Treize magistrats volontaires ont pris leurs fonctions, ce mercredi 1er février, au tribunal de Cayenne (Guyane) et de Mamoudzou, pour une durée de six mois. Ils aideront les deux institutions d’outre-mer qui croulent sous les dossiers. Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, avait annoncé en septembre 2022 lors d’un déplacement en Guyane la mise en place de dispositifs d’urgence, « afin d’améliorer les conditions d’exercice pénal des juridictions ultramarines ». Le premier des dispositifs expérimentaux a vu le jour, ce mercredi, sous la forme d’une « task force ». Les magistrats mobilisés dans le cadre de cette mission de soutien seront en poste durant six mois, puis retrouveront celui auquel ils sont affectés en métropole à leur retour. Venu à Mayotte en mars 2022, le ministre souhaite que « cette solidarité entre l’Hexagone et les outre-mer puisse apporter une première solution concrète aux difficultés rencontrées en Guyane et à Mayotte ».
Le déploiement de cette expérimentation a été piloté par la direction des services judiciaires du ministère de la Justice, qui assure un accompagnement et un suivi individualisé des magistrats. Frais de transport et de résidence, fourniture d’un logement meublé et équipé, mise à disposition de véhicules et démarches administratives sont ainsi du ressort de cette direction. Celle-ci a également mis en place un réseau de « mentors » à la disposition des magistrats. En lien avec le Conseil supérieur de la magistrature, un bilan sera réalisé à l’issue de cette expérimentation, « afin d’évaluer l’opportunité de renouveler ce dispositif et d’envisager son éventuelle extension à d’autres territoires (Corse et outre-mer) ». Ce n’est pas le seul dispositif qui a été créé pour donner un coup de main à ces deux territoires. Un concours national spécifique en Guyane et à Mayotte doit permettre aux deux juridictions de recruter des greffiers. Ils feront aussi l’objets de missions temporaires, comme les magistrats, « dès mi-mars 2023 ».
L’éviction d’Ali Soula suscite l’incompréhension au GIP L’Europe à Mayotte.
Directeur du GIP L’Europe à Mayotte, Ali Soula s’est vu signifier la fin de ses fonctions par le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Celui-ci invoque un détournement de fonds de l’ancien inspecteur des finances mahorais. Mais, au vu des éléments portés à notre connaissance, cela ressemble davantage à une sanction contre un directeur n’acceptant plus certaines pratiques du secrétariat général aux affaires régionales (Sgar).
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Des banderoles sont apparues sur les murs de la structure basée à Tsingoni.
Mercredi soir, les Femmes leaders ont rencontré les conseillers départementaux, après l’entrevue avec le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Tous disent souhaiter le départ de la secrétaire générale aux affaires régionales.
Alors que la préfecture de Mayotte se félicitait des progrès réalisés dans la gestion des fonds européens, le 19 janvier dernier, Ali Soula (à droite) semblait ronger son frein. Le directeur du GIP L’Europe à Mayotte s’est vu signifier la fin de ses fonctions par Thierry Suquet.
Qu’est-ce qu’on reproche à Ali Soula ?
Un détournement de fonds, c’est ce que reprocherait la préfecture de Mayotte* et qui a justifié la fin des fonctions d’Ali Soula au GIP L’Europe à Mayotte, jeune entité de presque deux ans. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet l’a rencontré au cours du mois de janvier et lui a signifié « qu’il n’avait plus confiance en lui ». Contacté mardi, le directeur du GIP L’Europe à Mayotte nous avait répondu qu’il ne voulait pas s’exprimer, demandant simplement qu’on arrête de « salir son nom ». Du côté de ses proches, cette affaire leur fait plutôt penser au fameux dicton : « si on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ». Recruté en 2021, l’homme originaire d’Iloni était alors inspecteur divisionnaire à la DRFIP d’Ile-de-France. Parti de rien (il n’y avait même pas de local), le GIP s’est étoffé jusqu’à compter une cinquantaine de personnes avec un objectif essentiel à Mayotte, retrouver la confiance de la Commission européenne sur sa capacité à utiliser des fonds octroyés par l’Union européenne. Et la démarche n’est pas aisée, car en juillet 2022, la Commission a carrément suspendu les fonds, après un audit réalisé par ses services au cours du deuxième semestre de 2020.
Son neveu a-t-il reçu un traitement de faveur ?
C’est le point central. A la recherche d’un cadre aux ressources humaines, le GIP mahorais a lancé un appel aux candidatures. Le neveu d’Ali Soula, qui remplissait cette fonction dans une commune du sud de Mayotte, a alors postulé auprès du conseil départemental et a été recruté par ce dernier, avant d’être rattaché au GIP. Alors que cet homme décrit comme « compétent » perdait un montant conséquent sur le plan salarial en arrivant au Département, son oncle Ali Soula a entamé les démarches pour qu’un complément de salaire lui soit versé. Le ministère des Finances a bien validé la demande comme indiqué sur une note arrivée au GIP en juillet 2021. « Le versement d’un complément de rémunération est possible au plan juridique au profit des agents mis à disposition », souligne alors le ministère.
Pourquoi le Sgar se retrouve mêlé à cette affaire ?
En charge de la gestion des fonds européens, le Sgar et ses mauvais résultats ont débouché sur la création du GIP. La nouvelle structure est chargée de trouver et d’accompagner les porteurs de projets sur le territoire mahorais. L’organisme se veut indépendant. Dans les faits, le Sgar dirigé par Maxime Ahrweiller est resté très largement à la manœuvre. Une situation qui allait à l’encontre de la convention de subvention globale signée par le GIP et la préfecture de Mayotte. « Le directeur du GIPEAM assure le fonctionnement du groupement, sous le contrôle de l’assemblée générale, vis-à vis de laquelle il est responsable. A cet effet, il structure l’activité et le fonctionnement du GIP et a autorité sur le personnel du groupement », est-il écrit à l’article 19. Pourtant, recrutement, hausse particulièrement élevée de certains salaires (une contractuelle est passée de 1.900 euros sans majoration à 4.600 euros majoration incluse), prise en charge ou approbation de tel ou tel dossier, beaucoup de choses se décidaient encore à la préfecture de Mamoudzou. C’est donc à force de se retrouver les mains liées qu’Ali Soula a décidé à la fois de ne plus se laisser faire et de « servir de caution mahoraise », selon un proche.
Est-ce qu’Ali Soula a tenté de se défendre ?
Une note, que nous nous sommes procuré, a été envoyée au président du conseil départemental et au préfet. Celui-ci pointe les problèmes du GIP au cours de sa montée en puissance. « Les résultats enregistrés par le GIPEAM, sont très encourageants, mais de nombreux dysfonctionnements d’origine exogène perturbent gravement son fonctionnement et risquent, s’ils perdurent, de compromettre sa pérennité », est-il rapporté. Celui-ci défendait son indépendance vis-à-vis du Sgar en s’appuyant sur les statuts du GIP, la convention de subvention globale, le descriptif du système de gestion et contrôle (DSCGC), le règlement intérieur du comité de programmation et les délibérations de l’assemblée générale. « A ce jour, force est de constater qu’aucun de ces textes n’est réellement respecté par la Sgar », déplorait-il.
