En septembre prochain démarrera la nouvelle promotion de la formation en mobilité dédiée aux mères de famille monoparentale avec un enfant. Mise en place pour la première fois en 2021 à titre expérimental, cette action a pour but d’accompagner la montée en compétences et la professionnalisation de ces mères de famille en vue de favoriser leur retour en emploi en Outre-mer, dans le domaine des services à la personne.
Sous l’impulsion du ministère des Outre-mer et dans le cadre d’un partenariat renouvelé, LADOM (l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité), l’Afpa (agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) et AKTO proposent à des femmes ultramarines cheffes de famille, originaires de la Guyane, Mayotte et de La Réunion, une formation en mobilité à Chambéry, entièrement adaptée à leur situation familiale. Cette formation vise l’obtention de l’un des titres professionnels suivants : assistante de vie aux familles ou agent de service médico-social.
Plus concrètement, cette action, conçue sur-mesure pour ce public pour lequel l’accès à l’emploi est plus compliqué, présente l’originalité d’offrir à des mères seules avec un enfant (âgé de trois à neuf ans) un accompagnement complet dans un environnement dédié et privilégié. Associant, entre autres, une qualification professionnelle dans un secteur d’activité qui recrute, un logement conjoint avec leur enfant, la prise en charge scolaire et un accompagnement socio-éducatif de la mère et de son enfant pendant tout le parcours de formation.
La formation, qui débute en septembre pour une durée de dix mois, est prévue pour une dizaine de participantes. Elle se déroulera au centre Afpa de Chambéry en Savoie qui est l’organisme support de l’action. Le recrutement démarre, les mères de famille intéressées sont invitées à faire acte de candidature sans tarder auprès de LADOM (Guyane, Mayotte, Réunion).
Le Département participe à la 20ème édition de la semaine européenne des régions et des villes aux côtés de la Région Réunion et des chambres régionales de l’économie sociale et solidaire de Mayotte et de La Réunion. La conseillère départementale, Bibi Chanfi, vice-présidente en charge de la coopération régionale et du développement économique représentera l’île aux parfums en présentant les opportunités de coopérations régionales à travers l’économie sociale et solidaire : l’un des leviers favorisant les échanges économiques responsables et inclusifs dans le bassin océan Indien.
Cette séquence intitulée « l’océan Indien et l’ESS : les régions ultrapériphériques motrices de coopérations à impact environnemental et social » aura lieu en ligne, le 11 octobre prochain, à 11h30 (heure de Bruxelles CET +2) et s’inscrit dans le cadre du projet BusinESS OI financé par le Département de Mayotte et l’INTERREG océan Indien V 2014-2020 porté par la Région Réunion. Il s’agira également lors de cette séquence de rappeler l’implication des jeunes du territoire dans le développement de l’ESS et la coopération régionale. Les inscriptions sont déjà ouvertes ici : https://bit.ly/3NEWWFd.
Des étudiants et des professionnels à fort potentiel sont sélectionnés pour effectuer une formation universitaire dans l’Hexagone ou à La Réunion dans un secteur jugé prioritaire, pour une durée maximale de cinq ans et avec une obligation de revenir exercer à Mayotte. Ils pourront bénéficier d’aides financières prenant la forme d’une prime d’installation d’un montant maximal de 800 euros, du financement d’une partie des titres de transports et d’une allocation mensuelle d’une durée de cinq ans destinée à compléter les ressources financières des bénéficiaires. Le total cumulé des aides financières ne peut dépasser la somme de 808 euros mensuels pour les étudiants et 1.433 euros pour les professionnels.
À l’issue de la formation, les personnes sélectionnées bénéficieront d’un accompagnement afin de faciliter leur emploi dans des postes d’encadrement dans les entreprises, les collectivités publiques et les établissements publics de Mayotte. Les candidats doivent postuler avant le 30 septembre à minuit en envoyant un e-mail à cadre-avenir@mayotte.gouv.fr avec une lettre de motivation et le certificat d’inscription en formation.
La semaine dernière, les premières baleines à bosse de l’année ont été observées à Mayotte. De nombreux curieux se sont déjà élancés à la recherche de ces animaux majestueux. Pour faire de cette rencontre un véritable moment de respect, le Parc naturel marin de Mayotte rappelle la réglementation à appliquer. En suivant cette réglementation, vous favoriserez la conciliation entre les loisirs de l’Homme et l’accomplissement par les baleines d’une étape majeure de leur cycle de vie.
À Mayotte, le whale-watching (l’activité d’observation des mammifères marins) bénéficie de conditions d’observation particulièrement favorables. Dans la mesure où il est précautionneusement encadré, il contribue au développement économique local et participe à la sensibilisation de la population à l’environnement marin. Si les baleines à bosse choisissent les eaux du 101ème département, c’est parce que le lagon propose des conditions très propices pour leur reproduction. Après la période de nourrissage dans les eaux froides et riches en krill de l’Antarctique, les baleines se rendent, durant l’hiver austral, dans nos eaux plus chaudes pour s’accoupler, mettre bas, se reposer et élever leurs petits. Durant cette période elles ne se nourrissent pas et vivent donc sur leurs réserves, ce qui les rend vulnérables.
Depuis 2021, une nouvelle loi nationale s’applique à toutes les aires marines protégées donc au sein du Parc naturel marin. Pour rappel, celui-ci comprend toutes les eaux mahoraises, c’est-à-dire le lagon, les eaux territoriales et l’ensemble de la zone économique exclusive délimitée autour de Mayotte, soit une superficie de 69.000 kilomètres carrés. La loi encadre la manière d’approcher tous les mammifères marins en interdisant la perturbation intentionnelle (comprenant la poursuite et le harcèlement), afin de les protéger tout en privilégiant la pérennité de l’activité d’observation.
Observer une baleine dans son milieu naturel est un moment inoubliable, mais la migration des baleines à bosse dans les eaux mahoraises étant un moment essentiel de leur cycle de vie, cela nous engage à les protéger en appliquant des règles simples : l’approche des mammifères marins ne se fait jamais par l’avant et par l’arrière et est interdite à moins de 100 mètres, deux navires maximum sont autorisés dans la zone des 300 mètres, la vitesse est limitée à cinq nœuds dans la zone des 300 mètres.
Le lieutenant-colonel Pierre-Louis Dubois (à g.) et le colonel Guillaume Larabi (à d.).
Ce jeudi 21 juillet se déroulait la passation de commandement du régiment du service militaire adapté de Mayotte. Le colonel Guillaume Larabi succède au lieutenant-colonel Pierre-Louis Dubois, qui s’envole pour l’Aquitaine après deux ans de bons et loyaux services. Le nouveau chef de corps entend bien poursuivre l’élan initié par son prédécesseur.
