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Yasmina Aouny, reine et ouvrière

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Candidate aux prochaines élections législatives dans la première circonscription de Mayotte, dirigeante d’un club de l’élite du football mahorais et spécialiste du droit européen et international, Yasmina Aouny porte plusieurs casquettes qui font d’elle une femme engagée dans tous les sens du terme. Féministe à part entière, elle est l’auteure du roman « Les Chatouilleuses », qui retranscrit l’ambiance à l’époque du combat pour la départementalisation de Mayotte, menée par de véritables héroïnes politiques, dont Mme Aouny se veut l’héritière.

En cette matinée ensoleillée, c’est en bord de mer de Mamoudzou que la nordiste Yasmina Aouny nous reçoit, coupe afro soignée et verre de jus de gingembre – mangue à la main, afin de nous conter son histoire. « J’ai vécu la plupart du temps dans la nature, plus particulièrement aux champs. J’ai grandi avec une mère célibataire originaire de M’tsamboro et au chômage.  La vie n’a pas été de tout repos et je n’ai pas honte de dire que j’ai grandi dans une situation très précaire. Ce que j’assume pleinement. Cela montre que le parcours que j’ai eu a été très difficile et compliqué », assume-t-elle fièrement.

Comme beaucoup de Mahorais, quitter l’île est une alternative pour avoir une meilleure vie. « C’est une mère qui, malgré la précarité, nous a très bien encadrés. Cependant, difficile de joindre les deux bouts, nous avons dû quitter l’île à deux reprises. Une première fois pour La Réunion où j’y ai effectué le CM1 et le CM2. Ensuite, nous sommes retournés sur Mayotte où j’ai fait ma sixième et ma cinquième. Enfin, nous sommes partis pour la métropole où j’ai poursuivi le reste de ma scolarité », nous confie la Phocéenne d’adoption.

Malgré les préjugés que les gens peuvent avoir sur Marseille, où elle tenait un meeting le week-end dernier (voir encadré), Yasmina Aouny a décidé de se battre et de ne pas abandonner. « Marseille regroupe une forte communauté mahoraise. Beaucoup de familles emmènent leurs enfants là-bas dans l’espoir qu’ils réussissent leurs études et souvent cela se passe mal. J’ai eu la chance de faire partie de l’exception parce que j’ai fait la fin de mon collège à Marseille, la fin de mon lycée ainsi que mes deux premières années de droit en Aix-en-Provence et il n’y a pas eu de souci », dévoile Yasmina Aouny.

Enfance modeste et mère modèle

Déterminée, elle obtient son baccalauréat haut la main. « Ce qui a fait la différence dans mon parcours, c’est que j’ai eu l’opportunité d’avoir une bourse d’étude qui m’a permis de partir une année au Brésil, à Sao Paulo. Cela a été très enrichissant de se rendre sur un territoire où des personnes ne parlent pas la même langue que nous. J’ai eu face à moi une culture différente qui m’a permis d’avoir une meilleure ouverture d’esprit, d’être tolérante et d’avoir un rapport à l’autre plus humain et rationnel », confesse l’auteure et dirigeante sportive.

Cette expérience nourrit ses ambitions, et, à son retour, elle poursuit ses études dans le sud de la France, sans que sa volonté ne s’épuise. « La plupart des jeunes disent que la première année est une grande épreuve et que très souvent on est obligé de la repasser plusieurs fois. Moi, j’ai adoré mes années de droit et j’ai tout validé d’un trait avec des mentions en plus. J’ai un Bac +5 en droit européen et international », souligne Yasmina Aouny. Dans la vie, nous sommes responsables de ce que l’on devient, et la mentalité de la jeune femme le prouve.  « Avec tout ce que j’ai pu apprendre, j’ai compris qu’en réalité, on ne peut pas être esclave de ses origines sociales et le départ d’une vie ne présage rien de la fin. Ce n’est pas parce qu’on a eu un début difficile qu’on est condamné à avoir une fin difficile et compliquée. Vu mon départ, je pense que personne ne m’attendait là », déclare-t-elle avec émotion.

Engagée pour les droits des femmes, Yasmina l’est aussi et surtout grâce à sa mère, « très certainement, l’une des raisons de mon engagement féministe très prononcé sur ce territoire. C’est une dame qui a tout fait et qui aurait pu réussir, largement mieux que moi si elle en avait eu l’occasion. Elle a malheureusement vécu à une époque où l’examen d’entrée en sixième était très sélectif et il n’y avait pas assez de places. Les places étaient chères. Mais, je sais que toute sa vie elle a nourri un profond regret face à cette soif de savoir restée inassouvie. Elle serait née à la même époque que moi, je pense qu’elle aurait cassé la baraque ! ».

Tombée amoureuse de l’enseignement

Néanmoins, comme chez la majorité des mères de Mayotte, le mariage coutumier est important et une fierté pour les familles. « Les relations mère-fille sont toujours compliquées à la base, indique la candidate aux législatives. Arrivée à ma deuxième année de licence, les demandes en mariage ont commencé à tomber, et l’une d’entre elles l’avait particulièrement emballée, ce qui a créé une dispute. Elle m’a dit que je ne devais pas rester trop longtemps sur les bancs de la fac et qu’il fallait que je pense à me marier et à fonder un foyer. Cela m’a beaucoup vexé. Mon père a rajouté par la suite que je devais faire attention car les études, ça rend fou ! À la fin de ma licence, ils ont commencé à ne plus me comprendre puisqu’à l’époque, après le bac, on pouvait devenir instituteur à Mayotte. Ils s’imaginaient donc qu’avec le bac en poche, j’envisagerais éventuellement de rentrer pour venir enseigner. »

« on ne peut pas être esclave de ses origines sociales »

Déterminée, c’est seulement à la fin de ses études, après un master en droit européen et international, qu’elle rentre enfin à Mayotte. « Arrivée au Bac +5, je me suis dit que je vais arrêter de stresser cette pauvre dame, plaisante Yasmina Aouny. Je suis donc rentrée à Mayotte, je me suis mariée, j’ai eu une petite fille et j’ai commencé à enseigner les Sciences Économiques et Sociales au lycée de Kahani. Étant juriste de formation, j’ai commencé à enseigner comme ça et sans forcément me dire que j’allais y rester longtemps, puisque j’avais envisagé de passer des concours, notamment le barreau pour devenir avocate. »

Toutefois, elle prend goût à l’enseignement et abandonne ce projet, se concentrant sur le CAPES, qu’elle a obtenue. « Aujourd’hui, cela fait  10 ans que j’enseigne. Une expérience passionnante contrairement à tous les préjugés. J’ai découvert quelque chose d’incroyable dans l’enseignement. Nous avons des élèves hyper motivés qui ne se démobilisent pas, qui ont soif de connaissance et qui veulent avoir leur bac. En tant qu’enseignante, cela oblige d’être à la hauteur de cette détermination », nous confie l’écrivaine.

Première femme à présider un club de l’élite à Mayotte

Motivée par ses convictions, Yasmina Aouny est une femme engagée dans la société mahoraise. « Depuis 2015, je suis la porte-parole des femmes leaders et je suis devenue leur secrétaire en 2018. Jusqu’à ce jour, j’occupe ces deux fonctions. Par ailleurs, depuis 2019, je suis la première femme à présider un club de foot de l’élite ici à Mayotte [l’ASC Abeilles de Mtsamboro, NDLR]. Ce qui est une expérience passionnante mais insolite, dans la mesure où je ne suis pas une grande footeuse. Je pense qu’on m’a demandé d’occuper ce poste par rapport à mon caractère et à mon leadership. J’étais tranquillement dans mon coin, avec mon féminisme et mes femmes leaders, et puis un jour des dirigeants sont venus me voir pour me proposer la présidence. Pour moi c’était une blague, puisque je n’y connaissais rien. Ils sont revenus à la charge à plusieurs reprises et c’est à ce moment-là que j’ai compris que c’était sérieux. C’est surprenant qu’ils soient venus chercher une femme, mais ça m’honore au plus haut point », affirme la présidente des Abeilles.

Mais ce nouveau poste n’est pas tout rose : la première saison, le club bat de l’aile. « On a enchaîné les défaites, je ne dormais pas, je pleurais tout le temps, explique-t-elle. Et beaucoup ont remis en question le choix de ceux qui sont venus me chercher et certains ont commencé à dire, depuis quand une femme peut diriger une prière ? Depuis quand une femme peut-elle être Imam ? Une femme ne peut pas mener des hommes. Ce qui est bien, c’est qu’ils se sont lâchés, et l’année qui a suivi on a redécollé. Nous sommes allés jusqu’à la finale de la coupe de Mayotte, et nous avons terminés premiers de notre championnat. » Résultat, les Abeilles de Mtsamboro réintègrent cette saison le Régional 1, l’élite du football mahorais, ce qui évoque une grande fierté chez la dirigeante.

« Les Chatouilleuses« , un travail d’écriture nécessaire

Mais, parce que l’hyperactive nordiste ne s’arrête jamais, elle sort il y a quelques semaines son roman, intitulé « Les Chatouilleuses ». « J’ai une arrière-grand-mère qui était Chatouilleuse, qui nous a quittés en 2002, un an avant mon départ de Mayotte pour la métropole. J’ai toujours été frustrée parce que c’était une personne inspirante et passionnante. J’ai vraiment regretté la façon dont elle est partie et, jusqu’à aujourd’hui, je ne suis jamais allée dans cette maison où elle vivait puisque je refuse d’accepter son départ. Au fil des années, je me suis dis que son histoire individuelle ainsi que celle de ses camarades était tellement passionnante qu’il ne fallait pas la laisser tomber, qu’il fallait l’écrire », explique Yasmina Aouny.

Convaincue de l’importance des « Sorodas wa Maore et des Chatouilleuses », elle veut laisser une trace de cette époque pour qu’elle puisse être transmise aux générations futures. « Les Chatouilleuses représentent une génération tellement exceptionnelle que le monde entier, la planète tout entière doit avoir la possibilité d’accéder à l’état d’esprit qui animait ce groupe de femmes, révèle la porte-parole des femmes leaders. « La jeune génération ne connait rien du parcours des Chatouilleuses. Elle est capable de dire que Zéna M’déré était une Chatouilleuse et peut aller jusqu’à affirmer que Younoussa Bamana était un « Soroda » mais ça s’arrête là. Cela reste très superficiel. Je pense donc que le travail d’écriture était nécessaire. » À travers son roman, Mme Aouny atteint son objectif, celui de restaurer « l’ambiance des Chatouilleuses et leur univers ».

Très au fait de l’histoire de sa région, la jeune femme rappelle que la coutume mahoraise est semblable à la coutume Makoua. Cette dernière veut que le dirigeant soit un homme mais épaulé, guidé et conseillé par des femmes. La femme est la gardienne du grenier, celle qui « joue un rôle socialement important, mais en politique le leader doit être un homme qui sera choisi parmi les jeunes hommes les plus brillants. Quand on analyse la constitution du groupe des Chatouilleuses et des Sorodas, on voit clairement que ce schéma était en place. On est partis chercher de jeunes hommes brillants, comme Younoussa Bamana et Marcel Henry, qui ont été épaulés et conseillés par ce groupe de femmes », affirme Yasmina Aouny.

Seulement, malgré ces épisodes glorieux où les femmes ont été au centre d’une lutte politique, aujourd’hui, il y a très peu de femmes au pouvoir à Mayotte, bien qu’elles soient plus instruites qu’auparavant. « Ce qu’il s’est passé, c’est qu’on a considéré pendant très longtemps que l’école était le lieu de la perversion, et que la femme n’avait pas à y mettre les pieds. Il fallait plutôt la préparer à s’occuper de son foyer et de son mari. Dans les premières années de l’école à Mayotte, les enfants n’y allaient pas, et quand ils ont commencé à y aller, seuls les garçons s’y rendaient », déplore Yasmina Aouny.

Non, les mandats ne sont pas ouverts qu’aux hommes

À Mayotte, en effet, ils sont encore beaucoup pour qui laisser une femme prendre les devants en politique est inconcevable, ou du moins dérangeant. « Il y a beaucoup d’ambigüités dans la manière dont est perçue la femme dans la sphère politique mahoraise, continue-t-elle. Pourtant, les portes des mandats électoraux ne sont pas fermées aux femmes. » La descendante de Chatouilleuse souligne cependant que « le parcours problématique des femmes en politique n’est pas du tout spécifique à Mayotte. Au niveau national, des femmes rencontrent beaucoup de difficultés comme par exemple Valérie Pécresse, Anne Hidalgo… Parfois je me demande si elles auraient subi le même sort en ayant été des hommes ».

Bien que l’égalité des femmes et des hommes dans le monde de la politique ne soit pas encore réelle à Mayotte, beaucoup d’être elles ne se démontent pas, à l’image Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale de Dzaoudzi-Labattoir qui a failli prendre la présidence du CD l’année dernière. « Je pense qu’elle est brillante et qu’elle peut servir l’île, déclare Yasmina Aouny. C’est une personne qui a tout mon soutien, mais il n’y a pas qu’elle bien évidemment. On a des conseillères départementales qui sont motivées et qui essaient de faire de leur mieux malgré les différents obstacles. »

Ce sera le rôle de Mme Aouny, si elle parvient à gagner la première circonscription lors des élections législatives. « J’ai été sensibilisée à la vie politique très tôt, explique-t-elle. Le MDM est un mouvement politique historique dans lequel j’ai toujours baigné. C’est réellement depuis 2014, 2015 que je me suis activement engagée dans le parti. En 2017 aux législatives, je me suis mobilisée pour soutenir le candidat du MDM, en 2020 aux municipales je me suis mobilisée activement et en 2021 j’avais envisagé de candidater aux élections départementales, mais pour des raisons personnelles cela n’a pas été fait. Et je pense qu’aujourd’hui c’est le moment. Toutes les conditions sont réunies et je me lance ! »

De Mtsamboro à l’Assemblée nationale

Séduite par la figure de Jean-Luc Mélenchon en tant que leader de la nouvelle gauche et de son programme « L’avenir en commun », Yasmina « pense qu’aujourd’hui, notre territoire a besoin de ce genre d’orientation sociale, environnementale et moins centrée sur le libéralisme sauvage. Je me suis positionnée », annonce-t-elle avec beaucoup d’enthousiasme.

Toutefois, la majorité des Mahorais ont voté Marine Le Pen à la présidentielle. « Le vote du Rassemblement National était vraiment un vote de colère, j’ai échangé avec certains de mes proches qui ont fait ce choix et c’était pour eux la meilleure façon d’exprimer leur ras-le-bol face au système qui a été mis en place depuis le quinquennat de Hollande et qui a été poursuivi par le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, analyse la candidate. Pour faire basculer tout cela du côté gauche, je pense qu’il faut présenter le programme de Jean-Luc Mélenchon et vulgariser davantage les idées portées par la Nouvelle union populaire écologique et sociale. Je suis convaincue qu’après cela, on cessera de voter pour protester, mais pour adhérer à une nouvelle vision. »

Si elle est élue députée, Yasmina Aouny devra naturellement se rendre à l’Assemblée nationale. « Oui, à M’tsamboro, je me régénère, avoue-t-elle. J’ai besoin d’y être régulièrement. Mais en tant que députée, je ferai le job et je ne devrai pas être absente à l’Assemblée nationale. Je siègerai autant de fois que mes obligations l’exigent. Ma priorité est d’être au service de l’île et d’améliorer les conditions de vie du plus grand nombre de Mahorais. »

Soucieuse et pleine d’ambition pour le territoire, elle l’est aussi pour elle-même. « Dans cinq ans, je me vois finir mon mandat à l’Assemblée Nationale. J’ose également espérer que j’aurais sorti au moins cinq romans. Ma carrière d’écrivaine est importante mais je serai toujours au service de mon peuple, c’est une certitude », conclut Yasmina Aouny, qui s’attarde déjà à serrer les mains des passants qui l’entourent.

 

Un meeting à Marseille

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Yasmina Aouny et Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise

Portant la voix de Mayotte au-delà de ses frontières, Yasmina Aouny tenait le week-end dernier un meeting à Marseille. Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise et négociateur des accords entre les différents partis de gauche pour les législatives, était notamment présent afin de lui apporter son soutien. Ce rendez-vous politique a ainsi pu faire fleurir les salouvas dans les rues de la cité phocéenne, témoignant d’une forte communauté mahoraise.

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