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09/07/2010 – Education : Baccalauréat

 

{xtypo_dropcap}R{/xtypo_dropcap}écompenser les "élèves méritants", c'était l'objectif de la petite cérémonie qui a eu lieu mercredi au vice-rectorat, en présence des meilleurs bacheliers, de leurs parents et des proviseurs de lycées. Comme chaque année, les élèves ayant obtenu une mention Bien (14 de moyenne) et Très bien (16 de moyenne) se sont vus féliciter par le vice-recteur et remettre un petit cadeau.

Et comme chaque année, le vice-recteur s'est refusé à donner les résultats du premier tour du baccalauréat, préférant attendre les résultats définitifs, contrairement au ministère de l'Education nationale qui donnait les pourcentages nationaux mercredi. Mayotte Hebdo s'est donc livré à son petit calcul et vous livre ses résultats, non officiels. Ils sont cette année environ 51% des 2.111 candidats, toutes séries confondues, à avoir été reçus au premier tour. Dans le détail, cela donne environ 48% d'admis en séries générales, 46% en séries technologiques et 72% en bac professionnel.

Le bac général est le seul en baisse (50% d'amis au premier tour 2009), le bac pro passe de 65 à 72% et les séries technologiques remontent des profondeurs où elles étaient tombées l'an dernier avec seulement 29% des candidats admis au premier tour. Avec évidemment des pourcentages bien moindre, la tendance mahoraise suit celle de Métropole où le bac général est en légère baisse, tandis que le bac technologique est en hausse.

 

Des parents très fiers

 

Et sur ces 2.111 candidats, on compte cette année 362 mentions, contre 235 l'an dernier, une belle progression. Mercredi, les 69 titulaires d'une mention Bien et les 19 titulaires d'une mention Très bien étaient réunis. Comme souvent, la série scientifique est en tête avec 13 mentions Très bien, à noter tout de même une mention Très bien en bac pro vente, ce qui est rare, et qui plus est obtenue par une élève suivant les cours au Greta, le centre de formation continue de l'Education nationale, ce qui veut dire qu'elle a certainement une occupation professionnelle à côté.

Grand succès également pour l'unique candidat au bac STG à avoir obtenu la mention TB, élève très actif dans la représentation lycéenne et dont le papa a tenu à faire un petit discours pour remercier l'Education nationale. La maman du seul élève de la Cité du Nord à avoir obtenu la fameuse mention a également fait un petit discours public pour remercier tous ces gens sans qui la réussite de son fils n'aurait pas été possible.

Médecine, école d'ingénieur, ostéopathie, archéologie, mais surtout médecine, sont les voies auxquelles se destinent ces jeunes membres de la future élite. Comme toujours les filles sont prédominantes, elles sont 11 sur les 19 lauréats de mentions Très bien, et 42 sur les 69 lauréats de mentions Bien. Résultats définitifs le 10 juillet.

 

Hélène Ferkatadji

09/07/2010 – Comité de suivi du CIOM

 

{xtypo_dropcap}R{/xtypo_dropcap}épartis en 8 ateliers spécifiques et l'un dédié au développement de Mayotte, l'ensemble des intervenants du CIOM se sont exprimés afin de faire le point sur ce qui a été fait depuis sa création et ce qui reste à faire. Dans l'ensemble, le bilan est pour l'heure positif, puisqu'en moins d'un an existence, le comité a déjà vu quelques mesures se réaliser ou en passe de l'être, à l'instar de la nomination d'un commissaire au développement endogène pour la Réunion et Mayotte; il sera nommé en septembre prochain.

Concernant le processus de "rupéïsation", Mayotte est inscrite dans le mémorandum européen et le 10ème FED est en cours de préparation. En matière de logement social, des efforts ont été faits, même si l'on attend toujours l'arrivée de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH) et la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS), par ailleurs la création d'un établissement public foncier est prévue pour 2012 au plus tard.

 

Education, des chiffres encore flous

 

Mais la route est encore longue et les mesures nécessaires nombreuses. Ainsi, sur le plan éducatif, et notamment pour l'atelier scolarisation et lutte contre l'illettrisme, le sous-préfet délégué à la cohésion sociale et à la jeunesse, a déploré l'absence totale de statistiques sur le taux d'illettrisme à Mayotte et a jeté un pavé dans la mare en annonçant que le seul chiffre à ce sujet est celui de la JAPD (journée d'appel à la préparation à la défense) qui a recensé en 2009, 48,5% d'illettrés sur les 2.000 jeunes Français qui s'y sont présentés !

Le vice-recteur a tenté tant bien que mal de rebondir, mais le chiffre a affolé l'assistance, suscitant de nombreuses questions sur le système éducatif et les moyens qui lui sont accordés. Afin de lutter contre ce fléau, un conseil départemental de lutte contre l'illettrisme va être créé à la rentrée 2010, réunissant le préfet, le vice-recteur et les acteurs institutionnels et associatifs.

De son côté, Jean-Claude Cirioni a annoncé qu'à la rentrée 2010, tous les écoliers de 3 ans connus de l'Education nationale seraient scolarisés en petite section, permettant ainsi de "terminer" l'alphabétisation des scolaires et proposer à tous les enfants sans exception une scolarisation complète dès la petite section de maternelle. L'une des mesures phares en matière d'éducation et qui avait été relayée par Nicolas Sarkozy lors de sa venue en janvier dernier, est la création d'un pôle universitaire, devant être prêt pour la rentrée 2010.

Si les délais paraissent bien courts, des avancées ont été faites sur ce dossier, à commencer par la maquette pédagogique, qui propose une année de préparation à la licence, ainsi que l'ouverture des deux premières années. Le site de Dembéni a été, sans surprise, désigné pour accueillir ce futur pôle universitaire et un chargé de mission, professeur d'université, sera nommé sous peu pour suivre les travaux et apporter son expertise sur les différents volets du dossier.

 

Agriculture, le Plan Mayotte 2015 laisse présager un bel avenir

 

Pour l'agriculture, un secteur en souffrance à Mayotte, la mise en œuvre du Plan Mayotte 2015 laisse présager un bel avenir avec plus d'une trentaine de mesures. Certaines ont déjà vu le jour comme la pépinière d'entreprises au lycée de Coconi, mais des mesures ciblées pour chaque secteur sont entreprises. On note parmi elles la création de deux abattoirs avicoles, ou le transport et la livraison d'aliments en vrac aux éleveurs de volailles.

La pêche est également privilégiée avec l'obtention de deux nouveaux palangriers et la mise aux normes des barques. L'aquaculture, le plus important secteur exportateur de Mayotte, sera également soutenu avec le maintien de l'aide à l'export, l'aide à l'alimentation pour les alevins et les poissons ainsi que la création du centre Ifremer de recherche aquacole à Hajangua, déjà en bonne route.

En matière de production locale, la brique de terre comprimée semble attiser les curiosités et une certification sur le plan sismique est en cours d'élaboration, de même qu'une exposition en Métropole est en projet. Un travail sur les enjeux transversaux est également mené : statut de l'agriculteur, sur les emplois agricoles et le désenclavement des exploitations.

 

Marion Châteauneuf

 


 

Prix et concurrence, des enquêtes menées

L'atelier n°1 du CIOM porte sur la formation des prix et le fonctionnement du marché et de la concurrence, à ce titre, la création de l'UTCCRF (Unité territoriale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes) sert notamment à mener des enquêtes pour le compte de l'Observatoire des prix, à qui elle présentera les rapports concernant son étude sur les différences de prix entre le Nord, le Sud, le Centre, Mamoudzou et Petite Terre, de même que sur les ciments et matériaux de construction. L'UTCCRF a également fait un travail sur les soldes saisonnières et la commercialisation des téléviseurs équipés pour l'arrivée prochaine de la TNT. L'organisme présentera ses conclusions lors de la réunion de l'Observatoire des prix, le 15 juillet prochain.

 

Nouvelles technologies : un désenclavement pour fin 2011

Les nouvelles technologies sont également un outil important de développement, et à ce titre la TNT fera son entrée sur le territoire le 30 novembre prochain. Ceci signifie qu'un bouquet de 8 chaînes sera proposé aux téléspectateurs : Télé Mayotte, France 2, France 3, France 4, France 5, France O, France 24, Arte et une chaîne privée locale. Durant un an, les réseaux hertziens et TNT cohabiteront avant l'extinction totale du plus ancien le 30 novembre 2011, et l'arrivée d'un deuxième bouquet de chaînes. Des études ont démontré que 97% de la population mahoraise serait couverte par le réseau. Pour ceux qui y échappent, des aides nationales sont prévues pour l'équipement de leur logement.

Le haut-débit, qui préoccupe également les internautes, a été confirmé plusieurs fois pour la fin d'année 2011. France Télécom a récemment obtenu la confirmation de la défiscalisation sur le câble Lion 2, et un consortium sera signé en cours d'année entre FT et SRR. En parallèle, un travail avec l'Arcep est mené pour que le prix des offres proposées à Mayotte soit le même qu'ailleurs dans les Dom.

 

Dialogue social, l'Outremer prend exemple sur Mayotte

Le CIOM envisage de créer une commission consultative du travail Outremer, selon l'exemple de celle qui existe déjà à Mayotte depuis quelques temps. Cette dernière est formée des syndicats salariaux et patronaux, de représentants de la direction du travail et des partenaires sociaux. Elle donne un avis consultatif sur les divers sujets qui touchent à l'emploi, la direction du travail se chargeant par la suite de faire remonter les demandes auprès des ministères concernés.

Avec la départementalisation, le code du travail sera applicable à Mayotte et ceci est acté, toutefois des aménagements s'imposent puisqu'une telle mise en place serait trop lourde. Elle se fera donc progressivement dès 2011.

Le 1er juillet dernier le Smig horaire a été élevé à 6,33€, soit 85% du Smic métropolitain actuel, et une seconde augmentation est prévue au 1er janvier 2011 pour que le Smig mensuel atteigne 1055€ nets. Les différents partenaires sociaux doivent donc s'attendre à ce que cette hausse soit accompagnée de la mise en place des cotisations sociales.

Des bonnes nouvelles sont également à venir du côté des retraites puisque les plafonds de cotisations vont être relevés sous peu. D'autre part, l'Arrco et l'Agirc, organismes fédérateurs des institutions de retraite complémentaire applicable aux salariés et aux cadres et assimilés, viendront en mission en septembre prochain, afin de voir comment leur mise en place à Mayotte se déroulera.

09/07/2010 – Politique : Départementalisation

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}ancien préfet de Mayotte Denis Robin, directeur de cabinet de la ministre de l'Outremer, est à Mayotte depuis lundi. C'est dans un souci d'éclaircissement qu'il a été reçu mardi par 12 conseiller généraux, afin de comprendre les raisons du vote unanime en défaveur des projets de lois organique et ordinaire relatifs à l'organisation et au fonctionnement du département de Mayotte, survenu le 30 juin dernier, une semaine avant sa présentation prévue en Conseil des ministres.

Tout d'abord, le Gouvernement a clairement fait savoir qu'il ne passera pas outre un avis défavorable. Ainsi, Mme Penchard avait finalement fait retirer le texte de l'ordre du jour du Conseil des ministres de ce mercredi 7 juillet, en espérant que les discussions engagées par son directeur de cabinet ainsi que celles qu'elle a eu ce vendredi avec les élus du conseil général permettraient la rédaction et l'avis favorable des conseillers sur un nouveau texte avant la fin du mois de juillet.

Déjà lundi, la première réunion de travail avait abouti à un consensus. "Apres la séance, toute l’assistance s’accordait pour dire que les échanges ont été de grande qualité, francs, sincères et sans tabou. L’état d’esprit décontracté a énormément contribué à la réussite de cet exercice qui fut annoncé au départ risqué. Il n'y a plus aucune raison pour ne pas voter favorablement ce projet de lois corrigé du gouvernement", a indiqué le soir même Zaïdou Tavanday, conseiller UMP de Mamoudzou II.

Le président du conseil général, l'UMP Ahamed Attoumani Douchina s'était pour sa part engagé dès mercredi à ce que l'assemblée territoriale réexamine le texte modifié au plus vite, afin que celui-ci puisse être présenté en Conseil des ministres du 3 août prochain. Il a donc d'ores et déjà convoqué les conseillers pour une session extraordinaire le 19 juillet.

Au final, les discours respectifs (voir par ailleurs) du président du conseil général et de la ministre de l'Outremer prononcés jeudi dans l'hémicycle ont scellé la réconciliation autour des principaux points qui méritaient ces éclaircissements.

 


Les éclaircissement et précisions

 

Politique : Départementalisation - Nouveau projet de loi examiné par le CG le 19 juillet

 

Spécificités provisoires

Si en mars 2011 Mayotte devient le 5ème Dom et le 101ème département français en étant dès lors régie par l'article 73 de la Constitution, trois types de dispositions relevant de l'article 74 devraient survivre jusqu'en 2014. En effet, la fiscalité de droit commun, pour des raisons techniques et pratiques, ne pourra être déclinée sur le territoire dès 2011. Ainsi, le régime fiscal propre à Mayotte (Droit de douanes, taxes de consommation qui constituent l'essentiel des ressources de la Collectivité) perdurera encore trois années, avant que les citoyens de Mayotte bénéficient et contribuent à la solidarité nationale. Le Fonds intercommunal de péréquation (20% des ressources du CG) continuera d'alimenter les besoins des communes, le temps que ces dernières s'organisent pour collecter de manière efficiente dès 2014 les impôts locaux.

 

Identité législative

A partir de 2011, toutes les lois nouvelles s'appliqueront de facto à Mayotte. En revanche, le nouveau département ne bénéficiera pas spontanément d'une identité législative identique à celle des autres départements, puisque les décrets et lois anciennes devront d'abord être abrogés par des textes. Le gouvernement s'est sur ce point engagé à prendre des ordonnances pour étendre le droit commun au plus vite à Mayotte.

 

Mandats

La question du renouvellement intégral des sièges du conseil général et du raccourcissement du mandat des 19 conseillers élus en 2008 était sans nul doute la plus sensible, avec celle de la réalité des moyens et ressources qui seront alloués à la nouvelle assemblée unique à double compétences, départementale et régionale (lire plus loin). Pour comprendre les raisons de cet achoppement, il faut remonter à l'été 2008, date de la rédaction du Pacte pour la départementalisation.

Ce texte prévoyait le renouvellement intégral de l'assemblée en mars 2011, mais aussi l'accroissement du nombre de conseillers et une modification du mode de scrutin. L'application de ces deux dernières dispositions a été repoussée à 2014. Entre temps, le gouvernement décide de la réforme des collectivités territoriales. Pour Mayotte, cela se traduit donc par deux réductions successives des mandats des conseillers : en 2011 conformément au Pacte, et en 2014 dans le cadre de l'homogénéisation nationale. Pour les élus locaux, difficile d'accepter cette double sanction.

Les juristes également s'écharpent sur ce cas d'étude. Si une première école affirme avec force que la modification ou le bouleversement d'une institution commande au renouvellement des élus qui la compose – lors du passage de la 4ème à la 5ème République, les députés n'ont pas été maintenus -, d'autres magistrats soutiennent au contraire que le raccourcissement ou l'allongement d'un mandat ne se justifie qu'au regard d'une impérieuse nécessité ou de la sauvegarde de l'intérêt général.

Pour éviter tout contentieux, et ne souhaitant pas que cette question occulte l’essentiel en devenant un enjeu local, le gouvernement avait saisi le Conseil d'Etat. Ce dernier s'est prononcé ce jeudi en faveur d'un renouvellement partiel. La ministre, qui avait promis de se ranger à l'avis du CE, a donc commandé la rédaction d'un nouveau projet de loi qui tient compte de ces observations que les élus examineront le 19 juillet prochain.

 

Les ressources

A ceux qui disaient que les deux lois n’ont pas prévu les moyens financiers adéquats, il a été répondu que dans le domaine régional, les transferts de compétences s’opéreront avec le transfert des moyens, mais en aucun cas le Gouvernement ne souhaite accorder l'ensemble des dotations a priori. Par ailleurs, une mission de travail paritaire devrait étudier la structure et le niveau des ressources de fonctionnement de la Collectivité par rapport à ses besoins et à celles attribuées aux autres territoires ultramarins et devra développer des pistes de réflexions pour faciliter la transition dès 2013.

08/07/10 – Département : un nouveau projet de loi sera examiné par le CG

L'Ancien préfet de Mayotte Denis Robin, directeur de cabinet de la ministre de l'Outremer, est à Mayotte depuis lundi. C'est dans un souci d'éclaircissement qu'il a été reçu mardi par 12 conseiller généraux, afin de comprendre les raisons du vote unanime en défaveur du projet de loi organique et ordinaire relatif à l'organisation et au fonctionnement du département de Mayotte, survenu le 30 juin dernier, une semaine avant sa présentation en conseil des ministres. Toutefois, le gouvernement a clairement fait savoir qu'il ne passera pas outre un avis défavorable. Si Mme Penchard a finalement fait retirer le texte de l'ordre du jour du conseil des ministres, elle espère que les discussions engagées par son directeur de cabinet ainsi que celles qu'elle aura ce jeudi avec les élus du conseil général, permettront la rédaction et le vote d'un nouveau texte avant la fin du mois de juillet. Selon nos informations, la première réunion de travail aurait abouti à un consensus.

"Apres la séance, toute l'assistance s'accordait à dire que les échanges ont été de grande qualité, francs, sincères et sans tabou. L'état d'esprit décontracté a énormément contribué à la réussite de cet exercice qui fut annoncé au départ risqué. Il n'y a plus aucune raison pour ne pas voter favorablement ce projet de loi corrigé du gouvernement", a indiqué mercredi soir Zaïdou Tavanday, conseiller UMP de Mamoudzou II. Toujours selon nos informations, le président du conseil général, l'UMP Ahamed Attoumani Douchina, s'est engagé à ce que l'assemblée territoriale réexamine le texte modifié au plus vite, afin que celui-ci puisse être présenté en conseil des ministres du 3 aout prochain.

08/07/10 – Le point sur les premières avancées du CIOM

Installé en décembre dernier, suite aux Etats généraux de l'Outremer, le Comité Interministériel de l'Outre Mer (CIOM) a pour vocation de proposer des mesures aux problématiques soulevées lors de ces réunions. Mayotte n'échappant pas à la règle, elle possède elle aussi son CIOM, qui tenait une réunion de suivi mercredi, présidée par le préfet Hubert Derache et le président du Conseil économique et social, Abdou Dahalani. Réparti en 8 ateliers spécifiques et l'un dédié au développement de Mayotte, l'ensemble des intervenants du CIOM se sont exprimés afin de faire le point sur ce qui a été fait depuis sa création et ce qui reste à faire.

Dans l'ensemble, le bilan est pour l'heure positif, puisqu'en moins d'un an existence, le comité a déjà vu quelques mesures se réaliser ou en passe de l'être. En septembre prochain doit être nommé un commissaire au développement endogène pour La Réunion et Mayotte. Concernant le processus de "rupéïsation", Mayotte est inscrite dans le mémorandum européen, et le 10ème FED est en cours de préparation. En matière de logement social, des efforts ont été faits, même si l'on attend toujours l'arrivée de l'Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat (ANAH) et la Caisse de Garantie du Logement Locatif Social (CGLLS). Par ailleurs, la création d'un Etablissement Public Foncier est prévue pour 2012 au plus tard.

07/07/10 – La grève du 7 juillet reportée

Le mouvement de grève contre la vie chère, lancé par le collectif regroupant les syndicats enseignants Snuipp et FO, la CFDT conseil général, le collectif des citoyens perdus et l'association des consommateurs (Ascoma) est finalement reporté "à une date ultérieur", annonce le collectif ce mardi. "Le travail de sensibilisation, d'information et d'explication n'a pas été suffisant pour organiser un mouvement", explique le communiqué, ce travail devait être réalisé par les membres du collectif et a surement été freiné par les vacances scolaires. Le collectif annonce qu'il veut également prendre en compte les demandes des autres organisations syndicales "qui souhaitent plus de temps pour mobiliser leur troupe sur le pouvoir d'achat". La CGT, la CFDT et FO avaient annoncé précédemment qu'elles préféraient privilégier le dialogue et attendre la rentrée pour lancer un mouvement d'ampleur, si rien ne bouge d'ici là.

07/07/10 – CG : Création de la maison des personnes handicapées

Réunis lundi en assemblée plénière, les conseillers généraux ont adopté un rapport issu de la commission de la santé, de l'action sociale et de l'administration générale, relatif à la création de la maison des personnes handicapées (MPH). Codirigée par la préfecture et le conseil général, cette structure aura pour mission l'accueil, le suivi et l'éducation des personnes handicapées. "Elle doit surtout servir de guichet unique auprès duquel les personnes handicapées et leurs familles peuvent faire valoir leurs différents droits. Elle doit ainsi permettre une coordination des nombreuses initiatives et prestations existantes actuellement à Mayotte, dont la lisibilité pour l'usager est parfois difficile du fait de l'intervention de multiples partenaires, avec chacun ses propres procédures. C'est par ailleurs à elle que revient l'organisation de l'équipe pluridisciplinaire d'évaluation chargée d'assurer une évaluation globale de la personne et de sa situation de handicap ainsi que d'instruire les demandes relevant de la Commission des personnes handicapées", précise le rapport.

Une convention entre le préfet, le président du CG et le vice-recteur détermine les conditions générales de son organisation et son fonctionnement, notamment de concours financiers et humains. Cette convention prévoit également les missions du directeur. Par ailleurs, il a été acté d'ériger l'administration de ce service en un budget annexe (régie à seule autonomie financière) afin que la Collectivité puisse être ainsi le support juridique de tous ses actes, tout en assurant la parfaite traçabilité des sommes reçues et engagées pour son compte. Ce point fait l'objet d'un rapport et d'une proposition de délibération distincts. Un comité technique de suivi, réuni au moins une fois par semestre, regroupant l'ensemble des contributeurs à ce service, sera chargé d'émettre un avis consultatif sur l'ensemble des décisions soumises au préfet et au président du conseil général. Le budget de la MPH comprend la contribution de ses différents membres ainsi que par le financement pluriannuel de la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA).

L'installation de la maison des personnes handicapées est financée en 2010 par la CNSA pour un montant de 300.000€ sous la forme d'une subvention versée à la Collectivité. Il est à noter que les dotations de la CNSA pour les années à venir se feront au titre du droit commun (convention pluriannuelle) pour un montant au minimum équivalent à celui octroyé au titre de l'année 2010. Jugeant sur la lecture d'un tableau d'affectation du personnel, Jacques Martial Henry, conseiller général de Mamoudzou III s'est insurgé : "quand je vois des conventions avec la préfecture, je m'intéresse tout de suite à l'argent. Il y a toujours iniquité entre ce que paye l'Etat et ce que nous payons. Si nous payons, nous devons nommer le directeur !". Ses ardeurs ont vite été calmées par M. Louchet, directeur général des services, qui rappela très poliment que "l'Etat fait ici un effort particulier puisqu'il met 400.000€ pour la gestion en plus de ces engagements initiaux, alors que c'est une compétence du CG." Dans la foulée, les élus ont adopté un projet de décret relatif à l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé et à l'allocation pour adulte handicapé de Mayotte.

07/07/10 – Election de Miss Mayotte 2010, le 18 juillet à Koropa

L’élection de Miss Mayotte 2010 aura lieu le dimanche 18 juillet à Koropa, annonce le comité Miss Mayotte. Qui sera notre future ambassadrice de charme ? La successeuse d’Elodie sera connue à l’issue de la soirée. Une vingtaine de candidates sont en lice et huit seulement participeront à l’élection. Les inscriptions sont ouvertes depuis le mois de mai. Une vingtaine de filles se sont déjà inscrites et les intéressées ont jusqu’au 10 juillet pour le faire. Elodie rappelle les critères de sélection : « il faut mesurer au minimum 1,70 m, être majeure à la date de Miss France, être célibataire, ne pas avoir d’enfant et avoir moins de 24 ans ». Les candidates rentreront en formation le samedi 10 juillet, à l’issue de laquelle huit seulement seront sélectionnées pour participer à l’élection, le 18 juillet prochain. « Le travail sur la chorégraphie est assuré par Karida qui a été formée pour cela », souligne Véronique Savarin, organisatrice de l’évènement pour Endemol.

« Après la présélection, à partir du 12 juillet, des affiches présentant les huit candidates seront exposées dans les boutiques Only et la population pourra, par un bulletin de vote, choisir leur candidate », annonce Véronique, qui rappelle que le vote du public comptera pour un tiers, et deux tiers pour celui du jury. Le comité Miss Mayotte ne sait pas encore si la soirée sera transmise en directe sur Télé Mayotte. L’entrée à la soirée est payante (30€ par personne et 50€ par couple). Les billets sont en prévente depuis ce lundi 5 juillet dans les boutiques Only marché et Jumbo et à Koropa Piscine. Pour tous renseignements, inscriptions et réservations, contacter le comité Miss Mayotte au 0639.25.41.41, comitemissmayotte@yahoo.fr.

07/07/10 – Concert : Réouverture de la MJC de M’tsapéré

La nouvelle équipe dirigeante de la MJC de M'tsapéré marque la réouverture de la MJC avec un concert de rap ce samedi 10 juillet dès 21 heures.

Hip-hop party mettra en vedette les rappeurs du quartier puisque Wadjabar, Hadj-MC et Si-An sont à l'affiche.

La soirée marquera également le retour sur scène de L'équipier, dont la sortie du premier album est prévue pour la mi-septembre. Le rappeur devrait proposer de nouveaux sons dont deux sont déjà en écoute sur le net et sur les ondes des radios locales : "Les défaites" et "Taboo" en featuring avec Elvijah, chanteuse du groupe réunionnais Miohjah, extraits de son futur album.

 

M.C.

07/07/10 – Fête populaire à Mamoudzou, les 13 et 14 juillet

Cette année, la fête populaire de la ville de Mamoudzou s'étale sur deux jours : les 13 et 14 juillet. Les festivités auront lieu sur le parvis du comité du tourisme.

Le mardi 13 juillet, les manifestations débuteront à 17 heures avec une scène hip-hop ouverte aux groupes des jeunes rappeurs. A 19 heures, la scène sera réservée aux formations de chants et danses traditionnels. Le grand concert commencera à 20 heures et neuf groupes de Mayotte sont à l'affiche, nommément Lathéral, Bo Houss, Zainouni, Bob Dahilou, Ubani Spirit, Kamar, Omar Kamara, Isifi Afro et Joe Fils.

Le mercredi 14 juillet à partir de 14 heures, un mbiwi géant fera vibrer la capitale, animé par le groupe Tama Music dont le leader est Bacoili. De nombreuses formations de mbiwi sont conviées.

07/07/10 – Théâtre : Le Boutre de la parole en tournée

Nous vous l'avions déjà annoncé en juin dernier, le spectacle mêlant conte et musique est programmé au Off du Festival d'Avignon les 12, 19 et 26 juillet prochains à la Fabrik'Théâtre.

L'écrivain Salim Hatubou et les musiciens Maalesh, Diho et Trio N'gazi étaient en résidence la semaine dernière à Mayotte et se sont envolés en début de semaine pour la Métropole afin de travailler la mise en scène avec Nathalie Seliesco.

"A bord du boutre, symbole de tous les liens entre les îles, la parole et la sagesse des ancêtres naviguent jusqu’à vous… L’essence de la vie, la musique des mots, le son des langues, tout n’est que poésie, humour et beauté tout simplement", annonce la présentation du spectacle.

Les quatre artistes seront également en représentation à Saint-Gervais sur Couches (71) le 8 juillet à 21 heures, les 13, 17 et 24 juillet en Avignon (84) à la Chapelle des Franciscains et le 22 juillet à 21 heures à Marseille (13) au Temple protestant de la rue Grignan.

 

M.C.

07/07/10 – Concours : La francophonie fait voyager

Petite cérémonie familiale, vendredi au Centre de documentation pédagogique (CDP), en l'honneur des six lauréats du concours Francojeune 2010. Organisé depuis huit ans, ce concours permet de réunir des jeunes de Mayotte, des Comores et de Madagascar autour de la langue française.

"L'objectif est de faire aimer la langue française aux jeunes, qu'ils se l'approprient, l'utilisent comme un outil d'échange dans la région, ainsi que pour faire connaître leur île", explique David Jaomanoro, directeur du CDP. Ouvert à tous les jeunes de moins de 25 ans, ce concours consiste en une rédaction de nouvelle, conte ou poème, comportant plusieurs mots imposés. Cette année, il s'agissait de : crescendo, remue-ménage, mobile, variante, galère, baladeur, cheval de Troie, mentor, escagasser et zapper.

Début mars, le jury a sélectionné les six meilleurs textes, qui seront bientôt publiés dans un recueil par le CDP. Au collège, les deux lauréates sont Fadhulat Djadi du collège de Koungou et Marine Ruchon du collège de Chirongui. Pour le lycée, il s'agit de Robert Muhirwa Nsenga et Marilou Mortier du lycée de Mamoudzou, ainsi que de Saandia Malide et Chanfiou Mohamed Ibr du LPO de Dzoumogné.

Après Mohéli, Anjouan, Mayotte et Diego-Suarez, c'est cette année à Tuléar que les heureux lauréats se sont retrouvés pendant deux semaines début mai. Durant ce séjour, ils ont lu leurs textes en public à l'Alliance française, ont participé à des soirées et des ateliers littéraires avec des artistes locaux et visité Madiorano et Ifaty. "Des moments très forts", se rappelle David Jaomanoro, et des rencontres enrichissantes qui restent les meilleurs souvenirs des jeunes.

"Nous avons reçu un accueil formidable par les habitants de Tuléar, comme l'an dernier à Diego Suarez", a précisé Jean-Jacques Huvier, délégué académique du CDP, qui estime que "le concours passe trop inaperçu sur Mayotte, alors que c'est un évènement majeur de la francophonie à Madagascar et aux Comores." M. Huvier a salué les soirées littéraires "de grande qualité" animées par les jeunes.

Ancien directeur du CDP et grand soutien de cette participation au concours, le président du conseil général a lui aussi félicité les jeunes – qu'il a accompagnés à Tuléar. "Actuellement il y a beaucoup de malentendus avec les Comores qui rendent la communication difficile. Ces rencontres entre jeunes serviront à faciliter les relations de demain", estime M. Douchina.

 

H.F.

07/07/2010 – Musique : Réalisation de clip

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}ouvent critiqué, Originaël en profite ici pour faire une mise au point, avec des paroles percutantes, provocatrices, fidèles à la réputation du rappeur. Quand les membres du groupe Djesh font quelque chose, ils prennent leur temps pour peaufiner les moindres détails. C'est pour cela que plus d'un an après la sortie de la compilation "Le bruit continue", sur laquelle figure la chanson "Djesh Majestik", le clip est enfin disponible après plusieurs reports.

 

Tounda Mag (T.M.) : Quel est le propos de la chanson ?

Originaël : J'y exprime dans les grandes lignes le concept de Djesh, notre état d'esprit et la manière directe dont nous nous exprimons. L'idée de départ c'est : "je rappe comme j'ai envie". Il s'agit d'une réponse à toutes les critiques auxquelles nous avons fait face avant la sortie de la compilation. Je pars du principe qu'on ne laisse pas les gens indifférents, notre fonds de commerce est dans la provocation : soit on aime, soit on n'aime pas. Je ne suis pas plus vulgaire que les rappeurs que l'on entend sur toutes les radios, mais dès lors que l'on fait quelque chose ici, on est tout de suite pointé du doigt.

 

T.M. : Au-delà des mots crus que vous employez, vous travaillez beaucoup vos textes.

Originaël : Tout à fait, je prends du temps pour écrire car je cherche la manière la plus exacte pour exprimer ce que j'ai en tête. Je fais beaucoup de métaphores et de jeux de mots, du coup certains s'arrêtent à la première écoute et ne cherchent pas à trouver les doubles sens. Dans ce morceau j'en profite aussi pour faire un petit tacle à toute la pseudo-concurrence, sans prétention bien sûr !

 

T.M. : Comment avez-vous travaillé le clip ?

Originaël : On a travaillé un scénario avec Djay (manager) et Gwen (ingénieur son). Ça se passe en soirée, on voit beaucoup de filles qui s'amusent. Pour moi un clip, c'est avant tout une illustration visuelle d'un morceau. Le morceau est provocant, le clip se devait de suivre cette ligne, sans toutefois être choquant. Sincèrement, le résultat me convient parfaitement. Je suis fier de ce qui a été fait, car même si c'est un morceau que j'ai écrit, ce n'est pas pour autant mon clip à moi seul, c'est aussi celui de Délanotshé, qui a composé la chanson et qui est présent tout au long du clip.

 

T.M. : Quelle est la vocation de ce clip ?

Originaël : On en a fait plusieurs versions afin de le diffuser le plus largement possible. On veut que ça tourne sur les portables, il sera également disponible sur internet sur nos deux skyblogs : http:/originael.skyrock.com/ et http:/delanotshe.skyrock.com/ , mais aussi sur le groupe Bled'art music de Facebook, Youtube et Dailymotion. On est également en pourparlers pour que ça passe sur Kanal Austral et Noot TV.

 

Propos recueillis par Marion Châteauneuf

06/07/10 – Encore une course de pneu réussie

Plus de 1.300 personnes, adultes et enfants, ont participé à la course de pneu 2010 ce samedi. Chez les enfants, les gagnants sont Laïna pour les filles et Youahouma pour les garçons. Chez les adultes, l'équipe gagnante dans la catégorie gros pneus est "les anciens", catégorie big mama : "big maman", catégorie femmes : "B- 12", catégorie entreprises : Jumbo score et catégorie amateurs : "les cinq meilleurs", un nom bien choisi… Nouveauté de cette année, un prix de l'originalité à été décerné à l'équipe féminine "Sada sur leur pneu".

06/07/10 – N’abandonnez pas vos animaux

Les mois de juillet et d'août correspondent à de nombreux départs définitifs de Mayotte. Comme chaque année un certain nombre de propriétaires indélicats abandonnent des chiens ou des chats au moment de leur départ. Cette année des investigations seront menées par le Service de l'alimentation et des filières agroalimentaires (ex service vétérinaire) de la Direction de l'agriculture et de la forêt afin d'identifier les propriétaires d'animaux abandonnés. Les auteurs feront l'objet de procès verbaux qui seront transmis au procureur de la république. Les investigations et les poursuites peuvent être relayées, si nécessaire, jusque sur le territoire métropolitain et les autres Dom. Il est rappelé que l'abandon d'un animal est un délit punissable de 2 ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende (peines maximales). Faute d'avoir réussi à replacer par eux-mêmes leurs animaux, les personnes qui quittent Mayotte peuvent prendre l'attache des associations de protection présentes sur l'île.

06/07/10 – CG : commission des finances

En l'absence de nouvelles de la chambre régionale des comptes concernant la validation du Budget 2010 du conseil général, les élus ont examiné lundi une série de rapport de la commission des finances modifiant ou complétant le code général des impôts de Mayotte. Le premier d'entre eux est relatif à la modification du régime fiscal applicable aux demandes de cartes de séjour, passeport et visas. La délivrance des titres de séjour des étrangers est actuellement assujettie à un tarif unique de 30€ de droit de timbre. Les modifications portent sur l'instauration d'une tarification différenciée. Une première demande de délivrance d'une carte de séjour temporaire ou de résident coutera désormais 150€, et une demande de renouvellement 70€. Pour les étudiants et les malades, la première demande de délivrance d'une carte de séjour temporaire sera facturée 55€, et le renouvellement 30€.

Concernant les tarifs de droit de timbre our les demandes de passeport contenant des photographies d'identité "papier", ces derniers se fixent à 86€ pour les adultes, 42€ pour les mineurs de 15 ans et plus, et à 17€ pour les enfants de moins de 15 ans. Enfin, les demandes de visa de transit portuaire et de visa court séjour d'entrée en France et dans les DOM-COM coute désormais 60€. Le visa long séjour d'entrée partout sur le territoire de la république 99€, et le visa de retour valable pour Mayotte 12€. Dans un souci de rapprochement, la préfecture a proposé une série de mesure à même de permettre la transposition des dispositions du régime des franchises douanières et fiscale de l'union européenne à la collectivité départementale.

L'impact budgétaire de ces dispositions représente une perte de recettes de 20.000€, du notamment à l'augmentation de la valeur en franchisse des cadeaux importés à l'occasion d'un mariage qui serait porté à 1000€ pour ce qui est de la franchise douanières. Par ailleurs, afin de favoriser l'accès de la TNT au plus grand nombre, les élus de la collectivité ont décidé de baisser les droits de douanes de 10% à 5% et la taxe de consommation de 41% à 20% sur les adaptateurs permettant la réception de la télévision numérique terrestre. Enfin, les conseillers généraux ont définitivement adopté le schéma régional de développement économique, de l'emploi et de la formation.

06/07/2010 – Tribune libre : Fahar-Eddine Cheick Ahmed

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e Pacte accepté par les élus et les Mahorais avant la consultation est clair. En attendant la mise en place définitive de cette assemblée unique, le prochain renouvellement du conseil général de 2011 sera intégral, tout comme celui de 2014. Il est également déjà établi que le nombre des élus de la future assemblée sera en augmentation. Que dire du reste ?

Le 11 juillet 2009, M. François Fillon déclarait à Mamoudzou que la question du mode de scrutin de la nouvelle assemblée devra être l’objet d’une discussion. Il ajoutait cependant que les propositions qui lui seront faites devront respecter trois principes :

– Stabilité de l’assemblée
– Transparence du choix
– Simplicité pour les électeurs

Une seule proposition cohérente en réponse à ce cahier des charges est possible : un scrutin de liste à deux tours, calqué sur le modèle de l’élection des conseillers régionaux, et combinant ainsi scrutin majoritaire et représentation proportionnelle.

Zoom sur ce mode de scrutin

 

Partons de l’hypothèse selon laquelle le nombre de conseillers territoriaux serait porté à 25 élus. Au premier tour de scrutin, la liste ayant recueilli la majorité absolue bénéficierait d’une prime majoritaire équivalant dans ce cas à six sièges. Cette attribution opérée, les autres sièges seraient répartis à la proportionnelle entre les listes totalisant au moins 5% des suffrages exprimés. Si aucune liste ne recueillait la majorité absolue, il serait procédé à un deuxième tour. Seules pourraient alors se présenter les listes ayant obtenues 10% des suffrages exprimés au premier tour. La composition de ces listes pourrait alors être modifiée pour fusionner avec les listes ayant obtenu plus de 5% des suffrages au premier tour. A l’issue du deuxième tour, il serait attribué à la liste qui obtient le plus grand nombre de voix, la prime majoritaire de six sièges; les autres sièges étant répartis à la proportionnelle entre les autres listes.

Il y a plusieurs raisons à ce choix. Juridiquement, il y aura d’abord une cohérence pour les élus de 2008 souhaitant un renouvellement en 2014. Les cantons étant supprimés, le système jusqu’alors en place devient caduque, entrainant avec lui les échéances électorales habituelles.

Ensuite, ce mode de scrutin permettra d’ouvrir les portes de l’assemblée à des tendances politiques représentatives jusqu’alors écartées du débat politique.

La constitution de listes permettra enfin de se rapprocher d’un idéal de parité en désinstituant l’hyper masculinité du paysage politique local et en accueillant plus de femmes à l’assemblée.

L’intérêt de l’île de Mayotte et des Mahorais est d’instaurer une assemblée unique stable. Paradoxalement, c’est avec un mode de scrutin laissant une place conséquente à la proportionnelle qu’elle devra compter si elle veut mettre un terme à la valse des élus rendant impossible le dégagement de la moindre majorité dans l’assemblée actuelle.

 

Fahar-Eddine CHEICK AHMED,

ancien conseiller général de Mayotte

06/07/2010 – Statut de Mayotte : Evolution institutionnelle

 

 

{xtypo_dropcap}V{/xtypo_dropcap}oir les élus du conseil général voter à l'unanimité était devenu une image rare. Mais mercredi au sein de l’hémicycle Younoussa Bamana, ils ont tous exprimé leur déception quant au projet gouvernemental qui doit régir l’organisation et le fonctionnement du futur département de Mayotte, texte qui ne faisait que reprendre les volontés populaires exprimées à travers le Pacte pour la départementalisation et la consultation du 29 mars 2009.

Dès le début de la séance, le président Douchina, à qui on a souvent reproché d’être soumis aux volontés de Paris, annonce la couleur. “Chers collègues, ce projet de loi ne contient pas exclusivement des dispositions relatives à Mayotte, comme si cette collectivité qui a toujours manifesté son attachement à la France ne méritait pas une loi exclusive ! De plus, de nombreuses dispositions législatives et règlementaires ne contribuent qu’imparfaitement à mettre en place une départementalisation réellement adaptée à la situation mahoraise. Pour ces raisons, je vous inviterai à émettre un avis défavorable à ces projets de loi. Mais avant de les passer aux voix, que ceux qui veulent s’exprimer le fassent.”

Ibrahim Aboubacar, conseiller général PS de Sada ne s’est pas privé de faire savoir tout le mal qu’il pensait des projets de loi gouvernementaux. “C’est avec joie que l’on examine ces projets de loi, mais il y a un sentiment de malaise quant au travail effectué par l’Etat et à la manière dont il l’a conduit. Nous avons un problème de conscience puisque le Pacte prévoit une départementalisation progressive et adaptée où l’égalité sociale mettra du temps à être réalisée. En contrepartie, on nous a promis un développement économique accéléré pour éviter l’assistanat", rappelle celui qui dirige la CCI.

 

"On aura ni le développement économique, ni l’égalité sociale"

 

"Mais dans ces textes je ne vois pas les mesures économiques, ni des avenant au Contrat de projet et encore moins une loi spéciale pour Mayotte, continue le 1er secrétaire du PS. On aura ni le développement économique, ni l’égalité sociale, c’est une situation difficile à assumer pour nous élus.” Pour l’élu socialiste, les projets de loi du gouvernement ne spécifient pas clairement quels sont les exceptions au principe d’identité législative que doit induire le passage de l’article 74 de la Constitution (Collectivité d’Outremer) à l’article 73 (Département et régions d’Outremer).

“La Guyane et la Martinique, qui ont choisi de passer en collectivité unique, travaillent de concert avec l’Etat, il y a une expertise conjointe et des études d’impact. Ici, nous n’avons aucune méthode de travail et on nous invite à Paris pour se foutre de nous. Il n’y a pas de dialogue entre le gouvernement et les élus mahorais et j’invite à la reprise de ce dialogue. Je suis très déçu par ces textes et il faut se montrer disponible pour l’améliorer avec le gouvernement.”

Sarah Mouhoussoune, conseillère générale Néma de Dembéni et membre de l’opposition, signale pour sa part qu’elle avait déjà alerté ses collègues sur les manques de ces textes, mais qu’à l’époque la majorité lui était tombée dessus la qualifiant de rabat-joie. Même Hadadi Andjilani, 3e vice-président du CG, membre de l’UMP et président de la commission des finances a reconnu que malgré sa fidélité au parti présidentiel, les textes devaient être revus.

Ibrahim Aboubacar, encore lui, a réclamé que si la collectivité héritait des compétences départementales et régionales, les finances et donc la dotation globale de fonctionnement de l’Etat doit être majorée. A ce propos, Ahamed Attoumani Douchina a émis le souhait que le Fip, destiné aux communes et ponctionné à hauteur de 20% des recettes du CG au minimum, puisse être réduit.

 

Les élus veulent surtout sauver leur place !

 

De même, tous les agents de l’état civil travaillant dans les communes et payés par le CG ne devraient plus être à la charge de la CDM. “Il ne faut pas oublier tous les agents travaillant à la Dass (devenue l’ARS), la Daf, la DE ! Il faudrait que l’Etat se décide à les intégrer ou les prennent en tant que contractuels. Nous les payons et c’est la CDM qui doit payer des frais bancaires en cas de difficulté de trésorerie. Ce sont plus de 10 millions d’euros que nous avons perdu de la sorte !”, a pour sa part affirmé Jacques Martial Henry, insistant sur le fait que si le droit commun était la règle, le CG ne devrait plus systématiquement parer à une compétence de l’Etat.

Enfin, les élus ont tous montré leur désapprobation aux projets de loi, car ceux-ci prévoient deux renouvellements totaux de l’assemblée en 2011 et en 2014. Pour Ibrahim Aboubacar cela n’a pas lieu d’être, quand bien même la collectivité change de statut. Là peut-être réside une partie de cette unanimité surprenante dans l'opposition des conseillers généraux à ce projet de loi organique…

“Lorsque le Pacte envisageait un renouvellement total en 2011, le contexte était différent. On nous avait parlé d’une assemblée à double compétence, avec un nombre d’élus en augmentation. Mais désormais, il y a la réforme des collectivités territoriales prévue pour 2014, avec pour objectif principal de diminuer le nombre d’élus. Nous ne voyons pas la nécessité de renouveler l’assemblée en 2011 et en 2014, sinon une manœuvre malhonnête de déstabiliser nos institutions. Les élus siégeant doivent finir le mandat en 2014 et ceux élus en 2011 également, comme partout ailleurs en Métropole.”

C’est donc à l’unanimité que nos conseillers généraux ont rejeté les projets de loi tels que présentés par le gouvernement. Toutefois, le conseil général n’était consulté que pour avis. Rien ne dit que Paris suivra les observations des élus mahorais. Mais toutefois, l’un des projets de lois étant une loi organique, il doit obligatoirement passer par le Conseil d’Etat et le Conseil constitutionnel. Les élus mahorais espèrent donc que leur avis défavorable suffira pour que les juridictions suprêmes s’intéressent à leurs observations, pour éventuellement faire plier le gouvernement et élaborer un texte plus en phase avec leurs attentes.

 

Faïd Souhaïli


 

Une délibération bien argumentée

Nous avons souvent mis en évidence les comportements aberrants de nos élus en session dans ces colonnes, il faut donc signaler quand ils font bien les choses. Devant répondre avant le 30 juin au préfet sur les projets de loi gouvernementaux, les élus ont pris leur temps, jusqu'au dernier jour… La délibération a été prise avec un argumentaire préparé article par article des textes du gouvernement. A chaque fois, le conseil général explique pourquoi il est favorable ou au contraire il désapprouve l’article en question, en proposant s’il le faut des modifications.

Non seulement, cela a permis aux élus de prendre leur décision en connaissance de cause, ils l’ont fait dans les délais et chacun a pu exposer sa vision des choses. Sur des sujets à forts enjeux (et pour les autres aussi, pourquoi pas), il faudrait que cette démarche soit reconduite.

 

“Il est dur !”

“Il est dur !”. Sarah Mouhoussoune n’a pu s’empêcher de lâcher ce commentaire à l’endroit du 2e vice-président du CG Madi Ahamada Chanfi. Ce dernier tenait absolument à formuler un vœu, hors du sujet de la présente session, sur le découpage des circonscriptions législatives, à la suite d’une simple observation faite par Jacques Martial Henry sur la division de la commune de Mamoudzou (le canton 3 se trouve dans la circonscription sud, alors que les cantons 1 et 2 sont au nord). Ce dernier a évoqué le sujet sur le ton de la plaisanterie, pour qu’il soit mis à l’ordre du jour dans une prochaine session. Mais pour M. Chanfi, il fallait un vœu immédiatement.

“Ce n’est pas à l’ordre du jour, si on veut faire les choses sérieusement, il faut d’abord s’occuper des projets de loi et puis voir cette question de découpage plus tard”, ont tenté de le raisonner Ahamed Attoumani Douchina, Jacques Martial Henry et Ibrahim Aboubacar. Mais l’élu de M’tsangamouji étant plutôt obstiné, il a fallu 5 minutes de discussion pour que finalement le débat soit clos par une promesse du président Douchina que la question serait à l’ordre du jour de la session plénière du 5 juillet.

 

“On se croirait dans une république bananière !”

Peu adepte du pétage de plomb, Hadadi Andjilani, 3e vice-président du CG et président de la commission des finances n’a néanmoins pas pu s’empêcher de faire un hors-sujet en session plénière.

Alors que la session tirait sur sa fin, il a tenu à faire savoir son mécontentement quant au comportement de la Chambre territoriale des comptes (CTC), qu’il juge inadmissible. En effet, le CG a adopté son budget 2010 le 29 mars dernier. La CTC a normalement un mois, voire deux pour émettre un avis. Or nous sommes le 1er juillet et les élus n’ont rien reçu officiellement. Du coup, tout est bloqué, aussi bien au CG que dans les communes puisque 12 d’entre elles sont dans la même situation et n’osent pas s’avancer en matière financière.

“Quel que soit leur avis, favorable ou défavorable, il doit être donné dans les délais. Ce comportement est inadmissible, on se croirait en colonie ou dans une république bananière. Pendant ce temps-là, ce sont les collectivités, les associations, les entreprises qui souffrent et alors qu’on attend un avis, on voit le président de la CTC toutes les semaines dans les journaux (Ndlr, Mayotte Hebdo suit effectivement avec attention ce dossier). Si ça continue, les communes n’auront rien car la prochaine commission Fip sera en octobre et nous bouclerons les comptes en novembre”, lâche le conseiller général de Ouangani d’un ton colérique bien marqué, alors que ses collègues l’ont applaudi.

Ahamed Attoumani Douchina a bien tenté de contrôler son vice-président, mais apparemment Hadadi Andjilani tenait à ce que ça sorte et était étrangement calme après son coup de gueule.

06/07/2010 – Musique : Concert

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e premier album de ce rappeur évoluant dans la région de Strasbourg est disponible depuis le mois de juin à Mayotte à la Maison des Livres, au Maoré Burger et Chez Rama. Peu connu sur son île natale, Comoriano est conscient que le public mahorais reste à conquérir. Pour cela il s'est rapproché de Bo Houss, avec qui il fait la chanson "Dangerous", pour organiser des concerts cet été sur l'île.

Pour l'heure, la première date connue de cette mini-tournée qui devrait l'amener à passer dans les MJC et plateaux polyvalents de brousse, est un show-case au Prestige grill à Labattoir, organisé ce samedi 10 juillet.

Comoriano, de passage dans nos locaux, s'est confié sur ses appréhensions : "Je suis conscient que la réalité que je décris dans mes textes n'est pas celle des jeunes mahorais, mais c'est le principe du rap, je parle de mon quotidien. Si je ne rappe pas en shimaoré, c'est parce que je ne me sens pas encore assez à l'aise, il y a des mots que je ne connais pas, mais j'espère bien faire un morceau dans ma langue un jour. J'aimerais vraiment faire un morceau en duo avec Lima Wild, elle a bercé mon enfance et c'est une des pionnières de la chanson locale".

 

M.C.

06/07/2010 – Musique : Sakifo Festival de la Réunion

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}epuis 8 ans le Bacar, anciennement nommé le Bacar acoustik band, écume les scènes locales pour faire connaître ses morceaux aux fortes influences punk. C'est l'année dernière, lors d'un passage au 211 à Saint-Leu que les quatre compères ont été remarqués par Jérôme Galabert, le père du Sakifo qui leur propose peu de temps après de participer au Sakifo. Nul temps de tergiverser, les membres du Bacar acceptent immédiatement l'invitation, conscients de l'opportunité qui s'offre à eux.

Les quatre musiciens travaillent depuis quelques semaines déjà d'arrache-pied pour peaufiner leur show sur la scène du Vince Corner – "le coin roots du Sakifo" décrit par les organisateurs du festival comme un lieu de proximité "où artistes et public sont en contact direct".

Le Bacar, composé de Marco le chanteur, Jean-Marc à la basse et au chœur, Philippe à la batterie et Olivier à la guitare, propose un style tout à fait à part, mélange de chanson française, punk-rock et dub reggae. "Pour l'instant on n'est pas trop stressés, plutôt impatients et excités à l'idée de se produire sur une scène du Sakifo", expliquent les membres du groupe.

La seule ombre au tableau est l'absence totale d'implication de la Dilce qui n'a même pas pris la peine de répondre à la sollicitation du groupe. "C'est dommage, mais on commence à être habitué… Pour une fois qu'un groupe de Mayotte est dans la programmation officielle, cela aurait mérité un petit coup de pouce", souligne Marco.

Qu'à cela ne tienne, si le budget est serré, les membres du Bacar ne comptent plus sur les aides extérieures depuis qu'ils ont créé leur association. "Les cachets sont réinvestis dans nos projets et du matériel, personne ne touche de sous et ce n'est pas tous les jours facile de joindre les deux bouts", expliquent-ils.

La formation actuelle du Bacar existe depuis 3 ans, a évolué musicalement et s'est orienté vers un répertoire différent du style un peu fanfare de la formation précédente.

 

Marion Châteauneuf

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes