qui finance le journal, mais que c’est bel et bien le budget de l’État et que son parti n’est pas l’État », a-t-il clarifié.  A ce rythme, a ajouté cet ancien ministre, il est à craindre que bientôt, il sera demandé aux employés des hydrocarbures et à ceux de la société d’électricité de ne fournir en carburant et du courant qu’aux familles la CRC, a-t-il ironisé. Idriss Mohamed, président du parti Ukombozi, a lui rappelé au ministre grisé par la réussite d’après ses mots, que sa diatribe est futile et reflète une image fidèle à la pensée antidémocratique du chef de la CRC, Azali Assoumani, qualifié de dictateur par ses opposants.

Le STM met fin aux tickets-papiers pour les véhicules le 30 janvier

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A compter du lundi 30 janvier, il sera mis fin aux tickets-papiers pour les véhicules légers et les cyclomoteurs.

Les titres de transports dédiés aux véhicules légers et cyclomoteurs du service des transports maritimes (STM) du département de Mayotte évoluent. En effet, à compter du lundi 30 janvier, il sera mis fin aux tickets-papiers pour ces catégories.

Les automobilistes et cyclomotoristes devront passer aux titres durables, avec des cartes magnétiques réutilisables. Une démarche plus écologique, un gain de temps aux caisses, un accès facilité en termes de contrôle sont quelques-uns des avantages qu’offre ce changement. « Je me félicite de cette avancée écologique. La fin des tickets-papiers au STM participera à la préservation de l’environnement », déclare Ali Omar, troisième vice-président du Département, en charge de l’administration générale, transport et transition écologique.

La carte magnétique sera délivrée contre un euro acquittable en une fois et une seule fois lors de la première activation.

Barges : le trafic était perturbé ce lundi matin

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Le quai Issoufali n’a pu accueillir de barge, avant 8h30, ce lundi 23 janvier, en raison des conditions météorologiques.

File d’attente jusqu’à l’entrée de Labattoir, déploiement des forces de l’ordre pour rediriger les usagers… Le service des barges était fortement perturbé ce lundi en début de matinée, côté Petite-Terre. Les conditions météorologiques ne permettaient pas à la flotte du Service des transports maritimes (STM), affaiblie pas diverses avaries, d’accoster sur le quai Issoufali en toute sécurité.

« Avec les vents soutenus du nord, les barges ne peuvent pas tenir sur le quai Issoufali », explique Rémi Chatagnon, le directeur d’exploitation du Services des transports maritimes (STM), sur place pour gérer au mieux la situation. En effet, les deux amphidromes « Polé et Karihani, partis en maintenance majeure à l’île Maurice en 2022, sont revenus avec de gros problèmes techniques », renseigne-t-il. « Sur chacune des deux barges, un des quatre moteurs est hors service. »

En conséquence, tout le service du début du matinée a été redirigé sur le quai Ballou, « mieux protégé du vent ». Jusqu’à 8h du matin, les forces de l’ordre, positionnées au niveau du rond-point du Four à chaux, renvoyaient les usagers chez eux. Vers 9h, les files d’attente désengorgées, il était de nouveau possible de tenter la traversée.

Une exploitation « en bout de course »

« Aujourd’hui, le STM est en bout de course sur l’exploitation », affirme Rémi Chatagnon. En plus des deux bacs Polé et Karihani qui marchent sur trois pattes, le Georges Nahouda « a de gros soucis depuis sa dernière révision », et le Maore Mawa « est en fin de vie ». Outre l’état des bateaux, pour lequel il concède « des lacunes au niveau de la maintenance préventive », l’ancien commandant invoque une importante augmentation du nombre de passagers. « En 2019, année de référence pré-Covid, le STM avait transporté 4,5 millions de passagers, et 300 000 deux-roues. En 2022, nous avons compté 5,2 millions de passagers, et 780 000 deux roues ! », renseigne-t-il. « On attend impatiemment les nouvelles barges : Chatouilleuses en mars, et Imane en juin. »

Un avant-goût pour 2023

Les perturbations observées ce matin ne pourraient être que les prémices de ce qui attend les passagers Petit-Terriens plus tard dans l’année. « Les usagers doivent savoir que les quais vont être complètement refaits, chacun à leur tour », prévient le directeur. Prévue pour le mois d’avril, la réfection des quais Ballou et Issoufali prendra au minimum six mois.