D’où vient cette histoire d’employés qui refusent d’aller à Tsingoni ?
Le GIP L’Europe à Mayotte est composé de contractuels recrutés directement par le GIP, de fonctionnaires du Département rattachés et d’autres venant de la Préfecture. Selon nos informations, trois personnes travaillant à la préfecture de Mamoudzou ont refusé catégoriquement de venir travailler à Longoni, dans des bureaux provisoires, puis à Tsingoni. Pourtant, ils sont bien dans l’organigramme du GIP et dépendent donc de sa direction. Alertés, ni le Sgar ni le préfet n’ont trouvé à redire. Cette liberté donnée à quelques agents n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement du GIP. « Que dire de l’instrumentalisation de la cellule contrôle interne (ou plutôt externe ?) du GIP. Initialement mise en place pour sécuriser les dossiers instruits par les différents pôles, cette dernière est devenue le bras armé de l’autorité de gestion, permettant de prioriser certains dossiers au détriment d’autres », se sont plaint les syndicats du GIP, dimanche 29 janvier. Sur les deux contrôleuses internes restées à Mamoudzou, une a même disparu depuis « fin novembre ». La direction du GIP a même dû faire un signalement.
Quelles difficultés cela a engendré ?
Sur le poste de responsable de système d’information (SI) et d’évaluation des programmes, par exemple, personne à Tsingoni n’a vu l’employé en question. Celui-ci refuse d’effectuer la moindre tâche pour le GIP, son employeur. Un prestataire a même dû être rémunéré 34.000 euros pour faire son travail, rappelle la note adressée au préfet. Très récemment, l’un des amis du responsable a été également recruté en dépit des procédures. L’homme a eu une chance incroyable, le poste de responsable SI (pour lequel il n’avait pas les qualifications) est devenu subitement un travail de technicien informatique et la catégorie requise par le GIP (A) est passée à B. Mieux, alors que d’autres candidatures avaient été reçues, il s’est retrouvé être le seul candidat présent le jour où le jury de recrutement s’est réuni. Le Sgar avait d’ailleurs prévenu : « un seul candidat sera convoqué ».
Le Département a-t-il son mot à dire ?
Composant pour moitié la structure, les membres du Département n’ont pas voulu entériner le départ d’Ali Soula. L’assemblée générale de mardi matin a été donc annulée. Les résultats positifs du GIP (voir encadré), et le fait qu’il soit un des rares Mahorais avec le parcours nécessaire pour prendre ce poste majeur pour le territoire, plaident en sa faveur. Les Femmes leaders ont d’ailleurs manifesté leur mécontentement devant la Préfecture de Mayotte, ce mardi. Elles étaient également au Département, mercredi soir. Elles espéraient y rencontrer le préfet, mais il s’est vite éclipsé après avoir discuté avec sept conseillers départementaux. Le collectif souhaite, comme les conseillers départementaux (tous bords confondus), le départ de Maxime Ahrweiller, afin que le GIP L’Europe à Mayotte retrouve de la sérénité. Les élus départementaux estiment, comme le préfet avec Ali Soula, « ne plus avoir confiance en elle ». Le représentant du Gouvernement a indiqué « qu’il allait parler avec elle », ce qui a semblé loin de satisfaire les Femmes leaders.
Que va devenir Ali Soula ?
Selon des employés sur place, il continue de venir travailler comme directeur. Mais l’ambiance à Tsingoni est morose. Des banderoles ont été affichées en soutien, mais les salariés sont devenus méfiants, voire démotivés. Le son de cloche est le même chez les porteurs de projet. « Ça fait un an que ça bouge et ils nous cassent tout », nous confie l’un d’eux.
*Contactée, la préfecture de Mayotte a fait savoir « qu’elle ne s’exprimera pas ».
Une tête coupée en pleine année charnière
La décision du préfet de Mayotte a jeté un froid dans les locaux du GIP L’Europe à Mayotte, situés à Tsingoni. Si les salariés sont méfiants à l’approche de curieux, les slogans accrochés ne laissent guère de doutes sur leur sentiment concernant l’éviction de leur directeur. Le départ de celui-ci semble incompréhensible au regard des résultats du GIP au cours de sa seule année existence et des encouragements récents de la Commission européenne. « D’ici quelques mois, si tout va bien, les paiements pourront reprendre », notait avec optimisme Mario Gerhartl, DG Régio de la Commission européenne, le 19 janvier, lors d’une réunion dans la MJC de M’gombani.
Fin de la programmation 2014-2020, début de celle 2021-2027, Mayotte n’a pas le droit à l’erreur en 2023, si elle compte revoir des fonds européens afflués. On est en pleine « année charnière », a rappelé le préfet de Mayotte, à M’gombani, il y a à peine deux semaines. Ali Soula, le visage fermé, était alors en bout de table.
Catherine Vautrin (gauche), Anne-Claire Mialot (centre), respectivement présidente et directrice générale de l’Anru, découvrent le site de Majicavo-Koropa aux côtés du maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo.
La présidente et la directrice générale de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), Catherine Vautrin et Anne-Claire Mialot, sont actuellement à Mayotte, pour deux jours de visite de terrain sur les différents sites relevant de programmes de rénovation urbaine (PRU). Nous avons suivi la délégation, qui découvrait jeudi matin le site du PRU de Majicavo-Koropa.
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: A gauche, des personnes manifestent contre la démolition annoncée, à droite, la délégation découvre des habitations dans lesquelles des familles décasées ont été relogées.
Le bâtiment modulaire permettra de reloger temporairement dix familles, en attendant la reconstruction, par la Sim, de soixante logements sociaux sur le talus.
« On n’a pas fait douze heures de vol pour rester en bas ! », tranche Anne-Claire Mialot, directrice générale de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), en grimpant le talus sur lequel s’imbriquent les habitations précaires destinées à être démolies dans les prochaines semaines dans le cadre du programme de rénovation urbaine (PRU) de Majicavo-Koropa – et pour lequel l’agence participe à hauteur de 27,5 millions d’euros, auxquels s’ajoutent divers accompagnements de l’État (45 millions d’euros).
Pleine immersion donc, pour la directrice et sa présidente, Catherine Vautrin, qui ont pu évaluer – au cours de la visite guidée par Mélanie Guilbaud, DGA développement urbain à la mairie de Koungou – la problématique de l’habitat insalubre sur le site. « Les maisons tombent », leur explique-t-on. « Le plus important, c’est la sécurité des administrés. Le danger est imminent, et il s’agit de répondre à l’urgence », abonde Assani Saindou Bamcolo, maire de Koungou, qui précise que les démolitions sont prévues pour mi-février.
« Quand il y a démolition, il doit y avoir reconstruction ! »
La visite se poursuit et l’on découvre un exemple d’offre de relogement pour ménages décasés : trente maisonnettes en dur, propres mais sommaires, qui permettent à autant de familles d’avoir un toit, à un tarif abordable. Construits pour 42.000 euros l’unité, les logements se louent une cinquantaine d’euros par mois. Les cadres de l’ANRU prennent le pouls, échangent avec une habitante, qui se dit très satisfaite. A quelques mètres, un petit attroupement contenu par la police municipale manifeste sans bruit, banderoles et pancartes en main, contre la démolition programmée de leurs habitations.
La délégation s’est ensuite rendue sur les sites du PRU de Kawéni (rue SPPM), puis de Mgombani. Elle visitera, ce vendredi matin, le site de La Vigie en Petite-Terre.
Une démarche « spécifique à Mayotte »
Au cours de la visite, puis lors de sa prise de parole en fin de matinée, Catherine Vautrin, présidente de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, a souligné l’approche spécifique à Mayotte en matière de rénovation urbaine : « On voit parfaitement ici la nécessité qu’il y a de traiter plusieurs sujets. Le premier, c’est la mise en sécurité d’un certain nombre de personnes qui vivent en situation de danger avec la résorption de l’habitat indigne. Le deuxième c’est de régulariser le foncier. […] Le troisième, c’est que lorsqu’on résorbe de l’habitat indigne, il faut apporter une réponse de logement, d’où l’importance de ce qui est fait en matière de relogement temporaire, puis de reconstruction. […] Nous nous inscrivons ici dans une démarche d’urbanisme de transition. C’est une approche spécifique à Mayotte, mais qu’il serait intéressant d’appliquer en métropole. »
Haïroudine Anzizi dirige la Ligue mahoraise de handball, l’une des trois plus grandes ligues sportives de l’île avec le football et le basket-ball. La LRHM fait partie de cette poignée de ligues et comités sportifs locaux suffisamment structurés pour salarier. Déjà munie d’une secrétaire administrative et d’un chargé de développement, le dirigeant a renforcé son équipe en septembre 2022 avec le recrutement d’un conseiller technique fédéral. La LRHM, c’est la signature d’une convention avec le Rectorat et l’USEP permettant d’inclure le handball dans les établissements scolaires du premier degré. C’est aussi la création de sélections dont les dernières ont brillé, en décembre à Maurice, lors des Jeux de la CJSOI, avec deux finales et deux médailles d’argent. En parallèle de la LRHM, Haïroudine Anzizi est membre du Conseil International des Jeux (CIJ) et préside l’Association Handball Océan Indien (AHBOI), organisatrice de la Coupe des clubs champions de l’océan Indien de handball.
Sébastien Gaudillière – Rugby
Comité Territorial de Rugby de Mayotte
Sébastien Gaudillère dirige la commission santé et sécurité du Comité Territorial de Rugby de Mayotte depuis 2018. Une commission constituée entre autres de trois kinésithérapeutes, trois médecins ou encore d’un infirmier, et qui tourne à plein régime. « Nous avons en charge de mettre en place les protocoles de santé et de sécurité autour des actions du Comité. Par exemple, nous sécurisons les rencontres de rugby et sommes présents pour intervenir en cas de blessure, ou alors nous accompagnons les sélections de Mayotte lors de compétitions hors de l’île. » La commission santé et sécurité s’est illustrée sur le territoire en se munissant d’un camion santé. Cette salle de consultation ambulatoire est présente à tous les événements rugbystiques. Elle permet notamment aux clubs de réaliser les certificats médicaux de leurs adhérents. Un autre point fort de la commission réside en ses nombreuses formations. Parmi ses objectifs : former les bénévoles du rugby mahorais aux premiers secours par le biais d’intervenants professionnels extérieurs. Par ailleurs, en 2022, quatre membres de la commission ont participé à la formation de secouristes World Rugby niveau 1 à la Réunion.
Hakim Ali Abdou – Basket-Ball
Ligue Régionale de Basket-Ball de Mayotte
Hakim Ali Abdou est à la tête de la Ligue mahoraise de basket-ball et de ses plus de 2.000 licenciés. La LRBBM, c’est 34 clubs et quasiment autant d’écoles de basket, qui œuvrent pour le développement de la pratique chez les plus jeunes. C’est aussi de la formation, avec notamment la venue en novembre du conseiller technique sportif de la LRBBM, Florent Dechaumet, pour une formation de cadres. Celui qui est par ailleurs vice-président du CROS Mayotte en charge du service Sport, éducation et citoyenneté, a également su chercher et trouver les bons partenaires dans l’Hexagone pour mettre les sélections mahoraises seniors dans les meilleures conditions. « Notre collaboration avec Christian Devos, sélectionneur de Mayotte et président du BCM Gravelines Dunkerque, nous ouvre de grandes portes. Nous avons la chance de collaborer avec un club de la Betclic Élite et de bénéficier de l’ensemble de ses infrastructures sportives pour la préparation des Jeux des îles 2023. »
Matthieu Gouzou – Badminton
Ligue Mahoraise de Badminton
Ancien président du Mamoudzou Badminton Club, Matthieu Gouzou a fait ses preuves en qualité de dirigeant de club. Avec l’ancien champion de Polynésie Jeunes à sa tête, le MBC a débordé en termes d’adhérents ces dernières années. Matthieu Gouzou a souhaité une plus large pratique de sa discipline et a co-créé la Ligue Mahoraise de Badminton. Il porte désormais la politique de développement du badminton à l’échelle territoriale, en qualité de président de ligue. Reçu au siège de la Fédération Française de Badminton en mai dernier, celui qui est toujours joueur et membre de la sélection de Mayotte pour les prochains Jeux des îles voit son travail porter ses premiers fruits, avec la venue d’un conseiller technique sportif par le biais de la ligue réunionnaise de badminton, pour une formation GEO (gestion et organisation de compétition), en novembre dernier.
Ibrahim Hassani – 36 ans – Football
Ligue Mahoraise de Football
Devant la crise sanitaire du Covid-19, tandis qu’une large majorité des ligues partout en France voyaient leur nombre de jeunes licenciés chuter, la Ligue Mahoraise de Football faisait le constat inverse. Pour cause, une nouvelle réforme de la commission des jeunes constituant à encourager la création d’écoles de football au sein des clubs. Résultat : +20% de licenciés dans les catégories U7, U9 et U11 en 2022. Pour valoriser le travail des clubs dans ce domaine, Ibrahim Hassani, président depuis 2018, et ses collègues de la commission relaient sur le territoire les Label Jeunes et Label Féminin FFF. Pour chaque label, trois clubs ont été distingués l’an dernier. La commission des jeunes, c’est aussi l’organisation de formations en direction des éducateurs de football. Partis se former à la Réunion, trois d’entre eux sont revenus avec le Brevet d’éducateur de football en poche, spécifique pour le développement du football dans les catégories jeunes. Parmi les nombreuses missions incontournables de la commission des jeunes figure également le développement du Programme éducatif fédéral (PEF), qui consiste à former les jeunes licenciés aux règles du jeu et de la vie. « Tout ce travail est mené conjointement avec le comité directeur, la direction technique et les différentes commissions de la Ligue », souligne Ibrahim Hassani.
La parentalité en outre-mer est le sujet d’un rapport d’information qui va prochainement être mené par deux délégations.
La délégation sénatoriale aux outre-mer et la délégation aux droits des femmes vont mener, dans les prochains mois, un travail commun portant sur le rapport d’information de la parentalité en outre-mer. C’est dans ce cadre que, ce jeudi matin, les deux délégations ont entendu des représentants du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), ainsi que de l’Institut nationale d’études démographiques (INED).
