L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Sanaa, le nouveau festival de Mamoudzou, aux ambitions internationales

À lire également

Ramadan à Mayotte : Un mois sacré sous le signe du confinement

Ce soir se déroule la “nuit du doute” pour les fidèles musulmans. Traditionnellement, si le croissant de la nouvelle lune est observé, alors débute le mois du ramadan. Une période avant tout sacrée pour les musulmans, mais aussi ponctuée de festivités quotidiennes, rupture du jeûne en tête. Cette année toutefois, c’est un ramadan confiné qui aura lieu. De quoi bouleverser les habitudes.

Mayotte TV Islam, la nouvelle web TV qui parle de l’Islam à Mayotte

Le paysage audiovisuel mahorais compte désormais une nouvelle chaîne. Mayotte TV Islam fait son entrée en proposant un programme consacré entièrement à la pratique de l’Islam sur l’île. La chaîne est pour le moment une web TV, mais elle a l’ambition de se développer rapidement.

La Meiitod d’Adrien

À Mayotte, presque tout le monde sait qui il est et ce qu’il chante. Il faut dire qu’aucun autre artiste mahorais ne peut se...

À Mayotte, le grand flou artistique autour des mesures de soutien

Les acteurs mahorais du spectacle restent dans la tourmente : alors que le gouvernement a déployé des aides aux intermittents lésés par l’annulation des événements culturels, leurs homologues locaux ne pourront pas y prétendre, ce statut juridique n’existant pas au sein du 101ème département. 

Ce jeudi 1er septembre correspond au lancement de la première édition du festival international des arts de Mamoudzou. Il remplace le Fescuma, mis en sommeil depuis trois ans en raison de la crise sanitaire. Ce nouvel événement organisé sur trois jours par la ville chef-lieu affiche des ambitions élevés aussi bien au niveau de la programmation que dans le dispositif de sécurité mis en place.

Disparu des radars depuis près de trois ans, le festival culturel de Mamoudzou revient sur le devant de la scène en cette fin de semaine. « Avec la crise sanitaire, nous n’avions pas pu l’organiser », recontextualise Dhoul-Mahamoud Mohamed, l’adjoint au maire de la ville chef-lieu en charge de la culture. Une période de vache maigre d’un point de vue musical – restrictions sanitaires oblige – qui invite la municipalité à repenser son événement. Et surtout son appellation puisque le Fescuma laisse place au festival international des arts de Mamoudzou, plus communément appelé Sanaa. Une façon de cocher un nom davantage évocateur, dont la traduction en shimaoré signifie « beau ». « Sanaa est beaucoup plus jolie, plus magnifique… C’est aussi plus compréhensible et plus facile à retenir ! », souligne l’élu.

sanaa-nouveau-festival-mamoudzou-ambitions-internationales

Des artistes mahorais et internationaux

Au programme : une quinzaine d’artistes, dont certains à l’instar de Lokua ou de Niska sont connus aux quatre coins du globe. Mais l’intérêt d’un tel rendez-vous repose également sur la mise en lumière des talents locaux dans la mesure où le festival nouvellement imaginée se déroule à Mayotte. En effet, ils représentent à leur échelle l’image de Mamoudzou, comme Sourette et Nixo, mais aussi celle du 101ème département. Clairement, la cohabitation et le mélange entre cette jeunesse dorée et ces chanteurs confirmés ont pour ambition d’ouvrir des portes. « Nous avons prévu en mai 2023 d’emmener un jeune mahorais participer au festival Kofa au Bénin », confie Dhoul-Mahamoud Mohamed, conscient que le territoire peut servir de tremplin dans la carrière musicale des uns et des autres.

