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Miss Mayotte : Anchya Bamana demande au Département son retour

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Les six candidates de Miss Mayotte 2021. (crédit : Black Ä)

Lors de la dernière élection Miss France en décembre 2022, aucune candidate ne portait l’écharpe du territoire mahorais. Une particularité due à l’absence de concours Miss Mayotte au niveau local en 2022. En effet, le comité mahorais ne disposait plus de délégué régional, l’an dernier. Franck Servel, qui en assurait la fonction depuis des années, a présenté sa démission en janvier 2022. « Comme beaucoup de Mahorais, j’ai mal vécu l’absence d’une représente de Mayotte à l’édition de 2022. J’espère de tout cœur que les dispositions seront prises pour éviter que notre département loupe une fois de plus cette manifestation majeure de valorisation de la vie culturelle et touristique de nos régions. Invitée à participer au concours Miss France que très récemment, Mayotte se doit de confirmer sa place, forte de ses richesses naturelles et de la beauté de la femme mahoraise », réclame Anchya Bamana, présidente de Maore Solidaire et potentielle candidate à l’élection sénatoriale en septembre de cette année. L’ex-maire de Sada et fille de Younoussa Bamana espère avec ce concours de beauté sortir Mayotte de cette image violente véhiculée dans les médias nationaux ces derniers mois. Elle en appelle à Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental, pour que le concours mahorais soit remis sur pied. « Monsieur le Président, vous comme moi avons besoin de voire Mayotte être présentée et vu de l’extérieur sur son vrai visage : la beauté de ses paysages terrestres et maritimes, la richesse et sa faune et flore, ses traditions de bon accueil, la richesse de sa culture. Pour toutes ses raisons, je vous invite à prendre et à soutenir toute initiative de nature à relancer l’élection de Miss France à Mayotte, en collaboration avec le Comité Miss France », souhaite la présidente de Maore Solidaire. Un pilotage du projet par la collectivité éviterait, selon elle, « tout dérapage », avant de faire référence à l’affaire du pin’s de mars 2022. Anna Ousseni, Miss Mayotte 2021 et candidate de l’île au concours Miss France 2022, s’était présentée au vernissage d’une exposition à Kawéni en arborant sur sa robe un pin’s aux couleurs des Comores. Le tollé provoqué en raison des tensions historiques entre Mayotte et le reste de l’archipel l’avait poussé à s’excuser et à se faire discrète depuis sur la scène médiatique mahoraise.

Catégorie Sportif de l’année

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Raphaël Mohamed – 24 ans – Athlétisme (sprint)

Racing Club Mamoudzou

Originaire de Hagnoundrou, Raphaël Mohamed, spécialiste du 110 mètres haies a connu en 2022 les joies d’une sélection en équipe de France, dans le cadre des Jeux Méditerranéens, en juin et juillet derniers en Algérie. « 2022 est ma meilleure année car je reviens d’une grave blessure à la cheville contractée l’été 2021 et qui m’a laissé sur le côté durant de longs mois. J’ai travaillé dur tout l’hiver pour revenir à mon meilleur niveau, jusqu’à y parvenir. » En effet, en juin dernier à Caen, Raphaël Mohamed termine quatrième de la finale des championnats de France Élite en plein air avec un chrono de 13’57″, à un centième de son record personnel. Le sprinteur du Racing Club de Mamoudzou a intégré la sélection de Mayotte pour les Jeux des Îles de l’océan Indien, l’été prochain à Madagascar. Sélection pour laquelle il concourra dans son épreuve de prédilection et espère décrocher la médaille d’or. Il sera par ailleurs membre du 4×100 mètres au sein d’une équipe extrêmement prometteuse pour ces Jeux.

 

Rifki Saïd – 32 ans – Basket-Ball

Vautour Club Labattoir

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À 32 ans, Rifki Saïd s’est imposé comme l’un des plus grands basketteurs mahorais de sa génération. Présent aux Jeux des îles 2011 (Seychelles), 2015 (La Réunion) et 2019 (Maurice), il fait partie des cadres de la sélection de Mayotte. Cadre, il a été également dans tous les clubs par lesquels il est passé, et notamment son club actuel, les Vautours de Labattoir, avec qui il a remporté le championnat de Mayotte 2022, ainsi que la finale de zone océan Indien pour une qualification aux championnats de Frane Nationales 3. Cette rencontre inter-îles, à domicile face au BC Dyonisien, l’intérieur l’a survolé avec 30 points et 10 rebonds. « C’est un match qui restera dans les mémoires pour son scénario. On est mené de 15 points et on renverse la situation. Je fais le match parfait sur le plan individuel certes, mais c’était une très grande victoire collective. » Une seizième année de carrière a particulièrement riche en émotions pour Rifki Saïd, bien décidé à réitérer ses performances en club et à disputer ses quatrièmes JIOI consécutifs.

 

Adifane Noussoura – 30 ans – Football

Football Club M’tsapéré

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Arrivé chez les Diables Rouges avec le statut de recrue vedette après une saison 2021 exceptionnelle avec M’zouasia (champion de Mayotte, vainqueur de la Coupe régionale de France, 16ème de finaliste de la Coupe de France), le capitaine de la sélection de Mayotte – médaillé de bronze aux derniers Jeux des îles – a répondu aux attentes et aux exigences du FC M’tsapéré. « Je suis arrivé dans un autre environnement et il m’a fallu un temps d’adaptation, mais j’ai très vite pris mes marques. » Titulaire indiscutable dans le onze de son entraineur Glassman, le milieu offensif a enchainé les performances convaincantes, et est naturellement devenu l’un des leaders de l’équipe. De part son leadership, ses qualités techniques, de part ses nombreuses passes décisives aussi, Adifane Noussoura a été l’un des grands artisans du championnat de Mayotte 2022 et du titre de champion acquis par le FCM.

