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Edito. Ce que j’en pense … Embouteillages, un problème de plus à résoudre

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Les embouteillages débordent désormais aux premières heures du jour, obligeant beaucoup à se lever avant le soleil. En soirée aussi, les voitures se suivent, lentement, inlassablement, pour regagner les domiciles, et même durant les week-ends des files se forment. Et cela sans compter le moindre accrochage, le plus petit accident, la plus infime manifestation, les boulangeries sans parking, les barrages inopinés, les caillassages spontanés…

Le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD), qui, en 2004, traçait notre avenir jusqu’en 2017, envisageait deux pistes pour résoudre cette problématique des transports. Il y avait tout d’abord l’absence de construction de nouvelles routes, de rocades, “pour ne pas créer d’appel d’air” et ne pas inciter les habitants à acquérir une voiture… Le 2ème point visait à mettre en place un réseau de transport en commun à travers toute l’île, avec des gares routières au sud et nord de Mamoudzou. 15 ans après, seule la première moitié du projet a vu le jour : celle consistant… à ne rien faire. Ce devait être la plus simple…

Et depuis les embouteillages grossissent, tranquillement, lentement, inexorablement. Cela fatigue les lycéens transportés en bus qui ont des journées très longues. Cela génère du stress, de l’énervement, diminue l’attractivité du territoire, mais surtout participe de la vie chère avec des milliers d’heures de travail perdues chaque jour, des délais de livraison rallongés, des travailleurs actifs une partie de la journée seulement, le reste du temps étant coincés dans des embouteillages. Les réunions, les rencontres, les séminaires, les groupes de travail n’ont pourtant pas manqué sur ce thème. Les engagements aussi, régulièrement, à prendre le dossier à bras le corps. Et les embouteillages continuent de s’allonger. Ne pourrait-il pas y avoir un responsable, désigné comme chargé de cette mission, à qui les différents protagonistes — État, département et/ou mairies — donneraient les pleins pouvoirs pour faire avancer sérieusement le dossier ? Cette façon de fonctionner ne pourrait-elle pas être reproduite, sur certains projets, afin que Mayotte reprenne sa marche en avant ?

Sur le front de mer de Mamoudzou, le musée, l’aquaculture, l’aménagement des plages, le tourisme… Sur les transports, les pistes sont à mon avis assez simples et, sans rien inventer, au nombre de trois. Il faut favoriser tout ce qui “décentralise” l’activité : l’installation de services, de bureaux, d’annexes, d’entreprises hors de Mamoudzou. Les administrations doivent montrer l’exemple, les services suivront. Les zones d’activités économiques, les zones artisanales doivent voir le jour et attirer les artisans et autres commerçants. On attend toujours. Il convient en parallèle de construire de nouveaux axes de désengorgement, qui serviraient aussi à désenclaver de nouvelles zones bienvenues pour l’aménagement des villes et villages. Il y a bien sûr, en urgence, la rocade par les hauteurs de Mamoudzou, au moins jusqu’à Passamaïnty. Il serait bienvenu aussi de reprendre la rocade de Doujani à Dembéni, comme prévu initialement, bloquée juste à cause d’un particulier qui ne voulait pas vendre son terrain dans la descente de Tsararano…

Le 3ème point consiste évidemment à développer les transports en commun. Il faut mettre en place des lignes de bus de Dembéni à Longoni. La périodicité devrait être assez facile à calculer et à faire évoluer en fonction des besoins : toutes les 5 minutes aux heures de pointe, tous les 1/4 d’heure, toutes les 1/2 heure dans la journée, sans oublier les soirs de week-ends. Avec ces lignes, il faut trouver deux terrains pour créer des parkings vers Koungou au nord et Passamaïnty ou Tsoundzou au sud, voire Dembéni. Il s’agit de parkings gardés, éclairés, propres, avec même des commerces à y créer.

Pour le reste de l’île, au départ de ces deux gares routières, il faut mettre en place des lignes vers le centre, le sud et le nord de l’île, avec des périodicités à caler. Il faut prévoir des bus pas trop grands, maniables, et en prévoir ainsi même une fois par heure jusqu’à minuit, et le week-end. Cela évitera de croiser des conducteurs éméchés sur la route, favorisera les déplacements, les échanges, les sorties. Il s’agira ensuite, sur Mamoudzou, aux chauffeurs de taxi d’assurer l’irrigation des zones éloignées de la route nationale, qui servira de colonne vertébrale à ce réseau, quitte à installer des compteurs, des arrêts de taxi, des numéros de téléphone pour les joindre.

Il faut trouver les terrains pour les deux gares routières, mobiliser, solliciter les actuels transporteurs pour qu’ils mettent en place ces lignes, à défaut lancer un appel à candidatures, et calculer les potentiels, les coûts, les tarifs sociaux, les aides éventuelles à mettre en place pour équilibrer ce système. Je pense qu’il est temps d’arrêter d’y penser, de se réunir inutilement, et d’avancer sur ce dossier, comme sur bien d’autres concrètement, avec des objectifs à tenir, des délais fixés, des obligations de résultat ! Mayotte y gagnera certainement.

Laurent Canavate

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