Une audition commune des deux délégations de représentants de l’INED et du HCFEA s’est déroulée, ce jeudi matin, au Sénat.
La thématique de la parentalité dans les outre-mer aborde différents sujets comme les spécificités des structures familiales, la répartition des rôles parentaux ou encore les politiques familiales et sociales menées. Les cinq départements et régions d’outre-mer (DROM), que sont la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, La Réunion et Mayotte, connaissent un certain nombre de réalités communes sur ces sujets, ce qui les distingue de la métropole. C’est donc dans l’objectif de mieux comprendre les sujets liés à la parentalité dans les outre-mer qu’a eu lieu cette audition. Pour la présidente de la délégation aux droits de la femme, Annick Billon, « faire converger nos approches, croiser nos regards et nos analyses constituera une grande richesse ».
« Ce sont les enfants de Mayotte »
Un rapport mené par le HCFEA, publié en mars 2022, met en évidence les spécificités des structures familiales. « L’ambition est de sortir de cette vision uniformisante des DROM et faire sortir des aménagements spécifiques de chaque territoire », explique Claude-Valentin Marie. Cette étude montre que les Antilles font état d’une décroissance rapide des populations. « A l’inverse, en Guyane et à Mayotte, nous sommes dans un processus totalement inversé, avec une croissance exceptionnelle des populations », concède le conseiller.
Dans le 101e département, l’enjeu majeur est la recomposition interne de la population, « qui combine des dynamiques migratoires très intenses et une natalité particulièrement vive ». D’après le rapport du HCFEA, 75 % des naissances sont issues de mères étrangères, principalement comorienne (70 %) et pour une petite minorité, de mères malgaches (4 %). « Ce sont les enfants de Mayotte, que deviendront-ils dans les 10 à 15 ans ? », s’interroge Claude-Valentin Marie. L’une des conséquences du nombre grandissant d’enfants nés sur le territoire est une scolarisation moins précoce, ce qui conduit à une part importante de jeunes étant en difficulté de lecture voire d’illettrisme. En réponse à cette problématique, l’INED, qui publiera au printemps sa deuxième édition de l’enquête « migration, famille et vieillissement dans les DROM », préconise lors de son exposé, d’appliquer la scolarisation dès 3 ans à Mayotte.
Un écart de vie médian très important
Outre la problématique de la recomposition de la population, la diversité des contextes et la précarité sont des défis pour les développements ultramarins. « A Mayotte, le niveau de vie représente un sixième de celui de l’Hexagone », affirme Michel Villac, président de l’INED. Un écart de niveau de vie médian très important et pourtant, « seul un tiers de la population est couverte par les prestations sociales », ajoute-t-il. Pour lui, il « reste beaucoup de chemin à faire ». Au cours de la présentation a également été abordé le sujet de la scolarité, avec un développement prioritaire des écoles, qui nécessiterait un investissement des collectivités.
Pour l’INED, il faudrait verser les mêmes prestations familiales sociales aux familles, quel que soit le territoire où elles habitent, mais aussi développer des programmes d’accompagnement de la parentalité, notamment sur la prévention des grossesses précoces et non-désirées. En conclusion de cette étude en ressort un impératif, « investir fortement pour réduire les écarts avec la métropole », affirme le président de l’institut. « Les territoires ultramarins sont les plus inégalitaires de la France », lance Nassimah Dindar, sénatrice de La Réunion en fin de présentation et ajoute, « vous nous donnez la réalité que les territoires vivent actuellement ».
A gauche, Nadjlat Attoumani, ici aux côtés d’Anrifia Ali Hamadi (Asca), invite le public à découvrir socio-esthétique et socio-coiffure, deux domaines combinant santé et beauté.
A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les cancers, inscrite le 4 février au calendrier, l’association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca) organise une conférence sur le thème de la socio-esthétique et socio-coiffure. Cette matinée d’échanges se déroulera le lundi 6 février à l’hémicycle Bamana à Mamoudzou. Elle est mise en place en faveurs des malades, des familles et des professionnels de la beauté.
Les cancers et leurs traitements ont souvent un impact sur le corps et sur la peau des malades qui en sont atteints. L’estime de soi est alors malheureusement malmenée, la socio-esthétique et la socio-coiffure deviennent alors un soutien bienvenu dans la vie du malade. A Mayotte, « ces métiers n’existent pas », confie Nadjlat Attoumani, présidente d’Amalca. L’idée de cette rencontre est de faire découvrir ces métiers aux esthéticiens et coiffeurs de l’île, « déjà en exercice ou en cours de formation », ajoute-t-elle.
Reprendre confiance en soi
Amalca a pour objectif d’accompagner les malades avant, pendant et après leur traitement et ainsi leur offrir la possibilité de mieux vivre la maladie. C’est dans cet optique que l’association souhaite proposer ces soins supports à l’avenir. « C’est un plus que l’on voudrait apporter aux malades afin de contribuer à leur guérison », explique la présidente. Ces soins peuvent apporter un bien-être corporel, psychique, émotionnel et physiologique. « Avec la perte des cheveux, des sourcils ou encore des cils, avoir les conseils d’un professionnel d’esthétique ou de coiffure, c’est important. C’est un moment pour soi où l’on peut reprendre confiance en soi », admet-elle. Soulager les effets secondaires des traitements, maintenir une énergie positive ou encore apprendre l’utilisation de foulards et de prothèses sont les potentiels bénéfices de ces soins supports.
La découverte des deux métiers de socio-esthétique et socio-coiffeur aura donc lieu lors de cette matinée d’échanges et de partage. Plusieurs membres de l’association réunionnaise « Un autre regard », spécialisée dans ces soins spécifiques, seront présents aux côtés d’Amalca. Les socio-esthéticiens et socio-coiffeurs « ont eu une formation supplémentaire, de contact avec les malades, l’écoute active ou encore l’utilisation de produits qui vont en adéquation avec la chimiothérapie », complète la présidente de l’association. Cet événement sera également l’occasion de mettre en lumière les services de bien-être que ces spécialistes proposent aux malades atteintes de cancer.
Lollia Aiiaoui et Antone Boinali représenteront Mayotte, ce samedi, à l’Opéra Bastille de Paris.
Pour sa cinquième édition, le concours « Voix des Outre-mer » organise sa finale nationale, ce samedi 4 février, à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille, à Paris. Après Chaïma Assani et Eddy Haribou, ce sont Lollia Aiiaoui et Antone Boinali qui vont défendre l’île de Mayotte lors de cette grande finale.
Depuis plusieurs années, le concours « Voix des Outre-mer » met en lumière les voix originaires des territoires ultramarins. Imaginé et organisé par le chanteur lyrique Fabrice di Falco et Julien Leleu, ce concours a pour objectif « de célébrer la musique sous toutes ses formes par la promotion du chant lyrique », explique l’organisation.
Cette année, ce sont donc les deux jeunes mahorais, Lollia Aiiaoui et Antone Boinali qui monteront sur scène pour tenter de remporter l’un des deux prix en compétition. Sélectionnés lors de la finale territoriale mahoraise le 19 novembre dernier, les deux finalistes ont été préparés et formés par l’ensemble des équipes artistiques du concours et suivi par Fabrice di Falco, président des voix des outre-mer et lui-même chanteur lyrique.
Lutter contre la discrimination dans la musique
En offrant une formation gratuite et un suivi des finalistes, ce concours « représente un outil formidable d’accès à l’art pour des régions et départements d’outre-mer qui n’ont pas ou peu accès aux conservatoires, formations et structures adéquates afin de lutter contre la discrimination dans le monde de la musique et notamment à l’opéra », complète les organisateurs.
Les jeunes chanteurs mahorais seront face à dix autres finalistes. Au total, ce sont onze territoires qui seront représentés sur la scène de l’amphithéâtre : la Guadeloupe, la Guyane, l’Île-de-France, la Martinique, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie Française, La Réunion, Saint-Martin/Saint-Barthélemy, Saint-Pierre et Miquelon et Wallis et Futuna.
Cette cinquième édition du concours « Vois des Outre-mer » représente 820 heures de cours pratique vocale et de plusieurs master-class, avec la participation de 14 professeurs de chant et pianistes. Ce samedi soir, amateurs et professionnels de chant se produiront devant un jury prestigieux présidé par Richard Martet, critique d’art lyrique. Deux prix seront remis, le grand prix et le prix Jeune Talent.
Ce samedi 4 février à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille de Paris, grande finale nationale du concours Voix des Outre-mer. Le concert sera diffusé en direct sur les réseaux Voix des Outre-mer, Office culturel de Mayotte et La1ère.
Christophe Bretagne, le directeur du lycée de Coconi, devant le chantier qui permettra de loger cent lycéens à partir d’octobre 2023.
La première tranche des travaux, débutée en 2019, devrait s’achever en octobre 2023. Le lycée agricole pourra ainsi loger une centaine d’élèves. Une seconde tranche devrait ensuite lui permettre d’héberger cent lycéens supplémentaires.
«Le lycée agricole de Coconi faisait figure d’exception. En métropole, la quasi-totalité des établissements de ce type dispose d’un internat », assure Christophe Bretagne, le directeur d’établissement. Sur ce site, le projet d’internat est né en 2002. Mais faute de financements, les travaux n’ont démarré qu’en 2019. Ils devraient s’achever en octobre 2023 et permettre au lycée d’inaugurer 5.000 m² de nouveaux bâtiments. Cent places d’hébergement pour les étudiants devraient voir le jour, tout comme une salle polyvalente, un faré, trois logements de fonction pour les enseignants et un nouveau bâtiment administratif. « Cela nous permettra de réorganiser les services administratifs du lycée et le faré servira d’extension au réfectoire », détaille le directeur d’établissement qui a vu ses effectifs augmenter de 60 % en trois ans. Aujourd’hui, le lycée compte 450 élèves, certaines infrastructures ne sont donc plus adaptées. D’autant que leur nombre devrait continuer de croître dans les années à venir. « On pourrait bientôt atteindre 600 lycéens », anticipe le secrétaire général du lycée.
« Les places attribuées en fonction des conditions de vie des élèves »
Des élèves qui viennent parfois de loin. « Certains habitent en Petite-Terre », assure le directeur d’établissement. Avec cet internat, ils pourront donc vivre sur place. Mais, au-delà d’offrir un hébergement à ceux qui sont éloignés du lycée, l’objectif de l’établissement est de permettre aux lycéens qui ne peuvent pas étudier chez eux, de se concentrer sur leurs études. « Les places seront également attribuées en fonction des conditions de vie des élèves. Ceux qui vivent dans un contexte difficile, même s’ils sont à proximité, pourront être hébergés. »
Vingt millions d’euros investis
Actuellement, une quinzaine d’ouvriers des sociétés de gros œuvre Colas et GTA s’affairent sur le chantier. Ils seront bientôt rejoints par des salariés du constructeur de maisons en bois Bioclimatik, installé à La Réunion. « Les bâtiments seront recouverts de bois et de briques en terres cuites. Nous travaillons avec des matériaux locaux et sur un système de ventilation naturelle. Nous avons donc opté pour plusieurs bâtiments, traversants, plutôt qu’une seule grosse infrastructure », détaille Christophe Bretagne. Au total, vingt millions d’euros ont été investis dans ces travaux. Un projet financé par l’agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), le fonds européen de développement régional (Feder), le conseil départemental ainsi que l’État. Un budget qui comprend également une mise en conformité du réseau d’eaux pluviales.
Pour le lycée, il ne s’agit d’ailleurs que de la première tranche des travaux. Une seconde devrait lui permettre de se doter de cent places supplémentaires au sein de son internat. « Nous garderons d’ailleurs quelques places pour les élèves du lycée de Kahani, qui viennent parfois de loin », souligne le directeur.
Le siège de l’Union départementale des associations familiales (Udaf), situé à Doujani 2, a été saccagé et cambriolé dans la nuit du premier au 2 février, par un groupe d’individus déguisés en femmes, selon les témoins de la scène. Du matériel informatique (PC, téléphone, casque audio) a été dérobé, le système d’alarme détruit, les portes dégondées et abîmées. L’Udaf, déjà ciblée par les cambrioleurs l’année dernière, indique qu’une plainte sera déposée.
En mars 2022, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti avait été alerté sur les difficultés du tribunal judiciaire de Mamoudzou.
Treize magistrats volontaires ont pris leurs fonctions, ce mercredi 1er février, au tribunal de Cayenne (Guyane) et de Mamoudzou, pour une durée de six mois. Ils aideront les deux institutions d’outre-mer qui croulent sous les dossiers.
Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, avait annoncé en septembre 2022 lors d’un déplacement en Guyane la mise en place de dispositifs d’urgence, « afin d’améliorer les conditions d’exercice pénal des juridictions ultramarines ». Le premier des dispositifs expérimentaux a vu le jour, ce mercredi, sous la forme d’une « task force ».Les magistrats mobilisés dans le cadre de cette mission de soutien seront en poste durant six mois, puis retrouveront celui auquel ils sont affectés en métropole à leur retour. Venu à Mayotte en mars 2022, le ministre souhaite que «cette solidarité entre l’Hexagone et les outre-mer puisse apporter une première solution concrète aux difficultés rencontrées en Guyane et à Mayotte ».
Véhicule à disposition et fourniture de logement
Le déploiement de cette expérimentation a été piloté par la direction des services judiciaires du ministère de la Justice, qui assure un accompagnement et un suivi individualisé des magistrats. Frais de transport et de résidence, fourniture d’un logement meublé et équipé, mise à disposition de véhicules et démarches administratives sont ainsi du ressort de cette direction. Celle-ci a également mis en place un réseau de «mentors» à la disposition des magistrats. En lien avec le Conseil supérieur de la magistrature, un bilan sera réalisé à l’issue de cette expérimentation, « afin d’évaluer l’opportunitéde renouveler ce dispositif et d’envisager son éventuelle extension à d’autres territoires (Corse et outre-mer) ».
Ce n’est pas le seul dispositif qui a été créé pour donner un coup de main à ces deux territoires. Un concours national spécifique en Guyane et à Mayotte doit permettre aux deux juridictions de recruter des greffiers. Ils feront aussi l’objets de missions temporaires, comme les magistrats, « dès mi-mars 2023 ».
Le maire de Bandrélé, monsieur Ali Moussa Moussa Ben informe ses administrés que le Sidevam 976, vient de se doter des moyens matériels qui luSi permettent de venir en aide, à la population, pour la collecte d’encombrants, électroménagers, meubles usagés, ferraille, branchages, troncs d’arbres… . Aussi, pour bénéficier de ce service, il suffit d’appeler « ALLO URAHAFOU » au 06 39 27 44 44 et prendre rendez-vous.
L’opérateur Maore mobile ne s’est jamais lancé sur le marché mahorais, malgré l’acquisition de fréquences en ce sens ces dernières années. « Détenue à 86,61 % par la société SAS Altrnativ.com et à 13,39 % par la Société Mahoraise de Commerce » selon l’Autorité de régulation des communications électroniques, elle a ou avait vraisemblablement son siège social à Kawéni.
Problème, avoir des fréquences dans les bandes 900 MHz et 1800 MHz implique le financement d’organismes indépendants auxquels l’Arcep demande des campagnes de mesures « relatives à la qualité de service et à la couverture mobile sur le territoire de Mayotte ». Tous les opérateurs mettent donc la main à la poche, sauf, la société Maoré Mobile qui n’a jamais répondu aux lettres de relance. Pareil pour la couverture promise du territoire en téléphonie mobile qui est toujours « à 0% ». « Il y a lieu de mettre en demeure la société Maore Mobile de fournir, d’ici le 15 mars 2023, tous les justificatifs permettant d’attester du paiement des prestataires en charge des mesures relatives à la qualité de service et à la couverture mobile pour les années 2019, 2020 et 2021 », a donc décidé de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), le 15 décembre 2022.
Le Mouvement des entreprises en France (Medef) de Mayotte a créé sa propre page Facebook pour communiquer sur ses actions et ses événements. « Chères adhérentes, chers adhérents. Afin de vous donner la possibilité de suivre plus facilement nos activités, la page Facebook du Medef Mayotte est disponible. Cette page est aussi la vôtre ! Retrouvez toute l’actualité Medef Mayotte via le lien suivant www.facebook.com/MEDEFMayotte », informe le syndicat des patrons mahorais.
« Nous vous écrivons pour vous faire part de la grande inquiétude qui nous gagne quant à la gestion des fonds européens à Mayotte », prévient le groupe « Le choix des Mahorais », dans leur courrier adressé au président du Département, Ben Issa Ousseni. Les élus de l’opposition ont constaté l’éviction du directeur du GIP L’Europe à Mayotte, Ali Soula, sur ordre de la préfecture de Mayotte. Ils rappellent le bilan du directeur : « En un an d’exercice, preuve de son efficacité, le GIPEAM a accompagné 136 porteurs de projets tous fonds confondus sur l’année 2022 (FEDER, FSE, FEDER CTE), pour un total de 127 millions d’euros programmés et 31 millions certifiés. Aussi, sous la commande du directeur M. Ali Soula, de sérieux moyens ont été mis en place pour renforcer les équipes du GIP, afin de finir le PO 2014-2020 et lancer le PO 2021-2027 ». Ils ajoutent : « Bien que le GIPEAM soit finalement sur une trajectoire ascendante, les conditions de travail des agents se sont dégradées pour aboutir à une situation délétère où Mme Maxime Ahrweiller, la Secrétaire générale aux affaires régionales, intervient dans le fonctionnement administratif du GIP sans l’aval de la direction ni des responsables des services ». Une situation dénoncée aussi par les syndicats du GIP. La structure réunissant le Département et la préfecture, les conseillers départementaux du groupe d’opposition demandent donc au président « d’exiger le départ de la secrétaire générale, car son maintien en fonction menace l’intégrité de la gestion des fonds européens à Mayotte et le bon fonctionnement du GIPEAM ».
La société de conseil en management Algoé a inauguré ses nouveaux locaux ce mercredi, place du Marché, à Mamoudzou. Implantée depuis 2020 à Mayotte, la firme emploie aujourd’hui douze consultants sur le territoire et accompagne plusieurs dizaines d’entreprises et institutions, pour les aider à « passer de l’idée à l’action ! […] Notre devise depuis plus de quarante ans ! », indique Sixte de Malliard, directeur exécutif d’Algoé, séduit par les enjeux mahorais. « J’aimerais rajeunir un peu pour travailler plus longtemps avec vous ! », s’est-il exclamé à l’attention de ses collaborateurs, lors de la cérémonie d’inauguration des lieux. « On n’est pas là pour donner des leçons. On accompagne ; on aide à réaliser. Ce territoire, on veut construire avec ! »
Après une augmentation importante des coûts des énergies, liée en grande partie à la crise en Ukraine, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé en septembre 2022 un plafonnement des coûts de l’électricité à 15% TTC (bouclier tarifaire) pour les ménages, les TP et les PME. « En Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion, à Mayotte, à Saint-Pierre et Miquelon et à Wallis-et-Futuna, les entreprises bénéficient d’un tarif réglementé de la vente d’électricité, il a été ainsi fait le choix de plafonner également la hausse de ce tarif à 15% TTC pour chaque tarif et chaque territoire », annonce le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, ce mercredi 1er février.
« Cette limitation valable pour les entreprises est spécifique aux outre-mer et démontre la détermination du gouvernement à soutenir l’activité économique des territoires. Ce dispositif de protection s’ajoute à celui de la péréquation tarifaire des outre-mer en tant que zones non interconnectées. Sans cette mesure d’adaptation, le prix de l’électricité par les entreprises localisées en outre-mer aurait pu augmenter de manière plus importante, ce qui aurait pu les fragiliser. »
Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, « soulignent positivement le soutien de la ministre de la Transition énergétique et de manière générale l’engagement fort du gouvernement dans la différenciation et l’adaptabilité des mesures énergétiques ».
L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) reçoit cette semaine le secrétariat de la Commission européenne en charge de promouvoir la transition énergétique dans les îles européennes (« Clean Energy for EU Islands Secretariat », ou CE4EUIslands) dans le cadre d’une « académie de l’énergie » de deux jours, lancée ce mercredi matin au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM). Plusieurs dizaines de représentants des tissus politique et économique de l’île étaient réunis pour participer ou assister à diverses présentations sur les enjeux de la transition énergétique à Mayotte, « un sujet crucial », rappelle Zamimou Ahamadi, conseillère départementale et présidente de l’Adim. Jan Cornillie, économiste environnemental, représentant du CE4EUI et modérateur des échanges a répondu à nos questions.
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Jan Cornillie, économiste environnemental et représentant du CE4EUI (« Clean Energy for EU Islands»), relève « une très bonne maîtrise des enjeux de transition énergétique » par les acteurs mahorais.
Flash Infos : Dans quel cadre s’inscrit cette académie ? Quels en sont les grands objectifs ?