Avant d’envisager de s’exporter à l’international, chacun doit d’abord faire ses preuves et conquérir le cœur du public. Pour cela, Sanaa leur offre la possibilité de montrer ce qu’ils ont dans le ventre pendant trois jours, de jeudi à samedi. « Nous avons clôturé la dernière édition avec plus de 30.000 spectateurs. Il s’agit du plus grand festival gratuit organisé au niveau de l’île », rappelle Fatou Chauveau, la directrice de la jeunesse culturelle et de la politique de la ville. Une sorte de mise en garde qui a de quoi donner le tournis aux novices pas forcément habitués à un tel chiffre ! D’autant plus que les organisateurs apportent une attention toute particulière sur « la transmission de leur identité musicale et de leur style ». En d’autres termes, « l’idée est de pouvoir s’enrichir ».

Une sécurité plus que renforcée

Question sécurité, les festivaliers peuvent compter sur la présence de l’ensemble de l’effectif de la police municipale et sur le système de caméras de vidéosurveillance aux abords du parking du marché couvert contrôlé depuis le centre de surveillance. « Nous pouvons compter sur la gendarmerie avec qui nous avons mis en place plusieurs règles strictes, mais aussi sur le renfort de 20 membres d’une société privée qui sera sur place et de 35 jeunes issus des différents quartiers qui joueront le rôle de modérateur d’ambiance », prévient Fatou Chauveau. Un dispositif indispensable dans le seul but de partager un moment convivial sans (pour une fois) se préoccuper des éventuels débordements.

 

Informations pratiques

Le festival Sanaa se tient du jeudi 1er au samedi 3 septembre sur le parking du marché couvert de Mamoudzou. Ouverture au public à partir de 15h et présentation des artistes sur scène de à minuit. Entrée libre. Tél : 06.39.09.90.14

 

Quinze artistes vous attendent sur scène

sanaa-nouveau-festival-mamoudzou-ambitions-internationalesZepe est un artiste mahorais qui représente l’avenir de la musique urbaine sur la scène Rap/R&B. Son titre phare, Ma douce, comptabilise plus de 30.000 vues. Gagnant du concours Big Banga saison 1, il confirme sa place en signant le hit de l’été 2022 à Mayotte NUV.

Annice est active depuis cinq ans sur la scène musicale mahoraise et réunionnaise, elle a été finaliste de The Voice Mayotte et de Trace Music Star, vue en première partie de Yemi Alade, Dadju ou encore Aya Nakamura. Elle offre un univers Afro Love parlant d’amour et de ses nuances.

Naïd est un jeune artiste mahorais cumulant des millions de vues grâce à son style afrobeat – afropop – afrolove. Sa musique rencontre facilement l’adhésion du public grâce à des mots simples et percutants.

Patsaou s’est fait connaître en 2012 avec le titre Style. Avec six projets à son actif, il est le rappeur avec le plus de projets dans son domaine. Il cumule dix ans d’expérience dans le milieu musical et ses clips cumulent plus de dix millions de vues sur YouTube.

Sourette baigne dans la musique depuis son adolescence. Avec son producteur, Dj Kader, ils réaliseront ensemble son premier clip officiel « Baki » en 2017 sous une instrumentale de l’artiste Goulam. Grace à cela, il commencera à se faire un public et à travailler avec des artistes mahorais comme Masteur du Nord, Dievil Genius, Sb Nadj, Npro game.

Terrell Elymoor débute sa carrière de rappeur en 2014 au sein du groupe Barbe Noire qui connaît son premier succès en 2015 avec le single Tsi tram- bo, chanté par Terrell. En 2017, il lance sa carrière solo avec le single One thing et le morceau Bam Bam qui lui permettent de gagner en renommée et en popularité en France métropolitaine.

Fanny J est originaire de la Guyane française. En 2006, grâce à Ancrée à ton port, la jeune femme est propulsée sur le devant de la scène. En 2014, son nouvel album Mes vérités remporte un franc succès avec les titres Aucune larme et Dis le moi. En 2017, elle revient avec Toi Et Moi et sort le single Ma Conscience en featuring avec Joyce.

Vano Baby s’est fait un nom dans l’arène musicale béninoise avec son premier succès fulgurant en 2013 intitulé Drague Azonto. Auteur d’une vingtaine de hits, le bad boy se mue en gentleman aux lyrics subtils avec ses titres Madame, Chérie Coco, ou Tu mérites tout.

Staco est un musicien atypique, auteur, compositeur et interprète. Depuis 2013, ses clips rencontrent l’unanimité du public. Il se positionne et fait du bruit dans la sphère musicale de Mayotte et de la région.

Lokua Kanza est un chanteur, multi-instrumentiste, auteur, compositeur, arrangeur et producteur né à Bukavu en République démocratique du Congo. En 1991, il joue avec Manu Dibango, qui l’aide à lancer sa carrière solo. En 2021, Lokua Kanza revient avec son nouvel album Moko qui réunit plus de cent musiciens, invités de renom, dans une dizaine de langues.

All Perla débute le rap dans les années 2000. Il arrive à Mayotte en 2006 et fonde son premier groupe Perlado Regretto puis un second Wararucrew en 2008, avant de s’orienter vers un univers aux influences dance hall et afrobeat. Il travaille actuellement sur de nouveaux projets en collaborations avec plusieurs artistes des Outre-mer.

Reed Blows est l’une des figures montantes de la scène hip-hop Est Africaine. Issu d’une famille de passionnés de musique et ayant grandi dans le quartier cosmopolite de Kawéni, le jeune Blowz est très vite initié à l’art de la narration musicale. Artiste engagé aussi à l’aise sur des rythmes planants que sur des beats plus énergiques, il réussit le pari de faire passer ses messages même sur ses compositions les plus festives.

Kim a fait ses premiers pas sur la scène zouk caribéenne en s’imposant grâce à une voix de velours et ses fameux titres comme Mon ami, Confidence ou Mal à t’oublier. Elle est connue pour sa musique remplie d’histoires et de sentiments, faite de refrains fédérateurs.

Nixo écrit ses premiers textes en 2006. Après un passage en studio en région parisienne en 2014, il sort son premier album Perdu d’avance et enchaîne avec des clips comme Tar-P, Trala Pareni ou encore N’golo Kante qui devient single d’or en 2019 ! Cette même année, il réalise sa première scène à l’Olympia de Paris.

Niska est un rappeur français d’origine congolaise, considéré comme l’un des artistes en puissance du moment. En 2016, son album Zifukoro est rapidement certifié disque d’or puis disque de platine. En 2017, il sort son second album Commando qui sera sacré disque de diamant. Son troisième album studio intitulé Mr Sal est certifié disque d’or dix jours après sa sortie puis double disque de platine quelques mois plus tard.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

Le journal des jeunes

À la Une

Les migrants de Cavani chassés de la rue

Depuis les environs de 9 heures, ce vendredi 26 avril, un important dispositif de gendarmes et de policiers bloque l’accès au boulevard Marcel-Henry, devant...

« Si j’avais vu le couteau, je serais parti, tu vois »

Un jeune homme de 22 ans est jugé, ces jeudi et vendredi, par la cour d’assises de Mayotte. Il est accusé d’avoir poignardé à...

« La France et l’Europe ne doivent pas laisser les Mahorais seuls en première ligne »

Après des déplacements en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, et à La Réunion, Marine Tondelier, la secrétaire nationale du parti Europe Écologie Les Verts...

Commémoration : « L’esclavage n’existe plus, mais il y a encore des stigmates qui trainent aujourd’hui »

L’esclavage à Mayotte est une période sombre qui a longtemps été niée, mais qui a bel et bien existé. L’historien Inssa de Nguizijou a...

Une nouvelle maison France Services inaugurée à Bouéni

La quatorzième maison France Services de Mayotte a été inaugurée, ce jeudi matin, à Bouéni. Cet établissement, qui permet d’accompagner gratuitement les habitants qui ont...