« Garde-à-vous ! … Repos ! … Présentez… armes ! » Le lieutenant-colonel Pierre-Louis Dubois donne ses ordres pour une dernière fois aux officiers et aux volontaires du régiment du service militaire adapté à l’occasion de la passation de commandement organisée ce jeudi 21 juillet. En sa qualité de président de cérémonie, le général Claude Peloux, commandant du SMA, se montre dithyrambique à l’égard de celui qui aura passé pas moins de neuf années au sein de ce dispositif militaire de formation socioprofessionnelle, entre Baie-Mahault (Guadeloupe) de 2010 à 2012, Paris de 2012 à 2015, Koumac (Nouvelle-Calédonie) de 2015 à 2017 et enfin Combani depuis le 1er juillet 2020. « Son passage dans nos rangs aura été d’une excellente qualité et d’une extrême richesse. […] Son bilan est en tout point exceptionnel. »
Quelques jours après avoir guidé ses troupes lors du défilé du 14 juillet, le lieutenant-colonel Pierre-Louis Dubois cache difficilement son émotion à la veille de son départ pour l’Aquitaine. En larmes lors de son discours, l’ancien chargé des évaluations des officiers stagiaires à l’école d’état-major de Saumur quitte ses fonctions le sentiment du devoir accompli, malgré le contexte de la crise sanitaire. « Avec le Covid-19, nous nous sommes adaptés, comme le service militaire… Nous avons trouvé des dispositions qui ont permis de poursuivre notre mission. Les résultats restent très honorables. » Pour preuve, il se réjouit d’avoir réussi la transformation du régiment via la création il y a de cela 15 jours de deux compagnies supplémentaires, dont l’une avait été ardemment désirée par Sébastien Lecornu, alors ministre des Outre-mer, lors de sa venue en août 2021, dans le but d’accueillir davantage de jeunes âgés de 18 à 25 ans. Un beau cadeau de départ !
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Le lieutenant-colonel Pierre-Louis Dubois a rendu son tablier de chef de corps du RSMA ce jeudi 21 juillet 2022.
La cérémonie de passation de commandement a eu lieu au sein du quartier de Hell à Combani.
Pour le général Claude Pelloux, le lieutenant-colonel Pierre-Louis « transfère à son successeur un régiment solide ».
Le colonel Guillaume Larabi est l’auteur de Jihâd au Sahel, un essai géostratégique co-écrit avec l’islamologue Olivier Hanne en 2015.
Les volontaires du RSMA ont défilé et ont chanté comme le veut la tradition.
Une dynamique « forte et concrète »
Ce qui n’est pas pour déplaire à son successeur, le colonel Guillaume Larabi. « La dynamique enclenchée par mes prédécesseurs est forte et concrète. » Il suffit de voir le chemin parcouru par le RSMA au cours de la dernière décennie… « Nous étions le plus petit en nombre. Aujourd’hui, nous sommes le deuxième plus grand des sept régiments du SMA dans l’Outre-mer », se réjouit le quadragénaire. Une évolution qui pousse le nouveau chef de corps à déjà se retrousser les manches dans l’optique de « créer de nouvelles formations » et de « se tourner vers des métiers innovants ». Avec un objectif clair en tête : « Accompagner le développement économique de l’île. »
Au cours des deux prochaines années, le natif de Grande-Synthe a pour ambition d’agrandir le site existant. « Pour cela, nous espérons dénicher des terrains. Ce sera un travail de longue haleine », prévient-il. Un défi majeur pour les jeunes du 101ème département ! « Les portes sont ouvertes, nous les attendons, il y a de la place. C’est une manière pour eux de s’en sortir, de trouver un emploi et de s’insérer dans la vie professionnelle, à Mayotte ou en métropole », adresse en guise de dernier message le lieutenant-colonel Pierre-Louis Dubois. Car comme le résume bien le général Claude Peloux, « le RSMA sert de la meilleure des façons la France et la jeunesse mahoraise ». Reste à souhaiter « bon vent et bonne mer » à l’un et « caribou » à l’autre.
Le CV du colonel Guillaume Larabi
En 1999, après trois années au lycée militaire d’Aix-en-Provence, Guillaume Larabi est admis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion du Bicentenaire). De 2002 à 2003, il suit une année de formation à l’École d’application de l’artillerie à Draguignan où il choisit de servir les Troupes de Marine. De 2003 à 2006, il est affecté comme chef de section de tir au 11ème RAMa (régiment d’artillerie de marine) de La Lande d’Ouée et participe à une mission de courte durée en poste isolé au sein du 3ème REI (régiment étranger d’infanterie) en Guyane puis du 2ème RPIMa (régiment de parachutistes d’infanterie de marine) à La Réunion.
En 2006, il rejoint le RSMA de la Guadeloupe en qualité d’officier adjoint en compagnie. En 2008, il commande la 2ème batterie de tir Caesar du 1er RAMa à Laon. Un an après, il part à Abéché à la tête du groupement d’appui mortier avec le RMT (régiment de marche du Tchad) dans le cadre de l’opération Épervier. En 2010, il rentre au commandement du service militaire adapté au sein du ministère des Outre-mer comme chef des études et du développement au moment du doublement de ses effectifs.
Admis au concours de l’École de guerre en 2012, il est désigné adjoint des opérations militaires de la MONUSCO (mission de l’organisation des Nations Unies) en République démocratique du Congo de juillet 2013 à février 2014 lors de la neutralisation du M23. En 2014, il intègre la 10ème promotion de l’ESIG (École supérieure internationale de guerre) à Yaoundé au Cameroun. En qualité de coopérant, il devient professeur Terre et référent de l’enseignement militaire supérieur de 2ème degré pour l’Afrique subsaharienne. En 2016, il est désigné directeur des opérations du RSMA de la Guadeloupe lors des cyclones Irma et Maria de septembre 2017.
En août 2018, il est affecté au centre Terre du partenariat militaire opérationnel en tant que chef du bureau Anticipation-Planification-Synthèse. De février à juillet 2020, il crée le partenariat pour les actions dans l’ouest africain à Dakar au Sénégal, regroupant treize Nations afin de coordonner leurs actions de coopération. De février à avril 2021, il prend à nouveau la tête de la cellule multinationale de coordination régionale, forte d’officiers de Belgique, du Canada, du Danemark, d’Espagne, de France et de Grande-Bretagne.
Le droit en vigueur missionne les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse à proposer des alternatives à la détention.
À la protection judiciaire de la jeunesse, les éducateurs jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des mineurs âgés de 13 à 18 ans et passés devant le juge pour des faits délictuels ou criminels. Une mission qui permet d’adapter la réponse du ministère de la Justice à la situation et aux faits de chacun.
« Un jeune qui vole pour se nourrir, on ne va pas l’envoyer en prison… Si nous lui donnons un cadre de vie, nous pouvons lui passer l’envie de voler ! A contrario, il y a des mesures plus restrictives lors d’un crime. La case prison est la sanction ultime. » Depuis un an et demi, Christelle prend son rôle d’éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse à cœur et se dévoue corps et âme pour assurer le droit de protection accordé aux mineurs, qui ont eu pour ainsi dire un accident de parcours. « Nous sommes forces de propositions pour les magistrats », insiste-t-elle. Sa mission : faire en sorte « d’adapter la réponse judiciaire (placement en famille d’accueil, en établissement de rupture, en centre éducatif renforcé, en unité éducative d’activité de jour) selon l’âge, la gravité des faits, l’évolution comportementale » et surtout « de coller au plus proche de la réalité ».
Pourtant, le terrain de jeu sur lequel la trentenaire exerce n’est pas des plus aisés ! À la différence de la métropole, le métier s’avère beaucoup plus complexe à Mayotte pour des raisons diverses et variées telles qu’un adressage souvent douteux ou une situation administrative familiale chaotique. « Cela nous oblige à réaliser certains déplacements que nous n’aurions pas à faire ailleurs. Sans omettre que l’insécurité a un impact d’un point de vue professionnel et demande de l’organisation. » Et ce n’est pas tout. Il faut aussi savoir jongler avec d’autres particularités locales. « Certains peuvent disparaître dans la nature pendant plusieurs semaines, voire être renvoyés dans leur pays d’origine sans que nous soyons informés », confie la native de la région lyonnaise pour rendre compte de la tâche ardue au quotidien.
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« Un jeune ayant ses parents sur le territoire peut être en errance, et inversement un jeune sans parent peut adhérer à la prise en charge. »
Chaque éducateur suit et accompagne en moyenne 25 mineurs
La réforme du code de la justice pénale des mineurs
Heureusement, Christelle note une spécificité « très positive » sur le territoire. « Une relation pure se crée quand nous montrons aux jeunes de l’intérêt. En retour, ils sont intéressés ! », concède celle qui s’occupe également de la permanence éducative auprès du tribunal. Et bien souvent, le travail d’accompagnement finit par porter ses fruits : « Des gamins ont juste besoin d’un coup de pied aux miches de la part de la justice pour que nous n’entendions plus parler d’eux. » Encore plus depuis l’entrée en vigueur le 30 septembre 2021 du code de la justice pénale des mineurs qui réduit drastiquement le verdict final – entre trois et six mois – après l’arrestation. « Cela [leur] permet de se projeter plus concrètement. » Une procédure accélérée qui a pour but de les remettre « plus rapidement » dans le droit chemin.
Si un grand nombre d’habitants connaît la protection judiciaire de la jeunesse, une partie de la population a encore du mal avec son fonctionnement. « La justice représente une culture occidentale qui peut s’entrechoquer avec la culture mahoraise », indique Christelle, sans vouloir rentrer dans la polémique. Si elle comprend les réactions de colère exprimées, elle s’oblige à faire un pas de côté face à la révolte parfois véhémente de l’opinion publique. De ce fait, l’ancienne éducatrice à Aubervilliers préfère mettre l’accent sur l’absence de diversification des accueils, notamment en termes de santé pour lutter par exemple contre les addictions ravageuses. En d’autres termes, la solution ne peut simplement dépendre d’une seule juridiction. « La justice est une réponse symptomatique a un mal… » Conclusion : pour enrayer la spirale négative dans laquelle les Mahorais se sentent piégés, cela passe par une assimilation du « manque profond et général » qui gangrène l’île aux parfums.
Les cinq unités de la protection judiciaire de la jeunesse sur le territoire
Pour la mission milieu ouvert, le service territorial éducatif de milieu ouvert se composent de deux unités Nord et Sud et d’une équipe intervenant au quartier mineur du centre pénitentiaire. Une troisième unité ouvrira prochainement en Petite-Terre.
Pour la mission placement, l’unité éducative d’hébergement diversifié localisée à Mamoudzou dispose de 30 places en familles d’accueil. Dans le secteur associatif, il existe le foyer de placement Dago à Cavani et le centre éducatif renforcé à Nyambadao. Par ailleurs, des mineurs sont régulièrement envoyés dans les lieux de placement de La Réunion, dont le centre éducatif fermé.
Pour la mission insertion, l’unité éducative d’activités de jour répartie sur deux sites à Passamaïnty et à Dzaoudzi accueille 36 jeunes. D’autres dispositifs se sont développés ces dernières années, dont 12 places en accueil de jour avec la structure associative Daradja, et des programmes d’insertion financés par les crédits Justice de proximité, notamment avec les associations MAN et Mayotte Nouveau Départ.
En mai, l’entreprise a été récompensée lors du challenge Startup organisé par Totalénergies.
Créée en 2022 par Dominique Hannah, Habit’âme est une entreprise innovante qui a comme principal objectif de répondre à la lutte contre l’habitat insalubre et l’accès à un logement décent pour tous. Son concept assez particulier consiste à construire des logements à partir de briques de plastique recyclé. Les machines devraient d’ailleurs arriver en septembre. En outre, le projet vise également à l’insertion des mineurs de 14 ans et plus n’ayant plus de solution de formation ainsi que des adultes.
Faire des logements à moindre coût en recyclant en même temps le plastique, c’est le rêve de la jeune entreprise de l’économie sociale et solidaire, Habit’âme. Immatriculée en mars 2022 et installée pour l’instant à Tsararano, cette SARL (société à responsabilité limitée) est le fruit de plusieurs acteurs qui souhaitent avoir un impact positif sur le territoire. « Le but est de mettre un peu notre pierre à l’édifice pour tout ce qui est gestion des déchets, leur valorisation, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des personnes à travers le logement », affirme la fondatrice d’Habit’âme, Dominique Hannah. Regroupant cinq porteurs de projet, trois architectes basés sur la partie technique et la conception du projet, un professeur d’histoire géographie qui s’occupe de l’insertion et des formations, ils forment un maillon qui se soucient de l’environnement et du bien-être de la population. « Notre objectif est de réussir à produire des logements à base de plastique recyclé qui s’encastre dans la structure métallique porteuse. Les logements doivent bien évidemment répondre aux normes auxquelles un logement doit se plier, notamment la norme RE20 », déclare celle qui a la charge de gérer la partie financement et recherche de partenariats.
« Pour en arriver là, nous allons proposer des premiers produits à base de plastique recyclé. Ça peut être des plaques de plastique avec lesquels on fait l’aménagement d’intérieur, des tuiles de bardage, des plaques perforés ou des objets divers tels que des bacs, des vases… Il ne faut surtout pas ce soit alimentaire », détaille Dominique Hannah. Cette première gamme de produit devrait permettre aux porteurs de projet de financer la recherche et le développement. En effet, la jeune entreprise veut au fur et à mesure acquérir diverses certifications pour produire les logements, celles-ci pouvant prendre parfois une dizaine d’années.
La startup mahoraise va acquérir d’ici la fin de l’année deux machines pour faire des briques en plastique recyclé.
Des écoles sur le même modèle
Outre l’habitat, l’équipe vise également la construction de bâtiments publics et d’établissements scolaires « puisqu’il y a un grand besoin de construction d’écoles pour le rectorat de Mayotte », avoue-t-elle. Son entreprise s’appuie d’ailleurs sur le soutien de deux cabinets d’architecture, Tand’m architecte et Co-architectes, d’Action logement et de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), ce qui permettra de financer une partie d’un broyeur. « Nous sommes en train de faire des partenariats, notamment avec Citéo (l’entreprise en charge des déchets de la grande distribution) et avec le Sidevam (le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) », révèle la patronne d’Habit’âme. Le groupe a également pour objectif de démarcher les entreprises du bâtiment pour réfléchir à une stratégie de mise à disposition du gisement de déchets et des casses automobiles.
En outre, toutes ces activités pourraient bénéficier aux travailleurs locaux. « Étant dans une revalorisation mécanique des déchets, nous allons développer des postes en insertion. Pour cela, nous allons demander à être entreprise d’insertion auprès de la SIAE (structure d’insertion par l’activité économique) fin juillet pour pouvoir être opérationnels en janvier. Six postes vont être ainsi créés », prévient Dominique Hannah.
Kris (en noir) et Mohamed (en blanc) s’entraînent pour le spectacle jeune public qui racontera les aventures de Toto.
Les artistes de l’association de danse, Uwezo, sont en pleine création. Ils ont un mois pour créer un spectacle entièrement dédié au jeune public mahorais. Et c’est tout naturellement qu’ils ont choisi de raconter les aventures du célèbre personnage de fiction Toto, en dansant. Leur première représentation est prévue pour le 6 août.
Toto, ce héros fictif qui incarne un enfant gaffeur et malin est connu de tous. Il fait rire les enfants, mais aussi les adultes. C’est la raison pour laquelle, il est au centre du prochain spectacle de l’association Uwezo, imaginé et mis en scène par deux danseurs professionnels, Fakri Fahardine, connu sous le pseudonyme de Kris, et Mohamed. « Les histoires de Toto sont universelles, mais nous avons remarqué qu’elles ne sont pas les mêmes selon les pays. Elles sont différentes à Mayotte, en métropole, en Amérique… Donc nous allons représenter tous les profils de Toto », explique Fakri Fahardine, également président de l’association Uwezo.
Les histoires farfelues de ce personnage seront racontées grâce à la danse, à travers cinq tableaux d’une durée totale d’une demi-heure. Les thèmes retenus sont : Toto en cours d’EPS, Toto en classe, Toto fait la vaisselle, Toto veut partir et Toto dans la rue. Les deux artistes sont encore en phase de création, ils s’entraînent dans les locaux du Royaume des fleurs, autre association artistique basée en Petite-Terre. « Cela fait une semaine que nous avons commencé les répétions, mais il reste encore beaucoup à faire. Il faut trouver les bons raccords, les enchaînements et assembler le tout », indique Mohamed. Trouver les pas de danse est une chose, mais choisir la musique en est une autre. Ce choix important n’est pas encore fixé, à trois semaines de la première représentation prévue le 6 août. Une situation qui inquiète les danseurs. Ces derniers souhaitent avoir des musiques et des bruitages comme dans les dessins animés, et pour cela, ils travaillent avec un musicien.
La première représentation aura lieu le 6 août, dans les locaux du Royaume des fleurs en Petite-Terre.
Travailler pour des enfants, une première
Si Uwezo existe depuis trois ans, il s’agit d’une grande première pour la structure. Ses artistes ont plutôt l’habitude de faire des spectacles pour adultes. Fakri et Mohamed doivent donc changer leurs méthodes de travail afin de capter l’attention des enfants. « Dans la création pour les adultes, on code nos danses. On fait cogiter les esprits, quand les spectateurs viennent nous voir, ils se posent plein de questions et c’est ce qui est intéressant. Par contre, pour un spectacle pour jeune public, on ne peut pas faire cela, au risque de les ennuyer. Il faut que tout soit évident, sinon ils ne vont pas comprendre et vont rapidement se désintéresser », précise Fakri Fahardine. Pour s’aider, ils utilisent des objets tels que des ballons et des ustensiles de cuisine. Ils doivent également faire des mimiques, malgré eux. « On est obligés d’en faire pour que les enfants comprennent, même si je ne suis pas très fan. On doit trouver le juste milieu et ne pas trop en faire parce que nous ne sommes pas des clowns ! », lance Fakri Fahardine.
Le spectacle entièrement imaginé pour les petits a un objectif bien précis : faire comprendre aux enfants que la différence n’est pas une mauvaise chose. « Toto est un personnage qui ne réagit et ne pense pas comme tout le monde, mais cela ne veut pas dire qu’il est bête, au contraire, il est très malin ! On veut que les jeunes comprennent que même si on est différent des autres, on ne doit pas être mis de côté », souligne le président de l’association. Une leçon de vie qui sera également utile aux adultes.
Soutenue par des structures partenaires, telles que le Lions Club Oulanga Maoré, l’association La Maternelle de Ramena accueille pas moins de 230 élèves, dont la moitié est parrainée. Si l’école privée rencontre quelques difficultés logistiques, elle peut se targuer de bénéficier de moyens humains et matériels plus conséquents que dans le public.
C’est le genre de belle histoire qui redonne foi en l’humanité ! Tout remonte à 2008 avec la création de l’association La Maternelle de Ramena par Dadapierre, un ingénieur à la retraite. Près de quinze ans plus tard, l’école comptabilise 230 enfants répartis sur trois niveaux de maternelle et cinq de primaire. Parmi les dates clés, on retient l’accueil de 19 élèves de CP par la maîtresse Aretha en septembre 2010, la construction de cinq salles de classe financées par le Lions Club Oulanga Maoré de 2011 à 2014, mais aussi de quatre autres grâce à Isabelle Becker en 2015. Le tout sur un terrain mis à disposition par la famille Kha.
Une longévité louable malgré les nombreux soucis matériels rencontrés : menuiserie, serrurerie, maçonnerie, ferronnerie, couvertures, peintures, panneaux d’affichage, plomberie, pompes, installations sanitaires… « Le varazatra et les cyclones ne nous font pas de cadeaux », ajoute Jean-Claude Jorgensen, le secrétaire de la structure sœur basée à La Réunion, qui vit dans le village situé à quelques kilomètres de Diego-Suarez huit mois par an. « Nous gérons aussi au jour le jour les relations avec les parents d’élèves. De temps en temps, nous butons sur un grincheux ou deux, mais le dialogue résout tout ! »
75 donateurs pour un montant total de 12.800 euros
Tout cela sans aucune subvention publique malgache, mais avec un soutien indéfectible de 75 donateurs (un en Allemagne, un en Italie, un en Belgique, un en Martinique, un en Nouvelle-Calédonie, deux en Espagne, deux à Mayotte, six vazahas résidents et vingt à La Réunion), dont un tiers sont déjà venus sur place au moins une fois. « La plupart ont un filleul, une douzaine en ont deux, voire trois, et quelques-uns en ont douze, vingt, vingt-cinq… » Au total, 118 élèves (que l’on appelle communément des Lionceaux) sont aujourd’hui parrainés, ce qui représente 55% des effectifs ! En 2021, le montant total des parrainages s’élève à 12.800 euros, soit la même somme reçue par les frais de scolarité et les inscriptions payés par les parents.
Dans son fonctionnement, l’association emploie quatorze salariés : deux directrices, dix enseignants, un gardien et une femme de ménage. « Jusqu’en 2017, certains faisaient la route Diego-Ramena chaque jour », se rappelle Jean-Claude Jorgensen, qui fait partie du jury de recrutement, aux côtés de Mickaël, le président, et de Zina, la directrice. « Depuis 2010, nous avons toujours exigé le baccalauréat, un diplôme difficile à obtenir à Madagascar ! » Une exigence qui ne se retrouve pas toujours dans les écoles primaires publiques… « Plus de la moitié sont des maîtres FRAM, ils sont recrutés et rémunérés par les associations de parents d’élèves. » Ce décalage se ressent aussi dans les équipements à en croire l’ancien professeur de lettres dans le second degré. « C’est la misère par rapport à nous », confie-t-il. Résultat : les redoublements sont peu nombreux au sein de La Maternelle de Ramena.
Aujourd’hui, l’association est à la croisée des chemins. Si son budget est à l’équilibre, elle aspire à réunir toujours plus de financements privés pour continuer à faire vivre l’héritage de Dadapierre. Un nouveau souffle qui pourrait venir de Fabrizio, le frère de Giorgio, l’ancien trésorier adjoint décédé le mois dernier, qui souhaite s’investir dans un projet scolaire. « Notre réflexion ne fait que commencer, mais nous rêvons déjà d’ouvrir une classe de sixième ou bien de disposer d’une seconde salle polyvalente. » Quoiqu’il en soit : moramora ! Il s’agit d’abord de consolider l’existant, dans l’intérêt de tous ces enfants.
Le 8 juillet au soir, le réseau échouage mahorais des mammifères marins et de tortues marines a été alerté par un passant de la présence d’un dauphin péponocéphale mort dans la mangrove de Passamaïnty, près de la rocade.
Constituée de membres du centre universitaire de formation et de recherche, du Parc naturel marin et des associations Les Naturalistes et Ceta’Maore, l’équipe s’est rendue sur place le lendemain matin de l’alerte. L’examen externe a permis d’identifier le sexe de l’animal (une femelle) et de déterminer que le décès remontait à plus de trois jours. « Il ne semble pas avoir subi de mutilation. Aucune preuve de collision avec un bateau, de capture accidentelle liée à la pêche ou de braconnage n’est identifiée. » Bien qu’assistée par les experts de l’Observatoire Pelagis, l’équipe manque encore d’éléments pour définir précisément la cause de la mort. Des analyses sur les tissus prélevés lors de l’intervention pourront peut-être apporter des réponses dans le futur.
Le péponocéphale fait partie de la dizaine d’espèces de dauphins observés à Mayotte. On peut l’observer toute l’année au large, souvent en groupe de 100 à 500 individus. Il se distingue notamment par sa tête en forme de melon et sans bec et mesure entre 2 et 2.8 mètres.
Le sénateur Thani Mohamed Soilihi a indiqué sa page Facebook que son groupe Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants avait reçu ce lundi après-midi au Palais du Luxembourg la première ministre Élisabeth Borne ainsi qu’une vingtaine de ministres et le président du Sénat Gérard Larcher. À cette occasion, Pape Ndiaye, le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a annoncé sa prochaine visite à Mayotte et à La Réunion pour fin août.
Lancé le 17 mars 2022 par le Ministère des Outre-mer, l’appel à projets « Jeunesse Outre-mer » a désigné ses lauréats. Parmi les 32 actions des structures sélectionnées, trois sont mahoraises : Régie de territoire de Tsingoni : pôle socio-culturel/bonus inclusion ; WebCup : webcup campus Mayotte ; Oudjerebou : concours de jeunes entrepreneurs.
L’enveloppe globale dédiée s’élève à un total de 500.000 euros pour les lauréats, financée par le Ministère des Outre-mer. Cet appel à projets qui s’articule autour de trois axes (insertion sociale, insertion économique et accompagnement de ceux domiciliés dans l’Hexagone en vue de favoriser le retour vers leur territoire d’origine) permettra d’accompagner efficacement des projets prometteurs en faveur des jeunes ultramarins.
Le mercredi 13 juillet, le maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaïla a rencontré la députée nouvellement élue Estelle Youssouffa pour aborder les grands enjeux comme l’insécurité afin de rapporter à Paris les nombreux freins au développement de l’île aux parfums. L’édile a remis à la parlementaire les dossiers cruciaux à défendre à l’Assemblée nationale tels que la synthèse des Assises de la sécurité et de la citoyenneté auxquelles citoyens, forces vives du territoire, institutions et élus ont contribués ainsi que le dossier d’extension des quartiers prioritaires de la politique de la ville au canton 1 dans le but que tout Mamoudzou soit reconnu par ce dispositif. Ensemble, ils ont également évoqué la loi Mayotte, le plan de convergence et sa programmation, les Jeux des Îles de l’océan Indien en 2027 et la nécessité de développer la formation, notamment en médecine afin de pallier au manque de professionnels de santé.
Le 15 juillet dernier, une cérémonie de remise de récompenses a été organisée au commandement de la gendarmerie de Mayotte au profit des cadets qui ont obtenu leur baccalauréat en 2022, en présence du général Olivier Capelle, commandant la gendarmerie de Mayotte, de Tahamida Ibrahim, 2ème vice-présidente du conseil départemental, de Soihirat El Hadad, conseillère départemental de Pamandzi, de Marie Grosgeorge, directrice de cabinet du préfet, et de Larissa Salim Bé, Miss Excellence France 2021 et marraine de la promotion Souprit.
En effet, sur les 22 cadets citoyens de la gendarmerie qui étaient candidats pour le bac 2022 (dont deux volontaires du service national universel ayant effectué leur mission d’intérêt général au sein de la gendarmerie), 20 sont admis dont huit l’ayant été avec une mention. Ce résultat traduit l’appropriation par les volontaires des valeurs d’engagement, de rigueur et de discipline transmises.
Le général Olivier Capelle a félicité les lauréats et leur a exprimé ses plus vifs encouragements pour la suite de leurs parcours. Ce fut également l’occasion pour lui de remercier les partenaires institutionnels et associatifs, les parents ainsi que les membres de l’encadrement qui ont solidairement œuvré pour aboutir à ce succès.
Fort du succès de la première édition, la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte et son partenaire le MODEF (confédération syndicale agricole des exploitants familiaux) renouvelle le marché paysan du grand nord pour un second rendez-vous. Il se tiendra cette fois-ci dans la commune de M’tsamboro. Ce sera l’occasion de rencontrer les artisans et les producteurs, d’acheter les meilleurs produits locaux, de pouvoir les consommer sur place et ainsi de découvrir les spécialités mahoraises et les atouts du Grand Nord. Si vous souhaitez vous familiariser avec la richesse agricole, artisanale et culinaire de cette zone, venez nombreux le 23 juillet de 8h à 18h au plateau de la commune.
Le conseil départemental poursuit son engagement dans la mise en œuvre d’infrastructures sportives liées notamment aux Jeux des Îles de l’océan Indien en 2027 et plus largement à l’équipement du territoire. Après le bassin olympique de Kawéni, le centre de formation sportif de Miréréni dans la commune Chirongui, le gymnase de Mtsangamouji, ou la future cité régionale de Mamoudzou, place au futur dojo de Koungou et au centre de formation maritime de Pamandzi, en Petite-Terre.
Le 7 juillet dernier, le marché de maîtrise d’œuvre pour la construction de la salle des arts martiaux a ainsi été notifié au groupement de maîtrise d’œuvre composé de AMA (mandataire, architecte et économiste), EGIS bâtiments océan Indien (bureau d’études structures, fluides, VRD et économiste), ARBORESCENCE (bureau d’études structure bois), JNC SUD (paysagiste) et ACOUSTB (acousticien).
Le projet, situé sur la commune de Koungou, comprend notamment une salle de compétition polyvalente avec quatre aires de combat et des tribunes 400 places assises, une salle d’échauffement avec vue panoramique sur la zone de combat, une salle de musculation, des vestiaires et divers locaux (sportifs et arbitres, administratifs, stockage). L’équipement permettra d’accueillir les activités scolaires et associatives ainsi que les compétitions de toute l’île. L’enveloppe prévisionnelle affectée aux travaux est d’environ 6.5 millions d’euros. La livraison de l’opération est prévue au premier semestre 2025.
Autre équipement important : le centre de formation maritime de Petite-Terre, situé à Pamandzi, représente la première étape d’un ambitieux projet qui s’ouvrira à la formation des professionnels de la mer. Ce centre se voudra une réponse aux besoins du territoire sur les filières identifiées prioritaires. Il entend représenter une référence régionale et internationale en la matière et offrira une ouverture aux stagiaires et professionnels de tous les bords, en particulier ceux de la région. La structure comprendra notamment des locaux pour l’administration générale et ses services rattachés (bureaux, salle des professeurs, salle de réunion, salle de repos, etc.), des locaux d’enseignements (salles de cours, ateliers, laboratoires, salle de conférence…), une restauration et des locaux techniques. Le marché de maîtrise d’œuvre a été notifié le 6 mai dernier au groupement composé de CO-ARCHITECTES (mandataire, architecte), INTEGRALE INGENIERIE (bureau d’études d’ingénierie), CiEA (économie de la construction) et ATELIER JUNO (BIM manager). Le futur projet privilégie une architecture s’inspirant du monde maritime, une image et une lisibilité assumée et se veut un levier de développement et de rayonnement pour Mayotte, qui entend investir les métiers de la mer et l’économie bleue. Prévu à l’horizon 2025, il correspond à un investissement en travaux estimé à 5.5 millions d’euros.
Il y a cru jusqu’au bout, mais la réalité l’a rattrapé. Naftal-Dylan Soibri, producteur et réalisateur de la série mahoraise FBI Mayotte, a annoncé son arrêt, faute de financement. La nouvelle en a surpris plus d’un puisqu’un réel engouement s’est créé autour du projet. Dans cette interview exclusive, Naftal-Dylan Soibri nous explique en détails les raisons de cette fin soudaine et nous parle de son avenir.
Flash Infos : Comment s’est passé le tournage de la saison une de FBI Mayotte ?
Naftal-Dylan Soibri : C’était une belle expérience, mais en même temps très éprouvante pour toute l’équipe car avec les moyens que nous avions, nous devions être efficaces et organisés. Nous avons eu de grosses journées parce que nous ne pouvions pas nous permettre de mobiliser beaucoup de jours puisque chacun d’entre nous a sa vie à côté et son travail. Nous avons eu en tout deux semaines de tournage pour les cinq épisodes.
FI : Quels types de moyens aviez-vous ?
N-D. S. : Au début, nous n’avions pas la capacité de faire une telle production, mais ensuite nous avons bénéficié de la solidarité de la population, des entreprises privées et de certaines structures publiques. Je ne peux pas tous les citer, mais chacun nous a proposé ses services pour nous faciliter la production de la série. Il y a aussi des entreprises qui m’ont aidé financièrement ainsi que la préfecture pour la deuxième année consécutive. La première fois, elle m’avait subventionné pour acheter du matériel, et cette année, c’était pour payer les acteurs. Grâce à cela, j’ai également pu acheter des caméras professionnelles.
FI : Vous avez annoncé récemment l’arrêt de la production de FBI Mayotte. Pour quelles raisons ?
N-D. S. : Tout simplement parce que je n’ai plus les moyens de produire la série, j’ai zéro euro au compteur. Mon plan était de diffuser la première partie pour attirer l’attention de certains qui auraient vu le potentiel, le talent, et qui auraient eu envie d’investir. Je pensais qu’avec l’engouement des cinq premiers épisodes, ils auraient fait le nécessaire pour que nous puissions produire la deuxième partie.
FI : Et cela n’a pas été le cas ?
N-D. S. : Non, pas du tout ! On m’a fait des promesses de subventions, d’accompagnement financier qui n’ont pas été tenues. J’y ai cru et j’ai avancé de l’argent et aujourd’hui, je me trouve dans une situation difficile. Je suis obligé d’arrêter la série et de me concentrer sur des productions qui seront plus rentables pour moi et ma société. C’est dommage parce que je faisais cela pour Mayotte et les Mahorais. C’est la population qui m’a motivé à mener ce projet. Je me suis dit que j’allais faire un sacrifice pour montrer de quoi nous sommes capables aussi à Mayotte.
FI : Est-ce donc une fin définitive de FBI Mayotte ?
N-D. S. : Malheureusement oui… La deuxième partie est plus ambitieuse que la première donc elle nécessitera plus de moyens, elle coûtera beaucoup plus cher. Maintenant, si dans les prochains jours, les personnes capables de me soutenir financièrement me disent qu’ils vont m’accompagner, nous pourrons reprendre le tournage. Pour l’instant, ce n’est pas possible, même si je créais une cagnotte comme certains me le suggèrent, il n’y aurait pas assez.
FI : Pourquoi la série n’a pas été diffusée sur la chaîne Mayotte la 1ere comme vous le souhaitiez ?
N-D. S. : La raison principale c’est que nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur la date de diffusion. Ils voulaient la diffuser en septembre et moi en juin. Ma stratégie était de la sortir en juin pour que je puisse démarcher les investisseurs cet été et enchaîner les cinq autres épisodes à la fin de l’année. Nous n’étions pas d’accord non plus sur le temps d’exclusivité ni sur le prix. Avec tout le travail que j’ai fait, ils m’ont proposé une somme que j’estime dérisoire pour la diffusion.
FI : Quels retours avez-vous eu des téléspectateurs ?
N-D. S. : Ils ont été au rendez-vous, mais le fait que cela soit diffusé sur Youtube les a perturbés parce qu’ils n’ont pas l’habitude de regarder des séries sur cette plateforme. Au début, ils ont eu du mal, mais ils ont fini par s’y habituer. Pour l’instant, le nombre de vues est satisfaisant, mais je pense que cela va nettement augmenter parce que je sais que beaucoup de personnes attendaient que tous les épisodes soient disponibles pour tout regarder d’une traite. Pendant ces vacances, je sais que beaucoup vont regarder, je ferai donc le point vers septembre.
FI : Cela fait un an et demi que l’aventure FBI Mayotte a commencé, quel bilan faites-vous aujourd’hui ?
N-D. S. : C’était une expérience très enrichissante pour moi. J’ai dirigé une trentaine de personnes, nous sommes devenus une famille. La série a permis de créer des vocations, de faire rêver les gens et je suis triste que tout cela s’arrête de cette manière. Ce que je trouve dommage, c’est qu’il y a de nombreux jeunes mahorais qui me disent qu’ils veulent se lancer dans le cinéma à Mayotte, mais cela va être compliqué pour eux.
FI : Comment se dessine l’avenir pour vous ?
N-D. S. : Je suis obligé de partir pour faire du cinéma ailleurs. C’est dommage parce que je suis rentré pour Mayotte, mais aujourd’hui je réalise que le territoire n’est pas prêt et n’a pas les fonds nécessaires pour soutenir les projets cinématographiques. Je vais donc arrêter le cinéma mahorais et me tourner vers l’étranger. Cela sera beaucoup plus compliqué pour moi de mettre en valeur Mayotte si je travaille à l’extérieur, c’est ce qui me rend triste.
FI : Avez-vous un regret ?
N-D. S. : Je ne regrette rien parce que j’ai essayé. Tout le monde a vu que j’ai fait tout mon possible pour sortir les cinq épisodes. Je suis fier du travail que mon équipe a accompli. Je suis aussi content d’avoir pu offrir ces épisodes aux fans de la série. J’avais l’espoir de créer de l’emploi, de faire uniquement de la production cinématographique, de faire connaître l’île à travers le cinéma, et d’exporter notre culture, mais il aurait fallu que je sois soutenu financièrement. Cependant, je remercie tous ceux qui m’ont aidé de quelconque manière.
Malgré la solidarité des habitants du quartier, la pharmacie des Badamiers a dû fermer ses portes ce vendredi 15 juillet.
Si Mirasse Gataa, la pharmacienne titulaire des Badamiers, a longtemps espéré que l’agence régionale de santé de Mayotte lui redonne une nouvelle licence afin d’éviter de devoir fermer son officine, elle s’est malheureusement heurtée à la lenteur de l’administration française. Faute du précieux sésame pour exercer, l’ordre des pharmaciens l’a radiée de son annuaire le 6 juillet dernier, la forçant cette fois-ci à rendre les armes. C’est donc avec une grande tristesse qu’elle a dû se résoudre à baisser le rideau de fer ce vendredi 15 juillet.
« L’ordre des pharmaciens a radié ma pharmacie de son annuaire au cours d’une réunion qui s’est tenue le 6 juillet dernier. Je n’ai donc plus le choix, je suis obligée de fermer », regrette Mirasse Gataa, la pharmacienne titulaire des Badamiers, qui s’est fait retirer sa licence en mars dernier à la suite d’une décision du tribunal administratif de Bordeaux en 2ème chambre. Bref rappel des faits : depuis 2017, Samir Charafoudine, le pharmacien titulaire des Orchidées, contestait l’autorisation de création de la pharmacie des Badamiers par l’agence régionale de santé de l’océan Indien (l’ARS de plein exercice à Mayotte remonte à janvier 2020). À l’époque, l’ARS-OI avait jugé le dossier de Mirasse Gataa (ex-Boussaïdi) complet et avait autorisé sa création. Les créations d’officine obéissant à un quota de population par commune (7.000 habitants à Mayotte), le pharmacien titulaire des Orchidées n’avait donc pas pu réaliser son projet à Labattoir, le dossier des Badamiers étant arrivé plus rapidement que le sien.
Cependant, à force d’acharnement judiciaire (sa requête a été rejetée deux fois par le tribunal administratif de Mayotte et une fois par le conseil d’État de Paris), les avocats de Samir Charafoudine ont fini par trouver un oubli de documents dans le dossier de Mirasse Gataa. Oubli lié au code de l’urbanisme. En bref, il lui a été reproché d’avoir transformé un local d’habitation en local commercial sans avoir fait au préalable les demandes d’autorisation nécessaires. « Je ne suis pas en faute, c’est l’ARS-OI qui aurait dû constater cet oubli et ne pas autoriser la création de ma pharmacie », clame Mirasse Gataa qui se retrouve dans une situation désespérée depuis mars dernier. Le tribunal de Bordeaux en 2ème chambre a en effet cette fois-ci accédé à la requête de Samir Charafoudine et a fait annuler la décision de création de la pharmacie des Badamiers datant de 2017. Ni une, ni deux, ce dernier a redéposé son propre dossier de création d’officine… qui a été refusé par l’ARS ! Cette longue bataille judiciaire n’aura donc servi qu’à nuire à Mirasse Gataa, à son équipe et à sa patientèle, sans pour autant en faire profiter le titulaire de la pharmacie des Orchidées.
Une grande quantité de médicaments va être détruite, dont les vaccins et l’insuline, pourtant fondamentaux pour les habitants de Mayotte.
Un silence radio de la part de l’ARS de Mayotte
La pharmacie des Badamiers étant déjà ouverte depuis cinq ans, sa titulaire espérait se voir redonner sa licence par l’ARS de Mayotte afin de pouvoir continuer à exercer. Dans ce but, elle a reconstitué tout son dossier de création sans omettre, cette fois-ci, aucun document. Mais la réponse de l’institution sanitaire se fait attendre. « D’autres dossiers de création nous sont parvenus entre temps, nous devons donc les examiner », a-t-elle stipulé à Mirasse Gataa sans donner d’autres détail. « Le pharmacien inspecteur de l’ARS est incapable de me renseigner et l’on m’a fait savoir que le directeur était en vacances ! », s’indigne la jeune femme, obligée de fermer boutique ce vendredi 15 juillet après que sa pharmacie s’est fait radier de la liste de l’ordre des pharmaciens. « Cette fois, je n’avais plus le choix. Déjà que nous exercions sans licence depuis le mois de mars dernier, je ne pouvais pas continuer sinon je m’exposais à de graves poursuites. ». En effet, une fois qu’une pharmacie est radiée de la liste de l’ordre, il lui est formellement interdit de continuer à vendre des médicaments.
« Je ne comprends pas que l’ARS de Mayotte ne me soutienne pas davantage alors que le territoire est pourtant considéré comme un désert médical ! », s’indigne Mirasse Gataa qui avait une patientèle fidèle. Plusieurs patients sont d’ailleurs venus lui témoigner son soutien dans cette épreuve qui, si elle ne s’arrange pas, la laissera couverte de dettes. Quant aux huit salariés de la pharmacie, leur patronne ignore pour le moment quel sera leur sort. « J’aimerais évidemment être le plus possible dans la solidarité vis-à-vis de mon équipe, mais il faut voir si je vais pouvoir suivre financièrement », déclare la titulaire, visiblement désemparée par la situation.
Une grande quantité de médicaments détruits
Si la pharmacie des Badamiers va rendre ses médicaments « standards » aux grossistes de l’île, elle est obligée en revanche de détruire tous les médicaments thermosensibles (vaccins, insuline, produits dérivés du sang) et les médicaments stupéfiants comme les anti-douleurs dérivés de la morphine. « C’est un gaspillage épouvantable car ces médicaments sont chers et arrivent par voie aérienne à Mayotte, ils sont donc plus compliqués à acheminer », déplore encore la mère de famille qui garde cependant en elle un petit espoir de voir sa situation s’éclaircir au retour du directeur de l’ARS de Mayotte mi-août. La fermeture de la pharmacie des Badamiers est en tout cas une grosse perte pour les patients de Labattoir qui seront obligés de se tourner vers la pharmacie de Petite-Terre, située rue du Commerce, saturant ainsi le système de soin de la commune.
À l’ouverture du sac, stupeur, il n’y avait que du papier en mauvais état à la place des billets promis.
Six personnes étaient jugées, ce mercredi 13 juillet, pour avoir escroqué leurs victimes avec la technique dite du « wash-wash ». Promettant une multiplication des billets par une technique bien à eux, ils prétextaient ensuite que le premier essai n’avait pas marché pour demander davantage d’argent.
Ils sont que trois sur le banc des victimes, ce mercredi 13 juillet, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, mais ils pourraient être bien plus. Tous ont croisé la même bande de six prévenus (l’un étant absent et sous mandat d’arrêt) jugés pour « escroquerie ». Ces derniers proposaient une multiplication des billets par un procédé réalisé dans « leur laboratoire ». Les victimes n’avaient qu’à leur prêter une forte somme d’argent et le tour était joué. La complexité du processus repose sur le fait qu’il n’y ait pas de véritables « faux billets » dans cette histoire. Il s’agit à chaque fois de vrais fournis délibérément. Les escrocs leur appliquent alors une encre rouge dessus, préviennent les victimes que la manœuvre n’a pas marché cette fois et en profitent pour demander davantage pour qu’ils puissent rattraper le coup. Inquiets de l’état de leur investissement, ces dernières ne se méfient pas et rajoutent une nouvelle somme. En tout, plus de 80.000 euros (au moins) sont ainsi subtilisés sur la période 2019-2020.
« C’était comme de la magie », explique un jeune homme qui s’est fait avoir. Entré en contact avec la bande au moment de vendre son scooter, il ne s’est pas méfié quand on lui a promis de « fortifier (sic) son argent ». Désirant rejoindre sa compagne à La Réunion, il donne une première fois 8.000 euros, puis 8.500 euros à quelques membres du réseau. Ce n’est qu’à l’instant où il ouvre le dernier sac poubelle qu’il se rend compte de la supercherie. Des liasses de papiers en très mauvais état se trouvent en lieu et place de son argent promis. « Comment un garçon honnête comme vous peut croire qu’on peut multiplier son argent comme ça ? » demande Chantal Combeau, la présidente du tribunal correctionnel. « Je ne sais pas, je suis méfiant d’habitude », reconnaît la victime, penaude.
Des indépendants qui travaillent ensemble
Le pilier du réseau, selon les écoutes téléphoniques et les auditions, serait un Camerounais de 42 ans, arrivé à Mayotte en 2017. Plutôt costaud, mais obligé de comparaître assis à cause de problèmes de santé, celui-ci a admis aux enquêteurs avoir arnaqué « une dizaine de personnes ». Il s’est d’ailleurs fait pincer en premier lors d’un contrôle routier en juin 2020 en transportant une glacière remplie de billets sur son scooter. Il avait alors demandé à l’une de ses victimes qui était assise derrière lui de dire à la police que c’était à elle. Cette dernière avait bien évidemment refusé. La compagne du Camerounais, une Malgache de 45 ans, trempait aussi dans la combine, se faisant passer pour la secrétaire du « laboratoire ». Celle qui est déjà en prison depuis le mois de janvier pour une affaire de faux papiers ne manquait pas d’initiatives puisqu’outre les loyers qu’elle percevait pour des appartements à Pamandzi, elle souhaitait doubler son compagnon, indiquent les écoutes. Un Congolais de 34 ans devait l’y aider, même si lui clame n’être que « le chauffeur » par intermittence.
Les trois autres, deux Comoriens de 37 et 28 ans et un Camerounais de 29 ans (cousin du premier), intervenaient également dans les opérations, voire en montaient de leurs côtés. « On était des indépendants », clame la tête du réseau. Un argument retenu par le substitut du procureur, Max Goldminc, au regard des faits. Dans ses réquisitions, il a souhaité que soit retiré le qualificatif de « bande organisée ». Puis, il a demandé que le tribunal condamne le Camerounais de 42 ans à deux ans de prison ferme, l’ex-compagne à dix-huit mois, le Comorien absent du procès à quinze mois, puis les trois autres à un an de prison. Le délibéré est attendu ce mercredi matin.
Première école de management de l’hôtellerie et du tourisme sur l’île aux parfums, Vatel donne la chance à ses élèves d’acquérir de nouvelles compétences et surtout de les renforcer en leur accordant la possibilité de voyager. Trois jeunes étudiantes mahoraises – Yasmine Daoud, Léa Youssouf et Siti Boina – sont parties à la rencontre du monde hôtelier dans l’Hexagone dans le cadre d’un stage. Cinq mois de découverte, d’apprentissage et d’enrichissement professionnel. Retour sur leurs expériences respectives dans cette série.
En stage au Novotel à Clermont-Ferrand depuis le mois d’avril, Yasmine Daoud se sent comme un poisson dans l’eau au sein de l’hôtel du groupe Accor. Une immersion rendue possible après avoir rejoint en octobre 2021 la première promotion de la prestigieuse école Vatel. « Au début, je me suis beaucoup sous-estimée… Si j’en avais écouté certain, je ne serais peut-être pas là où je suis aujourd’hui », confie la jeune demoiselle. Un manque de confiance en elle dissipé en un claquement de doigts à en croire l’assurance affichée au bout du fil au moment d’évoquer son aventure professionnelle en plein cœur du centre de la France.
À plus de 8.000 kilomètres de sa terre natale, Yasmine Daoud s’intègre parfaitement à son nouvel environnement grâce au soutien inconditionnel de ses collègues ! « À mon arrivée, j’avais très peur, mais je suis entourée d’une équipe formidable et j’ai des formateurs bienveillants qui font très bien leur travail », affirme la réceptionniste. L’angoisse et le stress du départ ne semblent désormais être qu’un lointain souvenir…
Être attentif et au petit soin
Dès lors, la stagiaire a pour ambition de mettre à profit toute l’expérience acquise en Hexagone pour mettre en lumière le 101ème département. Un territoire aux multiples avantages et au potentiel reconnu, malheureusement trop souvent pointé du doigt en raison de ses aspects négatifs. « Les gens de l’extérieur ont souvent une mauvaise image de Mayotte alors que nous avons une très belle île qui mérite d’être exploitée », insiste l’apprentie. D’où son intention de faire bouger les lignes ! À commencer par l’accueil. « C’est ce qui donne envie aux clients de revenir. Il faut être attentif et au petit soin, mais aussi et surtout savoir mettre ses problèmes de côté le temps du travail… Ce qui n’est pas toujours le cas. »
Forte de cette approche différente et de cet enrichissement personnel, Yasmine Daoud souhaite donner l’exemple aux futurs étudiants de l’école Vatel et impulser une dynamique positive. « L’hôtellerie nous permet de découvrir du monde, d’autres cultures, d’échanger… À travers cette expérience, j’espère que je pourrais inspirer mes frères et mes sœurs. » Des propos qui ont de quoi motiver ceux qui veulent suivre ses traces ! C’est en tout cas l’objectif de l’ancienne élève du lycée du Nord, qui rêve d’ouvrir son propre hôtel de luxe à Mayotte. En attendant, la passionnée par la langue de Shakespeare compte bien bourlinguer aux quatre coins de monde et emmagasiner un maximum de « tips ».