Jan Cornillie : Mayotte est la dixième et dernière île européenne que nous visitons dans le cadre de nos ateliers « Clean energy for EU islands » (énergie propre pour les îles de l’union européenne, N.D.L.R.). L’objectif de cette académie, c’est de rassembler toutes les parties prenantes de Mayotte en ce qui concerne la transition énergétique et la décarbonation, pour discuter de la stratégie et de la politique de l’île en la matière. Il s’agit d’associer la société civile, les autorités, les représentants commerciaux, les universitaires, aux initiatives concrètes que l’on veut prendre.
F.I. : Quel est votre regard sur la prise en main par les institutions mahoraises du défi de la transition énergétique ?
J.C. : Nous constatons qu’il y a déjà une très bonne maîtrise du défi de la transition énergétique, que pas mal d’actions sont enclenchées, à l’image des projets présentés aujourd’hui (Caribus, SAR, Maesha, entre autres, N.D.L.R.). A Mayotte, le défi est d’inscrire la transition énergétique et la décarbonation dans un agenda de développement économique et social en termes de transports, d’habitations et de services publics et commerciaux. Il s’agit donc d’intégrer des technologies vertes dans toutes ces activités économiques. J’ai bon espoir et je suis très heureux de voir qu’autant d’experts et de représentants sont venus aujourd’hui. Cette académie est un point de départ pour mutualiser les points de vue et coordonner les actions.
F.I. : Quels leviers avez-vous, à l’échelle européenne, pour accompagner les acteurs mahorais de la transition énergétique ?
J.C. : Ce qu’offre le CE4EUI, c’est d’abord de l’assistance technique dans le développement des plans d’action et des stratégies énergétiques. Ensuite, nous avons vocation à créer une plateforme d’échange d’informations et de « success stories » entre îles européennes. Certaines sont déjà fortement avancées dans leur objectif d’autonomie en énergies renouvelables ; les autres peuvent bénéficier de cet échange d’informations. Le secrétariat peut également ouvrir les portes des investisseurs qui voudraient placer des billes sur des projets liés à la transition énergétique.
F.I. : Vous mentionnez l’appui technique que vous apportez aux îles européennes. Suivez-vous déjà des projets précis à Mayotte ?
J.C. : Non, c’est la première fois que nous interagissons avec Mayotte. Nous espérons pouvoir coopérer davantage, notamment dans la perspective d’une candidature à l’appel que nous lançons pour le développement d’une stratégie 100 % renouvelable dans trente îles européennes. Je suis aussi ici pour inciter Mayotte à se porter candidate !
Entendu lors de l’académie
Comment produire et consommer l’énergie différemment à Mayotte ? C’était en somme la question « fil rouge » de l’événement. Paléoclimatologie, présentation des cadres législatifs, des grands projets d’aménagement urbain et de leur prise en compte de la question de la transition énergétique… Les échanges étaient riches ce mercredi au siège de la CCI. Quelques citations fortes :
« La mise en œuvre d’une politique énergétique nous concerne tous ! » – Zamimou Ahamadi, conseillère départementale et présidente de l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim).
« L’objectif pour Mayotte, c’est l’autonomie énergétique en 2030, avec un mix électrique décarboné. » – Maxime Ahrweiller, secrétaire générale aux affaires régionales (Sgar).
« On court après deux choses : le retard en termes de décarbonation, et la constante augmentation des besoins… Il faudra doubler la puissance de pointe d’ici 2040 pour répondre aux besoins de l’île. » – Thibault Callé, chargé de mission développement durable au Sgar.
« A Mayotte, les choses vont vite. Aujourd’hui les véhicules hybrides représentent 20 % des ventes, alors qu’on est partis de presque rien il y a quelques années… preuve que l’on peut rattraper notre retard ! » – Maxime Ahrweiller.
« A Mayotte, on a le plus important ensoleillement des Drom ! Un énorme potentiel ! » – Thibault Callé, sur la valorisation du photovoltaïque comme levier principal de développement des énergies propres à Mayotte, avec les conversions des centrales thermiques de Longoni et Badamiers au biocarburant.
« Les rencontres entre les humains et les méduses augmentent », constate le parc naturel marin de Mayotte.
Si l’été austral est l’occasion pour aller se baigner dans les eaux du lagon pour de nombreux habitants de l’île, c’est aussi celle de la rencontre avec les méduses. Et donc avec des piqûres et des douleurs, comme ça été le cas pour Maxime et sa famille.
Ce dimanche après-midi, cette famille profitait des joies d’une baignade sur une plage de Trévani. « Mon fils était dans l’eau, vraiment aux abords de la plage, lorsqu’il est sorti de l’eau en hurlant de douleur », explique Maxime. Son enfant de six ans venant de toucher un filament de méduse. « Il a réellement senti les filaments sur son bras », ajoute ce papa. Sur le coup et désarçonnés par les cris de douleur de son enfant, les parents ont mené des recherches sur internet afin de soulager sa douleur. « Après quelques minutes, nous avons trouvé une solution et nous avons désinfectés sa brûlure avec du désinfectant que nous avions sur nous », confie-t-il.
Cette famille n’était pas seule présente sur la plage et quelques instants plus tard, un deuxième enfant est sorti de l’eau en hurlant de douleur. D’après le père de famille, « cette petite fille s’était également faite piquée par une méduse. On voyait très bien la trace du filament autour de son bras », explique-t-il. Pour ces deux enfants, les brûlures étaient fortes, « c’était vraiment boursoufflé ».
Les méduses de plus en plus présentes
Depuis plusieurs dizaines d’années, une augmentation des méduses est remarquée. « Cette augmentation est liée à plusieurs facteurs », remarque le parc naturel marin de Mayotte. En premier lieu, cela s’explique par la présence marquée des humains en milieu côtier et de ce fait, « les rencontres entre les humains et les méduses augmentent », constate l’institution. Les records d’apparition des méduses peuvent aussi être expliqués par les variations climatiques, notamment les changements de température, la salinité de l’eau, les pluies, et l’upwelling (remontées d’eau). « La température semble être un élément important affectant les populations de méduses, en favorisant leur augmentation et donc aussi être sous influence saisonnière », ajoute le parc marin.
A Mayotte, « le « risque méduse » n’est pas encore prégnant », affirme le parc. Cependant, la population côtière augmentant au fil des années, « la dégradation des écosystèmes aquatiques s’accroît et les conditions environnementales deviennent de plus en plus favorables au développement des méduses », concède le parc, qui continue d’étudier le phénomène de très près.
Une journée portes ouvertes partenariale été organisée, ce mercredi, par l’association Mlezi Maoré portant sur la prise en charge des mineurs non-accompagnés.
Découvrir le parcours d’un mineur non-accompagné à Mayotte, tel était le but de la journée portes ouvertes organisée ce mercredi matin à Mlezi Maoré. Cet événement, à destination des partenaires de la protection de l’enfance et des acteurs du territoire en contact avec les jeunes, a permis de montrer en toute transparence l’articulation des différents dispositifs du territoire.
L’objectif de cette matinée d’échanges était de mieux comprendre le parcours d’un mineur non-accompagné et ses différentes étapes.