Agriculture : le pacte de la concertation locale lancé en outre-mer

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Le 9 septembre 2022, le président de la République Emmanuel Macron annonçait le lancement d’une concertation nationale pour construire un pacte et une loi d’orientation agricoles. Ce projet a pour priorité trois thèmes : l’orientation et la formation, l’installation et transmission des exploitations, ainsi que l’adaptation et la transmission face au changement climatique. Le processus de concentration a donc été lancé le 7 décembre 2022 dernier par le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. En collaboration avec les régions, il comprendra plusieurs modalités comme celle des concentrations dans les départements et régions d’outre-mer assurées par les services de l’État en lien avec les Chambres d’agriculture et les collectivités locales. Pour accompagner cette coopération régionale chaque direction de l’alimentation, de l’agriculture, et de la forêt (DAAF) disposera d’éléments tels que la note de problématique nationale. Elle présente les quatre grandes tendances qui impacteront la souveraineté nationale à l’horizon de 20 à 25 ans.

Un comité de pilotage réunissant le préfet, le président de la collectivité en charge, le cas échéant de la gestion du Feader (Fonds européen agricole pour le développement rural), le président de la chambre de l’agriculture, garantira le suivi de mise en place et du déroulement de la consultation régionale. La liste des participants sera conçue par la DAAF en relation avec les administrations locales et la chambre d’agriculture sur la base de la formation plénière du Cosda (Comité d’orientation stratégique et de développement agricole). Ce registre pourra être élargi par le comité de pilotage en fonction des caractéristiques territoriales. Notamment pour les acteurs de l’orientation de la formation, de l’innovation du champ sanitaire et aux parlementaires et élus locaux. Pour ce faire, un calendrier avec les différentes étapes a été établi : les 20, 25 et 26 janvier, se tiendront les premières réunions des groupes nationaux. Début février, il y aura le démarrage des travaux régionaux qui se termineront en fin avril. La remontée des synthèses régionales sera en mai, avant les réunions de clôtures des groupes travail régionaux.

La Cadéma organise sa cérémonie des vœux ce vendredi

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La cérémonie des vœux de la communauté d’agglomération Dembéni–Mamoudzou (Cadéma) se déroulera le vendredi 27 janvier. L’événement célébrant le lancement de la nouvelle année aura lieu dès 15h. L’ouverture de la cérémonie se fera par un chigoma, sera suivi par l’allocution du président, Rachadi Saindou. A la suite de son discours, aura lieu la signature du contrat de relance de transition écologique et la présentation des brigades « agent de surveillance de la voie publique » et « écogestes ».

Un premier forum de l’alimentation, le 26 janvier à Coconi

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Le premier forum de l’alimentation, organisé par la communauté de communes du Centre-ouest (3CO) aura lieu le jeudi 26 janvier de 8h à 12h30, au pôle d’excellence rural de Coconi, à Ouangani. Ce forum est organisé avec pour objectif d’initier une dynamique de concertation et de réflexion autour des enjeux alimentaires du territoires de l’intercommunalité.

L’événement, ouvert à tous les citoyens et acteurs de l’alimentation de l’intercommunalité, a également lieu dans le cadre du projet alimentaire territorial de la 3CO, s’intitulant « Mobilisation des citoyens et des acteurs de l’agriculture et de l’alimentation pour le PAT de la 3CO ». Ce dernier a été labellisé en 2022 par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire pour une durée de trois ans. L’objectif de ce projet est d’accompagner l’émergence d’une dynamique alimentaire de territoire, menée par les acteurs de l’alimentation (production agricole, santé, environnement, culture, etc.) La méthodologie de ce projet est basée sur la concertation des acteurs afin de coconstruire une stratégie alimentaire locale.