 

Zouhairi Lassira – 24 ans – Handball

Combani Handball Club

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En 2022, le Combani Handball Club est sorti du lot grâce à un collectif bien rodé et des individualités qui ont su sortir le grand jeu dans les rencontres décisives. À l’instar de Zouhaïri Lassira, omniprésent lors du match d’appui du championnat de Mayotte Nationales 3, qui a vu la qualification du CHC pour les Finalités ultramarines, aux dépens de l’ASC Tsingoni. L’arrière gauche combanien s’est illustré à de nombreuses reprises. C’est encore lui qui a pris ses responsabilités en demi-finale de coupe de Mayotte contre le HCB à Bandrélé. Sur la dernière action du match, et alors que les deux équipes se dirigeaient vers les prolongations, Zou est allé seul crucifier l’équipe en inscrivant le but de la victoire, le but de la qualification pour la finale. Finale que le CHC a par la suite remportée, effectuant ainsi le doublé Championnat-Coupe de Mayotte, puis le triplé avec la Supercoupe de Mayotte. Une année triomphante pour le cadre de Combani et membre de la présélection pour les Jeux des îles 2023.

 

Fadhul Braham – 25 ans – Football

Diables Noirs Combani

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Les Diables Noirs de Combani ont fait de la coupe régionale de France leur compétition favorite. En 2022, ils ont encore triomphé de cette épreuve tant prisée par les footballeurs mahorais et ont pu, une nouvelle fois, représenter Mayotte au septième tour de la Coupe de France, en novembre en métropole. Dans l’effectif rondement mené par l’Entraineur de l’année 2021 Djamaldine Ali, un homme est sorti du lot : « Lastik ». De son vrai nom Fadhul Braham, l’attaquant combanien a guidé son équipe au fil des tours, et éclaboussé de son talent la finale régionale face à l’AS Rosador, avec notamment deux passes décisives. Face à la Ligue 2 d’Annecy, au septième tour, il a entretenu l’espoir d’un exploit en réduisant le score à 2-1. « C’était spécial pour moi parce que ce n’est pas donné à tout footballeur amateur de marquer contre des professionnels. Malgré la défaite, je garderai un très bon souvenir de mon but et de cette rencontre. »

Vous pouvez voter et retrouver l’ensemble des catégories et des portraits sur le site sportif.yt. Attention, les votes seront clos ce dimanche 12 février !

Mlezi Maoré parsème ses chantiers d’insertion sur l’île

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Halide Malide, en insertion au sein du chantier « bâtiment », montre à ses collègues comment courber une barre de fer.

Le service d’insertion par l’activité économique (SIAEA) de Mlezi Maoré a accompagné 101 salariés en 2022, à travers quatre ateliers et chantiers. Pour poursuivre son action sur le territoire, l’association vient d’en créer un cinquième à Combani, tourné vers la mécanique automobile. Celui-ci sera inauguré ce vendredi 10 février.

Dans les ateliers du service d’insertion par l’activité économique (SIAE) de Bandrélé, Halide Malide s’affaire. Une barre de fer à la main, il montre aux salariés qui travaille à ses côtés comment réaliser une courbure afin de confectionner un garde-corps. L’homme de 33 ans a été embauché il y a huit mois par l’association Mlezi Maoré. Avant cela, il n’avait pas d’emploi depuis plusieurs années. « J’espère ensuite trouver un poste de soudeur, j’ai déjà postulé à plusieurs emplois », confie le jeune homme, qui terminera bientôt son contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) d’un an. A ses côtés, Ginette Orela Marizafy suit attentivement les explications de son collègue. Originaire de Madagascar, la jeune femme est arrivée à Mayotte il y a treize ans mais, malgré plusieurs formations, elle n’a jamais trouvé d’emploi. Alors, exercer une activité lui redonne le sourire. « J’apprends énormément de choses tous les jours, je suis vraiment contente », lance-t-elle.

Comme eux, dix autres personnes travaillent actuellement pour le chantier bâtiment du SIAE de l’association. Et ils ont récemment été rejoints par quatre nouveaux salariés. Mlezi Maoré vient, en effet, de créer un nouveau chantier centré sur la mécanique automobile à Combani (il sera inauguré ce vendredi, 8h30). Locataire des locaux, l’association a investi dans du matériel pour transformer le bâtiment en véritable garage. « Nous avons sélectionné des demandeurs d’emploi de longue durée, âgés de 22 à 36 ans, qui avaient une première expérience de mécanicien », souligne Brahim Dasse, chef de service d’insertion. Depuis le mois de décembre 2022, ces quatre hommes réparent les véhicules de l’association Mlezi Maoré. « Puis, nous espérons signer des contrats avec d’autres structures du territoire, comme l’agence régionale de santé (ARS) ou de la Croix-Rouge. A terme, peut-être que nous ciblerons également les particuliers », souligne le chef de service, qui a entrepris un travail de prospection.

Basculer vers un garage solidaire

Dans quelques mois, la nouvelle structure espère d’ailleurs basculer vers un garage solidaire. « Nous avons récupéré plusieurs véhicules au sein de notre association qui ne fonctionnent plus. Notre objectif est de les réparer et de les mettre à disposition des salariés en insertion ou des personnes en difficulté que nous accompagnons », poursuit Brahim Dasse, qui envisage également de créer un garage mobile, capable d’intervenir partout sur l’île. Pour la création de ce chantier, Mlezi Maoré a identifié un nouveau besoin sur le territoire. « Il existe beaucoup de petits garages informels et les voitures sont de plus en plus nombreuses et perfectionnés. Il y a donc une forte demande », indique le chef de service. L’objectif à terme est d’ailleurs que les salariés puissent ouvrir leur propre centre de réparation automobile, et accompagner de nouvelles personnes en insertion.

A côté de la mécanique et du bâtiment, le SIAE chapeaute trois autres chantiers et a accompagné 101 personnes en insertion en 2022. L’un d’eux se consacre à la préservation du patrimoine forestier. Deux équipes de douze salariés y travaillent, dont une de personnes placées sous la main de justice. « Nous avons un contrat avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) », précise le chef de service. Les salariés de ce chantier assurent le délianement en forêt ou l’entretien des chemins de randonnées pour le compte de l’organisation national des forêts (ONF). Le quatrième atelier gère, quant à lui, l’entretien d’espaces verts et d’aménagements paysagers pour le compte de collectivités, grâce à huit salariés. « Nous avons également une pépinière, nous proposons la vente de plantes mais également un service de location pour des événements par exemple », détaille Brahim Dasse. Enfin, le SIAE dispose d’une exploitation agricole à Kahani où travaillent 18 personnes. Salades, tomates, concombres… Tous les fruits et légumes cultivées sont ensuite vendus à la coopérative agricole Copac.

Au moins 18 ans et une carte de séjour

Sur tous ces chantiers, les salariés en insertion signent des contrats de 26 h, qui peuvent durer de quatre à 24 mois. Leur emploi du temps intègre une formation technique de trois heures mais également un accompagnement professionnel pour la rédaction de CV et la réponse aux offres d’emploi. Tous ont au moins 18 ans et recherche un travail depuis plusieurs mois. Le SIAE travaille avec Pôle emploi, la Mission locale ou le centre d’hébergement et de réinsertion sociale, qui trient au préalable les profils pouvant accéder aux contrats d’insertion. « L’un des pré-requis est également qu’ils soient en situation régulière. Même si 50 % d’entre eux ont une carte de séjour et ne peuvent donc pas aller en métropole pour des stages ou pour être formés », indique le chef de service. Autre problématique : le taux d’illettrisme est important. Une formatrice d’alphabétisation intervient donc pour les accompagner. Le SIAE est financé dans le cadre du GIP Europe, mais également du Spip. « 85 % des salaires des personnes en insertion sont couverts par les subventions que nous percevons », souligne Brahim Dasse. « Mais nous assurons des activités économiques, l’objectif est d’être de moins en moins dépendants de ces aides. »

Un bilan parcellaire de l’état des populations de poissons à Mayotte

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La première étude de l’Ifremer sur l’état des populations de poissons pêchés en outre-mer manque encore de données issues du terrain. Mais on y apprend que le thon albacore (151 tonnes), le thazard rayé (19 tonnes) et le thon obèse (3 tonnes) sont « sur-pêchés et dégradés » à Mayotte.

Ce jeudi 9 février et pour la première fois, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) rendait un bilan annuel de l’état des populations de poissons pêchés en outre-mer. Toutefois, les données relatives à Mayotte sont peu parlantes, puisque seules huit espèces font l’objet d’une évaluation.

1.184 tonnes : c’est la quantité de poissons débarqués par les embarcations de pêche françaises à Mayotte en 2021, selon le bilan rendu par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), ce jeudi, au cours d’une visioconférence de presse. En effet, chaque année, l’institut rend son diagnostic sur l’état des populations de poissons pêchées en France, sobrement intitulé « Comment vont les poissons ? », et qui permet de segmenter – selon des indicateurs précis – les différentes espèces en cinq catégories : « en bon état », « reconstituable », « sur-pêchée », « sur-pêchée et dégradée » ou « effondrée ». Pour la première fois, ce bilan a été élargi aux départements d’outre-mer, dont Mayotte.

On y apprend ainsi que le listao (112 tonnes pêchées à Mayotte en 2021), la thonine orientale (16 tonnes), le voilier indo-pacifique (3 tonnes) et l’espadon (1 tonne) sont des stocks considérés « en bon état », c’est à dire ne souffrant pas d’une pression de pêche particulière, et disponibles en quantité suffisante dans nos eaux. A l’inverse, le thon albacore (151 tonnes), le thazard rayé (19 tonnes) et le thon obèse (3 tonnes) sont « sur-pêchés et dégradés ».

74% d’espèces non évaluées

Pour autant, les données sont incomplètes : 74 % des débarquements recensés dans le département (soit 879 tonnes) concernent des espèces non évaluées, tels les empereurs ou les vivaneaux. En effet, si les huit espèces citées plus haut font l’objet d’une évaluation de la Commission des thons de l’océan Indien, « aucun diagnostic n’est encore disponible pour les espèces côtières ou récifales », renseigne l’institut. « Globalement, nous manquons de connaissances sur une grande partie des populations de poissons », explique Alain Biseau, biologiste des pêches et coordinateur des expertises halieutiques à l’Ifremer. « Pour la plupart des espèces côtières, les données réglementaires de pêche – les quantités de poissons débarquées – restent trop souvent lacunaires et peu exploitables scientifiquement. Il faut ainsi renforcer le suivi de ces populations pour permettre la mise en place d’une gestion durable », argue-t-il.

Ce premier diagnostic en outre-mer, réalisé par l’Ifremer à la demande de l’État dans le cadre des financements européens attendus pour renouveler la flottille de pêche, permettra, à l’avenir, « d’étudier l’évolution de l’état de ces populations », conclut le biologiste.

Un job-dating organisé par le Crédit agricole le 7 mars

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Les événements dédiés à l’emploi « Youzful Job dating » continuent sur cette nouvelle année. Le Crédit agricole La Réunion poursuit son engagement auprès des jeunes du territoire et fait escale à Mamoudzou, le 7 mars, de 9h à 12h. Avec un très fort taux de chômage, 30% en 2021, Mayotte est une région où l’emploi des jeunes représente un véritable défi. Grâce à son dispositif, la banque dit souhaiter agir localement en leur faveur en proposant des postes en CDI et CDD. Le job-dating regroupera une dizaine d’entreprises de la région dont le Groupe Cananga ou encore Mayco CCBA. 60 à 80 candidats sont attendus pour l’occasion. Ils pourront échanger de manière privilégiée autour d’un buffet sur les différents postes proposés en CDI et CDD. Les secteurs représentés lors du job dating seront la banque, le commerce, la distribution…

« Le Crédit Agricole souhaite plus que jamais accompagner les jeunes mahorais dans leur recherche d’emploi et s’appuie pour cela sur l’expertise de WIZBII. Ensemble, les deux entités, poursuivent un même objectif : faire matcher entreprises et candidats de types et profils différents. C’est pourquoi les événements du dispositif « Youzful Job dating » sont ouverts à tous et adaptés à la pluralité des profils, expériences professionnelles et niveaux d’études », note le Crédit agricole dans un communiqué. Un espace en ligne est également disponible avec des offres d’emploi dédiées aux jeunes : https://wiz.bi/3X6PVSv

Deux tortues sauvées le week-end dernier

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Au cours de leur suivi hebdomadaire, l’association des Naturalistes de Mayotte ont procédé à deux sauvetages de tortues, le vendredi 3 février dernier. « La première, sur la plage dite de Majicavo 2, était coincée sur le flanc, piégée entre un arbre et un rocher et blessée en ayant tenté de se libérer. Après l’avoir découverte, un groupe de bénévoles, dont Michel Charpentier, président et co-fodateur de l’association, a réussi à faire bouger le rocher, permettant à la tortue de se dégager », détaille l’association dans un communiqué. Une deuxième tortue en difficulté a été repérée sur la plage de Saziley, le même jour. « Là aussi, remise dans le bon sens, elle a rapidement regagné la mer, saine et sauve », précisent les Naturalistes. Ils conseillent en cas de découverte d’une tortue en détresse, blessée ou échouée de « contacter le Remmat (réseau échouage mahorais de mammifères et tortures marines) au 06 39 61 41 41, avant tout contact avec l’animal ».

Outre les sauvetages, les Naturalistes ont pu observer sur le même week-end la première ponte de l’année d’une tortue imbriquée sur la plage de Saziley. Cette espèce est l’une des deux qui a pris l’habitude de pondre sur l’île avec la tortue verte. « Elle est retournée à l’eau en un temps record, après avoir pondu 107 œufs, qui devraient éclore d’ici environ deux mois », a pu observer l’association. La tortue imbriquée est la plus menacée dans le monde, elle est classée en danger critique d’extinction.

33 Malgaches interpellés au large de Mayotte

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Dans la nuit du 3 février, un kwassa transportant 33 Malgaches a été intercepté par la gendarmerie de Mayotte. Après vérification de leur état de santé et dans l’attente des décisions de justice des recours formulés par certains d’entre eux, 24 ont été éloignés dans leur pays d’origine, le samedi 4 février matin par un vol dédié.

74 kwassas ont été interceptés depuis le début de l’année. « Le préfet de Mayotte salue l’engagement de la brigade nautique de la gendarmerie et de la police aux frontières en mer qui assurent jour et nuit la surveillance de nos frontières », indique la préfecture dans un communiqué.

Département : Ben Issa Ousseni rencontre les ministres à Paris

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Président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni fait partie de la délégation d’élus mahorais qui assisteront à l’inauguration de la Délégation de Mayotte à Paris, ce jeudi 9 février. Il profitera de ce voyage en métropole pour rencontrer certains ministres. Une réunion avec Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, ce jeudi. Les deux hommes se sont vus pas plus tard que la semaine dernière pour discuter d’une future loi Mayotte prévue à l’horizon fin 2023 ou début 2024. Le président mahorais verra également Jean-François Carenco, le ministre délégué à l’Outre-mer, ce vendredi, ainsi que Charlotte Caubel, la secrétaire d’État chargée de l’Enfance.

La cité scolaire de Bandrélé bloquée par les parents en colère

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Pas de cours, ce mercredi matin, à la cité scolaire de Bandrélé. Sous la pression des parents, celle-ci était fermée.

Les élèves des collège et lycée de Bandrélé n’ont pu se rendre dans leurs établissements, ce mercredi 8 février. Leurs parents ont manifesté pour réclamer davantage de sécurité aux abords de la cité scolaire, la sauvegarde des CAP existants et des sanitaires en meilleur état. Ce jeudi matin, l’établissement est à nouveau ouvert. 

C’était la pagaille devant la cité scolaire de Bandrélé, ce mercredi matin. Des parents d’élèves ont bloqué les lieux dans la matinée et provoquer l’annulation des cours. « Ils ont interdit aux bus scolaires de déposer les jeunes et de rentrer dans le parking de l’établissement », raconte une professeure. L’objet de leur courroux, trois points, la sécurité, l’état des bâtiments et l’offre de formations. Pour la première, la cité scolaire connaît des tensions villageoises comme il en existe partout sur l’île. Celles-ci ont été exacerbées depuis les décasages récents. La gendarmerie est d’ailleurs sollicitée « au moins une fois par semaine », nous a-t-on dit. Pour résoudre ce problème et mettre les élèves en sécurité, l’idée des parents est de laisser les bus allés jusqu’au pied de l’établissement et compter sur une plus grande présence des forces de l’ordre. Le chef d’escadron Laurent Seurin, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale, a convenu « une plus grande présence dès demain matin, 5h. On va faire ça sans détricoter le système actuel de surveillance des établissements ». La police municipale de Bandrélé va être aussi mise à contribution pour sécuriser le hub pendant les deux heures qui séparent l’arrivée des premiers élèves et l’ouverture de la cite scolaire. 

Des CAP supprimés, d’autres prendront la suite

Concernant l’état des sanitaires, Pascal Lalanne dit être « tout à fait d’accord avec les parents d’élèves ». Le conseiller du recteur pour les établissements et la vie scolaire a rencontré les parents dans la matinée. S’il déplore que le moyen retenu soit le blocage de la cité scolaire, il s’est engagé sur la réalisation prochaine de travaux, « dès la fin de semaine prochaine », soit le début des vacances scolaires. « L’entreprise va rénover les sanitaires et en construire de nouvelles. » Le cadre du rectorat a demandé que des urinoirs soient d’ailleurs installés et a promis de revoir l’organisation de la maintenance et l’entretien avec l’établissement. Autre sujet qui inquiète les parents, la suppression prochaine de deux CAP (certificat d’aptitude professionnelle). L’un va disparaître au niveau national, tandis que le deuxième, le CAP Esthétique cosmétique parfumerie rejoint Kawéni où il fera partie d’un pôle dédié. « Les parents ont l’impression qu’on appauvrit l’offre à Bandrélé. Que tout est concentré sur Mamoudzou », analyse Pascal Lalanne. S’il y a bien deux suppressions, le rectorat mise sur la création d’un pôle des métiers liés à l’hygiène et l’environnement. Un CAP, qui intègrera ce pôle, devrait même ouvrir dès la rentrée prochaine, promet le conseiller, qui a accepté l’idée de faire un suivi avec les parents. 