Le cas des mineurs non-accompagnés est un thème récurrent sur l’île, étant même parfois accusé d’être l’une des sources de la violence que connaît l’île. Un mineur non-accompagné est, par définition, une personne âgée de moins de 18 ans qui se trouve en dehors de son pays d’origine, seul, sans parents, ni représentant légal. Ils sont alors pris en charge par les services de protection de l’enfance. Dans le 101e département, ils proviennent en partie de l’Afrique des Grands Lacs et des Comores. Le conseil départemental de Mayotte est « le donneur d’ordre sur la thématique des mineurs non-accompagnés, car c’est cette institution le chef de file de la protection de l’enfance sur le territoire », explique Chacrina Moussa, directeur du pôle jeunesse de Mlezi Maoré.
Six dispositifs dans la prise en charge
L’objectif de la mise en place de ces six dispositifs est de « réussir, de manière logique et en toute souplesse à articuler un parcours sans rupture, pour permettre à l’enfant de continuer à se développer et de s’épanouir correctement », affirme le directeur de pôle, qui admet « qu’il y a de plus en plus d’enfants en situation d’isolement sur le territoire ».
Le parcours débute par la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP), de la direction de la protection de l’enfance du conseil départemental de Mayotte. Cette cellule recueille, traite et évalue les informations préoccupantes concernant les mineurs en danger, ou risquant de l’être. En 2022, à Mayotte, 2.300 informations préoccupantes ont été transmises à cette cellule. Parmi elles, 800 concernaient des mineurs non-accompagnés. Ces informations préoccupantes peuvent notamment venir de la permanence sociale de l’association au centre de rétention administrative, qui, en 2022, en a transmis 211.
Évaluation, accompagnement et réunification familiale
L’étape suivante est l’évaluation de la situation de ces mineurs via le service d’évaluation de l’association Mlezi Maoré, qui a évalué 440 mineurs non-accompagnés en 2022. Cette étape permet de « savoir s’ils répondent bien aux trois critères d’isolement, de danger et de minorité », ajoute Chacrina Moussa. Pour lui, l’évaluation est rendue complexe par la peur du mineur « d’être institutionnalisé ». En cas d’orientation en situation d’urgence, le mineur non-accompagné est dirigé vers une mise à l’abri durant 23 jours réglementaires, dans un établissement spécialisé. Une fois réalisée, cette évaluation est transmise à la CRIP, qui statue sur la future prise en charge. « Les équipes de l’association travaillent alors à évaluer et à travailler sur une orientation plus pérenne. Cela peut être un placement en famille d’accueil, en foyer, chez des proches accueillants, un retour familialou encore le suivi en milieu ouvert », explique le directeur. Lorsque le mineur non-accompagné est inclus dans le dispositif d’accompagnement, est alors mis en œuvre un suivi socio-éducatif pendant douze mois. A la fin de cette période, des préconisations sont rendues, qui peuvent aboutir sur une demande de prolongation, de tutelle, de délégation de l’autorité parentale, de désignation de tiers de confiance ou encore de fin d’accompagnement.
L’un des objectifs de l’association, dans la procédure de prise en charge de mineurs non-accompagnés est de développer le projet de réunification familial, qui a pour but in fine de « réunir les conditions qui permettent un retour des mineurs dans leur famille dans leur pays d’origine », affirme le directeur de pôle.
Vainqueur de la coupe de Mayotte et de la coupe de France régionale avec le Fuz’ellipse Cavani, Sandrine Simon est connue sur l’île en sa qualité de joueuse, mais pas seulement. En effet, elle dirige les rencontres de basket-ball féminin depuis de nombreuses années, et vient de passer un cap cette saison 2022/2023 en officiant désormais en Nationales Masculine 3. « Le premier match a été forcément spécial. C’était une opposition entre le BC M’tsapéré et le BC Tsararano. Lorsqu’on arrive à ce niveau, il faut être au maximum. Le match s’était bien passé. J’ai été félicité par les deux équipes : ce qui fait toujours chaud au cœur. » Sandrine Simon a pris le sifflet à l’âge de 14 ans. 26 ans après, elle éprouve toujours autant de plaisir à diriger le jeu.
Naïrouze Ahamadi
Ligue Mahoraise de Football
Attaquante de la Fédération Multisports des Jeunes (FMJ) de Vahibé, Naïrouze Ahamadi a décidé de tronquer son maillot de joueuse pour celui d’arbitre. « J’aimais bien l’idée de diriger des matchs, de prendre des responsabilités, alors je me suis lancée. » Cela fait maintenant quatre ans qu’elle officie sur les terrains de l’île. Convoqué pour des rencontres U15, U18, R2 féminin ou encore R4 masculin, Naïrouze répond toujours présente. Son engagement a été récompensé par la Ligue Mahoraise de Football, qui l’a retenu pour officier aux Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’Océan Indien, en futsal, en décembre dernier à Maurice. La jeune Mahoraise a arbitré huit matchs, dont la finale féminine entre la Réunion et Maurice, et a reçu le titre de meilleure arbitre féminine du tournoi.
Habiba Maoulana
Ligue Régionale de Basket-Ball de Mayotte
Habiba Maoulana arbitre depuis 2019 les rencontres de basket-ball féminin. L’arbitrage : une étape qu’elle a souhaité franchir après une longue carrière de joueuse qui se poursuit actuellement du côté du Golden Force de Chiconi. « Je joue encore, mais j’ai pensé à ma reconversion en sachant que je n’avais pas envie de quitter le milieu du basket-ball. Je voulais continuer d’être utile. » La pivot prend alors le sifflet, et se lance. « Au début, c’était par curiosité, puis ça m’a plu et j’ai décidé de continuer. » Habiba Maoulana alterne entre la tunique noire et celle de Golden, en attendant de céder définitivement son maillot de joueuse pour se consacrer entièrement à l’arbitrage.
Naoilou YAHAYA
Ligue Régionale de Basket-Ball de Mayotte
On ne présente plus Naoilou Yahaya dans le paysage sportif mahorais. Présidente de l’Ufolep Mayotte, la Pamandzienne a été une athlète et une basketteuse de talent dans les années 1980, avant de prendre des responsabilités dans l’encadrement puis dans les instances dirigeantes de clubs et du Mouvement sportif. Le basket a permis de m’épanouir. Quand je suis arrivée en 1987 dans l’Hexagone, j’étais la seule Noire de mon lycée et grâce au basket j’ai pu m’intégrer et découvrir la région bordelaise en sortant de l’internat, en jouant à un niveau régional. J’y ai obtenu mon premier job étudiant en m’occupant des benjamins. Joueuse, coach, dirigeante : Naoilou Yahaya est également l’une des arbitres les plus connues et expérimentées de l’île.
Asmay et Baraca Assani
Ligue Régionale de Handball de Mayotte
Asmay et Baraca Assani baignent dans le handball depuis leur adolescence. Ces deux sœurs originaires de Tsimkoura et coéquipières à l’AJHT forment un binôme d’arbitre de la Ligue mahoraise de handball. « Le handball c’est notre vie, et nous avions du mal à nous imaginer loin des terrains après notre carrière. Nous ne voulions pas que ça s’arrête. Alors nous nous sommes convertis à l’arbitrage. » Les deux officiels ont suivi plusieurs formations dont une récemment, en 2022.