Le nouveau directeur du CUFR présidera la cérémonie des vœux, ce mercredi

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Il l’avait laissé entendre lors d’une interview réalisée en plein conflit social chez Électricité de Mayotte, Salim Nahouda a confirmé à nos confrères de Mayotte La 1ère qu’il sera candidat aux sénatoriales de septembre. « Oui je l’ai pensé… Si j’ai des soutiens, je m’engagerais sérieusement », a-t-il déclaré, ce vendredi matin.

Le secrétaire de la CGT Mayotte, salarié d’EDM, était présent récemment dans les médias avec la grève au sein du fournisseur d’énergie qui a pris fin le 12 janvier. Il l’est également avec les manifestations contre la réforme des retraites dont la première a eu lieu, ce jeudi. Sa candidature est pour l’instant la seule à gauche.

Sénatoriales : le syndicaliste Salim Nahouda dans la course

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Il l’avait laissé entendre lors d’une interview réalisée en plein conflit social chez Électricité de Mayotte, Salim Nahouda a confirmé à nos confrères de Mayotte La 1ère qu’il sera candidat aux sénatoriales de septembre. « Oui je l’ai pensé… Si j’ai des soutiens, je m’engagerais sérieusement », a-t-il déclaré, ce vendredi matin.

Le secrétaire de la CGT Mayotte, salarié d’EDM, était présent récemment dans les médias avec la grève au sein du fournisseur d’énergie qui a pris fin le 12 janvier. Il l’est également avec les manifestations contre la réforme des retraites dont la première a eu lieu, ce jeudi. Sa candidature est pour l’instant la seule à gauche.

Une partie de Mayotte en vigilance orange submersion marine

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Météo-France a placé Mayotte en vigilance orange « Vagues submersions marines », ce dimanche. « Le flux de mousson (Kashi-kazi) est fort sur la région, il génère une mer agitée à forte avec des vagues entre  m et 2m50 sur l’Ouest et le Nord de l’île. Une élévation du niveau d’eau peut être observée dans le lagon, particulièrement lors de la marée haute de 5h10 », indiquent les météorologues

Les maisons et tout littoral de l’Ouest et du Nord-Ouest de Mayotte sont directement concernés. Cela peut se traduire par exemple par des inondations marines et de l’érosion côtière dans les zones exposées. La préfecture préconise de « circuler avec précaution en bord de mer, limiter la vitesse sur les routes exposées à la houle, de pas prendre la mer, de ne pas se baigner, de ne pas s’approcher du bord de l’eau, de surveiller attentivement les enfants et de mettre ses biens à l’abri pour ceux habitant en bord de mer ».

Deux blessés dans un accident de scooter à Labattoir

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En percutant une voiture, deux hommes sur un scooter ont été blessés, ce samedi, à Labattoir. Les deux hommes ont été emmenés à l’hôpital, l’un d’eux a une jambe cassée.

Un homme meurt noyé à N’gouja ce vendredi

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Un jeune homme de 32 ans est décédé, vendredi matin, au niveau de la plage de N’Gouja. Celui-ci s’est noyé. Si les circonstances ne sont pas connues, la gendarmerie est en charge de l’enquête.

Faits divers : un appel à la mobilisation ce lundi matin à Passamaïnty

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Après l’incendie de plusieurs véhicules à Passamaïnty, dans la nuit du 18 au 19 janvier, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, « appelle à la mobilisation de l’ensemble de la population et des élus du territoire. Ce lundi, à 7h30, un rassemblement est prévu devant la permanence de Mansour Karmardine, député de la seconde circonscription de Mayotte. Celle-ci a été dégradé par le feu dégagé par l’une des voitures. L’acte a eu lieu alors que le décasage de Doujani 3, un quartier informel où vivaient presque 500 personnes, était en cours.