La réunion, ainsi que les demandes satisfaites, ont ramené le calme et surtout les élèves en classe, ce jeudi.  

Des affrontements violents devant le lycée Bamana

La police a dû intervenir à plusieurs reprises devant le lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou, ce mercredi matin. Les tensions entre les différents villages seraient à l’origine des affrontements. Un élève aurait été blessé à la tête avec une arme blanche, avant de réussir à se mettre à l’abri dans l’établissement. A midi, heure de sortie des classes le mercredi, la peur n’était pas retombée et un mouvement de foule des élèves lié à des jeunes qui voulaient en découdre a été observé par des témoins. D’après nos informations, sept interpellations ont eu lieu. 

En Petite-Terre, 900 enfants apprendront à nager gratuitement d’ici août

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L’école municipale de natation devrait bénéficier à 900 enfants d’ici le mois d’août.

Lancée en novembre dernier, l’école municipale de natation de la Petite-Terre apprend gratuitement aux enfants à nager et leur permet de passer leurs premiers certificats de natation. Des cours sont donnés tous les mercredis après-midi sur la plage du Faré. Nous y avons rencontré les apprentis nageurs, et leur encadrant, Alain Baron, à l’initiative du projet.

« Allez ! Le I… le A… la grenouille ! », déclame Alain Baron de sa voix tonitruante, mimant à ses jeunes élèves les gestes successifs à faire pour nager une brasse réussie. Dans l’eau, une poignée d’enfants, âgés de 7 à 11 ans, tente d’appliquer les consignes, armée de planches et de frites flottantes. Pendant une bonne heure, ce mercredi après-midi, ils mettent la tête sous l’eau, battent des pieds et avancent tant bien que mal successivement en crawl, en brasse et sur le dos. Difficile d’imaginer qu’il y a quelques semaines, la plupart d’entre eux avaient peur de l’eau.

Depuis le mois de novembre dernier, en Petite-Terre, une école municipale de natation accueille gratuitement les enfants désireux d’apprendre à nager. Les cours sont dispensés sur la plage du Faré, par Alain Baron, maître-nageur, et son adjoint Raoui Subra, tous les mercredis. Des stages intensifs sont proposés pendant les vacances.

Initié par le premier, le projet est porté par les deux municipalités de la Petite-Terre, via la l’intercommunalité (CCPT). « Je suis parti d’un constat simple : 13 % de réussite au « savoir-nager » (certificat d’aisance nautique passé par les classes de 6ème et mis en place par l’Éducation nationale en 2015, NDLR) à Mayotte. Pour moi, c’est aberrant d’être entouré d’eau et de ne pas savoir nager ! », estime-t-il, prévoyant d’instruire 900 enfants d’ici la fin du mois d’août. « C’est d’abord une question de sécurité ! » En France, les noyades sont la deuxième cause de mortalité des jeunes enfants, rapporte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

« Une peur de l’eau ancestrale »

« Pour inciter à savoir nager, il faut casser les tabous, car la peur de l’eau est ancestrale ici. On travaille dessus avec les enfants, mais aussi avec les parents. On essaie de leur donner confiance petit à petit », explique le maître-nageur, tout en exerçant le petit groupe. La jeune Laila, 11 ans, reconnaît être arrivée avec de beaucoup d’appréhension. « Mais j’ai vraiment bien progressé », admet-elle, sous l’œil approbateur de l’encadrant. « Maintenant, j’aimerais continuer la natation en club ».

« Soyons honnêtes, l’objectif in fine, c’est de récupérer ces jeunes dans les clubs », abonde le fondateur de cette école, qui y voit un socle de base pour favoriser la structuration de la filière de la natation sur l’île, et un vecteur d’emploi. « Familiariser les enfants avec l’eau dès le plus jeune âge, c’est se donner toutes les chances de former, par la suite, des surveillants de baignade ou des maîtres-nageurs mahorais ! », argue-t-il, plaidant pour une prise de conscience de la problématique par les élus locaux.

Après une bonne heure d’exercices pratiques, la voix d’Alain résonne à nouveau « Allez, tout le monde dehors, c’est terminé pour aujourd’hui ! ». « Oh nooon ! Déjà !? », rouspète le petit groupe, qui serait volontiers resté barboter un peu plus longuement.

 

Catégorie Sportive de l’année

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Rachma Azihar – 19 ans – Football

Club Unicornis Passamaïnty

 

À 19 ans seulement, Rachma Azihar porte l’équipe première féminine du Club Unicornis de Passamaïnty. La milieu défensive, qui a connu la montée en première division féminine et qui a terminé vice-championne de Mayotte 2022, a été élue meilleure joueuse de la finale de la coupe de Mayotte féminine face au FC M’tsapéré. « J’ai retenu plusieurs leçons cette saison, dont une : j’ai beaucoup gagné en football que ce soit avec les équipes jeunes ou seniors, mais on ne peut pas toujours être le meilleur, et qu’il faut rester motivé pour relever les nouveaux défis. » Rachma Azihar brille aussi bien en club qu’en équipe de Mayotte. Sélectionné pour le tournoi de l’Union des fédérations de football de l’océan Indien U17 en 2019 à Maurice, sélectionnée plus récemment pour les interligues, celle qui est aussi éducatrice des U9 et U11 du CUP est membre de la présélection pour les Jeux des îles 2023.

Claudia Makundi – 32 ans – Rugby

Racing Club Mamoudzou/Rugby Club Petite-Terre

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Claudia Makundi est arrivée en 2021 à Mayotte avec un gros bagage rugbystique, elle qui a longtemps évolué en deuxième division nationale (Fédérale 2) de rugby à XV féminin. Elle est aujourd’hui la capitaine de l’Entente RCM-RCPT à VII. « Avant de venir, je m’étais renseignée sur le rugby féminin mahorais, je n’entendais parler que du Despérados. Puis en arrivant, j’ai eu la confirmation que c’était le club le plus structuré dans le domaine, avec de nombreuses joueuses, et qui gagnait déjà. Tout était en place. J’ai préféré relever le Challenge du RCM, où tout restait à faire. » Femme de défis, Claudia Makundi a été l’une des pièces maitresses de la métamorphose de la section féminine du RCM-RCPT qui, en 2022, a atteint la finale du championnat de rugby à VII. Présélectionnée pour les Jeux des îles 2023, la trentenaire espère être la prochaine capitaine à soulever le bouclier du champion de Mayotte de rugby féminin à VII.

