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29/02/2008 – Crise anjouanaise – L’ultime médiation a échoué

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Sinon, il s’exposerait aux conséquences d’une intervention militaire de l’armée nationale qui semble bénéficier de l’appui de l’Union africaine et de certains pays amis. Lors de son récent séjour à Moroni, le ministre des affaires étrangères de la Tanzanienne, avait déjà clairement signifié les termes de cet “ultimatum”, en laissant aux autorités illégales d’Anjouan le choix entre la reddition aux forces de l’Union Africaine ou la résistance à l’assaut des troupes de l’armée comorienne et de l’UA.
Une option qui exposera l’ex-chef de l’exécutif d’Anjouan à sa capture et à sa traduction devant un tribunal pour crime de guerre, avait ajouté Bernard Kamillius Membe au cours de sa brève conférence de presse donnée à Moroni lundi dernier, après avoir rencontré son homologue Ahmed Ben Said Jaffar.
Après le séjour de Mutsamudu qui n’a duré que 3 heures, la délégation de la communauté internationale a regagné Moroni avec un sentiment de déception et d’inquiétude, craignant sans doute la suite des événements après cet énième revers diplomatique qu’elle vient d’essuyer.
Elle a été immédiatement reçue, en début de soirée, par le chef de l’Etat, Ahmed Abdallah Sambi, à qui ils ont rendu compte des résultats de leur initiative avortée. Par la voix de son ministre des relations extérieures, le gouvernement de l’Union “a pris acte” de ce nouvel échec, mais cette fois “il n’y a plus de temps à perdre”, dit-il, et les jours qui viennent seront décisifs car “nos partenaires extérieurs ont aujourd’hui compris que nous n’avons guère d’autres solutions que celle du recours à la force” pour rétablir l’autorité de l’Etat sur l’île d’Anjouan, en proie à une rébellion sécessionniste depuis 1997.
A sa sortie du palais de Beit Salam, l’envoyé spécial de l’UA, Francisco Madeira a déclaré à la presse que “bientôt vous verrez des preuves” de l’engagement de l’UA au coté du gouvernement comorien pour lui apporter son appui à la résolution définitive de la crise anjouanaise.
Pour sa part, le représentant de la Ligue des Etats arabes a affirmé à sa sortie de Beit-Salam le soutien de son organisation à la décision de l’Union africaine. “Nous avons offert à Mohamed Bacar deux possibilités pour une issue pacifique à la crise, mais il n’a pas entendu notre message. A présent la machine est marche et l’UA a entamé les préparatifs de cette opération” de rétablissement de l’ordre pour la tenue d’une élection organisée selon des normes acceptées par la communauté internationale, a-t-il ajouté.
Au vu de l’intransigeance manifeste et très médiatisée de la partie anjouanaise, les observateurs politiques s’interrogeaient encore sur les chances de succès de cette ultime médiation, décidée en marge du dernier sommet ordinaire de l’UA, tenu à Addis-Abeba du 31 janvier et 2 février, et au cours duquel le président Sambi avait officiellement annoncé sa décision de recourir à l’option militaire pour rétablir l’ordre à Anjouan.
M. Madeira a expliqué les deux propositions faites au colonel Bacar, notamment “la possibilité d’un exile à l’étranger”. Son acceptation permettrait le déploiement de l’AMISEC. Mais le refus des deux offres fermait la porte à toute nouvelle négociation, dit-il.
Et le diplomate de préciser que l’objectif est “de minimiser au maximum possible les dégâts et les effets collatéraux pour les populations civiles”. Quant au débarquement, “nos forces s’y préparent, et dans quelques jours vous les verrez débarquer à Moroni et Anjouan sera libérée”, conclut l’envoyé spécial.
Quatre pays de l'UA ont déjà promis un appui en troupes et logistiques (Sénégal, Tanzanie, Soudan et Libye), et la France aurait manifesté sa disponibilité à assurer leur acheminement vers l’archipel. Les préparatifs d’un probable débarquement militaire semblent par ailleurs “très avancés” selon le chef d’état-major de l’Armée nationale de développement qui attendait l’arrivée des hélicoptères pour boucler le dispositif.

El-Had Said Omar

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