« Ce nouvel acte de barbarie, dirigé à l’encontre de la population de Mayotte et des symboles de la République, ne sera pas laissé sans suite », promet la municipalité. Ce lundi, après l’accueil à 7h30, une minute de silence et des prises de parole sont prévues à 8h.

L’Agence régionale de santé espère « un choc d’attractivité »

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Jeudi soir, Olivier Brahic a présenté les projets pour l’année à venir de l’Agence régionale de santé.

Dans le secteur médico-social, d’autant plus à Mayotte, les attentes sont grandes et les défis sont nombreux. L’offre de soins proposée dans 101e département « est très largement en dessous des attentes et des besoins de la population et ce territoire souffre d’une inégalité territoriale criante », constate Olivier Brahic, directeur général de l’agence régionale de santé de Mayotte. Lors de la cérémonie des vœux, ce jeudi soir, le directeur a évoqué les nombreux défis et projets qui attendent l’institution pour l’année à venir.

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Professionnels de santé et élus étaient réunis ce jeudi soir pour l’annonce des projets de 2023 de l’ARS.

Pour cette nouvelle année, la feuille de route de l’Agence régionale de santé (ARS) portera, entre autres, sur le développement d’un système de santé, avec notamment la création de « dispositifs innovants et uniques au niveau national », prévient le directeur, Olivier Brahic. A cela peut s’ajouter des filières de soins, qui « doivent pouvoir être propulsés au niveau de l’excellence et devoir rapidement engager un virage universitaire », continue-t-il. Selon lui, un « choc d’attractivité » serait le bienvenu et permettrait un développement drastique de l’offre de soins, tant hospitalière que libérale.

Un premier plan régional de santé

Dès le premier semestre 2023, le territoire de Mayotte disposera de son premier projet régional de santé. Ce document « sera le fil conducteur de la politique de santé dans les cinq années à venir », affirme Olivier Brahic. La mise en œuvre de ce plan doit permettre de proposer une offre de soins le mieux adaptée à la population mahoraise. A Mayotte, 45 % de la population a renoncé à des soins médicaux, « ce n’est pas acceptable », lance le directeur. Densifier le nombre de professionnels de santé, mailler le territoire d’un dispositif de premier recours ou encore diversifier les spécificités, telles sont les trois priorités portées par l’agence.

En parallèle à la création du plan, l’ARS souhaite mettre en place cinq bassins de santé à Mayotte. Concrètement, dans chaque bassin, « il s’agira de définir un panier de santé prioritaire pour la population, […] cette offre de proximité doit permettre d’améliorer sensiblement la santé des Mahorais », explique le directeur général.

Développement du médico-social

Différents enjeux majeurs animeront l’année, dont ceux du secteur médico-social. Avec comme objectif le développement de cette filière sur le territoire, une démarche a été lancé auprès du ministère de l’Autonomie, en collaboration avec les autres agences régionales de santé de l’outre-mer, pour disposer de l’ouverture de nouvelles places dans les structures médico-sociales.

La mise en place de ces dispositifs « doit s’accompagner d’une professionnalisation des structures de prises en charge », concède Olivier Brahic. En parallèle, d’autres structures à destination des personnes âgées doivent également être pensées et créées. « Un premier Ehpad doit naître à Mayotte », lance-t-il également. D’autres projets structurants sont d’ores et déjà prévus, à l’instar du second site hospitalier à Combani, dont les travaux doivent commencer en 2025.

Les lycéens de Dembéni mettent à l’honneur les femmes mahoraises

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Charifati Soumaïla, auteure du livre « La voix des jasmins - chemins de femmes », est intervenue auprès des élèves du lycée de Dembéni pour les aider à rédiger des lettres en hommage aux femmes qui suscitent leur admiration.

La terminale science et technologies de la santé et du social, au lycée situé à Tsararano participe à un projet éducatif d’action culturel intitulé « Femme illustre, tu m’inspires ». Après avoir rédigé des lettres en hommage aux femmes qui suscitent leur admiration, les 28 élèves ont reçu quelques-unes des personnalités féminines mahoraises au sein de leur lycée, ce vendredi.