 

Mélanie Jebdi – 27 ans – Basket-Ball

Fuz’ellipse Cavani

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Les Cavaniennes de Fuz’ellipse se sont démarquées en 2022 en remportant la coupe de Mayotte et la coupe régionale de France, et ont démontré qu’elles demeuraient parmi les meilleures équipes féminines de l’île. Les coéquipières de Mélanie Jebdi sont même passés proche d’un triplé, stoppées dans leur élan par le BCM en finale du championnat. Leader technique, très à l’aise entre autres aux shoots à trois points, l’ailière a largement contribué à la réussite du Fuz’ellipse. « Les oppositions étaient très relevées et il a fallu parfois mobiliser, booster mes coéquipières : c’est un rôle que j’aime porter. Au final, nous avons réalisé de grands matchs, qui nous ont permis de remporter ces titres. » La capitaine de Fuz’ellipse est en parallèle membre de la présélection de Mayotte pour les prochains Jeux des îles, avec laquelle elle a entamé la préparation, notamment du côté de Gravelines, en décembre dernier.

 

Nasra Ibrahima – 22 ans – Basket-Ball

Basket Club M’tsapéré

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Championne de Mayotte 2022 avec le BC M’tsapéré, Nasra Ibrahima a été de ces joueuses ayant marqué la finale féminine de leur emprunte. Contre les Cavaniennes de Fuz’ellipse lors du match d’appui à Cavani, la Diablesse rouge a été l’auteur de quelques tirs bien sentis. Elle a surtout excellé aux rebonds, ne laissant que très peu d’occasions aux cavaniennes de rivaliser dans le domaine durant cette rencontre décisive : celle qui allait offrir le sacre aux M’tsapéroises. Tout n’a pourtant pas été si rose. « Le groupe n’était pas à 100%. Il y avait des blessées, moi la première. Mais on y est allé avec les crocs, avec l’envie d’aller chercher le titre chez elles. » Nasra Ibrahima et ses partenaires ont remporté par la suite la supercoupe de Mayotte, en ouverture de la saison 2021/2022. Une année couronnée de succès pour la basketteuse, et enrichie par une présélection en équipe de Mayotte pour les Jeux des Îles de l’océan Indien 2023.

 

Fidélicia Valérie Ravololonirina – 25 ans – Handball

Handball Club Sélect 976

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Internationale malgache, Fidélicia Valérie Ravololonirina sera l’une des attractions du handball féminin aux Jeux des Îles de l’océan Indien 2023, qu’elle disputera à domicile. En attendant, la demi-centre – capable d’évoluer sur toute la base arrière – fait les beaux jours du HC Sélect 976 avec qui elle a quasiment tout gagné en 2022. Le club, qui débarque dans le paysage du handball féminin mahorais, rencontre une ascension fulgurante. Il dispute en 2022/2023 sa toute première saison en première division, après son titre de champion de Mayotte Excellence (deuxième division mahoraise). Vainqueur de la coupe de la Ligue, Fidélicia espérait réaliser le triplé en remportant la coupe de Mayotte. Ses partenaires et elle ont été à la hauteur de la finale, perdu d’un but face à l’ASC Tsingoni, dans les derniers instants de la partie. « Pour une équipe qui venait de la deuxième division face aux championnes de Mayotte, on a fait bien plus que tenir tête. Ça s’est joué à rien du tout. Nous sommes quand même très contentes de notre saison. »

Vous pouvez voter et retrouver l’ensemble des catégories et des portraits sur le site sportif.yt. Attention, les votes seront clos ce dimanche 12 février !

L’ancien ministre Pierre-André Périssol, cet « Ami de Mayotte »

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Ancien ministre du logement, Pierre-André Périssol (à droite) est maire de Moulins, une ville du centre de la France où vivent de nombreux Mahorais. Il a donc été reçu avec les honneurs à Mamoudzou, ce mercredi, par le premier adjoint au maire, Dhinouraini M'Colo Mainti (à gauche).

La ville de Mamoudzou a réservé, ce mercredi matin, un accueil chaleureux à Pierre-André Périssol, le maire de Moulins. Pour les services exceptionnels qu’il rend à la communauté mahoraise dans sa ville et les facilités d’insertion dans l’Allier, il a été élevé au rang des « Amis de Mayotte ».

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Avec son soutien, plusieurs manifestations culturelles mahoraises sont nées dans sa ville.

C’est en grand ami de la ville, mais aussi de toute l’île de Mayotte, que le maire de Moulins (Allier), Pierre-André Périssol, a été reçu avec tous les honneurs à l’hôtel de ville de Mamoudzou, ce mercredi. En l’absence du maire Ambdilwahedou Soumaïla, c’est son premier adjoint, Dhinouraine M’Colo Mainti, qui s’est chargé d’accueillir cet invité exceptionnel. En effet, Pierre-André Périssol est un ancien ministre du gouvernement d’Alain Juppé, ancien député à l’Assemblée nationale, ancien conseiller municipal de Paris et ancien président de l’Agence française de développement (AFD). Comme l’a rappelé son hôte, son nom est définitivement associé à « l’amendement Périssol » qui a autorisé les abattements fiscaux destinés à favoriser l’investissement dans les constructions de logements neufs en France. Mais ce qui lui vaut cet accueil chaleureux à Mayotte où il est arrivé dimanche (pour repartir ce jeudi), c’est la qualité de l’accueil qu’il réserve à la communauté mahoraise installée dans sa ville. Et ce, depuis de très nombreuses années. Une action que les élus du chef-lieu de notre île tenaient solennellement à saluer à travers cette visite qualifiée de source d’opportunités pour les deux parties.

La communauté mahoraise étant très présente dans l’Allier, plusieurs Mahorais qui ont ou résident encore à Moulins ont fait le déplacement dans les locaux de la mairie de Mamoudzou pour témoigner des actions conduites. Il a été mis en exergue la mise à disposition d’une salle en 2015 (inaugurée par les sénateurs Tani Mohamed Soilihi et Mohamed Soilihi dit « Ladjo ») pour accueillir toutes sortes de manifestations aux couleurs de notre île.

« Les Mahorais apportent de la lumière, des couleurs, de la vie »

Pour sa part, l’ancien ministre a expliqué dans son intervention qu’une ville « est comme une forêt contenant différentes espèces d’arbres dont chacun possède ses propres racines bien qu’ils regardent tous dans la même direction ». Par cette métaphore, il a voulu expliquer à ses amis mahorais que pour vivre ensemble, il importe grandement de se connaître. En apprenant l’existence d’une communauté mahoraise dans sa ville, c’est d’ailleurs lui qui est allé à leur rencontre pour connaître les difficultés auxquelles elle était confrontée. « Les Mahorais ne s’imposent pas pour demander quelque chose. Ils apportent de la lumière, des couleurs, de la vie. Il m’a fallu les connaître pour qu’ils se fassent connaître », souligne-t-il. Ainsi, en allant vers eux, le maire de Moulins les a incité à structurer en association « Mayotte Moulinois ». Une structure a facilité leur intégration dans la ville aux moyens de diverses activités culturelles, notamment le carnaval annuel avec une reconstitution de la barge sur un char, la légendaire course de pneus indissociable de l’image de notre île, ou encore une journée de la femme. En retour, Pierre-André Périssol a d’ailleurs été invité officiellement à participer à la course de pneus de la ville de Mamoudzou prévue pour le 24 juillet 2023.

Honnête, l’ancien ministre a reconnu l’existence dans sa commune de problème de délinquance juvénile liée à la communauté mahoraise. Mais il compte, comme son homologue de Mamoudzou, sur la mise en place prochaine d’un partenariat officiel entre les deux localités pour échanger leurs expériences en la matière et trouver ensemble des solutions adaptées à cette situation. « Votre visite à Mamoudzou est une source d’opportunités afin de poursuivre le développement de notre ouverture entre territoires. Ensemble, bâtissons de nouveaux ponts entre nos populations, nos cultures », a souhaité Dhinouraini M’Colo Mainti, en s’adressant à son visiteur.

Salime Mdéré : « les Ateliers nous ont permis d’avoir un regard nouveau »

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Les douze participants, architectes ou urbanistes, ont sillonné le territoire mahorais pour dégager des pistes de développement. Ce mardi 31 janvier, ils rencontraient des élus du conseil départemental et des représentants de la préfecture de Mayotte pour en apprendre davantage sur la politique locale.

Les Ateliers internationaux de maîtrise d’œuvre urbaine avaient lieu du 29 janvier au 7 février pour « définir un avenir souhaitable pour Mayotte ». A l’issue de dix jours d’ateliers, Salime Mdéré, vice-président en charge de l’aménagement du territoire, des infrastructures et du foncier au sein du conseil départemental, dresse un bilan de l’événement.

F.I. : Quel bilan pouvez-vous tirer de ces ateliers de maîtrise d’œuvre urbaine ?

Salime Mdéré : Nous avons accueilli des profils variés, d’origines géographiques différentes. Les douze participants sont venus de huit pays différents : d’Argentine, du Brésil, du Cameroun, d’Espagne, d’Italie ou encore d’Haïti.

Cela nous a permis d’avoir un regard nouveau pour appréhender les principales problématiques qui se posent sur notre territoire. Avec pour objectif d’impulser un développement urbain innovant, créatif, pertinent, intégrant le court, mais aussi le moyen et le long terme.

F.I. : Le but de ces ateliers était de créer les conditions pour aller vers un avenir souhaitable pour Mayotte, quelles priorités ont été définies ?

S.M. : Mayotte est définie comme l’île des possibles. Il s’agit de donner envie d’agir, de créer de nouvelles opportunités en permettant d’explorer les ressources parfois cachées et peu visibles. Une des propositions s’appuie sur la valorisation d’atouts majeurs du territoire que sont la jeunesse et l’environnement et quatre grands principes. La structuration des portes d’entrées maritimes pour ouvrir Mayotte sur son lagon, le développement de filières à forte valeur ajoutée économique et créatrices d’emplois, l’accompagnement de la production d’un habitat, à la mahoraise, et la création de nouvelles alternatives pour la mobilité.

F.I. : Est-ce qu’il y a des actions concrètes concernant l’environnement ?

S.M. : Notre plan de mandature 2021-2028 vise à protéger notre territoire pour nos enfants et à promouvoir l’excellence environnementale. La question de l’apaisement des mobilités est, sans surprise, au cœur des propositions que nous allons creuser plus encore.

F.I. : Quelles pistes ont été évoquées en matière d’urbanisme ? 

S.M. : Les conclusions présentées et défendues par chacun des deux groupes, vous nous servir comme des éléments de base de réflexion à la disposition des décideurs politiques. Il est difficile d’isoler un domaine comme l’urbanisme plutôt qu’un autre. Tout est lié.

Mais le développement urbain et social ne pourra être durable que par la mobilisation, et donc l’accès aux aides et à la formation, des parties prenantes des projets. C’est une piste qui mérite, parmi d’autres, d’être creusée.

Une expulsion du territoire français vers Mayotte

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L’histoire est racontée par le Canard enchaîné de ce mercredi 8 février. Une Comorienne en situation irrégulière a été interpellée en région parisienne et placée dans le centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). De là, la préfecture de police a adressé à la migrante une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) en lui demandant de rejoindre Mayotte, pourtant 101e département français. « L’intéressée sera reconduite à destination du pays qui lui a délivré un titre de voyage en cours de validité », précise même l’avis que le journal satirique a réussi à se procurer. Dans les faits, la femme n’a pas rejoint Mayotte comme il lui était demandé, le tribunal administratif ayant pris la décision de la libérer.

Un nouveau service de proximité dans le Nord

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La fédération Familles rurales de Mayotte inaugure cette semaine « Rur@linettes », un dispositif d’accompagnement administratif labellisé « France Services ». Une cérémonie est prévue, ce jeudi 9 février, à 8h, à la mairie de Bandraboua

Un « grand job-dating du Nord » organisé le 17 février

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L’association Mayotte Entraide Etudiants (M2E) lance sa première édition du « grand job-dating du Nord », le vendredi 17 février, dans les locaux de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte à Bouyouni. L’objectif : « permettre à notre vivier de jeunes diplômés qui sont sur ou hors du territoire de rencontrer les employeurs pour leur recherche d’emploi, alternance, formation et stage », renseigne le communiqué. Au programme : deux séances de job-dating (en présentiel et en visioconférence), débats et questions-réponses sur les thèmes de l’emploi et de l’entreprenariat et séances de coaching pour les porteurs de projets. Pour plus de renseignements, rapprochez-vous de l’association M2E par mail (insertionm2e@gmail.com) ou téléphone (06.39.55.79.66).

Un conte pour enfant écrit par des élèves de Chirongui

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Les élèves de 1ère Bac professionnelle Aménagement et Finition du Bâtiment (AFB) de la SEP du lycée Tani-Malandi de Chirongui ont écrit un livre pour enfant « À Mayotte, Ben, l’enfant des vents » – « Maore, Ben, mwana wa zi pebvo ». Il s’agit d’un conte bilingue écrit en français et en shimaoré édité à 1.000 exemplaires. Ce dernier est né de la créativité et du travail de deux classes de première. Il rend hommage à la beauté de Mayotte et à sa fabuleuse nature qu’il faut préserver. La traduction en shimaoré a été réalisée par les élèves avec la précieuse collaboration de Rastami Spelo, le président de l’association Shimé. Le livre est disponible en vente dans les librairies de Mayotte et à la boutique du Jardin Maoré à N’Gouja à partir de ce mercredi 8 février. Ce vendredi 10 février, dans le cadre de la journée portes ouvertes de la SEP de leur lycée, les « élèves auteurs » liront quelques extraits dudit conte aux collégiens et aux visiteurs.

La Guadeloupéenne Axelle Saint-Cirel, nouvelle Voix des Outre-mer

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Les jeunes Antone Boinali et Lollia Allaoui n’ont pas remporté de prix, lors du concours de la Voix des Outre-mer, ce samedi, à l’Opéra Bastille à Paris. Les Mahorais avaient face à eux un jury prestigieux incluant Richard Martet, le directeur d’Opéra Magazine et président du jury, Alexander Neef, directeur de l’Opéra de Paris, ou encore Jean-Philippe Thiellay, président du Centre national de la musique. Ils ont récompensé pour cette cinquième édition, la Guadeloupéenne Axelle Saint-Cirel. Le prix Jeune talent est allé, lui, à Axelle Rascar Moutoussamy, originaire de Martinique.

Des ressortissants congolais expulsés de Mayotte le 1er février

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Un mémorandum d’entente diplomatique entre la France et la République démocratique du Congo (RDC) a été signé en avril 2022. Il permet la facilitation des démarches permettant d’obtenir les documents nécessaires à la mise en œuvre des éloignements vers leur pays d’origine. Le 27 janvier 2023, trois ressortissants de la RDC déboutés du droit d’asile et qui se sont maintenus irrégulièrement dans le département ont été intégrés au centre de rétention administrative de Mayotte. Conformément à l’accord diplomatique les laissez-passer consulaires ont été sollicités et délivrés dans des délais très courts. Une mission a été organisée par le service territorial de la police aux frontières (PAF), en utilisant l’aéroport de Nairobi, conformément aux accords verbaux conclus en décembre 2022 avec les autorités kényanes.

Le 1er février 2023, dix escorteurs du STPAF de Mayotte reconduisaient les trois ressortissants congolais par un vol commercial de la Kenyan Airways, au départ de Dzaoudzi vers Nairobi. Tôt le lendemain, les trois étrangers en situation irrégulière embarquaient à bord d’un vol commercial de la même compagnie vers Kinshasa. « Les services de l’immigration du Kenya ont apporté un précieux support à la police aux frontières françaises lors du transit à Nairobi. Ces accords ont permis d’effectuer une mission d’éloignement « semi-escortée » d’une grande efficience : temps de trajet plus courts, mobilisation des policiers hors territoire moins importante, fréquence régulière des vols. Par ailleurs, cette plateforme de Nairobi se révélera à l’avenir très intéressante pour les éloignements vers les pays d’Afrique des Grands Lacs, régions dont sont originaires la grande majorité des demandeurs d’asile africains à Mayotte », fait remarquer la préfecture de Mayotte.

« Toutes les personnes définitivement déboutées du droit d’asile n’ont pas vocation à se maintenir dans le département de Mayotte. Elles peuvent solliciter auprès de l’antenne de l’OFII une assistance pour être accompagnée vers leur pays d’origine », ajoutent les services de l’État.

Les contractuels en grève au lycée de Sada

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« Les contractuels enseignants à Mayotte ne cotise pas ou peu pour leur retraite à Mayotte, malgré le fait que ce soit un département français », s’agace Habla Ali, le co-secrétaire académique du syndicat de l’enseignement professionnel SNUEP-FSU. Ce mardi 7 février, dans le cadre du mouvement national contre la réforme des retraites, le syndicat a lancé un mouvement complémentaire pour défendre les droits des contractuels à Mayotte. Une cinquantaine d’enseignants se sont ainsi réunis devant le lycée de Sada. « De nombreux collègues du lycée sont là depuis dix ans. Nous voulons que les lignes bougent avant le 26 mars, date à laquelle la nouvelle réforme sera votée », complète le représentant syndical. Pour la SNUEP-FSU, l’objectif est également que les contractuels puissent racheter les années déjà écoulées. « Nous souhaitons que la cotisation soit rétroactive. »

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes