Migrants à Cavani : « Ça prendra du temps, il faut le reconnaître », estime François-Xavier Bieuville

Après l’opération de recensement de ce mercredi, une autre de nettoyage est intervenue, ce vendredi matin, devant le stade de Cavani, boulevard Marcel-Henry, à Mamoudzou. En deux étapes, les forces de l’ordre ont repoussé les plus de 300 migrants d’Afrique continentale qui vivent aux abords de l’enceinte sportive depuis son évacuation. Cartons, vêtements accrochés au grillage ou bâches ont été emportés pendant qu’il était demandé aux personnes présentes de prendre leurs objets de valeur.

Au sortir d’une réunion avec les élus, le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville confirme qu’il s’agissait de faire respecter un arrêté municipal pris par la mairie de Mamoudzou au mois de mars concernant la salubrité publique. « On a nettoyé trois tonnes de déchets, c’est quand même assez conséquent », indique-t-il. Une fois l’opération de nettoyage terminée, les migrants ont pu revenir devant le stade.

« Savoir à qui on a à faire »

Pour revenir au recensement fait il a deux jours, le préfet de Mayotte indique que « c’était pour moi extrêmement important de décompter les gens et de savoir à qui on a affaire ». Cela permet à la préfecture de comptabiliser les réfugiés, les demandeurs d’asile ou ceux qui sont en situation irrégulière. « Nous allons procéder à des solutions différentes, avec du relogement pour certaines personnes notamment les femmes et les enfants. Il faut trouver des solutions pour que la pression à Cavani puisse baisser », confirme-t-il. Interrogé sur le calendrier, il reconnaît que « ça prendra du temps, il faut le reconnaître. On ne va pas se voiler la face. On a recensé pas mal de personnes. On prendra le temps qu’il faut pour traiter le sujet dans le temps. »

La difficulté pour les services de l’État demeure de trouver un hébergement pour ceux qui en ont le droit.

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1108

Le journal des jeunes

À la Une