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Ce vendredi 20 janvier, Roukia Lihadji, l’ancienne maire de Chirongui, racontait son parcours aux élèves du lycée de Dembéni, aux côtés de onze autres femmes mahoraises.

« A 19 ans, j’ai voulu retourner à l’école. A ce moment-là, je vivais à Marseille, j’étais mariée et j’avais un enfant. Après avoir fait dix collèges pour réintégrer une classe de quatrième, je suis arrivée devant le directeur d’un établissement, déterminée. Il a hésité pendant de longues minutes, puis il m’a demandé de revenir le lundi suivant. » Un soulagement pour Roukia Lahadji, qui avait quitté l’école lorsqu’elle est tombée enceinte. Ce vendredi 20 janvier, l’ancienne maire de Chirongui, racontait son parcours aux élèves du lycée de Dembéni. A ses côtés, onze autres personnalités féminines mahoraises étaient présentes. Parmi elles : Martine Eutrope, médecin et présidente de l’association Ensemble pour votre santé, Jacqueline Guez, gérante de l’entreprise Clap Productions, Aminat Hariti, vice-présidente du syndicat des Eaux de Mayotte et suppléante du sénateur Thani Mohamed Soilihi, ou encore la chanteuse Amy Boura.

« Des modèles positifs d’identification »

Ces femmes étaient invitées dans le cadre du projet « Femme illustre, tu m’inspires », porté par deux professeurs et une écrivaine pour les élèves de la terminale science et technologies de la santé et du social. « L’objectif est de leur présenter des modèles positifs d’identification. De leur montrer qu’avec de la volonté, on peut faire beaucoup de choses », estime Brigitte Populus, professeur principale de la classe, spécialisée en sciences médico-sociales. D’autant que, dans cette filière, seulement cinq élèves sur 28 sont des garçons. Et, alors qu’elles sont en majorité, « les filles ont tendance à s’autocensurer, soit par manque de confiance en elles ou faute de stimulation familiale suffisante », assure la professeure.

Pour favoriser leur émancipation, Brigitte Populus leur a d’abord demandé d’effectuer des recherches sur les femmes – mahoraises ou non – qui suscitent leur admiration. Puis les élèves ont rédigé des lettres en hommage à ces personnalités. Charifati Soumaïla, auteure du livre « La voix des jasmins – chemins de femmes », qui raconte le parcours semé d’embuches de plusieurs figures mahoraises, est intervenue auprès d’eux pour les aider à rédiger leurs textes. « L’une des élèves, qui écrivait une lettre en hommage à Zéna M’Déré, a notamment confié qu’elle s’était rendu compte qu’une femme mahoraise pouvait accomplir de grandes choses », se réjouit Charifati Soumaïla.

Affiner leur projet d’orientation

La troisième étape de ce projet, avec la rencontre de ces femmes « illustres », a également permis à des lycéennes d’affiner leur projet d’orientation. « L’une d’elle m’a confié, après avoir écouté les discours des intervenantes, qu’elle souhaitait s’orienter dans le social pour défendre les droits des femmes et l’égalité », poursuit l’écrivaine. A l’occasion de cette matinée, plusieurs élèves ont également lu leur texte aux femmes présentes. « L’idée de ce projet est aussi de préparer les élèves à l’épreuve orale qu’ils auront lorsqu’ils passeront le bac », indique la professeure principale. Avant cela, la classe de terminale a rendez-vous à la préfecture le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, pour rencontrer à nouveau certaines des personnalités à qui ils ont adressé leurs lettres. Et discuter de manière plus intime avec elles.

Une première déchetterie mobile dans le nord de Mayotte

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L'inauguration de la première déchetterie mobile du grand nord a lieu ce samedi matin à Acoua.

La première déchetterie mobile, portée par la communauté d’agglomération du Grand nord de Mayotte (CAGNM), a été inaugurée, ce samedi matin, à Acoua par Hanaffi Marib, maire de Acoua et vice-président de la communauté d’agglomération en charge de l’environnement, aux côtés d’Abdoul Kamardine, conseiller départemental, et Selemani Hamissi, vice-président du Sidevam. L’événement a permis de célébrer la mise en place de ce très attendu dispositif, mais aussi le lancement des activités mises en place pour la protection de l’environnement de l’intercommunalité.

Tous les troisièmes samedis du mois, avec un roulement établi au préalable, les usagers pourront y déposer les encombrants, la ferraille, les déchets électronique et les déchets verts. A moyen terme, seront également collectés les déchets du bâtiment. Cet équipement est l’un des projets réalisés dans le cadre de l’amélioration de la gestion des déchets et de la salubrité publique, qui sont des enjeux prioritaires du contrat de relance et de transition écologique de la communauté d’agglomération. Au cours de l’année, d’autres projets verront le jour comme l’installation de filets à déchets, de corbeilles de rues et le reboisement des rivières.

La protection de l’environnement concerne tous les habitants, petits et grands. En plus de mettre en péril les plages, rivières et mangroves, les dépôts sauvages impactent inévitablement les ressources de pêche et d’agriculture. Ce sont 23 % des déchets produits qui pourraient être recyclés et 31 % compostés.

Comores : Un match de football impliquant des homosexuels crée un tollé

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L’organisateur de la rencontre qui a eu lieu à Anjouan a expliqué aux autorités que l’objectif était de récolter un peu d’argent pour financer l’équipe féminine de Mirontsy. Mais ces explications n’ont pas suffi pour éteindre la controverse. Désignée comme celle qui a parrainé ce projet vu comme contraire aux mœurs, l’ambassade de France nie toute implication et accuse les réseaux pro-russes d’alimenter une campagne diffamatoire.  

Alors que l’opinion commençait déjà à passer à autre chose, malgré le débat qu’elle avait suscité, l’histoire du match de football opposant des femmes et une sélection d’homosexuels refait à nouveau surface. La cause ? La publication par le ministère comorien des Affaires étrangères et de la coopération internationale d’un communiqué, ce 19 janvier, pour prendre la défense de l’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier. Le diplomate est accusé dans une pétition lancée en ligne depuis mardi dernier, d’avoir encouragé et financé l’organisation de cette rencontre où l’une des équipes était composée d’homosexuels. Les auteurs de la pétition [ce jeudi, elle n’avait récolté que trente signatures] publiée par une page dénommée « Gouvernement de transition en exil des Comores », appelle au départ de l’ambassadeur. « Il est inconcevable que la France, ancienne puissance coloniale et qui contrôle une partie de notre territoire revienne imposer ses lois et ses règles chez nous en violation de notre intégrité territoriale et la spécificité de nos mœurs et religion », dénoncent-ils.  Des accusations gratuites et mensongères condamnées par le gouvernement comorien. « Attachées au respect dû aux diplomate en général, et ceux accrédités en Union des Comores en particulier, les autorités comoriennes ne ménageront aucun effort pour préserver l’honneur et la sécurité des chancelleries et des personnels diplomatiques sur le territoire comorien », lit-on dans le communiqué, du ministère comorien des Affaires étrangères, mis en ligne jeudi.

Réseaux pro-russes

 L’ambassade de France a également sorti un communiqué en deux langues (français et shikomori), quelques heures après celui de la diplomatie comorienne qui a promis d’ouvrir une enquête judiciaire pour identifier les auteurs de la pétition. « Des contenus accusatoires et haineux ont été diffusés récemment sur les réseaux sociaux. L’ambassade n’a pas organisé ou financé le match dont elle a appris l’existence par la presse », a démenti, la chancellerie pointant du doigt une puissance étrangère, notamment les réseaux hostiles pro-russes, qui seraient derrière ces procédés. Cette polémique est née après la publication d’une photo montrant des jeunes hommes présentés par les internautes comme des travestis prenant part à un match, à Mirontsy, une ville d’Anjouan, le 11 janvier 2023. Très vite, la toile s’est emparée du sujet, accusant les organisateurs d’inciter la population aux dépravations. Une réunion d’urgence a même été convoquée à la mairie de la ville, en présence du ministre comorien des Sports, Djaanfar Salim Allaoui, le vendredi 14 janvier. Étaient présents également le maire ainsi que les habitants de la localité. Le manageur de club, qui a planifié la rencontre, a expliqué avoir agi de la sorte dans l’unique but de récolter des fonds au profit de son équipe, le FC Mirontsy, confrontée selon lui à des problèmes de matériels.

 Des excuses demandées par les religieux

 Des témoignages confirment que le match avait mobilisé de nombreux spectateurs. Après avoir reconnu ses torts, le club, par la voix de son secrétaire général, a présenté ses excuses. « Nous avons parfaitement conscience d’avoir mal agi et vous m’envoyez sincèrement désolés. Nous sommes déterminés à prouver que nous sommes responsables et nous pourrons vous assurez que ce genre d’incident ne se reproduira plus », a écrit Moussa Mohamed, du Femme club de Mirontsy. Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’est réservé de prendre de sanctions à l’encontre de l’équipe féminine. Mais cela n’a pas empêché les religieux de réagir. Dans une déclaration écrite, datée du 17 janvier, les prédicateurs et prêcheurs comoriens ont fait part de leur indignation. « Nous condamnons cet acte odieux, qui est considéré comme un défi flagrant à la religion islamique authentique et un reflet aux principes d’autrui dans la propagation des abominations et des vices dans une société islamique telle que la nôtre. Les prédicateurs et prêcheurs comoriens demandent aux notables et chefs des villes aux citoyens épris de paix de la nécessité de coopérer, dans la lutte contre les pratiques déviantes dans la société comorienne », ont-ils ajouté.

A majorité musulmane, la société de l’archipel, très conservatrice pratiquant un islam sunnite de rite chaféite, se montre toujours prompte à réagir dès lors qu’un acte jugé contraire aux mœurs fait son apparition, surtout si ça concerne l’homosexualité.

Le maire de Mamoudzou s’en prend « aux associations droits-de-l’hommistes »

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Plusieurs élus du territoires se sont retrouvés devant la permanence de Mansour Kamardine, à Passamaïnty.

L’incendie d’une voiture devant la permanence du député Mansour Kamardine, dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 janvier, a provoqué la colère des élus locaux et du principal concerné. Ceux-ci ont vite fait le lien avec le décasage du quartier Doujani 3, une zone d’habitat informel limitrophe de Passamaïnty.

Ce lundi matin, ils ont donc fait un appel à la mobilisation devant le local à la devanture calcinée. Des élus départementaux, Abdoul Kamardine, Zamimou Ahamadi et Zouhourya Mouayad Ben, étaient présents, comme les conseillers municipaux de Mamoudzou et le maire de Sada, Houssamoudine Abdallah.

Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, a tenu un discours très offensif à l’attention des « associations droits-de-l’hommistes », les tenant responsables de la création des bidonvilles sur le territoire. « Elles disent être les défenseurs de la dignité humaine. Quelle dignité il y a quand vous demandez à des hommes, des femmes et des enfants de vivre dans des bidonvilles dans des conditions d’insécurité et d’indignité ? »,  martèle-t-il avant de répéter à plusieurs reprises : « Vous êtes les ennemis du territoire ». « Vous êtes les ennemis du territoire de Mayotte car vous voulez voir notre île, nos villages, nos quartiers entourés de bidonvilles et ainsi vous permettre de prospérer dans la misère des autres », argue le maire, oubliant un peu vite qu’un élu de sa majorité venait justement d’être condamné pour avoir créé un bidonville sur un terrain qu’il occupait illégalement.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes