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La police municipale bloquée par les agents grévistes de Koungou

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Depuis le mois de novembre, des agents de la commune de Koungou ainsi que des policiers municipaux sont en grève pour dénoncer du harcèlement et des méthodes de gestion défaillantes de la part de leurs directeurs respectifs, le directeur général des services de la Ville et le directeur de la police municipale. Ce mardi, ils ont décidé de bloquer l’entrée du commissariat pour accélérer le mouvement.

En grève depuis le 8 novembre, des agents de la municipalité et des policiers municipaux de Koungou ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ce mardi matin, ils étaient une quinzaine devant les locaux de la police municipale pour en bloquer le portail, empêchant ses véhicules de sortir. Cela fait plusieurs mois maintenant que ces agents et policiers sont en grève, les uns pour dénoncer des comportements harcelants et une gestion opaque du directeur général des services de la Ville (DGS), les autres pour pointer du doigt du harcèlement et des sanctions injustes de la part du chef de la police municipale. « Le dialogue est rompu, on ne nous entend pas », dit Nourya Madi, une des grévistes travaillant à la mairie pour justifier l’action de cette journée.

Au lancement de leur grève et pendant plusieurs mois, en attestent plusieurs courriers, les agents de la commune mobilisés avaient demandé le départ du DGS, Alain Manteau. Aujourd’hui, le ton est moins radical. « On ne veut pas forcément son départ, on veut du respect et des bonnes conditions de travail, la reconnaissance de nos compétences », nous indique une des femmes présentes devant le commissariat ce mardi, qui dénonce des mutations incompréhensibles et des démissions trop fréquentes selon elle.

« Une fois le protocole signé, on partira »

Un protocole de sortie de grève a été négocié la semaine dernière. Parmi les neuf points qu’il comporte, on retrouve par exemple la demande de lever les sanctions disciplinaires jugées sans fondement pour la police municipale ou encore la titularisation de tous les agents stagiaires de cette dernière. Le départ du directeur de la police municipale est toujours demandé. Côté agents municipaux, le protocole en rédaction évoque une demande pour davantage de transparence dans la gestion communale, avec notamment une volonté que le registre de main courante soit anonyme pour permettre aux agents de s’exprimer librement.

N’ayant pas encore reçu le protocole signé par la mairie, les grévistes ont voulu bloquer le commissariat pour accélérer les choses et que tout cela soit fini avant le début du ramadan. « On en a marre. Une fois que le protocole sera signé, on partira », affirme Toibibou Soidiki, policier municipal depuis vingt ans.

« Tout va bien, c’est en cours »

De son côté, Alain Manteau affirme que tout est en cours et parle d’ « impatience » de la part de la quinzaine de grévistes. « Un protocole d’accord avait déjà été proposé début novembre, ils n’en ont pas voulu et commencé à bloquer la mairie. Ces derniers jours, on a ressorti le protocole d’accord qui a été renvoyé aux grévistes. Ils ont fait leurs observations, on en a tenu compte. J’ai finalisé la rédaction et mes observations il n’y a même pas 48 heures », détaille-t-il, avant d’ajouter que le DRH de la commune est en train de mettre au propre le document et que la signature du protocole est prévue, si ce n’est pas cette semaine, au plus tard lundi.

« Donc au lieu de faire des actions pour bloquer, qu’ils communiquent. Mais tout va bien, c’est en cours, on ne peut pas mieux faire », réaffirme le DGS, qui rappelle que les points du protocole concernant la transparence de la gestion, les promotions ou encore le harcèlement sont déjà actés depuis un moment. « Il est hors de question de sanctionner un agent qui use de son droit de grève. Par contre, un agent qui se permet de bloquer les administrés, les agents qui veulent aller dans leurs services, coller les serrures, c’est inadmissible », tient-il à ajouter, à propos des actions menées depuis novembre par les grévistes.

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